From: Denise sur Lya Date: Wed, 24 Feb 2016 13:08:11 +0000 (+0100) Subject: fin de l'arc 7 X-Git-Url: https://git.immae.eu/?p=perso%2FDenise%2Faventuriers.git;a=commitdiff_plain;h=823a799f028735c099af62528dede40131b7f4eb;hp=7d7c75700a9726ee0a2967b750b8fdc6f76c3f4b fin de l'arc 7 --- diff --git a/arc_7_JCSR.tex b/arc_7_JCSR.tex index 78e2d8b..f6ca79e 100644 --- a/arc_7_JCSR.tex +++ b/arc_7_JCSR.tex @@ -932,7 +932,7 @@ Il rejoignit rapidement \seve, qui avait dévalé le massif montagneux. Semblant \seve ne comprenait pas vraiment tout ce qui s'était passé, sauf une chose bien claire, c'était qu'il fallait fuir. Elle ne perdit pas de temps en questions, et arrivée la première, elle se hâta de détacher tous les chevaux et de monter en selle. \jerome et \chris la suivaient de près, soutenant \remi, qui semblait à demi-conscient, le visage crispé par la douleur. Au moins il était vivant, pensa-t-elle avec un frisson.\\ --- Tu penses pouvoir monter à cheval ? lui demanda \jerome.\\ ---- Je devrais pouvoir m'accrocher... répondit-il faiblement. +--- Je pense que ça ira... répondit-il faiblement. \chris le hissa sur sa monture, puis les deux hommes montèrent en selle.\\ --- Je crois qu'ils ont lancé quelqu'un à notre poursuite, ne traînons pas, cria \jerome.\\ @@ -941,3 +941,66 @@ Il rejoignit rapidement \seve, qui avait dévalé le massif montagneux. Semblant Elle ferma les yeux un instant. Juste un petit brouillard, une petite brume locale pour couvrir leur fuite... elle venait d'invoquer un charme extrêmement puissant, mais si elle pouvait avoir encore un tout petit peu de grâce divine pour ça... Elle pouvait entendre le bruit du galop des chevaux, et déjà, des cris de rage puis de surprise venant de l'autre direction. Elle ouvrit les yeux, et ne vit que du blanc à quelques mètres autour d'elle. Elle eut un sourire satisait et lança sa monture au galop pour rejoindre les autres. Un peu plus et elle-même les perdait de vue... + +\recit{\jerome} + +Il fermait la marche avec \seve. Il était difficile de savoir si on les poursuivait avec le bruit du galop des chevaux, mais quelques cris au loin ne lui donnaient pas beaucoup d'espoirs. Pourtant, si leurs poursuivants avaient des chevaux, il leur faudrait probablement un peu de temps pour les faire passer par le passage et descendre le massif... à moins qu'ils n'aient une autre solution ? + +Devant lui, \remi s'était courbé sur sa monture, qui ralentissait. \seve le vit, et lui fit un signe. Elle accéléra, et arrivée à la hauteur du blessé, lui murmura quelque chose et attrapa ses rênes. Guidant son cheval d'une main et celui de \remi de l'autre, elle leur fit aisément rattraper leur retard. C'est vrai que \seve avait appris l'équitation avec \chris, qui était un des meilleurs cavaliers qu'il connaissait... et c'était heureux. + +Après une course effrénée qui lui sembla durer un siècle, \chris leur fit signe de ralentir. Ils étaient sortis du brouillard depuis bien longtemps, et ils n'entendaient que les bruits de la forêt autour d'eux.\\ +--- Inutile de tuer les chevaux. On va continuer plus lentement, en cherchant plutôt à masquer nos traces.\\ +--- On retourne en ville ? Ils ne vont pas nous y trouver ? s'inquiéta \seve.\\ +--- Si. Mais il sera plus compliqué de nous trouver ou d'agir là-bas qu'au milieu de la forêt. + +Ils se remirent en route au pas. Ils coupèrent d'abord tout droit en direction du village d'où venait \remi, puis changèrent plusieurs fois de direction pour brouiller les pistes. Ils marchèrent ensuite dans un petit ruisseau pendant un moment. L'eau glacée rafraîchissait les jarrets brûlants des chevaux, tout en ne laissant aucune trace derrière eux. Malgré toutes ces précautions, \jerome passa le reste du trajet à surveiller le moindre bruit suspect derrière lui. + +Le soir arriva, rien ne s'était passé. \remi était de plus en plus pâle et s'était contenté, durant le trajet, d'enrouler la crinière de son cheval dans ses mains pour ne pas tomber. Il fallut le soutenir pour qu'il ne s'effondre pas en descendant.\\ +--- On mange un morceau et on souffle quatre ou cinq heures pas plus, ordonna \chris en sortant du matériel des sacoches.\\ +--- N'est-ce pas risqué de s'arrêter quand même ? interrogea \seve.\\ +--- Les chevaux sont épuisés, inutile de les tuer, nous en avons besoin pour continuer demain, répondit-il en secouant la tête.\\ +--- On va monter la garde je suppose ? Pas de feu ?\\ +--- C'est ça. Essayez quand même de dormir un peu, ça ne serait pas inutile. Comment va \remi ? + +\jerome, de son côté, avait aidé le guide à s'asseoir et avait commencé à dégager son dos. La brûlure formait un trait courbe partant de son flanc gauche vers le milieu du dos, dessinant un arc qui s'enroulait. Il parvint à dénouer son armure de cuir, sérieusement noircie, mais il dut déchirer sa tunique pour dégager la plaie.\\ +--- Pas terrible, répondit-il. Tu peux faire quelque chose ? + +Ils nettoyèrent la blessure avec ce qu'ils avaient, mais \chris, qui avait appris à recoudre les plaies ouvertes et poser des attelles, ne pouvait rien pour une telle brûlure. Il se contenta d'appiquer un baume et un bandage pour le protéger. Puis ils mangèrent leurs quelques provisions tout en faisant le point.\\ +--- Si tout se passe bien, nous devrions sortir de la forêt demain en début de matinée, commença \chris.\\ +--- Et ensuite, que fait-on ? On ne peut pas laisser \remi dans cet état, ajouta \jerome. C'est à cause de nous qu'il est comme ça...\\ +Il lança un regard à son compagnon. Il avait réussi à manger un peu, et s'était allongé sur le ventre, pâle mais conscient.\\ +--- Les médecins sont-ils bons, dans ce pays ? demanda \seve.\\ +--- Tu veux vraiment montrer une brûlure comme celle-ci à un médecin ? Il faudrait lui expliquer d'où elle vient...\\ +--- Et je doute qu'il puisse faire des miracles de toutes façons, coupa \chris. Ce qu'il lui faut, c'est soit du temps, soit un mage soigneur.\\ +--- Il n'y a qu'à la capitale qu'on peut trouver ça, et le trajet est beaucoup trop long, non ? ajouta \jerome.\\ +--- Cela ferait d'une pierre deux coups : il faut absolument qu'on rapporte au capitaine \capitaine tout ce que nous avons vu, fit remarquer \chris.\\ +--- Tu n'y penses pas... Le trajet est long, dangereux, et pénible pour un blessé... D'autant plus dangereux avec tout ce que nous avons à raconter, objecta \jerome.\\ +--- Que veux-tu faire d'autre ? demanda \seve, un peu énervée. Trouve donc un soigneur efficace dans la région !\\ +--- Il y a \chloe... + +Ils se retournèrent vers \remi, qui avait ouvert les yeux et s'était redressé sur son coude.\\ +--- Tiens, tu as tout suivi ? lui demanda \jerome.\\ +Il hocha la tête. Il était toujours aussi pâle. Les trois autres échangèrent un regard, puis se tournèrent à nouveau vers lui.\\ +--- Où est-elle ? demanda \jerome.\\ +--- Elle est partie avec le paladin, \ismael. Au château de son père, le seigneur \seigneurchloe. Je ne sais pas si elle y est toujours... Elle devait partir pour le fameux tournoi, ou peut-être pas ? Je ne sais plus...\\ +--- Mais peut-on lui faire vraiment confiance ? Si elle est de mèche avec nos adversaires, c'est se jeter droit dans leurs griffes...\\ +--- Je suis prêt à prendre le risque, au point où j'en suis, coupa \remi. Et n'y allez pas avec moi, inutile de risquer de vous compromettre.\\ +\seve regarda alternativement le blessé et \jerome puis leva les yeux au ciel. Soit \remi était vraiment mal au point, soit il était vraiment accro à cette fille... Peut-être les deux.\\ +--- C'est bien beau, répliqua \seve, mais tu ne vas pas aller frapper à la porte du château du seigneur, \og Bonjour, je suis un de vos fidèles sujets et je suis gravement blessé. Pouvez-vous laisser votre fille magicienne me soigner ? \fg.\\ +\remi soupira et s'apprêta à répondre. Mais \chris l'en empêcha.\\ +--- J'ai une meilleure idée dans un premier temps, sans prendre de risque ni pour nous ni pour \remi : tenter de contacter \ismael. Il a côtoyé \chloe pendant un petit moment, et si besoin il pourra peut-être nous mettre en contact avec elle. Au pire, il nous conseillera, il connaît bien la région, et il est le fils d'un des seigneurs les plus puissants de la région. Et personne ici ne doute de sa loyauté envers nous, n'est-ce pas ?\\ +Ils hochèrent la tête. C'était probablement l'idée la plus raisonnable pour le moment... Il ne put s'empêcher de remarquer une légère moue de la part du blessé. Était-ce sa blessure ou un doute ? + +\jerome se porta volontaire pour la première garde. Alors que \seve et \chris s'étaient endormis, épuisés, \remi ne semblait pas trouver le sommeil.\\ +--- Ça va ? lui demanda-t-il.\\ +--- J'ai connu mieux, murmura-t-il.\\ +--- Ne t'en fais pas, nous ne sommes pas du genre à abandonner nos compagnons. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour que tu sois sur pied au plus vite, et en sécurité. Essaie de dormir quelques heurs déjà...\\ +--- Difficile... + +\jerome fouilla dans les sacoches et en sortit un petit sachet de poudre, qu'il dilua dans un peu d'eau dans le fond d'une gourde.\\ +--- Bois ça. Ça te fera dormir et calmera ta douleur pour un temps.\\ +--- Euh, c'est quoi ? Un poison d'assassin ?\\ +--- Parfois, les assassins ont besoin de neutraliser quelqu'un en le gardant vivant, répondit-il en souriant.\\ +--- Hm... Je ne sais pas si ça doit me rassurer ou m'inquiéter. + +Il but néanmoins le contenu de la gourde, et quelques minutes plus tard, tout le camp hormis \jerome dormait profondément. diff --git a/aventuriers.html b/aventuriers.html index f82ff09..e36bc6a 100644 --- a/aventuriers.html +++ b/aventuriers.html @@ -7,7 +7,7 @@ - + @@ -8561,7 +8561,7 @@ et de monter en selle. Farl et Uhr la suivaient de pr semblait à demi-conscient, le visage crispé par la douleur. Au moins il était vivant, pensa-t-elle avec un frisson.
— Tu penses pouvoir monter à cheval ? lui demanda Farl.
— Je devrais pouvoir m’accrocher... répondit-il faiblement. +class="newline" />— Je pense que ça ira... répondit-il faiblement.

Uhr le hissa sur sa monture, puis les deux hommes montèrent en selle.
— Je crois qu’ils ont lancé quelqu’un à notre poursuite, ne traînons pas, @@ -8576,6 +8576,138 @@ rage puis de surprise venant de l’autre direction. Elle ouvrit les yeux, e vit que du blanc à quelques mètres autour d’elle. Elle eut un sourire satisait et lança sa monture au galop pour rejoindre les autres. Un peu plus et elle-même les perdait de vue... +

Farl +

Il fermait la marche avec Sam. Il était difficile de savoir si on les +poursuivait avec le bruit du galop des chevaux, mais quelques cris au loin ne +lui donnaient pas beaucoup d’espoirs. Pourtant, si leurs poursuivants avaient +des chevaux, il leur faudrait probablement un peu de temps pour les faire +passer par le passage et descendre le massif... à moins qu’ils n’aient une +autre solution ? +

Devant lui, Zach s’était courbé sur sa monture, qui ralentissait. Sam +le vit, et lui fit un signe. Elle accéléra, et arrivée à la hauteur du +blessé, lui murmura quelque chose et attrapa ses rênes. Guidant son +cheval d’une main et celui de Zach de l’autre, elle leur fit aisément +rattraper leur retard. C’est vrai que Sam avait appris l’équitation avec + + +Uhr, qui était un des meilleurs cavaliers qu’il connaissait... et c’était +heureux. +

Après une course effrénée qui lui sembla durer un siècle, Uhr leur fit +signe de ralentir. Ils étaient sortis du brouillard depuis bien longtemps, et ils +n’entendaient que les bruits de la forêt autour d’eux.
— Inutile de tuer les chevaux. On va continuer plus lentement, en cherchant +plutôt à masquer nos traces.
— On retourne en ville ? Ils ne vont pas nous y trouver ? s’inquiéta +Sam.
— Si. Mais il sera plus compliqué de nous trouver ou d’agir là-bas qu’au +milieu de la forêt. +

Ils se remirent en route au pas. Ils coupèrent d’abord tout droit en +direction du village d’où venait Zach, puis changèrent plusieurs fois de +direction pour brouiller les pistes. Ils marchèrent ensuite dans un petit +ruisseau pendant un moment. L’eau glacée rafraîchissait les jarrets brûlants +des chevaux, tout en ne laissant aucune trace derrière eux. Malgré toutes +ces précautions, Farl passa le reste du trajet à surveiller le moindre bruit +suspect derrière lui. +

Le soir arriva, rien ne s’était passé. Zach était de plus en plus pâle et +s’était contenté, durant le trajet, d’enrouler la crinière de son cheval dans +ses mains pour ne pas tomber. Il fallut le soutenir pour qu’il ne s’effondre +pas en descendant.
— On mange un morceau et on souffle quatre ou cinq heures pas plus, +ordonna Uhr en sortant du matériel des sacoches.
— N’est-ce pas risqué de s’arrêter quand même ? interrogea Sam.
— Les chevaux sont épuisés, inutile de les tuer, nous en avons besoin pour +continuer demain, répondit-il en secouant la tête.
— On va monter la garde je suppose ? Pas de feu ?
— C’est ça. Essayez quand même de dormir un peu, ça ne serait pas inutile. +Comment va Zach ? +

Farl, de son côté, avait aidé le guide à s’asseoir et avait commencé à +dégager son dos. La brûlure formait un trait courbe partant de son flanc +gauche vers le milieu du dos, dessinant un arc qui s’enroulait. Il parvint à +dénouer son armure de cuir, sérieusement noircie, mais il dut déchirer sa + + +tunique pour dégager la plaie.
— Pas terrible, répondit-il. Tu peux faire quelque chose ? +

Ils nettoyèrent la blessure avec ce qu’ils avaient, mais Uhr, qui avait +appris à recoudre les plaies ouvertes et poser des attelles, ne pouvait rien +pour une telle brûlure. Il se contenta d’appiquer un baume et un bandage +pour le protéger. Puis ils mangèrent leurs quelques provisions tout en +faisant le point.
— Si tout se passe bien, nous devrions sortir de la forêt demain en début de +matinée, commença Uhr.
— Et ensuite, que fait-on ? On ne peut pas laisser Zach dans cet état, ajouta +Farl. C’est à cause de nous qu’il est comme ça...
Il lança un regard à son compagnon. Il avait réussi à manger un peu, et +s’était allongé sur le ventre, pâle mais conscient.
— Les médecins sont-ils bons, dans ce pays ? demanda Sam.
— Tu veux vraiment montrer une brûlure comme celle-ci à un médecin ? Il +faudrait lui expliquer d’où elle vient...
— Et je doute qu’il puisse faire des miracles de toutes façons, coupa Uhr. +Ce qu’il lui faut, c’est soit du temps, soit un mage soigneur.
— Il n’y a qu’à la capitale qu’on peut trouver ça, et le trajet est beaucoup +trop long, non ? ajouta Farl.
— Cela ferait d’une pierre deux coups : il faut absolument qu’on +rapporte au capitaine Mazrok tout ce que nous avons vu, fit remarquer +Uhr.
— Tu n’y penses pas... Le trajet est long, dangereux, et pénible pour un +blessé... D’autant plus dangereux avec tout ce que nous avons à raconter, +objecta Farl.
— Que veux-tu faire d’autre ? demanda Sam, un peu énervée. Trouve donc +un soigneur efficace dans la région !
— Il y a Sélène... +

Ils se retournèrent vers Zach, qui avait ouvert les yeux et s’était redressé +sur son coude.
— Tiens, tu as tout suivi ? lui demanda Farl.
Il hocha la tête. Il était toujours aussi pâle. Les trois autres échangèrent un +regard, puis se tournèrent à nouveau vers lui.
— Où est-elle ? demanda Farl.
— Elle est partie avec le paladin, Irdann. Au château de son père, le +seigneur Assem. Je ne sais pas si elle y est toujours... Elle devait partir pour +le fameux tournoi, ou peut-être pas ? Je ne sais plus...
— Mais peut-on lui faire vraiment confiance ? Si elle est de mèche avec nos +adversaires, c’est se jeter droit dans leurs griffes...
— Je suis prêt à prendre le risque, au point où j’en suis, coupa Zach. Et n’y +allez pas avec moi, inutile de risquer de vous compromettre.
Sam regarda alternativement le blessé et Farl puis leva les yeux au ciel. Soit +Zach était vraiment mal au point, soit il était vraiment accro à cette fille... +Peut-être les deux.
— C’est bien beau, répliqua Sam, mais tu ne vas pas aller frapper à la porte +du château du seigneur, « Bonjour, je suis un de vos fidèles sujets et je +suis gravement blessé. Pouvez-vous laisser votre fille magicienne me +soigner ? ».
Zach soupira et s’apprêta à répondre. Mais Uhr l’en empêcha.
— J’ai une meilleure idée dans un premier temps, sans prendre de risque ni +pour nous ni pour Zach : tenter de contacter Irdann. Il a côtoyé Sélène +pendant un petit moment, et si besoin il pourra peut-être nous mettre +en contact avec elle. Au pire, il nous conseillera, il connaît bien la +région, et il est le fils d’un des seigneurs les plus puissants de la +région. Et personne ici ne doute de sa loyauté envers nous, n’est-ce +pas ?
Ils hochèrent la tête. C’était probablement l’idée la plus raisonnable pour le +moment... Il ne put s’empêcher de remarquer une légère moue de la part du +blessé. Était-ce sa blessure ou un doute ? +

Farl se porta volontaire pour la première garde. Alors que Sam et +Uhr s’étaient endormis, épuisés, Zach ne semblait pas trouver le +sommeil.
— Ça va ? lui demanda-t-il.
— J’ai connu mieux, murmura-t-il.
— Ne t’en fais pas, nous ne sommes pas du genre à abandonner nos +compagnons. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour que tu sois +sur pied au plus vite, et en sécurité. Essaie de dormir quelques heurs +déjà...
— Difficile... + + +

Farl fouilla dans les sacoches et en sortit un petit sachet de poudre, qu’il +dilua dans un peu d’eau dans le fond d’une gourde.
— Bois ça. Ça te fera dormir et calmera ta douleur pour un temps.
— Euh, c’est quoi ? Un poison d’assassin ?
— Parfois, les assassins ont besoin de neutraliser quelqu’un en le gardant +vivant, répondit-il en souriant.
— Hm... Je ne sais pas si ça doit me rassurer ou m’inquiéter. +

Il but néanmoins le contenu de la gourde, et quelques minutes plus tard, +tout le camp hormis Farl dormait profondément.

[
diff --git a/aventuriers.mobi b/aventuriers.mobi
index 9759cb2..d8bafbf 100644
Binary files a/aventuriers.mobi and b/aventuriers.mobi differ
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index cb979ed..5a6ab1c 100644
Binary files a/aventuriers.pdf and b/aventuriers.pdf differ
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@@ -7,7 +7,7 @@
 <meta name= - + @@ -8561,7 +8561,7 @@ et de monter en selle. Farl et Uhr la suivaient de pr semblait à demi-conscient, le visage crispé par la douleur. Au moins il était vivant, pensa-t-elle avec un frisson.
— Tu penses pouvoir monter à cheval ? lui demanda Farl.
— Je devrais pouvoir m’accrocher... répondit-il faiblement. +class="newline" />— Je pense que ça ira... répondit-il faiblement.

Uhr le hissa sur sa monture, puis les deux hommes montèrent en selle.
— Je crois qu’ils ont lancé quelqu’un à notre poursuite, ne traînons pas, @@ -8576,6 +8576,138 @@ rage puis de surprise venant de l’autre direction. Elle ouvrit les yeux, e vit que du blanc à quelques mètres autour d’elle. Elle eut un sourire satisait et lança sa monture au galop pour rejoindre les autres. Un peu plus et elle-même les perdait de vue... +

Farl +

Il fermait la marche avec Sam. Il était difficile de savoir si on les +poursuivait avec le bruit du galop des chevaux, mais quelques cris au loin ne +lui donnaient pas beaucoup d’espoirs. Pourtant, si leurs poursuivants avaient +des chevaux, il leur faudrait probablement un peu de temps pour les faire +passer par le passage et descendre le massif... à moins qu’ils n’aient une +autre solution ? +

Devant lui, Zach s’était courbé sur sa monture, qui ralentissait. Sam +le vit, et lui fit un signe. Elle accéléra, et arrivée à la hauteur du +blessé, lui murmura quelque chose et attrapa ses rênes. Guidant son +cheval d’une main et celui de Zach de l’autre, elle leur fit aisément +rattraper leur retard. C’est vrai que Sam avait appris l’équitation avec + + +Uhr, qui était un des meilleurs cavaliers qu’il connaissait... et c’était +heureux. +

Après une course effrénée qui lui sembla durer un siècle, Uhr leur fit +signe de ralentir. Ils étaient sortis du brouillard depuis bien longtemps, et ils +n’entendaient que les bruits de la forêt autour d’eux.
— Inutile de tuer les chevaux. On va continuer plus lentement, en cherchant +plutôt à masquer nos traces.
— On retourne en ville ? Ils ne vont pas nous y trouver ? s’inquiéta +Sam.
— Si. Mais il sera plus compliqué de nous trouver ou d’agir là-bas qu’au +milieu de la forêt. +

Ils se remirent en route au pas. Ils coupèrent d’abord tout droit en +direction du village d’où venait Zach, puis changèrent plusieurs fois de +direction pour brouiller les pistes. Ils marchèrent ensuite dans un petit +ruisseau pendant un moment. L’eau glacée rafraîchissait les jarrets brûlants +des chevaux, tout en ne laissant aucune trace derrière eux. Malgré toutes +ces précautions, Farl passa le reste du trajet à surveiller le moindre bruit +suspect derrière lui. +

Le soir arriva, rien ne s’était passé. Zach était de plus en plus pâle et +s’était contenté, durant le trajet, d’enrouler la crinière de son cheval dans +ses mains pour ne pas tomber. Il fallut le soutenir pour qu’il ne s’effondre +pas en descendant.
— On mange un morceau et on souffle quatre ou cinq heures pas plus, +ordonna Uhr en sortant du matériel des sacoches.
— N’est-ce pas risqué de s’arrêter quand même ? interrogea Sam.
— Les chevaux sont épuisés, inutile de les tuer, nous en avons besoin pour +continuer demain, répondit-il en secouant la tête.
— On va monter la garde je suppose ? Pas de feu ?
— C’est ça. Essayez quand même de dormir un peu, ça ne serait pas inutile. +Comment va Zach ? +

Farl, de son côté, avait aidé le guide à s’asseoir et avait commencé à +dégager son dos. La brûlure formait un trait courbe partant de son flanc +gauche vers le milieu du dos, dessinant un arc qui s’enroulait. Il parvint à +dénouer son armure de cuir, sérieusement noircie, mais il dut déchirer sa + + +tunique pour dégager la plaie.
— Pas terrible, répondit-il. Tu peux faire quelque chose ? +

Ils nettoyèrent la blessure avec ce qu’ils avaient, mais Uhr, qui avait +appris à recoudre les plaies ouvertes et poser des attelles, ne pouvait rien +pour une telle brûlure. Il se contenta d’appiquer un baume et un bandage +pour le protéger. Puis ils mangèrent leurs quelques provisions tout en +faisant le point.
— Si tout se passe bien, nous devrions sortir de la forêt demain en début de +matinée, commença Uhr.
— Et ensuite, que fait-on ? On ne peut pas laisser Zach dans cet état, ajouta +Farl. C’est à cause de nous qu’il est comme ça...
Il lança un regard à son compagnon. Il avait réussi à manger un peu, et +s’était allongé sur le ventre, pâle mais conscient.
— Les médecins sont-ils bons, dans ce pays ? demanda Sam.
— Tu veux vraiment montrer une brûlure comme celle-ci à un médecin ? Il +faudrait lui expliquer d’où elle vient...
— Et je doute qu’il puisse faire des miracles de toutes façons, coupa Uhr. +Ce qu’il lui faut, c’est soit du temps, soit un mage soigneur.
— Il n’y a qu’à la capitale qu’on peut trouver ça, et le trajet est beaucoup +trop long, non ? ajouta Farl.
— Cela ferait d’une pierre deux coups : il faut absolument qu’on +rapporte au capitaine Mazrok tout ce que nous avons vu, fit remarquer +Uhr.
— Tu n’y penses pas... Le trajet est long, dangereux, et pénible pour un +blessé... D’autant plus dangereux avec tout ce que nous avons à raconter, +objecta Farl.
— Que veux-tu faire d’autre ? demanda Sam, un peu énervée. Trouve donc +un soigneur efficace dans la région !
— Il y a Sélène... +

Ils se retournèrent vers Zach, qui avait ouvert les yeux et s’était redressé +sur son coude.
— Tiens, tu as tout suivi ? lui demanda Farl.
Il hocha la tête. Il était toujours aussi pâle. Les trois autres échangèrent un +regard, puis se tournèrent à nouveau vers lui.
— Où est-elle ? demanda Farl.
— Elle est partie avec le paladin, Irdann. Au château de son père, le +seigneur Assem. Je ne sais pas si elle y est toujours... Elle devait partir pour +le fameux tournoi, ou peut-être pas ? Je ne sais plus...
— Mais peut-on lui faire vraiment confiance ? Si elle est de mèche avec nos +adversaires, c’est se jeter droit dans leurs griffes...
— Je suis prêt à prendre le risque, au point où j’en suis, coupa Zach. Et n’y +allez pas avec moi, inutile de risquer de vous compromettre.
Sam regarda alternativement le blessé et Farl puis leva les yeux au ciel. Soit +Zach était vraiment mal au point, soit il était vraiment accro à cette fille... +Peut-être les deux.
— C’est bien beau, répliqua Sam, mais tu ne vas pas aller frapper à la porte +du château du seigneur, « Bonjour, je suis un de vos fidèles sujets et je +suis gravement blessé. Pouvez-vous laisser votre fille magicienne me +soigner ? ».
Zach soupira et s’apprêta à répondre. Mais Uhr l’en empêcha.
— J’ai une meilleure idée dans un premier temps, sans prendre de risque ni +pour nous ni pour Zach : tenter de contacter Irdann. Il a côtoyé Sélène +pendant un petit moment, et si besoin il pourra peut-être nous mettre +en contact avec elle. Au pire, il nous conseillera, il connaît bien la +région, et il est le fils d’un des seigneurs les plus puissants de la +région. Et personne ici ne doute de sa loyauté envers nous, n’est-ce +pas ?
Ils hochèrent la tête. C’était probablement l’idée la plus raisonnable pour le +moment... Il ne put s’empêcher de remarquer une légère moue de la part du +blessé. Était-ce sa blessure ou un doute ? +

Farl se porta volontaire pour la première garde. Alors que Sam et +Uhr s’étaient endormis, épuisés, Zach ne semblait pas trouver le +sommeil.
— Ça va ? lui demanda-t-il.
— J’ai connu mieux, murmura-t-il.
— Ne t’en fais pas, nous ne sommes pas du genre à abandonner nos +compagnons. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour que tu sois +sur pied au plus vite, et en sécurité. Essaie de dormir quelques heurs +déjà...
— Difficile... + + +

Farl fouilla dans les sacoches et en sortit un petit sachet de poudre, qu’il +dilua dans un peu d’eau dans le fond d’une gourde.
— Bois ça. Ça te fera dormir et calmera ta douleur pour un temps.
— Euh, c’est quoi ? Un poison d’assassin ?
— Parfois, les assassins ont besoin de neutraliser quelqu’un en le gardant +vivant, répondit-il en souriant.
— Hm... Je ne sais pas si ça doit me rassurer ou m’inquiéter. +

Il but néanmoins le contenu de la gourde, et quelques minutes plus tard, +tout le camp hormis Farl dormait profondément.