From 823a799f028735c099af62528dede40131b7f4eb Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: Denise sur Lya Date: Wed, 24 Feb 2016 14:08:11 +0100 Subject: fin de l'arc 7 --- html/aventuriers.html | 136 +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++- 1 file changed, 134 insertions(+), 2 deletions(-) (limited to 'html') diff --git a/html/aventuriers.html b/html/aventuriers.html index f82ff09..e36bc6a 100644 --- a/html/aventuriers.html +++ b/html/aventuriers.html @@ -7,7 +7,7 @@ - + @@ -8561,7 +8561,7 @@ et de monter en selle. Farl et Uhr la suivaient de pr semblait à demi-conscient, le visage crispé par la douleur. Au moins il était vivant, pensa-t-elle avec un frisson.
— Tu penses pouvoir monter à cheval ? lui demanda Farl.
— Je devrais pouvoir m’accrocher... répondit-il faiblement. +class="newline" />— Je pense que ça ira... répondit-il faiblement.

Uhr le hissa sur sa monture, puis les deux hommes montèrent en selle.
— Je crois qu’ils ont lancé quelqu’un à notre poursuite, ne traînons pas, @@ -8576,6 +8576,138 @@ rage puis de surprise venant de l’autre direction. Elle ouvrit les yeux, e vit que du blanc à quelques mètres autour d’elle. Elle eut un sourire satisait et lança sa monture au galop pour rejoindre les autres. Un peu plus et elle-même les perdait de vue... +

Farl +

Il fermait la marche avec Sam. Il était difficile de savoir si on les +poursuivait avec le bruit du galop des chevaux, mais quelques cris au loin ne +lui donnaient pas beaucoup d’espoirs. Pourtant, si leurs poursuivants avaient +des chevaux, il leur faudrait probablement un peu de temps pour les faire +passer par le passage et descendre le massif... à moins qu’ils n’aient une +autre solution ? +

Devant lui, Zach s’était courbé sur sa monture, qui ralentissait. Sam +le vit, et lui fit un signe. Elle accéléra, et arrivée à la hauteur du +blessé, lui murmura quelque chose et attrapa ses rênes. Guidant son +cheval d’une main et celui de Zach de l’autre, elle leur fit aisément +rattraper leur retard. C’est vrai que Sam avait appris l’équitation avec + + +Uhr, qui était un des meilleurs cavaliers qu’il connaissait... et c’était +heureux. +

Après une course effrénée qui lui sembla durer un siècle, Uhr leur fit +signe de ralentir. Ils étaient sortis du brouillard depuis bien longtemps, et ils +n’entendaient que les bruits de la forêt autour d’eux.
— Inutile de tuer les chevaux. On va continuer plus lentement, en cherchant +plutôt à masquer nos traces.
— On retourne en ville ? Ils ne vont pas nous y trouver ? s’inquiéta +Sam.
— Si. Mais il sera plus compliqué de nous trouver ou d’agir là-bas qu’au +milieu de la forêt. +

Ils se remirent en route au pas. Ils coupèrent d’abord tout droit en +direction du village d’où venait Zach, puis changèrent plusieurs fois de +direction pour brouiller les pistes. Ils marchèrent ensuite dans un petit +ruisseau pendant un moment. L’eau glacée rafraîchissait les jarrets brûlants +des chevaux, tout en ne laissant aucune trace derrière eux. Malgré toutes +ces précautions, Farl passa le reste du trajet à surveiller le moindre bruit +suspect derrière lui. +

Le soir arriva, rien ne s’était passé. Zach était de plus en plus pâle et +s’était contenté, durant le trajet, d’enrouler la crinière de son cheval dans +ses mains pour ne pas tomber. Il fallut le soutenir pour qu’il ne s’effondre +pas en descendant.
— On mange un morceau et on souffle quatre ou cinq heures pas plus, +ordonna Uhr en sortant du matériel des sacoches.
— N’est-ce pas risqué de s’arrêter quand même ? interrogea Sam.
— Les chevaux sont épuisés, inutile de les tuer, nous en avons besoin pour +continuer demain, répondit-il en secouant la tête.
— On va monter la garde je suppose ? Pas de feu ?
— C’est ça. Essayez quand même de dormir un peu, ça ne serait pas inutile. +Comment va Zach ? +

Farl, de son côté, avait aidé le guide à s’asseoir et avait commencé à +dégager son dos. La brûlure formait un trait courbe partant de son flanc +gauche vers le milieu du dos, dessinant un arc qui s’enroulait. Il parvint à +dénouer son armure de cuir, sérieusement noircie, mais il dut déchirer sa + + +tunique pour dégager la plaie.
— Pas terrible, répondit-il. Tu peux faire quelque chose ? +

Ils nettoyèrent la blessure avec ce qu’ils avaient, mais Uhr, qui avait +appris à recoudre les plaies ouvertes et poser des attelles, ne pouvait rien +pour une telle brûlure. Il se contenta d’appiquer un baume et un bandage +pour le protéger. Puis ils mangèrent leurs quelques provisions tout en +faisant le point.
— Si tout se passe bien, nous devrions sortir de la forêt demain en début de +matinée, commença Uhr.
— Et ensuite, que fait-on ? On ne peut pas laisser Zach dans cet état, ajouta +Farl. C’est à cause de nous qu’il est comme ça...
Il lança un regard à son compagnon. Il avait réussi à manger un peu, et +s’était allongé sur le ventre, pâle mais conscient.
— Les médecins sont-ils bons, dans ce pays ? demanda Sam.
— Tu veux vraiment montrer une brûlure comme celle-ci à un médecin ? Il +faudrait lui expliquer d’où elle vient...
— Et je doute qu’il puisse faire des miracles de toutes façons, coupa Uhr. +Ce qu’il lui faut, c’est soit du temps, soit un mage soigneur.
— Il n’y a qu’à la capitale qu’on peut trouver ça, et le trajet est beaucoup +trop long, non ? ajouta Farl.
— Cela ferait d’une pierre deux coups : il faut absolument qu’on +rapporte au capitaine Mazrok tout ce que nous avons vu, fit remarquer +Uhr.
— Tu n’y penses pas... Le trajet est long, dangereux, et pénible pour un +blessé... D’autant plus dangereux avec tout ce que nous avons à raconter, +objecta Farl.
— Que veux-tu faire d’autre ? demanda Sam, un peu énervée. Trouve donc +un soigneur efficace dans la région !
— Il y a Sélène... +

Ils se retournèrent vers Zach, qui avait ouvert les yeux et s’était redressé +sur son coude.
— Tiens, tu as tout suivi ? lui demanda Farl.
Il hocha la tête. Il était toujours aussi pâle. Les trois autres échangèrent un +regard, puis se tournèrent à nouveau vers lui.
— Où est-elle ? demanda Farl.
— Elle est partie avec le paladin, Irdann. Au château de son père, le +seigneur Assem. Je ne sais pas si elle y est toujours... Elle devait partir pour +le fameux tournoi, ou peut-être pas ? Je ne sais plus...
— Mais peut-on lui faire vraiment confiance ? Si elle est de mèche avec nos +adversaires, c’est se jeter droit dans leurs griffes...
— Je suis prêt à prendre le risque, au point où j’en suis, coupa Zach. Et n’y +allez pas avec moi, inutile de risquer de vous compromettre.
Sam regarda alternativement le blessé et Farl puis leva les yeux au ciel. Soit +Zach était vraiment mal au point, soit il était vraiment accro à cette fille... +Peut-être les deux.
— C’est bien beau, répliqua Sam, mais tu ne vas pas aller frapper à la porte +du château du seigneur, « Bonjour, je suis un de vos fidèles sujets et je +suis gravement blessé. Pouvez-vous laisser votre fille magicienne me +soigner ? ».
Zach soupira et s’apprêta à répondre. Mais Uhr l’en empêcha.
— J’ai une meilleure idée dans un premier temps, sans prendre de risque ni +pour nous ni pour Zach : tenter de contacter Irdann. Il a côtoyé Sélène +pendant un petit moment, et si besoin il pourra peut-être nous mettre +en contact avec elle. Au pire, il nous conseillera, il connaît bien la +région, et il est le fils d’un des seigneurs les plus puissants de la +région. Et personne ici ne doute de sa loyauté envers nous, n’est-ce +pas ?
Ils hochèrent la tête. C’était probablement l’idée la plus raisonnable pour le +moment... Il ne put s’empêcher de remarquer une légère moue de la part du +blessé. Était-ce sa blessure ou un doute ? +

Farl se porta volontaire pour la première garde. Alors que Sam et +Uhr s’étaient endormis, épuisés, Zach ne semblait pas trouver le +sommeil.
— Ça va ? lui demanda-t-il.
— J’ai connu mieux, murmura-t-il.
— Ne t’en fais pas, nous ne sommes pas du genre à abandonner nos +compagnons. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour que tu sois +sur pied au plus vite, et en sécurité. Essaie de dormir quelques heurs +déjà...
— Difficile... + + +

Farl fouilla dans les sacoches et en sortit un petit sachet de poudre, qu’il +dilua dans un peu d’eau dans le fond d’une gourde.
— Bois ça. Ça te fera dormir et calmera ta douleur pour un temps.
— Euh, c’est quoi ? Un poison d’assassin ?
— Parfois, les assassins ont besoin de neutraliser quelqu’un en le gardant +vivant, répondit-il en souriant.
— Hm... Je ne sais pas si ça doit me rassurer ou m’inquiéter. +

Il but néanmoins le contenu de la gourde, et quelques minutes plus tard, +tout le camp hormis Farl dormait profondément.