<meta name="originator" content="TeX4ht (http://www.cse.ohio-state.edu/~gurari/TeX4ht/)">
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-<meta name="date" content="2016-02-28 13:40:00">
+<meta name="date" content="2016-02-29 00:00:00">
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</head><body
>
croisons régulièrement à la capitale des mages et des elfes, et nous
n’avons rien contre eux. Surtout Farl, ajouta-t-elle en lui adressant un
sourire.<br
-class="newline" />Il haussa les épaules. De toutes façons, il n’avait pas de nouvelles d’elle
-depuis un moment alors... Et puis il n’avait pas envie de parler de tout cela
-maintenant, alors qu’ils avaient plus important à s’occuper. De toutes
-façons, Zach n’avait heureusement pas relevé cette remarque.
-<!--l. 537--><p class="noindent" ><span
-class="ecti-1095">Zach</span>
-<!--l. 539--><p class="noindent" >— Avec tout ça, j’ai du mal à imaginer Sélène avoir un rapport avec votre
-affaire... Pourquoi aurait-elle voulu traverser la forêt seule avec moi, sachant
-qu’elle risquait de rencontrer les araknes<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
+class="newline" />Il haussa les épaules. Il n’avait pas envie de parler de tout cela maintenant,
+alors qu’ils avaient plus important à s’occuper. De toutes façons, Zach
+n’avait heureusement pas relevé cette remarque.
+<!--l. 524--><p class="noindent" >— Avec tout ça, reprit Zach, j’ai du mal à imaginer Sélène avoir
+un rapport avec votre affaire... Pourquoi aurait-elle voulu traverser
+la forêt seule avec moi, sachant qu’elle risquait de rencontrer les
+araknes<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— C’est vrai, admit Uhr. Mais d’après ton récit elle n’avait pas l’habitude
d’aller en forêt. Tu aurais eu des doutes si elle t’avait demandé de changer
de route au milieu, non<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
-class="newline" />Il se remémora les premiers jours avec la jeune femme. Si en réalité elle
-
-
-connaissait la forêt, elle était excellente comédienne.<br
-class="newline" />— Elle m’a tout de même sauvé de la morsure de ces créatures, en prenant
-le risque de révéler le fait qu’elle est magicienne...<br
+class="newline" />— Elle m’a tout de même sauvé de la morsure de ces créatures,
+en m’avouant qu’elle était magicienne, ce qui était quand même
+risqué...<br
class="newline" />— Elle devait savoir que, sans toi, elle n’avait aucune chance de sortir de la
forêt<span class="frenchb-thinspace"> </span>? proposa Sam.
-<!--l. 545--><p class="indent" > Il devait admettre que l’argument était plutôt logique. Elle avait eu
-l’air aussi horrifiée et effrayée que lui de rencontrer ces créatures.
-Mais avait-il vraiment observé<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Il avait vraiment du mal à imaginer
-Sélène en complice de meurtre et en comploteuse. Mais si c’était
+<!--l. 529--><p class="indent" > Zach semblait réagir un peu vivement chaque fois qu’on parlait de
+Sélène, y avait-il quelque chose entre eux<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Après tout, ils avaient bien passé
+une bonne partie du trajet seuls tous les deux, il semblait. Rien dans son
+récit n’allait dans ce sens, mais rien ne l’infirmait non plus. Dans
+tous les cas, ce n’était pas le moment de poser ce genre de question
+indiscrète...
+<!--l. 531--><p class="noindent" ><span
+class="ecti-1095">Zach</span>
+<!--l. 534--><p class="indent" > Il dut admettre que l’argument de Sam était plutôt logique. Elle avait
+besoin de son guide, et avait donc besoin de le garder en vie pour sortir de
+la forêt. Cela dit, elle avait eu l’air aussi horrifiée et effrayée que
+lui de rencontrer ces créatures. Mais avait-il vraiment observé<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Il
+n’arrivait vraiment pas à superposer mentalement l’image de Sélène avec
+celle d’une complice de meurtre d’une comploteuse. Mais... si c’était
vrai<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Cependant je reconnais, reprit Uhr, interrompant ses pensées, que si elle
savait à propos de ces créatures, il aurait été plus malin d’attendre le convoi
officiel une semaine plus tard. Sauf si elle avait une raison de quitter la
province au plus vite... <br
-class="newline" />— Vous pensez encore sérieusement qu’elle a quelque chose à voir
-là-dedans<span class="frenchb-thinspace"> </span>? insista-t-il.<br
+class="newline" />— Vous pensez encore sérieusement qu’elle est impliquée là-dedans<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
+insista-t-il.<br
class="newline" />Uhr haussa les épaules.<br
-class="newline" />— Disons que je reste pour le moment réservé sur ce sujet.
-<!--l. 551--><p class="noindent" >— En dehors de cela, ajouta Sam, on peut tout de même noter un point
+class="newline" />— Disons que, pour le moment, je reste réservé sur ce sujet.
+<!--l. 541--><p class="noindent" >— En dehors de cela, ajouta Sam, on peut tout de même noter un point
important<span class="frenchb-nbsp"> </span>: deux autres personnes sont au courant pour les araknes, les
deux elfes dont tu m’as parlé.<br
class="newline" />— Oui. Et elles se rendent au château du duc De Vane, pour ce fameux
Ne serait-ce que pour les prévenir. Mais nous n’en avons pas le temps, nous
avons une autre mission en vue.<br
class="newline" />Sam se leva.<br
-class="newline" />— Oui. En ce qui me concerne, je vais... aller envoyer un message.<br
+class="newline" />— Oui. En ce qui me concerne, je vais... envoyer un message...<br
class="newline" />Elle jeta un regard à son compagnon, qui sembla comprendre.<br
class="newline" />— Pardon<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Comment ça<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda Zach.<br
-class="newline" />— C’est un peu compliqué à expliquer pour le moment. Par contre, c’est
-trop épuisant pour qu’en plus de cela, je monte la garde ce soir. Ça ira à
-vous trois<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
-class="newline" />— Euh oui.<br
+class="newline" />— C’est un peu compliqué, intervint Uhr. Sache juste que nous avons
+prévenu quelqu’un de l’avancement de notre enquête, avec tous les détails
+qui y sont associés. Et ce quelqu’un s’inquiètera de ne pas nous revoir avant
+une dizaine de jours.<br
+class="newline" />Zach fronça les sourcils. Était-ce pour le rassurer ou l’inquiéter<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Dans tous
+les cas, ils seraient de retour bien avant la fin de ce délai. Il se demandait
+vaguement de quoi parlait la jeune femme, par contre, mais il avait encaissé
+trop d’informations nouvelles et inquiétantes pour se préoccuper de ce
+détail.<br
+class="newline" />— Le seul problème, reprit Sam, c’est que je serai trop épuisée pour monter
+la garde ce soir. Ça ira à vous trois<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
+class="newline" />— Euh oui, je suppose.<br
+class="newline" />Il avait presque déjà compté sans elle, n’ayant de toutes façons pas
+l’habitude qu’une femme monte la garde. L’expédition précédente ne
+comptait pas, et puis c’étaient des elfes. Hm ce n’est pas comme si celle-là
+était des plus « normales », à bien y réfléchir...<br
class="newline" />— Je commence, proposa Uhr.
-<!--l. 565--><p class="indent" > Il y avait eu un peu trop d’informations ce soir pour qu’il se préoccupe
-de ce détail. Il vérifia rapidement l’état du feu et s’enroula dans sa
-couverture. Il vit Farl faire de même. Il remarqua alors que le jeune
-ménestrel était resté silencieux durant la fin de la conversation,
-probablement épuisé lui aussi.
-<!--l. 567--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 558--><p class="indent" > Il vérifia rapidement l’état du feu et s’enroula dans sa couverture. Il vit
+Farl faire de même. Le jeune ménestrel était resté silencieux durant la fin
+de la conversation, probablement épuisé lui aussi.
+<!--l. 560--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Farl</span>
-<!--l. 569--><p class="indent" > La journée s’était déroulée sans encombres, et ni Zach, ni ses deux
+<!--l. 562--><p class="indent" > La journée s’était déroulée sans encombres, et ni Zach, ni ses deux
compagnons n’avaient abordé leur affaire compliquée. L’ambiance était
plutôt détendue, et ils avançaient plutôt efficacement, même si les chevaux
+
+
n’allaient pas aussi vite que sur un vrai sentier.
-<!--l. 571--><p class="indent" > On était en fin d’après-midi. Il commençait à faire chaud, et la petite
+<!--l. 564--><p class="indent" > On était en fin d’après-midi. Il commençait à faire chaud, et la petite
rivière qu’ils venaient d’atteindre avait un côté rafraîchissant rien qu’à la
regarder.<br
class="newline" />— Est-ce la rivière dont tu nous as parlé<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda-t-il.<br
dans l’Indécise, la fameuse rivière qui serpente dans toute la région. Celui-là
n’a même pas de nom, à ce que je sache. Nous avions traversé par un gué,
qui doit être un peu en amont, suivez-moi.
-<!--l. 575--><p class="indent" > Quelques minutes plus tard, leur guide mit pied à terre face à l’eau.
+<!--l. 568--><p class="indent" > Quelques minutes plus tard, leur guide mit pied à terre face à l’eau.
La rivière était plus large à cet endroit, ce devait être le fameux
gué.<br
class="newline" />— Ça va, Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Hm... tu as raison. On ne risque pas de voir grand chose, surtout de nuit.
Il faudra donc aller voir directement... Commençons par installer le camp
pas loin d’ici.
-<!--l. 586--><p class="indent" > Il n’était pas très étonnant que la rivière n’ait pas de vrai nom.
+<!--l. 579--><p class="indent" > Il n’était pas très étonnant que la rivière n’ait pas de vrai nom.
Même si elle n’était pas si petite, les alentours étaient tellement
envahis de végétation que peu d’hommes devaient s’y promener.
D’ailleurs...<br
class="newline" />— Évidemment, reprit-elle en lui faisant un clin d’œil, tu y serais
en moins bonne compagnie qu’avec Silwë... sans vouloir te vexer,
Zach.
-<!--l. 596--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 589--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Zach</span>
-<!--l. 598--><p class="noindent" >— Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Tu sais, je ne cherchais pas du tout à te vexer, c’est juste que
+<!--l. 591--><p class="noindent" >— Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Tu sais, je ne cherchais pas du tout à te vexer, c’est juste que
Farl a...<br
class="newline" />— Tu as bien dit Silwë<span class="frenchb-thinspace"> </span>? interrompit-il brusquement.<br
class="newline" />— Euh oui...<br
class="newline" />— Aux dernières nouvelles, elle est en route vers le château du duc De
Vane, avec la princesse qu’elle protège... Et elle allait très bien la dernière
fois que je l’ai vue. J’avais cru comprendre qu’elle avait vécu un moment à
+
+
la capitale, avec les humains...<br
class="newline" />— Oui, pour y apprendre entre autres l’escrime chez maître Ernest,
interrompit Uhr. C’est là que je l’ai rencontrée. <br
Peut-être que vous aussi<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Un paladin<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Cela ne peut être qu’Irdann alors. Irdann De Vane<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Oui...
-<!--l. 615--><p class="indent" > Ils continuèrent à installer le camp en silence.<br
+<!--l. 608--><p class="indent" > Ils continuèrent à installer le camp en silence.<br
class="newline" />— Hé bien, reprit Uhr après un moment, au moins nous avons une raison
personnelle de nous intéresser à cette histoire, puisque deux de nos amis y
sont impliqués.<br
par le duché De Vane... pas vous<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda Farl.<br
class="newline" />— Pourquoi pas, répondit Uhr en souriant. Mais je ne sais pas quand tout
cela sera terminé...
-<!--l. 621--><p class="indent" > Zach continua à préparer un feu de camp, se demandant s’il irait voir ce
+<!--l. 614--><p class="indent" > Zach continua à préparer un feu de camp, se demandant s’il irait voir ce
fameux tournoi, comme ça, juste par curiosité. Sélène avait parlé
de s’y rendre, elle y était invitée, mais elle hésitait. Quant à lui...
bah, à quoi bon<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Même s’il y allait, elle lui serait aussi inaccessible
pourrait toujours regarder le spectacle des archers venus du monde
entier, ce qui pouvait être divertissant. Mais tout ce trajet juste pour
ça...
-<!--l. 623--><p class="noindent" >— Zach, tu viens<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
+<!--l. 616--><p class="noindent" >— Zach, tu viens<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />Il attrapa par réflexe la corde que Farl venait de lui lancer.<br
class="newline" />— On va repérer les lieux, voir si on peut effectivement observer des
araknes sans être à leur portée, et rentrer sans danger. Non que ça
me dérange de passer la nuit avec toi dans un arbre, ajouta-t-il en
+
+
souriant, mais j’aimerais profiter du repas avec les autres quand
même.<br
class="newline" />Il se leva, et après avoir vérifié qu’il avait son épée et son couteau, le suivit
class="newline" />— Cela dit, je ne sais pas si on verra quelque chose ce soir, ajouta Sam. Il y
a de l’orage dans l’air, il va peut-être pleuvoir...<br
class="newline" />— On peut toujours aller voir, répondit Farl.
-<!--l. 631--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 624--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Farl</span>
-<!--l. 633--><p class="indent" > Ils mirent assez peu de temps à trouver le bon point d’observation. Zach
+<!--l. 626--><p class="indent" > Ils mirent assez peu de temps à trouver le bon point d’observation. Zach
avait retrouvé l’endroit où ils avaient rencontré les araknes la première fois,
et ils avaient repéré un arbre moyen d’où ils pourraient observer la petite
clairière en sécurité. L’arbre était suffisamment serré contre un autre pour
qu’ils puissent, en cas de besoin, passer sur l’autre sans toucher le sol. De
là, ils avaient installé une corde qui leur permettrait de revenir sur
un troisième un peu plus loin. Cela ne les menait pas encore à la
-
-
rivière, mais suffisamment près pour qu’en courant ils soient à l’abri, si
tout allait bien. Mais peut-être n’auraient-ils pas besoin de tout
cela...
-<!--l. 635--><p class="indent" > Même une branche confortable paraît dure au bout d’un moment. Pour
+<!--l. 628--><p class="indent" > Même une branche confortable paraît dure au bout d’un moment. Pour
s’occuper, il passait en revue son matériel. Il avait des bandages et plusieurs
ampoules d’antidote, au cas où. Et s’il fallait affronter les sales bêtes en
question, ou d’autres, il avait ses dagues de lancer.<br
bien être l’un d’eux.<br
class="newline" />— Si tu avais du sang d’elfe, tes parents te l’auraient dit je suppose<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Mes parents adoptifs n’en savent pas plus que moi, ils m’ont récupéré
-
-
nouveau-né sur le pas d’une porte. Mais mes frères, pour me taquiner me
traitaient d’elfe, parce que j’étais beaucoup plus frêle qu’eux.<br
class="newline" />Il ne savait pas trop comment réagir à cette confession. <br
class="newline" />— Là-bas.<br
class="newline" />Il se retourna sans bruit et suivit la direction indiquée. Il commençait à
faire sombre, mais il voyait encore bien.
-<!--l. 657--><p class="indent" > Il avait vu quelques illustrations d’araknes sur papier. Il avait vu leur
+<!--l. 650--><p class="indent" > Il avait vu quelques illustrations d’araknes sur papier. Il avait vu leur
description et s’était préparé à leur rencontre. Mais il ne put s’empêcher
d’avoir un frisson lorsqu’il vit trois de ces créatures passer à ses pieds. Une
quatrième arriva, traînant difficilement ce qui ressemblait à une jeune biche
class="newline" />— J’ai l’habitude de grimper dans l’obscurité, mais c’est tout de même plus
compliqué.<br
class="newline" />— Je t’aiderai.
-<!--l. 668--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 661--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Zach</span>
-
-
-<!--l. 670--><p class="indent" > Il fallait se mettre en route, dans une direction ou une autre, bouger.
+<!--l. 663--><p class="indent" > Il fallait se mettre en route, dans une direction ou une autre, bouger.
Tout plutôt que de penser à ce qui aurait pu lui arriver si Sélène n’avait
pas pu le soigner. La progression par les arbres n’était pas aisée,
mais les araknes n’allaient pas très vite de toutes façons. Farl se
nuit n’était pas encore totalement tombée, et comme il le disait, il
avait dû s’entraîner dans ces circonstances... Mais son aide était
appréciée.
-<!--l. 672--><p class="indent" > Arriva une autre clairière, où il n’y avait plus d’arbre suffisamment
+<!--l. 665--><p class="indent" > Arriva une autre clairière, où il n’y avait plus d’arbre suffisamment
proche pour suivre les créatures.<br
class="newline" />— Raté. Est-ce qu’on essaie de les suivre à pied<span class="frenchb-thinspace"> </span>? proposa Farl.<br
class="newline" />Comme pour répondre à sa question, une autre arakne, seule, passa sous
pointant du doigt. Il y en a d’autres en chasse...<br
class="newline" />Farl plissa les yeux, et vit la créature.<br
class="newline" />— En effet. Cela dit, elles ont l’air d’aller en ligne droite, on peut peut-être
+
+
deviner où elles vont<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Bonne idée.<br
class="newline" />Il attrapa la branche au dessus de lui et se hissa.<br
class="newline" />— Ça va, tu arrives à suivre Farl<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— À peu près... Il y a un peu plus de lumière là-haut.
-<!--l. 683--><p class="indent" > Cet arbre-là ne surplombait pas la forêt, mais il la connaissait assez pour
+<!--l. 676--><p class="indent" > Cet arbre-là ne surplombait pas la forêt, mais il la connaissait assez pour
viser la direction où les araknes semblaient aller.<br
class="newline" />— Je ne vois pas très bien, elles sont bien là-bas<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda Farl en le
rejoignant.
-<!--l. 686--><p class="indent" > À cet instant, un éclair illumina la scène d’une lumière blanchâtre.
+<!--l. 679--><p class="indent" > À cet instant, un éclair illumina la scène d’une lumière blanchâtre.
Le temps d’une fraction de seconde, tous deux purent distinguer
clairement une dizaine d’araknes, toutes tournées dans une même
direction.
-<!--l. 689--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 682--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Sam</span>
-<!--l. 691--><p class="indent" > L’éclair fut suivi rapidement d’un coup de tonnerre.
-<!--l. 693--><p class="noindent" >— Tiens, un orage.<br
+<!--l. 684--><p class="indent" > L’éclair fut suivi rapidement d’un coup de tonnerre.
+<!--l. 686--><p class="noindent" >— Tiens, un orage.<br
class="newline" />Elle sourit.<br
class="newline" />— Je t’avais prévenu. On devrait installer la tente peut-être<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Oui, sinon on sera trempés d’ici quelques minutes. Et Zach et Farl seront
coutelas.<br
class="newline" />— Et il faudrait se dépêcher si on ne veut pas que toutes nos affaires soient
trempées, reprit-il.
-<!--l. 707--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 700--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Farl</span>
-<!--l. 709--><p class="indent" > Il était resté figé, aveuglé. C’était comme si l’image était restée
+<!--l. 702--><p class="indent" > Il était resté figé, aveuglé. C’était comme si l’image était restée
imprimée au fond de ses yeux et l’empêchait de voir autre chose. Une main
se posa sur son bras.<br
class="newline" />— Farl<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Je suppose que tu as vu tout ça<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Oui...<br
class="newline" />— On va voir<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-<!--l. 714--><p class="indent" > Ses yeux étaient en train de se réhabituer lentement à l’obscurité
+<!--l. 707--><p class="indent" > Ses yeux étaient en train de se réhabituer lentement à l’obscurité
et il distinguait la silhouette de Zach à côté de lui, mais pas son
expression.<br
class="newline" />— Je ne pense pas que ce soit très sûr, dit-il, tout en sortant, à tâtons, une
corde de son sac.<br
class="newline" />— Elles ont l’air de fuir l’orage qui arrive. Mais ça ne veut pas dire qu’elles
-
-
ne sont pas dangereuses, je te l’accorde... Mais qu’est-ce que tu comptes
faire avec ça<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Bah, descendre. Ce n’est pas parce que c’est dangereux qu’on ne va pas y
aller, non<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-<!--l. 719--><p class="indent" > Il ne pouvait pas voir le visage de Zach, mais il aurait juré qu’il avait
+<!--l. 712--><p class="indent" > Il ne pouvait pas voir le visage de Zach, mais il aurait juré qu’il avait
souri.
-<!--l. 721--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 714--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Zach</span>
-<!--l. 723--><p class="indent" > Grâce à la corde de Farl, ils furent très vite au sol. Aucune arakne
+<!--l. 716--><p class="indent" > Grâce à la corde de Farl, ils furent très vite au sol. Aucune arakne
n’était visible, même par lui. Ils se détendirent un peu, mais sans se
concerter, ils sortirent tous deux leurs armes, et firent quelques pas
prudents.
-<!--l. 725--><p class="noindent" >— Je vois très mal, qu’est-ce qu’on voit là-bas<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda Farl.<br
+<!--l. 718--><p class="noindent" >— Je vois très mal, qu’est-ce qu’on voit là-bas<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda Farl.<br
class="newline" />Le ménestrel-assassin était à l’aise dans le noir, mais il n’avait pas la chance
d’avoir ses yeux... <br
class="newline" />— C’est l’animal que les araknes ramenaient. Je crois qu’elles l’ont
+
+
abandonnée pour courir plus vite...
-<!--l. 729--><p class="indent" > La biche gisait sur le flanc, et tenta vainement de se redresser lorsque les
+<!--l. 722--><p class="indent" > La biche gisait sur le flanc, et tenta vainement de se redresser lorsque les
deux hommes s’approchèrent. Farl s’agenouilla près d’elle, et alluma une
petite lanterne de poing pour observer l’animal de plus près. La pauvre
bête bougeait à peine, respirait péniblement. Il détourna son regard
passer pas très loin, et il n’était pas tout à fait sûr de leur forme...
Il eut un léger frisson et serra un peu plus fort la poignée de son
épée.
-<!--l. 731--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 724--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Farl</span>
-<!--l. 733--><p class="indent" > Il se redressa brusquement, alerté par un bruit trop proche pour être
+<!--l. 726--><p class="indent" > Il se redressa brusquement, alerté par un bruit trop proche pour être
rassurant. Il laissa tomber sa lanterne et se mit en garde instinctivement, ses
lames au poing. Il eut juste le temps de voir Zach, de dos, donner un coup
d’épée sur une silhouette indistincte. Deux morceaux tombèrent au sol avec
un bruit mat.
-<!--l. 735--><p class="indent" > Une seconde éternellement longue passa, mais aucune autre menace ne
-
-
+<!--l. 728--><p class="indent" > Une seconde éternellement longue passa, mais aucune autre menace ne
sembla sortir des buissons. Zach se tourna vers lui, et lui fit signe de venir. Il
ramassa la lanterne et s’approcha.
-<!--l. 737--><p class="indent" > La forme correspondait bien à une arakne, du moins une demi-arakne.
+<!--l. 730--><p class="indent" > La forme correspondait bien à une arakne, du moins une demi-arakne.
Son « sang » noir et visqueux se répandait sur le sol, et il voyait la
chitine de la carapace s’abîmer légèrement à chaque goutte d’eau qui
tombait.<br
class="newline" />— Farl... on ferait peut-être mieux de ne pas traîner, non<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Tu as raison, murmura-t-il.
-<!--l. 741--><p class="indent" > Il revint auprès de la biche étendue, ramassa son sac, et juste avant de
+<!--l. 734--><p class="indent" > Il revint auprès de la biche étendue, ramassa son sac, et juste avant de
partir, lui trancha la gorge.<br
class="newline" />— C’est probablement le mieux qu’on puisse faire pour cette pauvre
bête.<br
class="newline" />Zach ramassa, avec prudence, un morceau de ce qui restait de l’arakne, et ils
s’éloignèrent rapidement, sous la pluie qui s’intensifiait.
-<!--l. 745--><p class="noindent" >— Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
+<!--l. 738--><p class="noindent" >— Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Oui<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Si tu n’arrives pas à voir où tu vas, essaie juste de me suivre...
avec la pluie et l’obscurité...<br
class="newline" />— Ça va. Je voulais juste te dire merci.
-<!--l. 749--><p class="indent" > Il ne répondit pas, et continua son avancée au pas de course vers la
+<!--l. 742--><p class="indent" > Il ne répondit pas, et continua son avancée au pas de course vers la
rivière.
-<!--l. 752--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 745--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Uhr</span>
-<!--l. 754--><p class="indent" > Ils prirent peu de temps à installer la large branche entre deux troncs, et
+<!--l. 747--><p class="indent" > Ils prirent peu de temps à installer la large branche entre deux troncs, et
par dessus la toile qui formait un petit abri dans lequel ils devraient se
serrer à quatre avec leur matériel. Les chevaux pourraient bien dormir sous
la pluie. Il avait beau avoir une certaine confiance en Farl et Zach, ainsi
d’être un peu nerveux. Sam, à côté de lui, scrutait la rivière en tremblant
légèrement, le coutelas à la main, prête à bondir au moindre bruit
inquiétant.
-<!--l. 756--><p class="noindent" >— Ils sont là<span class="frenchb-thinspace"> </span>! s’écria-t-elle en pointant du doigt des silhouettes floues à
+<!--l. 749--><p class="noindent" >— Ils sont là<span class="frenchb-thinspace"> </span>! s’écria-t-elle en pointant du doigt des silhouettes floues à
travers le rideau de pluie, qui s’était épaissi.<br
class="newline" />Les deux hommes, trempés mais indemnes, s’engouffrèrent sous la tente, et
-
-
tous deux poussèrent un soupir de soulagement.
-<!--l. 759--><p class="indent" > L’abri était effectivement petit, et le feu était à l’entrée pour laisser la
+<!--l. 752--><p class="indent" > L’abri était effectivement petit, et le feu était à l’entrée pour laisser la
fumée s’échapper. Farl et Zach se déshabillèrent pour tenter de sécher, tout
en racontant ce qui s’était passé.
-<!--l. 761--><p class="noindent" >— En conclusion, reprit Farl en s’enveloppant dans une couverture, on a
+<!--l. 754--><p class="noindent" >— En conclusion, reprit Farl en s’enveloppant dans une couverture, on a
bien des araknes, j’ai à peu près identifié leur venin, et on confirme leur
non-tolérance de l’eau.<br
class="newline" />— Et je dois pouvoir retrouver l’endroit où elles semblaient toutes
class="newline" />— À quelle distance se trouverait ce lieu selon toi<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Passe-moi les cartes, Sam... Oui, oui, je sèche mes mains d’abord. Les
créatures couraient dans cette direction, au pied des montagnes Guéralek.
+
+
Est-ce qu’elles visaient le haut ou juste ici, je ne sais pas... Mais il me
semble qu’il y a plein de grottes dans le coin, donc c’est crédible. C’est assez
proche en fait... quelques heures de marche à pied, un peu moins à
class="newline" />— Peut-être autre chose, répondit Uhr. Réfléchissez<span class="frenchb-nbsp"> </span>: si ces créatures ne
supportent pas la pluie, c’est quand même surprenant qu’elles aient survécu
ici depuis tant de temps... sauf si on les y aide.
-<!--l. 769--><p class="indent" > Il releva les yeux de son croquis pour observer ses compagnons. Sam
+<!--l. 762--><p class="indent" > Il releva les yeux de son croquis pour observer ses compagnons. Sam
semblait toujours aussi déterminée. Farl aussi, mais un peu moins,
probablement le fait d’avoir vu de près les araknes l’avait un peu refroidi.
<br
class="newline" />— On improvise<span class="frenchb-thinspace"> </span>? proposa Uhr.<br
class="newline" />— C’est vrai que ça serait bête d’être arrivés jusque là pour faire demi-tour
maintenant, ajouta Sam.
-
-
-<!--l. 774--><p class="indent" > Zach ne semblait toujours pas très enthousiaste, mais il sembla
+<!--l. 767--><p class="indent" > Zach ne semblait toujours pas très enthousiaste, mais il sembla
acquiescer à la remarque de Sam.<br
class="newline" />— Tu n’as pas l’habitude de voir des mages, n’est-ce pas<span class="frenchb-thinspace"> </span>? lui demanda-t-il.<br
class="newline" />Il haussa les épaules en terminant de se sécher.<br
class="newline" />— Tout ça m’a donné très faim... On peut manger<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Pareil, enchaîna Farl, qui n’avait pas l’air mécontent non plus de changer
de sujet.
-<!--l. 784--><p class="indent" > C’était peut-être idiot de chercher à le provoquer sur le sujet, après
+<!--l. 777--><p class="indent" > C’était peut-être idiot de chercher à le provoquer sur le sujet, après
+
+
tout, pensa-t-il en se servant une part de soupe bien chaude. Si ladite Sélène
l’a aveuglé ou charmé pour se couvrir ou couvrir ses complices, ce pauvre
Zach n’y est probablement pour rien.
-<!--l. 786--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 779--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Sam</span>
-<!--l. 788--><p class="indent" > La pluie avait cessé au milieu de la nuit, et la météo s’annonçait plutôt
+<!--l. 781--><p class="indent" > La pluie avait cessé au milieu de la nuit, et la météo s’annonçait plutôt
agréable. Ils prirent le temps de faire sécher leurs affaires et de se préparer.
C’est peu après un repas rapide à midi qu’ils traversèrent le gué, et
s’approchèrent de l’endroit où, d’après Zach et Farl, les créatures s’étaient
disait leur guide, ils étaient proches des monts Guéralek, et c’était peu
surprenant. C’est seulement une vingtaine de minutes après la rivière qu’ils
durent mettre pied à terre.
-<!--l. 791--><p class="indent" > — Je crois que les chevaux vont avoir du mal à aller par ici, dit Uhr en
+<!--l. 784--><p class="indent" > — Je crois que les chevaux vont avoir du mal à aller par ici, dit Uhr en
montrant le chemin qui s’ouvrait à eux.<br
class="newline" />L’amas rocheux devant eux n’était pas très pentu, et eux n’auraient
probablement aucun mal à le gravir, mais avec toutes ces irrégularités et
pierres qui ne tenaient qu’à la mousse qui poussait dessus, les chevaux
-
-
risquaient de se blesser sérieusement. Ils les attachèrent près d’un arbre, et
commencèrent leur ascension.
-<!--l. 794--><p class="indent" > Sam ne regrettait décidément pas son pantalon. Même si quelques
+<!--l. 787--><p class="indent" > Sam ne regrettait décidément pas son pantalon. Même si quelques
villageois l’avaient regardée de travers au village, pour monter à cheval
c’était infiniment plus confortable, et marcher dans ce chaos avec une robe
longue aurait vraiment été un enfer...<br
renfoncement rocheux important.<br
class="newline" />— Ça ressemble à une grotte. On va voir<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />Tous les trois opinèrent, et le suivirent.
-<!--l. 800--><p class="indent" > C’était une sorte de large grotte, peu profonde et très éclairée,
+<!--l. 793--><p class="indent" > C’était une sorte de large grotte, peu profonde et très éclairée,
partiellement encombrée de végétation poussant dans de nombreuses
fissures. Ils repérèrent rapidement, à l’entrée d’une des failles, quelques
filaments collants qui ne ressemblaient pas à des toiles d’araignées
ordinaires. Comme le fit remarquer Uhr, les araknes ne laissant quasiment
+
+
aucune trace au sol, il fallait bien se fier à un indice ou un autre.
-<!--l. 802--><p class="indent" > Farl et Zach sortirent du renfoncement, et ayant repéré un petit filet
+<!--l. 795--><p class="indent" > Farl et Zach sortirent du renfoncement, et ayant repéré un petit filet
d’eau qui tombait en cascade non loin de là, commencèrent à le
détourner pour qu’il pénètre dans la faille. La tâche n’était pas
facile et demandait quasiment d’escalader pour atteindre l’eau. Uhr
dissimulée derrière les broussailles, se trouvait une sorte de dalle de
pierre, qui semblait fermer, de l’intérieur, une ouverture dans la
paroi.
-<!--l. 804--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 797--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Zach</span>
-<!--l. 806--><p class="noindent" >— Farl, Zach, venez voir<span class="frenchb-thinspace"> </span>!<br
+<!--l. 799--><p class="noindent" >— Farl, Zach, venez voir<span class="frenchb-thinspace"> </span>!<br
class="newline" />Le petit filet d’eau commençait à couler doucement dans la grotte, mais le
débit était trop peu important pour vraiment inonder la faille. Au
mieux, cela ferait peut-être une flaque pour gêner ces sales bêtes.
-
-
Il fit un signe de tête à Farl et tous deux redescendirent dans la
grotte.
-<!--l. 809--><p class="noindent" >— Qu’est-ce que c’est<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Une porte, ou juste un rocher qui y ressemble<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
+<!--l. 802--><p class="noindent" >— Qu’est-ce que c’est<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Une porte, ou juste un rocher qui y ressemble<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
demanda Farl.<br
class="newline" />— On dirait, répondit Uhr.<br
class="newline" />— Ça pourrait peut-être être naturel... Tu en penses quoi, Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
facilement.<br
class="newline" />— Je vais me vexer, fais attention, reprit Uhr en souriant. Mais c’est vrai
que c’est curieux. Comme si cet arbuste avait été planté ou replanté exprès
+
+
ici...<br
class="newline" />Zach haussa les épaules et se releva.<br
class="newline" />— C’est tout à fait probable. Il y a quelques mois, un an tout au
plus.<br
class="newline" />— Cela ne répond pas à une question essentielle, ajouta Sam. Si ceci est une
porte, comment s’ouvre-t-elle<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-<!--l. 819--><p class="indent" > Il n’y avait ni poignée, ni serrure à l’étrange porte, et aucun mécanisme
+<!--l. 812--><p class="indent" > Il n’y avait ni poignée, ni serrure à l’étrange porte, et aucun mécanisme
n’était visible sur les parois alentours.<br
class="newline" />— Soit c’est un accès qui a été condamné, soit elle ne s’ouvre que de
l’intérieur. Il semble que ce pan de rocher est appuyé de ce côté, proposa
m’inquiète, c’est plutôt ce qu’on va trouver derrière, si on arrive à
l’ouvrir.<br
class="newline" />— Tu as vraiment envie de voir ce qu’il y a derrière cette porte<span class="frenchb-thinspace"> </span>? lui
-
-
demanda Uhr en souriant. Pas peur des mages ou d’autres créatures
démoniaques<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Maintenant qu’on est arrivés jusque là, ce serait dommage de s’arrêter
non<span class="frenchb-thinspace"> </span>? répondit-il en souriant à son tour.
-<!--l. 827--><p class="indent" > Pendant ce temps, Farl s’était approché de la dalle pour l’observer de
+<!--l. 820--><p class="indent" > Pendant ce temps, Farl s’était approché de la dalle pour l’observer de
plus près.<br
class="newline" />— Je ne sais pas quel est le poids de cette chose, mais même si nous avions
une dizaine d’hommes, il n’y a aucune prise pour l’attraper<span class="frenchb-thinspace"> </span>!<br
class="newline" />— Ça ne nous aide pas beaucoup, rétorqua Farl. Si la dalle n’était pas trop
grosse, on pourrait peut-être utiliser un levier, mais...<br
class="newline" />— Nous non, mais avec un peu d’aide divine...
-<!--l. 833--><p class="indent" > Samantha se tourna vers Zach et le dévisagea un moment. Puis elle se
+<!--l. 826--><p class="indent" > Samantha se tourna vers Zach et le dévisagea un moment. Puis elle se
tourna vers Uhr en le pointant du doigt.<br
class="newline" />— Je n’avais pas pensé à... lui. <br
class="newline" />— Tu pensais à quoi de précis, Sam<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
certains l’ont réussi, mais je n’ai jamais essayé.<br
class="newline" />Uhr hocha la tête.<br
class="newline" />— Ça vaudrait le coup d’essayer...
-<!--l. 843--><p class="indent" > Ils parlaient d’une voix relativement faible, mais il ne pouvait
+<!--l. 836--><p class="indent" > Ils parlaient d’une voix relativement faible, mais il ne pouvait
s’empêcher de les entendre. Qu’est-ce qu’ils cherchaient encore à cacher<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Il
jeta un regard à Farl, toujours accroupi au pied de la porte, mais qui avait
lui aussi écouté le dialogue d’Uhr et Farl. Il regarda dans sa direction, puis
class="newline" />— Essaie de ne pas oublier cette promesse-là, alors. Parce que cette fois,
ce n’est pas les gens que nous pourchassons qui en voudront à ta
peau.
-<!--l. 851--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 844--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Uhr</span>
-<!--l. 853--><p class="indent" > Il eut presque pitié du pauvre Zach qui n’avait pas mérité ces menaces,
+<!--l. 846--><p class="indent" > Il eut presque pitié du pauvre Zach qui n’avait pas mérité ces menaces,
en plus de tout ce qu’il avait dû encaisser depuis le début du voyage.
Mais Sam avait l’air un peu calmée, c’était déjà ça. Si elle voulait
utiliser un enchantement divin, c’était peut-être mieux... Quoique.
<br
class="newline" />— Tu as besoin de quelque chose<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Trouvez-moi quelques glands en bon état, et essayez de dégager quelques
+
+
buissons pour avoir le maximum de lumière au pied de la porte. Et si vous
pouvez trouver de la meilleure terre, humide et riche, c’est encore mieux.
<br
class="newline" />Ils s’éloignèrent et mirent peu de temps à préparer tout ce qu’elle
demandait. Puis, à sa demande, ils s’éloignèrent tous les trois.
-<!--l. 858--><p class="noindent" >— Tu l’as déjà vue à l’œuvre, Uhr<span class="frenchb-thinspace"> </span>? lui demanda Farl.<br
+<!--l. 851--><p class="noindent" >— Tu l’as déjà vue à l’œuvre, Uhr<span class="frenchb-thinspace"> </span>? lui demanda Farl.<br
class="newline" />— Non. Elle ne l’a jamais fait devant moi.<br
class="newline" />Zach les regarda en fronçant les sourcils.<br
class="newline" />— Est-elle une magicienne<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda-t-il.<br
dérange pas. Et ne t’inquiète pas pour les menaces qu’elle a proférées à ton
encontre, en général elle ne foudroie pas les gens, ce n’est pas très
discret.
-<!--l. 867--><p class="indent" > Tous trois se perchèrent sur un rocher en contrebas. Ils pouvaient voir
-
-
+<!--l. 860--><p class="indent" > Tous trois se perchèrent sur un rocher en contrebas. Ils pouvaient voir
l’entrée de la grotte, et Sam qui s’affairait au pied de l’ouverture. Puis, elle
se redressa, et resta quelques secondes immobile, les yeux fermés. Enfin, elle
entama une douce mélopée, tout en se déplaçant lentement. La lumière du
pleinement entrer la clarté du jour. Et aux pieds de Sam, dans la
terre fraîchement retournée, une pousse, puis deux commençèrent à
sortir.
-<!--l. 869--><p class="indent" > Sous leurs yeux ébahis, les arbrisseaux se mirent à pousser, sous
+<!--l. 862--><p class="indent" > Sous leurs yeux ébahis, les arbrisseaux se mirent à pousser, sous
la dalle de pierre. Elle avait commencé à chanter plus fort, et les
plantes semblaient suivre les accents de son chant, mais bientôt un
bruit sourd couvrit sa voix. Lentement, doucement, les racines et les
côté. Après un temps qu’il n’aurait pas su mesurer, le pan de pierre
perdit son équilibre, bascula vers l’arrière, et s’écrasa dans un grand
fracas.
-<!--l. 871--><p class="noindent" ><span
+
+
+<!--l. 864--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Zach</span>
-<!--l. 873--><p class="indent" > Il resta quelques instants abasourdi, figé, le regard fixé sur l’ouverture et
+<!--l. 866--><p class="indent" > Il resta quelques instants abasourdi, figé, le regard fixé sur l’ouverture et
la poussière qui s’en dégageait.<br
class="newline" />— C’est l’œuvre d’un dieu ça... murmura-t-il.<br
class="newline" />— De la déesse Melna, lui répondit Uhr à côté de lui. Mais tu sais...<br
class="newline" />— Ah<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— La réalité est bien au-delà, ajouta-t-il en souriant. Allez viens, elle nous
appelle.
-<!--l. 881--><p class="indent" > Il suivit Uhr et Farl qui s’étaient élancés vers l’entrée du trou. Il avait
+<!--l. 874--><p class="indent" > Il suivit Uhr et Farl qui s’étaient élancés vers l’entrée du trou. Il avait
l’impression de commencer à comprendre beaucoup de choses sur Sam, mais
il ne savait toujours pas s’il devait se réjouir ou s’inquiéter de la
situation. Il n’avait de toutes façons pas vraiment le temps d’y réfléchir
longuement, mieux valait profiter du fait qu’elle soit de son côté... pour le
moment.
-<!--l. 883--><p class="indent" > Sam s’était assise à côté de l’ouverture, les yeux mi-clos, quelques
-
-
+<!--l. 876--><p class="indent" > Sam s’était assise à côté de l’ouverture, les yeux mi-clos, quelques
gouttes de sueur ruisselant le long de son front. Les trois hommes restèrent
silencieux quelques instants devant les deux petits chênes qui avaient, en
poussant, soulevé la dalle de pierre. Celle-ci gisait, fracturée à de nombreux
L’obscurité qui y régnait, en contraste avec la luminosité ambiante, ne
permettait pas de voir l’intérieur, aussi Zach fit-il quelques pas à
l’intérieur.
-<!--l. 886--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 879--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Farl</span>
-<!--l. 888--><p class="noindent" >— Tu y vois quelque chose, Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda Farl.<br
+<!--l. 881--><p class="noindent" >— Tu y vois quelque chose, Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda Farl.<br
class="newline" />— C’est un couloir taillé dans la roche, répondit-il. Il a l’air de monter puis
part légèrement sur la droite après une vingtaine de mètres... Prenez de
quoi y voir et venez.<br
class="newline" />— Il a de bons yeux, notre guide, dis donc, murmura Uhr à son
intention.<br
class="newline" />— Je t’expliquerai. Rejoignons-le vite.
-<!--l. 893--><p class="indent" > Farl et Uhr entrèrent à leur tour, munis d’une petite lanterne. Le sol,
+<!--l. 886--><p class="indent" > Farl et Uhr entrèrent à leur tour, munis d’une petite lanterne. Le sol,
+
+
plat et quasiment dénué de mousses ou de poussières, indiquait clairement
que ce couloir avait été emprunté récemment. Zach, à peine visible dans le
faible rayon d’action de la lanterne, les avait précédés jusqu’au fameux
deux personnes. Il glissa la lanière de la lanterne à son poignet et
dégaina d’une seule pensée ses couteaux tout en s’élançant à leur
suite.
-<!--l. 899--><p class="indent" > Passé ce léger tournant, le couloir continuait encore sur une trentaine de
+<!--l. 892--><p class="indent" > Passé ce léger tournant, le couloir continuait encore sur une trentaine de
mètres, puis il s’ouvrait de nouveau sur le jour, si ses yeux ne le trompaient
pas. De cette extrémité, couraient vers eux trois silhouettes, s’ajoutant aux
deux hommes qui se trouvaient à portée d’épée de Zach et Uhr. Des cris
-
-
indistincts lui parvenaient.<br
class="newline" />— Des intrus<span class="frenchb-thinspace"> </span>!<br
class="newline" />— Ils sont armés<span class="frenchb-thinspace"> </span>!<br
class="newline" />— Ne les laissez pas s’enfuir<span class="frenchb-thinspace"> </span>! <br
class="newline" />— Mais d’où viennent-ils<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-<!--l. 905--><p class="indent" > Ses deux amis occupaient toute la largeur du couloir, et il pouvait
+<!--l. 898--><p class="indent" > Ses deux amis occupaient toute la largeur du couloir, et il pouvait
difficilement leur prêter main-forte. Il rangea rapidement ses lames, inutiles,
et sortit une dague de lancer. Mais viser correctement risquait d’être
compliqué...<br
extrémité. Il vit volte-face et courut vers l’entrée, où Sam s’était relevée en
entendant le bruit et scrutait le tunnel d’un air inquiet.<br
class="newline" />— Aux chevaux<span class="frenchb-thinspace"> </span>! lui cria-t-il.
-<!--l. 912--><p class="indent" > Juste avant de bondir dans la lumière extérieure, Farl jeta un œil
+
+
+<!--l. 905--><p class="indent" > Juste avant de bondir dans la lumière extérieure, Farl jeta un œil
derrière lui. Uhr courait, sortant du nuage de poussière, tirant par
le bras un Zach qui se couvrait les yeux de la main. Il n’avait pas
eu le temps de le prévenir de l’effet de la fumigène évidemment...
Il rejoignit en quelques bonds Sam, et ils se plaquèrent contre un
rocher en contrebas pour reprendre leur souffle en attendant les deux
autres.
-<!--l. 914--><p class="indent" > Au même instant, Uhr jaillit hors du tunnel, sautant par dessus les
+<!--l. 907--><p class="indent" > Au même instant, Uhr jaillit hors du tunnel, sautant par dessus les
arbustes, et traînant toujours Zach qui semblait péniblement reprendre ses
esprits, mais qui heureusement suivait son compagnon sans poser de
questions. À peine quelques secondes derrière eux, leurs adversaires sortirent
eux aussi.
-<!--l. 916--><p class="indent" > Sur le seuil de la grotte, deux silhouettes. La première était celle d’un
+<!--l. 909--><p class="indent" > Sur le seuil de la grotte, deux silhouettes. La première était celle d’un
homme d’une haute stature, une épée longue à la main. La seconde était
celle d’une femme aux cheveux courts, protégée par une épaisse armure de
cuir noir et qui tenait un bâton à la main. Ses yeux se mirent soudain à
-
-
luire et la lumière sembla se concentrer autour de son bâton. Farl
concentra sa prise sur sa dague, regrettant qu’il n’ait pas décidé de
l’empoisonner...<br
class="newline" />— Attention<span class="frenchb-thinspace"> </span>! hurla Sam.
-<!--l. 919--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 912--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Uhr</span>
-<!--l. 921--><p class="indent" > Uhr tourna la tête en entendant le cri de Sam, pour voir un jet de
+<!--l. 914--><p class="indent" > Uhr tourna la tête en entendant le cri de Sam, pour voir un jet de
lumière orangé et blanc jaillir depuis l’entrée de la grotte, dans leur
direction. Il eut à peine le temps de lâcher le bras de Zach pour sauter sur le
côté gauche. Celui-ci, qui entretemps avait récupéré l’usage de ses yeux,
s’écarta sur la droite, mais pas assez vite.
-<!--l. 923--><p class="indent" > Le trait incandescent toucha Zach au milieu du dos, dans un
+<!--l. 916--><p class="indent" > Le trait incandescent toucha Zach au milieu du dos, dans un
horrible bruit de cuir et de chair brûlés. Celui-ci poussa un cri et tomba
à genoux. Le trait de lumière ondulait toujours autour d’eux, tel
un fouet de lumière brûlante. Uhr se retourna, saisit Zach d’une
main, le chargea sur son épaule et tout en reculant, plaça son épée
entre eux et l’étrange serpent de lumière, prêt à parer un éventuel
coup.
-<!--l. 925--><p class="indent" > Le filament de lumière s’enroula brusquement autour de l’épée, et le
+
+
+<!--l. 918--><p class="indent" > Le filament de lumière s’enroula brusquement autour de l’épée, et le
métal de la lame devint rouge. Uhr recula –encore quelques mètres et il
serait derrière un rocher– alors que le « fouet » s’élançait de nouveau en
l’air. La chaleur transmise à son arme commençait à lui chauffer la main,
malgré la protection de la poignée de son épée. Quand bien même il
arriverait à parer un troisième coup, il ne pourrait probablement plus tenir
son arme...
-<!--l. 927--><p class="indent" > Mais le troisième coup ne vint pas. À la place, la lanceuse de sort poussa
+<!--l. 920--><p class="indent" > Mais le troisième coup ne vint pas. À la place, la lanceuse de sort poussa
un cri et s’effondra, soutenue par l’homme qui était à ses côtés. Il était
difficile de bien distinguer à cette distance, mais il lui semblait voir un petit
objet métallique planté dans son cou, laissé découvert par son épaisse
armure. Farl.
-<!--l. 929--><p class="indent" > Il rejoignit rapidement Sam, qui avait dévalé le massif montagneux.
+<!--l. 922--><p class="indent" > Il rejoignit rapidement Sam, qui avait dévalé le massif montagneux.
Semblant sortir du décor, comme à son habitude, le jeune ménestrel
assassin se mit à courir à ses côtés.
-
-
-<!--l. 931--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 924--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Sam</span>
-<!--l. 933--><p class="indent" > Sam ne comprenait pas vraiment tout ce qui s’était passé, sauf une
+<!--l. 926--><p class="indent" > Sam ne comprenait pas vraiment tout ce qui s’était passé, sauf une
chose bien claire, c’était qu’il fallait fuir. Elle ne perdit pas de temps en
questions, et arrivée la première, elle se hâta de détacher tous les chevaux
et de monter en selle. Farl et Uhr la suivaient de près, soutenant Zach, qui
vivant, pensa-t-elle avec un frisson.<br
class="newline" />— Tu vas pouvoir monter à cheval<span class="frenchb-thinspace"> </span>? lui demanda Farl.<br
class="newline" />— Je pense que ça ira... répondit-il faiblement.
-<!--l. 937--><p class="indent" > Uhr le hissa sur sa monture, puis les deux hommes montèrent en
+<!--l. 930--><p class="indent" > Uhr le hissa sur sa monture, puis les deux hommes montèrent en
selle.<br
class="newline" />— Je crois qu’ils ont lancé quelqu’un à notre poursuite, ne traînons pas,
cria Farl.<br
class="newline" />— Allez vite vers le gué, je vous couvre, répondit-elle tranquillement.
-<!--l. 941--><p class="indent" > Elle ferma les yeux un instant. Juste un petit brouillard, une petite
+<!--l. 934--><p class="indent" > Elle ferma les yeux un instant. Juste un petit brouillard, une petite
brume locale pour couvrir leur fuite... elle venait d’invoquer un charme
extrêmement puissant, mais si elle pouvait avoir encore un tout petit peu de
grâce divine pour ça...
-<!--l. 943--><p class="indent" > Elle pouvait entendre le bruit du galop des chevaux, et déjà, des cris de
+
+
+<!--l. 936--><p class="indent" > Elle pouvait entendre le bruit du galop des chevaux, et déjà, des cris de
rage puis de surprise venant de l’autre direction. Elle ouvrit les yeux, et ne
vit que du blanc à quelques mètres autour d’elle. Elle eut un sourire satisait
et lança sa monture au galop pour rejoindre les autres. Un peu plus et
elle-même les perdait de vue...
-<!--l. 945--><p class="noindent" ><span
+<!--l. 938--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Farl</span>
-<!--l. 947--><p class="indent" > Il fermait la marche avec Sam. Il était difficile de savoir si on les
+<!--l. 940--><p class="indent" > Il fermait la marche avec Sam. Il était difficile de savoir si on les
poursuivait avec le bruit du galop des chevaux, mais quelques cris au loin ne
lui donnaient pas beaucoup d’espoirs. Pourtant, si leurs poursuivants avaient
des chevaux, il leur faudrait probablement un peu de temps pour les faire
passer par le passage et descendre le massif... à moins qu’ils n’aient une
autre solution<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-<!--l. 949--><p class="indent" > Devant lui, Zach s’était courbé sur sa monture, qui ralentissait. Sam
+<!--l. 942--><p class="indent" > Devant lui, Zach s’était courbé sur sa monture, qui ralentissait. Sam
le vit, et lui fit un signe. Elle accéléra, et arrivée à la hauteur du
-
-
blessé, lui murmura quelque chose et attrapa ses rênes. Guidant son
cheval d’une main et celui de Zach de l’autre, elle leur fit aisément
rattraper leur retard. C’est vrai que Sam avait appris l’équitation avec
Uhr, qui était un des meilleurs cavaliers qu’il connaissait... et c’était
heureux.
-<!--l. 951--><p class="indent" > Après une course effrénée qui lui sembla durer un siècle, Uhr leur fit
+<!--l. 944--><p class="indent" > Après une course effrénée qui lui sembla durer un siècle, Uhr leur fit
signe de ralentir. Ils étaient sortis du brouillard depuis bien longtemps, et ils
n’entendaient que les bruits de la forêt autour d’eux.<br
class="newline" />— Inutile de tuer les chevaux. On va continuer plus lentement, en cherchant
Sam.<br
class="newline" />— Si. Mais il sera plus compliqué de nous trouver ou d’agir là-bas qu’au
milieu de la forêt.
-<!--l. 956--><p class="indent" > Ils se remirent en route au pas. Ils coupèrent d’abord tout droit en
+<!--l. 949--><p class="indent" > Ils se remirent en route au pas. Ils coupèrent d’abord tout droit en
direction du village d’où venait Zach, puis changèrent plusieurs fois de
direction pour brouiller les pistes. Ils marchèrent ensuite dans un petit
ruisseau pendant un moment. L’eau glacée rafraîchissait les jarrets brûlants
des chevaux, tout en ne laissant aucune trace derrière eux. Malgré toutes
+
+
ces précautions, Farl passa le reste du trajet à surveiller le moindre bruit
suspect derrière lui.
-<!--l. 958--><p class="indent" > Le soir arriva, rien ne s’était passé. Zach était de plus en plus pâle et
+<!--l. 951--><p class="indent" > Le soir arriva, rien ne s’était passé. Zach était de plus en plus pâle et
s’était contenté, durant le trajet, d’enrouler la crinière de son cheval dans
ses mains pour ne pas tomber. Il fallut le soutenir pour qu’il ne s’effondre
pas en descendant.<br
class="newline" />— On va monter la garde je suppose<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Pas de feu<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— C’est ça. Essayez quand même de dormir un peu, ça ne serait pas inutile.
Comment va Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-<!--l. 965--><p class="indent" > Farl, de son côté, avait aidé le guide à s’asseoir et avait commencé à
-
-
+<!--l. 958--><p class="indent" > Farl, de son côté, avait aidé le guide à s’asseoir et avait commencé à
dégager son dos. La brûlure formait un trait courbe partant de son flanc
gauche vers le milieu du dos, dessinant un arc qui s’enroulait. Il parvint à
dénouer son armure de cuir, sérieusement noircie, mais il dut déchirer sa
tunique pour dégager la plaie.<br
class="newline" />— Pas terrible, répondit-il. Tu peux faire quelque chose<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-<!--l. 968--><p class="indent" > Ils nettoyèrent la blessure avec ce qu’ils avaient, mais Uhr, qui avait
+<!--l. 961--><p class="indent" > Ils nettoyèrent la blessure avec ce qu’ils avaient, mais Uhr, qui avait
appris à recoudre les plaies ouvertes et poser des attelles, ne pouvait rien
pour une telle brûlure. Il se contenta d’appliquer un baume et un bandage
pour le protéger. Puis ils mangèrent leurs quelques provisions tout en
class="newline" />— Que veux-tu faire d’autre<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda Sam, un peu énervée. Trouve donc
un soigneur efficace dans la région<span class="frenchb-thinspace"> </span>!<br
class="newline" />— Il y a Sélène...
-<!--l. 981--><p class="indent" > Ils se retournèrent vers Zach, qui avait ouvert les yeux et s’était redressé
+<!--l. 974--><p class="indent" > Ils se retournèrent vers Zach, qui avait ouvert les yeux et s’était redressé
sur son coude en grimaçant.<br
class="newline" />— Tiens, tu as tout suivi<span class="frenchb-thinspace"> </span>? lui demanda Farl.<br
class="newline" />Il hocha la tête. Il était toujours aussi pâle. Les trois autres échangèrent un
class="newline" />Ils hochèrent la tête. C’était probablement l’idée la plus raisonnable pour le
moment... Il ne put s’empêcher de remarquer une légère moue de la part du
blessé. Était-ce la douleur ou un doute<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-<!--l. 994--><p class="indent" > Farl se porta volontaire pour la première garde. Alors que Sam et
+<!--l. 987--><p class="indent" > Farl se porta volontaire pour la première garde. Alors que Sam et
Uhr s’étaient endormis, épuisés, Zach ne semblait pas trouver le
sommeil.<br
class="newline" />— Ça va<span class="frenchb-thinspace"> </span>? lui demanda-t-il.<br
class="newline" />— J’ai connu mieux, murmura-t-il.<br
class="newline" />— Je suis vraiment désolé... J’aurais dû réagir plus vite, et t’éviter ce coup
-
-
en lançant mon arme plus tôt...<br
class="newline" />— Peut-être... ou peut-être qu’elle t’aurait vu et t’aurait visé à ma
place<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-<!--l. 1000--><p class="indent" > Ils se turent quelques instants.<br
+<!--l. 993--><p class="indent" > Ils se turent quelques instants.<br
class="newline" />— Tu peux être persuadé d’une chose, Zach, nous ne sommes pas du genre
à abandonner nos compagnons. Nous allons faire tout ce que nous pouvons
pour que tu sois sur pied au plus vite, et en sécurité. Essaie de dormir
quelques heurs déjà...<br
class="newline" />— Difficile...
-<!--l. 1004--><p class="indent" > Farl se leva, fouilla dans les sacoches et en sortit un petit sachet de
+<!--l. 997--><p class="indent" > Farl se leva, fouilla dans les sacoches et en sortit un petit sachet de
poudre, qu’il dilua dans un peu d’eau dans le fond d’une gourde.<br
class="newline" />— Bois ça. Ça te fera dormir et calmera ta douleur pour un temps.<br
class="newline" />— Euh, c’est quoi<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Un poison d’assassin<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Parfois, les assassins ont besoin de neutraliser quelqu’un en le gardant
vivant, répondit-il en souriant.<br
class="newline" />— Hm... Je ne sais pas si ça doit me rassurer ou m’inquiéter.
-<!--l. 1010--><p class="indent" > Il but néanmoins le contenu de la gourde, et quelques minutes plus tard,
+<!--l. 1003--><p class="indent" > Il but néanmoins le contenu de la gourde, et quelques minutes plus tard,
tout le camp hormis Farl dormait profondément.
+
+
<center class="par-math-display" >
<img
src="aventuriers11x.png" alt="[
class="newline" />— De départ pour où<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />Le garde se mit à rire.<br
class="newline" />— Comment, vous ne savez pas<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Dame Sélène et lui partent demain, à
-
-
l’aube, pour le duché De Vane. Il fait partie de son escorte... <br
class="newline" />— Je vous en prie, je dois absolument lui parler<span class="frenchb-thinspace"> </span>! Dites-lui mon nom, et il me
fera entrer...<br
class="newline" />— Ha, qu’allez-vous imaginer<span class="frenchb-thinspace"> </span>! Je vous ai dit que j’étais loyal à mon maître.
Absolument rien d’illégal, d’immoral ou de dangereux<span class="frenchb-thinspace"> </span>! Êtes-vous libre ce
soir<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-
-
<!--l. 34--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Irdann</span>
<!--l. 43--><p class="indent" > <span
<span
class="ecti-1095">Uhr </span></div>
<!--l. 45--><p class="indent" > Assis sur le lit de la chambre –petite mais confortable– qui lui
+
+
avait été attribué, il relisait la lettre, qu’un de ses gardes lui avait
apporté il y a une heure, essayant de comprendre. Que faisait Uhr
ici<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Quelles étaient ces histoires qui demandaient de la discrétion<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
soigneusement la porte derrière lui.
<!--l. 51--><p class="indent" > Sélène lut la lettre une première fois en fronçant les sourcils.<br
class="newline" />— Je ne comprends pas pourquoi tu me montres tout ça... Je ne connais pas
-
-
ce Uhr et...<br
class="newline" />Elle s’interrompit et relut un passage.<br
class="newline" />— Attends, qu’est-ce qu’il veut dire par « un jeune guide de la région que tu
class="newline" />Il espérait qu’elle ne remarque pas son hésitation, mais vraisemblablement
Sélène se préoccupait peu de ces détails pour l’instant. Il reprit.<br
class="newline" />— ... Comme toi, d’autres gens peuvent avoir besoin d’un guide,
+
+
non<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />Sélène haussa les épaules et attendit quelques instants avant de répondre.
Comme si elle se rappelait soudainement la raison initiale pour laquelle elle
class="newline" />— Évidemment. Je ne sais pas encore comment, par contre.<br
class="newline" />— Et tu feras quoi une fois auprès de lui<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Je verrai, je suppose. Pourquoi, demanda-t-il, tu vois autre chose<span class="frenchb-thinspace"> </span>?
-
-
<!--l. 73--><p class="indent" > Sélène fit quelque pas et le fixa droit dans les yeux.<br
class="newline" />— Je peux y aller à ta place.<br
class="newline" />— Quoi<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Allons Irdann, comme moi, tu as grandi dans ce genre de place forte
n’est-ce pas<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Conçue à la base pour résister à une armée d’assaillants...<br
class="newline" />— Oui, c’est bien la raison pour laquelle il est à la fois difficile d’y entrer et
-
-
d’en sortir. <br
class="newline" />— Mais ne me dis pas que, au château du duc De Vane, il n’y a pas, quelque
part, un souterrain qui, en temps de guerre, permettait de se sauver si tout
class="newline" />— Tu en es sûre<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />Elle haussa les épaules.<br
class="newline" />— J’ai été absente durant plusieurs années, et mon visage a été un peu
+
+
oublié. Et habillée en sage servante qui sort visiter sa mère en ville, je doute
qu’on me pose beaucoup de questions.<br
class="newline" />— Laisse-moi t’accompagner, au moins. Je peux aussi m’habiller de manière
class="newline" />— Pardon<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Je n’ai qu’à faire croire que je suis avec toi, ici. Ta chambre n’est pas très
loin des cuisines, d’où je pourrai facilement rejoindre la sortie sans être
-
-
remarquée.<br
class="newline" />Irdann rougit soudainement.<br
class="newline" />— Mais tout le monde va croire que nous...<br
peu abasourdi par la tournure qu’avaient pris les événements. Il
n’aurait peut-être pas dû montrer la lettre à Sélène après tout... Mais
il reconnaissait qu’en effet, s’il fallait soigner un blessé, elle était
+
+
probablement la plus compétente. Surtout s’il s’agissait de Zach... Mais tout
de même, et même si elle avait su montrer qu’elle avait plus de sang-froid et
de ressources que beaucoup d’autres jeunes femmes, il ne pouvait
quelconque.
<!--l. 131--><p class="indent" > En sortant, elle croisa la servante en question, et lorsqu’elle lui expliqua
où elle allait, la jeune femme lui adressa un regard à la fois complice et
-
-
envieux. C’est vrai que le jeune et élégant paladin avait déclenché de
nombreux sourires admiratifs parmi le personnel féminin, et elle connaissait
plus d’un homme qui en aurait abondamment profité. Irdann ne semblait
class="newline" />Elle montra sa sacoche en entrant dans la pièce.<br
class="newline" />— J’ai là dedans tout un tas de remèdes, et une robe de servante.<br
class="newline" />— Personne ne t’a posé de questions dessus<span class="frenchb-thinspace"> </span>? demanda-t-il en fronçant les
+
+
sourcils.<br
class="newline" />— Les serviteurs sont vraisemblablement bien plus intéressés par les ragots
que par ça, répondit-elle en souriant.
class="newline" />— Aucune idée de qui il peut s’agir. Tout dépend de la raison pour laquelle
il est ici.<br
class="newline" />— Il est censé t’attendre, ou attendre de tes nouvelles. Si je dis que je viens
-
-
de ta part il devrait me faire confiance non<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Probable. Je ne sais pas jusqu’à quel point, mais je suppose qu’il te
laissera au moins t’occuper de Zach...<br
et même lui a déjà eu affaire à eux... Il sait parfaitement ce que
c’est.<br
class="newline" />— Tu peux te retourner.
+
+
<!--l. 161--><p class="indent" > Elle avait enfilé une robe à bretelles marron foncé par dessus une
chemise de lin blanche –du moins qui avait été blanche à un moment donné.
À ses pieds, elle avait mis les bottines qu’elle avait gardées après son
quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais...
<!--l. 168--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Uhr</span>
-
-
<!--l. 170--><p class="indent" > Le soir était tombé, et Uhr s’était mis en route à travers la campagne.
Sa monture avançait calmement sur le soleil qui se couchait. Il avait choisi
de partir en avance, afin de pouvoir prendre son temps. Après leur course
renseigner sur les différentes entrées et sorties du château, ainsi que
du personnel, pour savoir d’où viendrait leur ami, et si possible lui
faciliter la tâche. Mais il ignorait si ces recherches avaient porté leurs
+
+
fruits.
<!--l. 176--><p class="indent" > Après un tournant sur le sentier, il arriva en vue du village. Des
lumières de lampions, visibles dans la nuit tombée, et des bribes de musique
class="newline" />— J’espère, avança-t-il prudemment, que vous lui pardonnerez.<br
class="newline" />— Oh, lui, il passera un sale quart d’heure quand je le verrai<span class="frenchb-thinspace"> </span>!<br
class="newline" />— Votre fiancé ne fait que son devoir. Il ne va pas laisser son seigneur sans
+
+
protection, tempéra Uhr.<br
class="newline" />— Justement, le seigneur a plein d’argent<span class="frenchb-thinspace"> </span>! Pourquoi n’engage-t-il pas
quelques gardes en plus<span class="frenchb-thinspace"> </span>? tempêta-t-elle.<br
connais pas du tout les danses de cette région.<br
class="newline" />— Ah<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Pour quelqu’un qui apprend sur le tas, vous vous en sortez pas mal,
répondit-elle en souriant. Mieux que cet idiot de Firor, qui pourtant est
-
-
censé les connaître.<br
class="newline" />— Qui est ce garçon<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />Elle leva les yeux au ciel. <br
class="newline" />Après tout la compagnie de Lysielle était agréable, la bière plutôt bonne, et
il était peu probable qu’il rentre à temps s’il se passait quelque chose, alors
autant en profiter.
+
+
<!--l. 212--><p class="indent" > Ils s’arrêtèrent après la danse suivante, pour terminer leur verre.<br
class="newline" />— Cette danse-là était plus difficile, j’ai eu un peu de mal à suivre<span class="frenchb-thinspace"> </span>!<br
class="newline" />— J’avoue. D’où venez-vous, pour ne pas connaître la région et ses
quelques instants autour d’elle afin de se repérer, et s’engagea dans une
direction. Elle avait un peu étudié le plan avec Irdann, mais de nuit, c’était
plus compliqué.
-
-
<!--l. 247--><p class="indent" > Soudain, un choc mou la projeta à terre.<br
class="newline" />— Oh, je suis vraiment confus, je ne vous avais pas vue...<br
class="newline" />Assise par terre, sur les pavés déjà humides par la rosée nocturne, elle
me rends moi-même sur la rue du Petit Homme, qui est juste à côté, je
peux donc vous montrer directement. Acceptez-vous<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />Il avait vraiment l’air anxieux de se faire pardonner, et puis, si ça pouvait
+
+
lui éviter de chercher son chemin...<br
class="newline" />— D’accord.<br
class="newline" />Elle se mit à marcher à ses côtés, non sans une certaine méfiance.
légèrement le ton, vous ne craignez rien en ma compagnie, dame
Sélène.
<!--l. 275--><p class="indent" > Elle se figea de stupeur, comme si on lui avait asséné un coup de poing
+
+
dans le ventre.<br
class="newline" />— De quoi parlez-vous<span class="frenchb-thinspace"> </span>? répondit-elle d’une voix faible.<br
class="newline" />Il sourit.<br
class="newline" />— Je n’étais pas tout à fait sûr... Pardon pour cette frayeur.<br
class="newline" />Elle fronça les sourcils.<br
class="newline" />— Mon nom est Farl. Par ailleurs, ce que j’ai dit est sincère, et je ne pense
+
+
pas que ce soit une bonne idée de s’éterniser ici. Prenons un air naturel et
reprenons notre marche.<br
class="newline" />Il lui tendit son bras, et après une hésitation, elle le prit et ils se remirent en
class="newline" />Il sentit sa surprise et sa peur dans le contact de son bras. Elle regardait
droit devant elle, hésitant à répondre.<br
class="newline" />— Sais-tu que tu vis dans un pays où rien que cette phrase peut te valoir un
-
-
autre type de brûlure<span class="frenchb-thinspace"> </span>? murmura-t-elle après un silence.<br
class="newline" />— Je suis au très bien au courant. C’est pourquoi nous n’avons pas crié sur
les toits les détails de sa blessure.<br
class="newline" />— Si ça te va, on s’occupe de lui et on réfléchit après<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
class="newline" />— Ça me va, répondit-il.
<!--l. 353--><p class="indent" > Ils arrivaient en vue de l’auberge. Finalement, la discussion qu’il avait
-
-
eue avec Sélène était finalement instructive. Sa réaction semblait sincère, il
est possible qu’elle n’ait pas été au courant de l’assassinat de Mortag. Et...
elle semblait réellement tenir à Zach, ce qui était plutôt bon signe pour la
inventée<span class="frenchb-thinspace"> </span>? Et pourquoi dans ce cas<span class="frenchb-thinspace"> </span>? La faire réagir<span class="frenchb-thinspace"> </span>? C’était bizarre quand
même.
<!--l. 359--><p class="indent" > Elle fut presque soulagée de pénétrer dans l’animation et le bruit de la
+
+
taverne. Malgré l’heure tardive, de nombreuses personnes étaient présentes,
terminant leur repas ou buvant un verre joyeusement. Farl ne perdit pas de
temps, et lui fit traverser la salle rapidement.<br
devait pas donner beaucoup de lumière même en plein jour. Sur l’une
des tables de chevet était posée une lampe, qui éclairait assez la
pièce pour qu’elle puisse voir une silhouette familière étendue sur le
-
-
lit.
<!--l. 366--><p class="noindent" >— Zach<span class="frenchb-thinspace"> </span>!<br
class="newline" />La silhouette se redressa péniblement sur son coude, et tenta de tourner la
avait néanmoins réussi à tourner la tête vers elle, et ne la quittait pas des
yeux. Elle le regarda pendant quelques secondes, puis se leva et accompagna
Farl jusqu’à la porte.
-
-
<!--l. 382--><p class="noindent" >— Pour l’aider, je vais devoir utiliser... les grands moyens, lui
murmura-t-elle.<br
class="newline" />— Tu peux le soigner<span class="frenchb-thinspace"> </span>?<br
verrou, il sembla se raviser et, bloquant la porte de son pied, il se pencha
vers elle.<br
class="newline" />— Je ne suis pas parfaitement sûr de tes intentions, Sélène. Alors je préfère
+
+
te prévenir d’une chose. S’il lui arrivait quoi que ce soit de mal...
<br
class="newline" />Elle entendit distinctement un léger bruit métallique venant de la main du
class="ecti-1095">Sam</span>
<!--l. 399--><p class="indent" > Il se faisait tard. Elle avait passé un long moment, dans la petite
chambre, à faire le point sur les derniers événements. Uhr s’apprêtait à
-
-
envoyer son rapport détaillé au capitaine, mais évidemment le message
mettrait quatre ou cinq jours à lui parvenir... Autant le préparer
correctement. De toutes façons, ils allaient commencer à manquer
class="newline" />— Il est épuisé, c’est tout. Il faut le laisser dormir, expliqua Sélène.<br
class="newline" />Sam ne répondit pas et poussa le jeune homme sur le côté, non sans
quelques efforts. Zach grogna légèrement, puis se retourna, sans même se
-
-
réveiller. La couverture laissait entrevoir son dos, intact. Elle laissa
échapper un soupir de soulagement, tandis que Sélène lui jeta un regard qui
semblait dire « je te l’avais dit », mais ne fit aucun commentaire. Même Farl
class="newline" />Elle échangea un regard avec Farl et secoua la tête.
<!--l. 446--><p class="noindent" ><span
class="ecti-1095">Farl</span>
+<!--l. 448--><p class="indent" > Il descendit avec Sélène le petit escalier, puis traversa la salle à manger
+de l’auberge rapidement. Ils allaient atteindre la porte d’entrée, lorsqu’une
+voix familière retentit dans son dos.
<center class="par-math-display" >
<img
src="aventuriers12x.png" alt="[
" class="par-math-display" ></center>
+
+
<!--l. 145--><p class="nopar" >
</body></html>