[ { "id": "23", "title": "Site d'information français d'actualités indépendant et participatif en ligne | Mediapart", "url": "https://www.mediapart.fr/", "is_archived": false, "created_at": "2016-09-08T11:55:58+0200", "updated_at": "2016-09-08T11:57:16+0200", "is_starred": true, "content": "
Édition CAMédia\n

Deux nouvelles éditions pour débattre dans le club sur la laïcité et sur la démocratie

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18 janv. 2016 | Par

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CAMédia après un échange sur « l'éthique du débat » a lancé deux discussions , l'une sur le thème de la laïcité, l'autre ( encore en cours) sur celui de la démocratie. Nous sommes heureux de pouvoir signaler la création de deux nouvelles éditions participatives sur ces thèmes. Nous vous invitons à les lire et à participer à leurs débats.

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De l'importance de rêver, éloge du merveilleux

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17 janv. 2016 | Par

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Je parlerai ici des rêves comme moteur de vie, de ces rêves qui vous rattachent et vous font espérer à ce qu’il y a de plus humain dans l’homme, même au milieu de la plus noire des détresses.

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Fin(s) d'une toute-puissance

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18 janv. 2016 | Par

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En ce début d’année, je recommande la lecture du dernier ouvrage de Guillaume Duval, La France ne sera jamais plus une grande puissance ? Tant mieux !

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L’Allier, département de destruction massive du tissu culturel

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18 janv. 2016 | Par

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Les temps sont durs pour les petites structures, les associations culturelles qui, de bourgades en villages, travaillent au cœur des régions. Leurs subventions sont souvent revues à la baisse. Le département de l’Allier les a carrément supprimées. Pour favoriser « l’événementiel ».

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Édition Les invités de Mediapart\n

La démocratie déjà attaquée par la coopération réglementaire transatlantique

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18 janv. 2016 | Par

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Lora Verheecke et David Lundy travaillent pour Corporate Europe Observatory, une ONG basée à Bruxelles qui enquête sur le pouvoir des lobbies des grandes entreprises sur la politique de l’Union européenne. Ils révèlent que depuis 25 ans le projet de « coopération réglementaire » mené par l’Union européenne et les États-Unis a été dominé par les grandes entreprises. ET que le TTIP cherche à entériner ce projet.

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2016, une année test pour Jacob Zuma et son gouvernement

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18 janv. 2016 | Par

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Les turbulences de l’an passé ont toutes les chances de continuer à troubler le climat politique et social de l’Afrique du Sud en 2016. La situation exige des changements profonds dans la conduite des affaires du pays. Jacob Zuma tout en admettant la nécessité de ces changements, est-il l’homme de la situation ? Son gouvernement répondra-t-il aux attentes des citoyens sud-africains ?

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Un mal fou (janvier 2016)

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14 janv. 2016 | Par

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J’ai une fringale d’aventure, d’aventures à venir. J’ai la fringale de la fringale des aventures et soudain, rupture. Je n’y arrive plus, tout est bloqué, tout empêché. Faut dire que depuis un an environ, tout est devenu plus compliqué. Ecrire va de moins en moins de soi.

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Redoublement : le changement à bas bruit ?

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17 janv. 2016 | Par

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S’il est une caractéristique de la forme scolaire française bien établie dans la culture des personnels, des élèves et des parents, c’est bien le redoublement, censé sanctionner des résultats insuffisants pour envisager le passage dans la classe supérieure. Or, en ce domaine, l’évolution est nette.

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Samedi-sciences (196): des chasseurs de mammouths en Arctique il y a 45 000 ans

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16 janv. 2016 | Par Michel de Pracontal

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Les restes d’un mammouth retrouvés en Arctique sibérien, datés de 45 000 ans, portent les traces de blessures infligées par des chasseurs humains. Les scientifiques pensaient jusqu’ici que notre espèce ne s’était pas aventurée dans cette région glaciale il y a plus de 30 000 ou 35 0000 ans. En réalité, des hommes ont réussi à survivre en Arctique au moins 10 000 ans plus tôt que l’on croyait.

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De la démocratie, du citoyen et de l'éthique

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14 janv. 2016 | Par

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Trois ouvrages sont parus au Seuil, qui font état de la nécessité d’intégrer le citoyen dans la gouvernance de la nation. Non pas à titre consultatif mais doté d’un pouvoir délibératif pour constituer une contre-force face aux clans politico-financiers qui dominent la vie publique.

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Pour un sommet sur les réfugiés qui devait se concentrer sur des «mesures opérationnelles immédiates» dans les Balkans, la réunion, dimanche à Bruxelles, de 11 chefs d’Etat et de gouvernement, dont 8 Européens, a été agitée. Dès leur arrivée, Viktor Orbán (Hongrie) et Aléxis Tsípras (Grèce) se sont jeté des anathèmes. Le Premier ministre grec a dénoncé l’attitude «not in my backyard» (pas de ça chez moi) de certains Etats européens, alors que son pays est montré du doigt par d’autres dirigeants, dont Orbán : ils reprochent à la Grèce de ne pas suffisamment contrôler ses frontières avec la Turquie et ne pas montrer assez de zèle dans l’enregistrement des demandeurs d’asile.

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Le sommet, convoqué par la Commission européenne, sur suggestion de l’Allemagne, aura au moins permis à ces 11 Etats – Autriche, Bulgarie, Croatie, Allemagne, Grèce, Hongrie, Roumanie, Slovénie côté européen, et 3 pays «non UE», Albanie, Macédoine et Serbie – de discuter ensemble.

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400 policiers européens en Slovénie

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L’objectif, rappelé par Angela Merkel, était de trouver une «réponse coordonnée» à la crise des réfugiés. Quelques mesures ont été annoncées : 100 000 places d’accueil seront créées, dont 50 000 en Grèce, et le reste le long de la route des Balkans. 400 officiers de police de pays européens partiront en Slovénie, actuellement submergée, pour aider au contrôle des frontières. Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, s’impliquera aux frontières gréco-macédonienne et gréco-albanaise pour des contrôles et identifications.

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Ce sommet est intervenu dans un contexte de fortes tensions, marqué par des fermetures de frontières bloquant les réfugiés dans des zones tampon. Ces obstacles ont été partiellement levés ces derniers jours, les autorités tentant d’organiser un «corridor» informel vers l’Allemagne, qui pourtant durcit sa politique d’accueil et souhaite désormais ralentir le flux. Mais la situation des réfugiés est catastrophique. L’ONG Human Rights Watch craint que des réfugiés ne meurent dans les Balkans. Des groupes de centaines, voire de milliers de personnes, bloqués près des postes-frontières, se retrouvent dans des conditions humanitaires intenables.

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Depuis mi-septembre, 250 000 personnes ont traversé les Balkans. En une semaine, la Slovénie a vu 60 000 réfugiés fouler le sol de son territoire. Dimanche, 15 000 personnes ont transité en Slovénie.

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Des zones tampon

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L’enjeu principal du sommet, aux yeux de nombreux Etats de l’Union européenne, était aussi que les pays des Balkans «prennent leur part» face à la crise : qu’ils accueillent et enregistrent davantage de réfugiés. Ces Etats craignent que l’Autriche ou l’Allemagne ne ferment leurs frontières et fassent de leurs pays des «zones tampon», comme s’en inquiétait Boyko Borissov, Premier ministre bulgare.

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« Aujourd’hui, plusieurs Etats du nord de l’Europe veulent que l’on enregistre les migrants puis que l’on détermine leur éligibilité au statut de réfugié, explique Marc Pierini, du think tank Carnegie Europe. La difficulté, c’est que les gens sont en mouvement. Pour le faire, il faut se poser quelque part. La crainte des pays intermédiaires, donc ceux des Balkans, est qu’on enregistre ces personnes sur leur territoire et qu’ils soient contraints de rester sur leur sol. Donc les pays des Balkans ne sont pas désireux d’accueillir ces réfugiés et ces derniers veulent avancer.»

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Le sommet a élaboré quelques principes. L’idée générale est de rendre effective la «logique de hotspot» : un enregistrement des demandeurs d’asile à leur point d’entrée dans l’Union européenne, suivi de l’expulsion de ceux qui ne correspondraient pas aux critères de la Convention de Genève, et la répartition des autres, via le mécanisme de relocalisation.

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Dans ce cadre, l’enregistrement des demandeurs d’asile est un élément clé. «Pas d’enregistrement, pas de droit», a prévenu le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dimanche soir. Les Etats ont tenu à rappeler que les migrants qui refusent de demander l’asile à la frontière peuvent se voir refuser l’entrée dans un pays.

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Et les Etats «décourageront les mouvements de réfugiés» de frontière en frontière. La politique consistant à laisser passer les migrants vers un autre pays est officiellement jugée «inacceptable».

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Se jeter dans la gueule du loup

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Voilà pour la théorie. En pratique, la relocalisation ne devrait concerner que 160 000 réfugiés en deux ans, alors que près de 700 000 personnes sont arrivées en Europe depuis le début de l’année. De plus, les Etats ne jouent pas le jeu. La semaine passée, seules 854 places de relocalisation avaient été proposées.

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Dans ce contexte, il est probable que les Etats des Balkans ne s’impliqueront pas outre mesure dans les solutions proposées, craignant de devoir «garder» les réfugiés alors que l’Union européenne tarde à mettre en œuvre leur répartition.

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Quant aux réfugiés, ils préfèrent traverser les frontières par eux-mêmes, plutôt que de se jeter dans ces «hotspots», considérés comme la gueule du loup.

\nCédric Vallet", "mimetype": "", "language": "", "reading_time": 4, "domain_name": "www.liberation.fr", "tags": [] }, { "id": "21", "title": "No title found", "url": "http://news.nationalgeographic.com/2016/02/160211-albatrosses-mothers-babies-animals-science/&sf20739758=1", "is_archived": false, "created_at": "2016-09-08T11:55:58+0200", "updated_at": "2016-09-08T11:57:16+0200", "is_starred": true, "content": "Oh, what a shame, no content", "mimetype": "", "language": "", "reading_time": 4, "domain_name": "news.nationalgeographic.com", "tags": [] }, { "is_archived": 0, "created_at": "2016-09-08T11:55:58+0200", "updated_at": "2016-09-08T11:57:16+0200", "is_starred": 0, "id": 612, "title": "Échecs", "url": "https://fr.wikipedia.org/wiki/Échecs", "content": "
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
\n\t\t\t\t\t\t\t\t\n\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\t\n\t\t\t\t
\"Fairytale Vous lisez un « article de qualité ».
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\"Page Cet article concerne le jeu appelé « les échecs ». Pour d'autres emplois du mot, voir échec.
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Jeu d’échecs
jeu de société
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\"Description
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Formatplateau
Mécanismestratégie combinatoire abstrait
Joueur(s)2
\n\n\n\n\n
Données clés
habileté
\nphysique

\"\" Non
réflexion
\ndécision

\"\" Oui
générateur
\nde hasard

\"\" Non
info. compl.
\net parfaite

\"\" Oui
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\"\"\n
\n\nEnluminure, Liber de Moribus, vers 1300.
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\"\"\n
\n\nJoueurs sur un échiquier géant
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\n\nTable échiquier au parc de la Tête d'Or à Lyon, France.
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Le jeu d’échecs (prononcer [eʃɛk]) oppose deux joueurs de part et d’autre d’un plateau ou tablier appelé échiquier composé de soixante-quatre cases claires et sombres nommées les cases blanches et les cases noires. Les joueurs jouent à tour de rôle en déplaçant l'une de leurs seize pièces (ou deux pièces en cas de roque), claires pour le camp des blancs, sombres pour le camp des noirs. Chaque joueur possède au départ un roi, une dame, deux tours, deux fous, deux cavaliers et huit pions. Le but du jeu est d'infliger à son adversaire un échec et mat, une situation dans laquelle le roi d'un joueur est en prise sans qu'il soit possible d'y remédier.

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Le jeu a été introduit dans le Sud de l'Europe à partir du Xe siècle par les Arabes, mais on ignore où il fut inventé exactement. Il dérive du shatranj ou chatrang qui lui-même est la version perse du chaturanga de l'Inde classique. Les règles actuelles se fixent à partir de la fin du XVe siècle. Le jeu d’échecs est l'un des jeux de réflexion les plus populaires au monde. Il est pratiqué par des millions de gens sous de multiples formes : en famille, entre amis, dans des lieux publics, en club, en tournoi, par correspondance, contre des machines spécialisées, entre ordinateurs, entre programmes, sur Internet, aux niveaux amateur et professionnel. Depuis son introduction en Europe, le jeu d'échecs jouit d'un prestige et d'une aura particulière qui du « jeu des rois » l’a fait devenir peu à peu « le roi des jeux » ou encore « le noble jeu », en référence à sa dimension tactique et à sa notoriété mondiale. Il a très largement inspiré la culture, en particulier la peinture, la littérature et le cinéma.

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La compétition aux échecs existe depuis les origines. On en trouve trace à la cour d'Haroun ar-Rachid au VIIIe siècle. Le premier tournoi de l'ère moderne a lieu à Londres en marge de l'Exposition universelle de 1851. La compétition est régie par la Fédération internationale des échecs (FIDE). Parallèlement, l'Association of Chess Professionals défend les intérêts des joueurs professionnels. Le premier champion du monde d'échecs est Wilhelm Steinitz en 1886 ; le champion en titre est le Norvégien Magnus Carlsen depuis 2013.

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Une théorie du jeu, développée depuis son invention et de façon intensive par les joueurs de premier plan de l'époque moderne, est transmise au travers d'une littérature échiquéenne abondante. La théorie des jeux (mathématique) décrit quant à elle les échecs comme un jeu de stratégie combinatoire abstrait de réflexion pure, fini, sans cycle et à information complète et parfaite. L'absence de cycle est garantie par les règles de nulle : répétition de position, règle des cinquante coups et impossibilité de mater.

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Un des objectifs des premiers informaticiens a été de mettre au point des machines capables de jouer aux échecs. De nos jours, le jeu est profondément influencé par les capacités des programmes joueurs d'échecs, ainsi que par la possibilité de jouer sur Internet. En 1997, Deep Blue devient le premier ordinateur à battre un champion du monde en titre dans un match qui l'oppose à Garry Kasparov.

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La composition échiquéenne, la forme artistique du jeu, a produit des centaines de milliers de problèmes dans de multiples genres. Cette discipline est également sous l'égide de la FIDE, qui organise des concours spécifiques pour les compositeurs de problème et les solutionnistes. Elle édite l'Album FIDE, un recueil trisannuel des meilleures compositions.

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Règles du jeu[ | modifier le code]

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Article détaillé : Règles du jeu d'échecs.
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Présentation[ | modifier le code]

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Position initiale d'une partie d'échecs.
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Une partie d'échecs commence dans la position initiale ci-contre, les blancs jouent le premier coup puis les joueurs jouent à tour de rôle en déplaçant à chaque fois une de leurs pièces (deux dans le cas d'un roque)[G 1]. Chaque pièce se déplace de façon spécifique, il n'est pas possible de jouer sur une case occupée par une pièce de son propre camp. Lorsqu'une pièce adverse se trouve sur la case d'arrivée de la pièce jouée, elle est capturée et retirée de l'échiquier. Gagner du matériel (des pièces) est un moyen pour gagner la partie, mais ne suffit pas toujours pour y parvenir.

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Il existe des règles spéciales lors du déplacement de certaines pièces : le roque, qui permet le déplacement simultané du roi et de l'une des tours ; la prise en passant, qui permet une capture particulière des pions ; et la promotion des pions, qui permet de les transformer en une pièce maîtresse de son choix (sauf le roi) lorsqu'ils atteignent la dernière rangée de l'échiquier[G 2].

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Lorsqu'un roi est menacé de capture, on dit qu'il est en échec. Si cette menace est imparable (on peut tenter de parer la menace en déplaçant le roi, en interposant une pièce ou en capturant la pièce attaquante) on dit qu'il y a échec et mat et la partie se termine sur la victoire du joueur qui mate. Il est interdit de mettre son propre roi en échec ou de le faire passer sur une ligne d'échec pendant le roque. Il est également interdit de roquer quand le roi est en échec sur sa case de départ. Si cela arrive (par inadvertance entre débutants) on doit reprendre le coup[G 3].

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Si un camp ne peut plus jouer aucun coup légal (cela arrive par exemple avec un roi seul et l'ensemble de ses pions bloqués) et si son roi n'est pas en échec, on dit alors qu'il s'agit d'une position de pat. Quel que soit le matériel dont le camp adverse dispose, la partie est déclarée nulle, c'est-à-dire sans vainqueur[G 4].

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Le but du jeu est donc d'infliger un échec et mat à son adversaire. Le terme échec et mat vient de sāh māta (en persan, soit as-sāh māt(a) الشّاهُ ماتَ en arabe), « le roi est mort », pour indiquer la défaite du roi. Le mot sāh (« roi » en persan) est à l'origine du mot échec et du nom des échecs dans un grand nombre de langues[1].

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Déplacements des pièces[ | modifier le code]

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Chaque pièce peut se déplacer au choix du joueur sur l'une des cases marquées d'une croix. Hormis le pion, elles capturent une pièce adverse qui se trouve sur leur trajectoire, sans pouvoir aller au-delà. À l'exception de la prise en passant, la pièce qui capture prend la place de la pièce capturée, cette dernière étant définitivement retirée de l'échiquier.

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Déplacements du fou de cases blanches\n
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Déplacements de la tour\n
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Déplacements de la dame\n
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  • Le roi se déplace d'une seule case à la fois, il dispose d'une règle de déplacement spéciale : le roque.
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  • Le cavalier ne peut être intercepté par aucune des pièces autour de lui, il saute jusqu'à sa case d'arrivée.
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Déplacements du roi\n
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Cavalier
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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La tour peut capturer la dame\n
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\"Chessboard480.svg\"
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\"Reine
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Tour
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\"Case
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  • Le pion peut se déplacer sur les cases marquées d'une croix (sans pouvoir y capturer une pièce adverse), et peut capturer sur les cases marquées d'un rond (sans pouvoir s'y déplacer si elles sont vides).
  • \n
Chacun des pions peut se déplacer de deux cases à la fois lors de son tout premier déplacement (ex. les pions f2 et g7 dans les diagrammes ci-dessous). Par contre, déplacer deux pions d'une case en un seul coup (une légende due à une mauvaise traduction d'un livre allemand[2]) est interdit dans la règle officielle du jeu d'échecs. Les pions disposent d'une règle de capture spéciale : la prise en passant.
\n
Les pions ne peuvent jamais reculer, les pions blancs se dirigent vers la huitième rangée, les pions noirs se dirigent vers la première rangée, et sont obligatoirement promus dès qu'ils l'atteignent.
\n
Déplacements d'un pion blanc\n
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Déplacements d'un pion noir\n
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\"Pion
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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\"Case
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Le pion peut capturer le cavalier\n
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\"Chessboard480.svg\"
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\"Cavalier
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\"Case
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Règles spéciales[ | modifier le code]

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Roque[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Roque (échecs).
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\"\"\n
\n\n
Le petit roque, noté 0-0
\n
\n
\n
\n
\n
\"\"\n
\n\n
Le grand roque, noté 0-0-0
\n
\n
\n
\n

Le roque consiste à déplacer en un seul coup le roi et l'une des tours. Il y a deux façons de roquer :

\n
  • avec le roi et la tour de la colonne h, ce déplacement s'appelle le « petit roque » ;
  • \n
  • avec le roi et la tour de la colonne a, ce déplacement s'appelle le « grand roque » car la tour effectue un déplacement plus grand (une case de plus).
  • \n

Dans les deux cas, on procède ainsi : on déplace d'abord le roi de deux cases vers la tour puis, avec la même main, on fait passer la tour de l'autre côté, juste à côté du roi (voir le diagramme ci-contre).

\n

Les conditions suivantes sont nécessaires pour pouvoir roquer :

\n
  1. aucune pièce ne se trouve entre le roi et la tour concernée ;
  2. \n
  3. le roi et la tour concernée n'ont encore jamais joué ;
  4. \n
  5. le roi n'est pas en échec ;
  6. \n
  7. la case traversée par le roi n'est contrôlée par aucune pièce adverse.
  8. \n

Remarques :

\n
  • La dernière règle s'explique ainsi : le roi joue deux coups en un ; par exemple, dans le petit roque, le Roi va en f1, puis en g1. Donc, conformément aux règles, il ne peut se mettre en échec sur la case intermédiaire f1, ni sur la case g1 (le roi n'a pas le droit de se mettre en échec de lui-même).
  • \n
  • Le roi et la tour ne devant jamais avoir joué, chaque camp ne peut faire qu'un seul roque dans une partie, que ce soit un petit ou un grand roque.
  • \n
  • La tour, par contre, peut être attaquée par une pièce adverse : la case a1 (a8 pour les noirs) lors du grand roque, et h1 (h8 pour les noirs) lors du petit roque peut être contrôlée par une pièce adverse. Lors du grand roque, la case b1 (b8 pour les noirs) peut, elle aussi, être contrôlée par une pièce adverse, puisque le roi n'y va pas.
  • \n
\n

Prise en passant[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Prise en passant.
\n
\n
\"\"\n
\n\n
La prise en passant, notée e.p.
\n
\n
\n
\n

La prise en passant peut intervenir lorsqu'un camp vient de jouer un pion de deux cases (c'est possible lors d'un tout premier déplacement du pion) et, ce faisant, évite la confrontation avec un pion adverse. Dans l'exemple ci-contre, les blancs jouant a2-a4 évitent la rencontre entre le pion blanc a2 et le pion noir b4.

\n

Toutefois, la règle du déplacement d'un pion de deux cases s'interprète ainsi : le pion joue deux coups en un, tout d'abord un coup d'une case (a2-a3 dans notre exemple), puis un second coup du même pion d'une case (a3-a4). Dans ces conditions le camp adverse peut considérer qu'après le premier coup il est en droit lui-même de capturer le pion déplacé : c'est ce qu'il fait effectivement grâce à la prise en passant, bxa3 dans l'exemple.

\n

De façon cohérente, le pion capture sur la première case, c'est-à-dire a3 dans notre exemple, et le pion capturé est bien retiré de l'échiquier.

\n

Remarques :

\n
  • La prise en passant n'est pas obligatoire.
  • \n
  • Le camp qui prend en passant doit le faire immédiatement, au coup suivant cette possibilité disparait.
  • \n
  • La prise en passant est notée (de façon optionnelle) en ajoutant e.p. après le coup, exemple : bxa3 e.p.
  • \n
\n

Pat[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Pat (échecs).
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\nabcdefgh\n
8\n
\"Chessboard480.svg\"
\"Roi
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\"Tour
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\"Roi
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\"Pion
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\nabcdefgh\n
\n
Les blancs au trait sont pat
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\n
\n
\n

Le pat est une situation particulière dans laquelle un camp au trait ne peut jouer aucun coup légal, sans pour autant que son roi soit en échec. La partie se termine immédiatement et elle est déclarée nulle, c'est-à-dire sans vainqueur.

\n

Dans le diagramme ci-contre, les blancs au trait n'ont aucun coup légal car on n'a pas le droit de se mettre en échec volontairement, et le pion blanc est bloqué. Puisqu'il n'y a pas échec, c'est un pat et la partie est déclarée nulle.

\n

Promotion[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Promotion (échecs).
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\nabcdefgh\n
8\n
\"Chessboard480.svg\"
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\"Pion
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\"Roi
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\"Roi
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\nabcdefgh\n
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Promotion et sous-promotion
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\n
\n
\n

La promotion du pion[G 5] consiste à le transformer, au choix du joueur et indépendamment des pièces antérieurement perdues, en dame, en tour, en fou ou en cavalier de même couleur lorsqu'il atteint la dernière rangée de l'échiquier (la huitième pour les blancs et la première pour les noirs). Dans le diagramme ci-contre, les blancs peuvent jouer leur pion en f8 et le transformer en dame, en tour, en fou ou en cavalier. Lorsqu'un pion atteint la dernière rangée, il est obligatoire de le promouvoir immédiatement, on ne peut ni le laisser inchangé ni reporter la promotion à plus tard.

\n

La sous-promotion consiste, lors de la promotion, à choisir une pièce autre que la dame, qui est normalement privilégiée car c'est la pièce la plus puissante du jeu. C'est parfois utile comme dans le diagramme ci-contre, en effet on se rend compte qu'après avoir joué f8=D, le roi noir ne dispose d'aucun coup légal. Les noirs, n'ayant pas d'autre pièce à jouer, sont pat et la partie est nulle, bien que les blancs aient une dame en plus.

\n

En conséquence, les blancs choisissent de faire une sous-promotion en tour : f8=T, les noirs ne sont pas pat car ils peuvent jouer Rg7 et les blancs gagnent cette finale théorique facile. Si les blancs choisissaient de sous-promouvoir leur pion en fou ou en cavalier la partie serait nulle car il n'est pas possible de mater avec R + F contre R seul, ou R + C contre R seul.

\n
\n

Fin de la partie[ | modifier le code]

\n
\n
\"\"\n
\n\nFin de partie dans un style théâtral.
\n
\n
\n

Toutes les parties ne se terminent pas nécessairement par un échec et mat.

\n

Les parties peuvent se terminer par une victoire pour un camp associé à une défaite pour l'autre camp. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

\n
  • échec et mat,
  • \n
  • abandon d'un joueur,
  • \n
  • perte au temps : dans une partie à la pendule, un des deux joueurs peut être à court de temps de réflexion et finir par perdre pour dépassement de son quota, cela même si sa position est nettement supérieure,
  • \n
  • par décision de l'arbitre, pour non-respect du règlement (retard ou absence à une partie, tricherie, sonnerie de téléphone pendant la partie).
  • \n

Les parties peuvent se terminer par une partie nulle, c'est-à-dire sans vainqueur. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

\n
  • Par accord mutuel entre les deux joueurs pendant la partie.
  • \n
  • À partir de la troisième répétition d'une même position avec le même joueur ayant le trait. Cette nulle est obtenue uniquement si un joueur l'exige, l'autre joueur ne peut pas s'y opposer.
  • \n
  • En vertu de la règle des 50 coups.
  • \n
  • Par l'impossibilité de mater : s'il n'existe aucune suite de coups (légaux) qui peut mener au mat de l'un ou de l'autre joueur. Cette impossibilité de mater met fin à la partie immédiatement, aucun joueur ne peut s'y opposer.
  • \n
  • Lorsque survient un pat.
  • \n
  • Lorsqu'un joueur perd au temps et que l'autre joueur n'a pas suffisamment de matériel pour gagner. Cette nulle est obtenue automatiquement : aucun joueur ne peut s'y opposer.
  • \n

Notation des parties[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Notation algébrique.
\n
\n
\"\"\n
Notation algébrique des coups. À l'intersection de la colonne g et de la rangée numéro 5 se trouve la case g5.
\n
\n
\n
\n
\"\"\n
\n\nUne feuille de partie Réti contre Capablanca, en 1924.
\n
\n
\n

En compétition, il est obligatoire de noter les coups joués[3], afin de permettre le contrôle de la partie par l'arbitre, son archivage par l'organisateur et sa publication dans des livres, revues, sites web ou bases de données. À cette fin, divers systèmes de notation ont été proposés et utilisés, dont la notation descriptive, très populaire dans les pays anglo-saxons et hispaniques. De nos jours, on utilise mondialement la notation algébrique abrégée, qui est le système officiel de la FIDE[4].

\n

Dans la notation algébrique, chaque colonne de l'échiquier est désignée par une lettre de a à h et chaque rangée est désignée par un chiffre de 1 à 8, la case a1 étant placée à la gauche des blancs. Les cases de l’échiquier peuvent donc être désignées par la combinaison d'une lettre et d'un chiffre (voir la case g5 sur le diagramme ci-contre).

\n

Pour l'enregistrement de la partie, on utilise habituellement un formulaire ad hoc, appelé feuille de partie, dont le format peut varier (voir un exemple ci-contre).

\n

Pour chaque coup on note :

\n
  • le numéro du coup, suivi d'un point (puis, de façon optionnelle une espace)
  • \n
  • l'initiale de la pièce jouée (R pour Roi, D pour Dame, T pour Tour, F pour Fou et C pour Cavalier, l'initiale du pion étant omise, bien qu’anciennement utilisée)
  • \n
  • la case d'arrivée de la pièce jouée (une lettre + un chiffre)
  • \n

Exemples :

\n
  • 1. Cf3 indique qu'au premier coup des blancs, ceux-ci ont joué leur cavalier de la case g1 à la case f3 (g1 étant la case initiale du cavalier au début du jeu).
  • \n
  • 1. e4 indique qu'au premier coup des blancs, ceux-ci ont joué leur pion de la case e2 à la case e4 (la lettre identifiant le pion n'est pas indiquée).
  • \n

On fait suivre le coup noir sans répéter le numéro du coup.

\n

Exemples :

\n
  • 1. Cf3 Cf6 indique qu'au premier coup des noirs, ceux-ci ont joué leur cavalier de la case g8 à la case f6
  • \n
  • 1. e4 e5 indique qu'au premier coup des noirs, ceux-ci ont joué leur pion de la case e7 à la case e5
  • \n

On n'indique pas la case de départ de la pièce, en général ce n'est pas nécessaire car une seule pièce du type mentionné peut atteindre la case d'arrivée. En cas d'ambiguïté, on ajoute devant la case d'arrivée une lettre ou un chiffre permettant d'identifier la colonne ou la rangée de départ de la pièce concernée.

\n

Exemple :

\n
  • 1. e4 e5 2. Cc3 Cc6 3. Cge2 indique que c'est le cavalier venant de la case g1 qui se déplace en e2 (et non celui étant en c3 dans la position initiale).
  • \n

Lorsque la pièce jouée capture une pièce adverse, on le mentionne en ajoutant une croix entre l'initiale de la pièce et la case d'arrivée.

\n

Exemple :

\n
  • 1. Cf3 e5 2. Cxe5 indique que le cavalier en f3 capture le pion noir en e5.
  • \n

Lorsqu'on indique un coup noir après un commentaire écrit, on le fait précéder d'un point de suspension.

\n

Exemple :

\n
  • 1. e4 ouverture du pion roi, 1…e5 (les noirs viennent de jouer leur pion en e5).
  • \n

Notation des coups spéciaux[ | modifier le code]

\n

Le roque est noté 0-0 pour le petit roque, et 0-0-0 pour le grand roque.

\n

La prise en passant se note comme une prise normale, on mentionne la case d'arrivée du pion. On peut ajouter la mention e.p. après le coup, de façon optionnelle pour faciliter la lecture.

\n

La promotion d'un pion en pièce se note en indiquant le type de pièce en laquelle le pion est promu soit à la fin du coup (exemple : e8D, noté aussi e8=D).

\n

Lorsque le roi adverse se trouve en échec, on ajoute communément un « + » à la suite du coup, exemple : Dh4+.

\n

Si le roi est échec et mat, on utilise traditionnellement le symbole « ≠ » (éventuellement précédé d'une espace), ou plus récemment le symbole « # », ou bien on écrit mat. Exemple : Dxf7≠, Dxf7 # ou Dxf7 mat.

\n

Le signe « ++ » est également utilisé pour indiquer un échec et mat selon le règlement de la FIDE. Certains auteurs l'utilisent cependant pour marquer un échec double.

\n

Notation avec figurines[ | modifier le code]

\n

Dans de nombreuses revues internationales, les initiales des pièces sont remplacées par des figurines schématisant chaque pièce, contournant ainsi le barrage de la langue. D'autre part, la notation est parfois encore abrégée en omettant le signe de la prise (x) et le numéro de rangée pour les prises de pion (ainsi, exd4 devient exd, ou ed, pour autant qu'il n'y ait pas d'ambiguïté possible).

\n

Les figurines ressemblent à ceci : \"Chess \"Chess \"Chess \"Chess \"Chess \"Chess.

\n

Annotation des parties[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Annotation (échecs).
\n

Lors d'une analyse de partie, le commentateur a souvent besoin de donner son avis sur un coup joué. On a donc intégré au système de notation des symboles, insérés juste après le coup, permettant de donner de manière simple un avis sur le coup.

\n

Les plus fréquemment utilisés par les joueurs sont :

\n
  • ! : bon coup. C'est souvent un petit avantage (voir plus bas).
  • \n
  • !! : très bon coup. C'est souvent un avantage décisif (voir plus bas).
  • \n
  • ? : mauvais coup.
  • \n
  • ?? : très mauvais coup. Conduit généralement à la perte de la partie.
  • \n

D'autres symboles sont possibles :

\n
  • !? : coup intéressant
  • \n
  • ?! : coup douteux
  • \n
  • N : Nouveauté théorique : un coup inédit dans la « théorie des ouvertures », à un haut niveau de compétition (généralement entre grands maîtres).
  • \n

De même, il est souvent utile, à la fin de l'analyse d'une variante, de donner un avis sur la position résultant de cette suite de coups. Là aussi, des symboles ont été intégrés à la notation pour faciliter cette tâche :

\n
  • +- : avantage décisif aux blancs
  • \n
  • += : léger avantage aux blancs
  • \n
  • = : position équilibrée
  • \n
  • =+ : léger avantage aux noirs
  • \n
  • -+ : avantage décisif aux noirs
  • \n
  • : position incertaine
  • \n
  • =/∞ : avec compensation pour un désavantage matériel
  • \n

Notation informatique (PGN et FEN)[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Portable Game Notation.
\n

Le format PGN vise à standardiser le format utilisé pour décrire une partie d'échecs à destination des programmes informatiques. Il se compose d'une partie d'en-têtes qui donnent des informations au sujet des joueurs, de la date et du lieu de la partie, de la cadence, etc.

\n

Ces en-têtes sont suivis par les coups joués, décrits en format SAN (Standard Algebraic Notation). Le format SAN, qui fait partie de la spécification PGN, est très similaire à la notation algébrique abrégée en langue anglaise (K=Roi, Q=Dame, B=Fou, N=Cavalier, R=Tour) mais en diffère cependant quelque peu (par exemple, en cas de promotion, le signe = est obligatoire: e8=Q tandis qu'en notation algébrique abrégée, ce signe est omis : e8Q).

\n

Le standard FEN (Forsyth-Edwards Notation) est utilisé pour décrire une position.

\n

Chess Query Language (CQL) est un langage de requête qui permet d'extraire des parties ou des positions d'une base de données de parties d'échecs.

\n

Principes de jeu[ | modifier le code]

\n

La stratégie concerne l'évaluation globale de la position et l'établissement de plans à long terme, par exemple le positionnement des pièces et leur coordination, ou l'attaque dans un secteur donné de l’échiquier, alors que la tactique concerne la réalisation de manœuvres immédiates qui découlent des éléments stratégiques mis en place. Le grand maitre Xavier Tartacover, a dit un jour à ce sujet, que : « La Tactique consiste à savoir ce qu'il faut faire quand il y a quelque chose à faire. La Stratégie consiste à savoir ce qu'il faut faire quand il n'y a rien à faire ! »

\n

On distingue généralement trois phases dans le déroulement d'une partie d'échecs : l'ouverture qui dure de 10 à 25 coups et pendant laquelle les joueurs développent leurs pièces en prévision de la bataille à venir ; le milieu de partie qui est en général la période la plus combative avec éventuellement des attaques directes sur les rois ; et enfin la finale, lorsque le matériel est réduit, les rois y prennent une part plus active et la promotion des pions est souvent un objectif décisif. Chacune de ces phases fait intervenir à des degrés divers des éléments tactiques, stratégiques et psychologiques.

\n

Stratégie[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Stratégie échiquéenne.
\n\n\n\n
Visualisation de la structure de pions
\n
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Une partie Tarrasch – Euwe de 1922
\nAprès 12…Te8
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\"Chessboard480.svg\"
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et son squelette de pion :
\nLa formation Rauzer
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L'étape la plus élémentaire dans l'évaluation de la position consiste à compter le matériel de chaque camp. L'expérience permet d'attribuer à chaque type de pièce un certain nombre de points, 1 point pour chaque pion, 3 points pour un cavalier ou un fou, 5 points pour une tour et 9 points pour la dame. Les cavaliers valent un peu plus que les fous dans les positions fermées (encombrées) typiquement en début de partie et à l'inverse les fous valent davantage que les cavaliers dans les positions ouvertes ou en fin de partie. Par ailleurs, deux tours (10 points) valent généralement plus qu'une dame (9 points). Ce décompte est une bonne illustration de la valeur relative des pièces mais les joueurs expérimentés n'ont pas besoin de s'y livrer, ils savent à tout moment où ils en sont. Pour une évaluation précise on prend en compte des considérations positionnelles, par exemple des pions avancés sont un atout ou inversement une faiblesse s'ils sont difficiles à soutenir, une paire de fous (contre fou + cavalier) est appréciée pour sa facilité à contrôler à la fois les cases blanches et les cases noires de l'échiquier.

\n

Un autre facteur important dans l'évaluation de la position est la prise en compte de la structure de pions, également appelée squelette de pions, ou la répartition dissymétrique des pions sur chaque aile de l'échiquier. Les pions sont peu mobiles et leur configuration détermine largement la stratégie de la partie. Les faiblesses créées dans leur structure (pions isolés, doublés, arriérés, trous dans la chaîne de pions) sont souvent permanentes, aussi doivent-elles être soigneusement évitées ou bien compensées, par exemple par des possibilités d'attaque.

\n

Le diagramme ci-contre, tiré d'une partie Siegbert Tarrasch - Max Euwe de 1922, montre la difficulté qu'il peut y avoir à évaluer certaines positions. En effet l'intuition de nombreux joueurs est ici prise en défaut : Le fou noir est bloqué par son propre pion en e5 et les blancs peuvent exploiter le trou en d6, cependant l'expérience montre que la faiblesse blanche en d4 est plus grave encore : la théorie considère que les noirs ont de meilleures perspectives[5].

\n

Tactique[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Tactique échiquéenne.
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Botvinnik - Ioudovitch,
championnat de l'URSS 1933[6]
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\"Chessboard480.svg\"
\"Tour
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\"Fou
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\"Tour
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Exemple d'un sacrifice de pièce qui expose le roi noir. Après 1. Fh5+ les noirs abandonnent car le mat est inévitable, par exemple 1…Rxh5 2. Cg3+ Rh4 3. De4+ Tf4 4. Dxf4≠, ou 1…Rh7 2. Cf6+ Rh8 3. Dh7≠.
\n
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\n

La tactique concerne habituellement des actions à très court terme, au point qu'elles peuvent être complètement calculées par le joueur[G 6]. La profondeur du calcul, c'est-à-dire le nombre de coups de la variante la plus longue, dépend des capacités du joueur, ou de la puissance de l'ordinateur le cas échéant. Dans les positions tranquilles, avec de nombreuses alternatives de part et d'autre, il y a peu de chances qu'un calcul profond soit possible, alors que dans les positions comportant un nombre limité de coups forcés, les joueurs les plus forts sont à même de calculer de très longues séquences de coups.

\n

Des suites forcées d'un ou deux coups, les menaces, échanges de pièces, attaques doubles, etc. peuvent être enchaînés dans des combinaisons : des séquences de manœuvres souvent forcées pour l'un ou l'autre des deux camps. Les théoriciens ont décrit un grand nombre de méthodes élémentaires et de manœuvres caractéristiques comme le clouage, la fourchette, l'enfilade, la batterie, l'attaque à la découverte et en particulier l'échec à la découverte, le coup intermédiaire (ou zwischenzug), la déviation, le leurre, le sacrifice, le minage, la surcharge, l'interception[G 7].

\n

Ouverture[ | modifier le code]

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Article détaillé : Ouverture (échecs).
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L'ouverture est le nom donné aux premiers coups d'une partie[G 8]. On donne aux ouvertures reconnues des noms comme la partie espagnole ou la défense sicilienne mais également la partie des quatre cavaliers. Un grand nombre d'ouvrages spécialisés les répertorient, comme, par exemple, l'Encyclopédie des ouvertures d'échecs.

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Il existe des dizaines d'ouvertures aux styles très variés, certaines sont tranquilles comme le début Réti alors que d'autres, comme le gambit letton, sont très agressives. Les variantes comportent en général de 10 à 15 coups, mais certaines variantes, dans lesquelles on estime que ne sont joués que les meilleurs coups de part et d'autre, peuvent comporter jusqu'à 30 ou 35 coups. Les joueurs professionnels passent des années à étudier les ouvertures et continuent à les approfondir leur carrière durant, participant eux-mêmes à leur étude systématique. En effet, au plus haut niveau de jeu le début de partie se présente comme un duel de connaissances entre deux compétiteurs ainsi qu'un laboratoire permanent permettant de tester les idées nouvelles.

\n

Les ouvertures poursuivent toutes des buts stratégiques similaires :

\n
  • le développement des pièces (leur mise en jeu),
  • \n
  • l'occupation ou le contrôle du centre,
  • \n
  • la mise en sécurité du roi,
  • \n
  • l'établissement d'une bonne structure de pions.
  • \n

La plupart des joueurs et des théoriciens considèrent que le fait de jouer en premier donne aux blancs un petit avantage. Dans l'ouverture l'objectif des noirs est de neutraliser cet avantage ou alors de trouver des compensations dans une position déséquilibrée.

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Milieu de partie[ | modifier le code]

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Article détaillé : Milieu de partie.
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Le milieu de partie ou milieu de jeu débute lorsque la plupart des pièces ont été développées. Le recours à la théorie des ouvertures n'étant plus de mise, les joueurs doivent évaluer leur position, concevoir des plans basés sur ses caractéristiques, et dans le même temps tenir compte des possibilités tactiques[G 9].

\n

Certains plans ou thèmes stratégiques liés aux structures de pions découlent directement de l'ouverture, par exemple l'attaque de minorité, qui consiste à avancer des pions de l'aile dame alors que l'adversaire possède plus de pions sur cette aile. L'étude des ouvertures doit donc être menée en parallèle de la préparation des plans possibles dans le milieu de partie.

\n

Le milieu de partie est la phase de la partie dans laquelle l'attaque sur le roi prend le plus d'importance, bien que ce thème ne soit pas à négliger dans les autres phases du jeu. Un exemple classique est le sacrifice double de la partie Lasker - Bauer 1889.

\n

Une autre question stratégique importante dans le milieu de partie est de savoir quand il est opportun d'entrer en finale, c'est-à-dire simplifier la position en échangeant du matériel. Par exemple, un avantage matériel même minime permet souvent le gain, mais seulement en finale. Le camp le plus fort doit donc trouver un moyen de forcer son adversaire à jouer une finale favorable. Il doit pour cela éviter les cas connus comme donnant la nulle malgré la différence de matériel, par exemple la plupart des positions avec roi, fou et pion contre roi et fou avec des fous de couleurs opposées (l'un sur cases blanches et l'autre sur cases noires) ou roi, tour et cavalier contre roi et tour.

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Finale[ | modifier le code]

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Article détaillé : Finale (échecs).
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\"Chessboard480.svg\"
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Un exemple de zugzwang réciproque : avoir le trait dans cette position est désavantageux pour les blancs comme pour les noirs.
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\n
\n

La fin de partie, ou finale, est la phase de la partie qui se déroule lorsqu'il ne reste que quelques pièces sur l'échiquier[G 10]. Il y a trois différences stratégiques avec les étapes précédentes :

\n
  • Lors de la finale les pions prennent une importance particulière, les finales se résument souvent à tenter de promouvoir les pions en les amenant sur la dernière rangée de l'échiquier.
  • \n
  • Le roi, qui doit être protégé pendant le milieu de partie à cause de la menace de se faire mater, devient une pièce puissante en finale. Il est souvent amené au centre de l'échiquier où il peut protéger ses pions, attaquer les pions adverses et gêner les mouvements du roi adverse.
  • \n
  • Le zugzwang, situation où tous les coups légaux sont défavorables alors que passer son tour n'est pas possible aux échecs, est souvent un facteur de première importance dans les finales. C'est rarement le cas en milieu ou en début de partie, car un zugzwang ne se produit généralement que lorsqu'il reste peu de matériel. Par exemple, le diagramme ci-contre est un zugzwang réciproque (un zugzwang pour les deux camps) : si les noirs ont le trait ils sont obligés de jouer 1…Rb7 et ils laissent ainsi les blancs promouvoir leur pion en dame après 2.Rd7 ; si les blancs ont le trait ils doivent soit jouer 1.Rc6 qui pate le roi noir, soit perdre leur pion en jouant tout autre coup, dans les deux cas ils concèdent la partie nulle.
  • \n

Les finales sont classées en fonction du type de pièces qui restent sur l'échiquier. Les mats de base sont les positions dans lesquelles un camp possède un roi seul et l'autre camp une ou deux pièces en mesure de mater, en combinant les efforts de ces pièces et du roi. Par exemple, les finales de pions ne comportent que des rois et des pions dans les deux camps et la tâche du camp le plus fort consiste à promouvoir un pion. Les finales plus complexes sont classées en fonction des pièces sur l'échiquier en-dehors des rois, par exemple tour et pion contre tour. Toutes les finales de six pièces ou moins au total, rois inclus, ont été entièrement analysées par ordinateur. Le résultat de ces analyses forme les tables de finales.

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Parties[ | modifier le code]

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Miniatures[ | modifier le code]

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Mat du berger\n
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Après 3. Dxf7 mat
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Une miniature est généralement définie comme une partie d'échecs qui se termine en moins de 20 coups[G 11]. Cela peut être une partie entre débutants, comme le coup du berger reproduit ci-dessous, ou bien une partie terminée rapidement entre forts joueurs.

\n
  • Le coup du berger est une partie de débutants, elle exploite la faiblesse du pion noir f7, qui n'est défendu que par le roi. La légende dit qu'il aurait été inventé par un berger ayant été défié par un roi. Le coup du berger permet de battre très rapidement les joueurs débutants. Voir le diagramme ci-contre, la partie se déroule généralement ainsi : 1. e4 e5 2. Fc4 Cc6 3. Dh5 Cf6?? 4. Dxf7 mat
  • \n
  • Le mat du lion, appelé également mat du sot ou mat de l'écolier, est la partie la plus courte qu'il est possible de jouer, elle est gagnée par les noirs en seulement deux coups : 1.g4 e5 2.f3 Dh4 mat.
  • \n
  • Le mat de Legal est quant à lui déjà plus sophistiqué.
  • \n

Partie commentée[ | modifier le code]

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Article détaillé : Partie immortelle.
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Après 11.Tg1!
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\"Chessboard480.svg\"
\"Tour
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Après 20…Ca6
\nLes blancs matent en 3 coups.
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Cette partie a opposé Adolf Anderssen à Lionel Kieseritzky à Londres, en 1851.

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1. e4 e5 2. f4

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Le principe de cette ouverture, le gambit du roi, est de sacrifier un pion dès le deuxième coup pour attaquer.

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2… exf4 3. Fc4 Dh4+ 4. Rf1 b5

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C'est Kieseritzky qui a découvert ce coup. Le but est d'écarter le fou du roi de la diagonale a2-g8, tout en préparant une attaque ultérieure de pions.

\n

5. Fxb5 Cf6 6. Cf3 Dh6

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Ici, les noirs se trompent. La place de la dame est en h5. Ce coup vient à l'encontre de la suite logique du coup en 5.

\n

7. d3 Ch5 8. Ch4! Dg5 9. Cf5! c6 10. g4 Cf6

\n

Les noirs sont maintenant acculés à la défensive.

\n

11. Tg1!

\n

Ce sacrifice du fou ôte tout espoir de contre-attaque aux noirs. Les pièces noires développées doivent retourner à leur base.

\n

11…cxb5 12. h4 Dg6 13. h5 Dg5 14. Df3 Cg8

\n

À cause de 15. Fxf4, les noirs sont contraints d'assurer une case de retraite pour leur dame.

\n

15. Fxf4 Df6 16. Cc3

\n

Toutes les pièces noires sont revenues à leur base, ou presque.

\n

16…Fc5 17. Cd5! Dxb2 18. Fd6! Fxg1

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Les noirs ne peuvent prendre le Fd6, car la suite est forcée : 18…Fxd6 19. Cxd6+ Rd8 20. Cxf7+ Re8 21. Cd6+ Rd8 22. Df8 mat. Les blancs ont une telle avance de développement que la décision ne saurait tarder.

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19. e5!

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La dame noire est privée de la grande diagonale. Une menace de mat, commençant par 20. Cxg7+, est aussi dans l'air.

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19…Dxa1+ 20. Re2 Ca6

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Kieseritzky s'imagine que la menace de mat est écartée, car la case c7 est protégée. C'est maintenant qu'Anderssen le surprend.

\n

21. Cxg7+ Rd8 22. Df6+!! Cxf6 23. Fe7 mat

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La coordination des trois pièces blanches tout comme la position des pièces noires, toutes présentes sur l'échiquier mais mal coordonnées, ont valu à cette partie le qualificatif « d'Immortelle » par le commentateur Falkbeer, qui publia une analyse détaillée de cette partie en 1855 dans la magazine Wiener Schachzeitung[7]. Il fit remarquer que la position finale est un mat modèle, ce à quoi fut certainement sensible Anderssen qui était également un compositeur de problèmes d'échecs.

\n

Parties célèbres[ | modifier le code]

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Compétition[ | modifier le code]

\n

Jeu à la pendule[ | modifier le code]

\n
Article détaillé : Pendule d'échecs.
\n

Une partie d'échecs pouvant durer plusieurs heures, il est nécessaire de limiter et de décompter le temps de réflexion de chacun des joueurs.

\n

Au début, chaque coup devait être joué dans un temps imparti (5 minutes par coup, par exemple). Ensuite, l'utilisation d'une pendule ad hoc a permis d'attribuer un temps de réflexion global pour la durée de la partie, ou bien pour un nombre déterminé de coups, par exemple 40 coups en deux heures.

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Pendule[ | modifier le code]

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\"\"\n
\n\nPendule classique
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\n\nPendule électronique
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La pendule d'échecs est un boîtier juxtaposant deux horloges identiques, mécaniques ou électroniques, commandées par deux boutons reliés par une bascule. Elle est toujours utilisée dans les compétitions homologuées par la FIDE[8]. Après avoir joué son coup, le joueur au trait appuie (avec la main qui a déplacé la pièce) sur le bouton de l'horloge situé de son côté. Cela stoppe son horloge, relève le bouton de son adversaire et remet en marche l'horloge de celui-ci.

\n

Dans le cas d'une pendule mécanique, le cadran de chaque horloge est équipé d'un drapeau, petite pièce de plastique ou de métal libre mobile autour d'un axe placé à la gauche du nombre 12. Ce drapeau est progressivement soulevé lorsque l'aiguille des minutes approche du 12 de l'horloge, puis retombe brusquement lorsqu'elle l'atteint précisément. Si la chute du drapeau se produit avant que le joueur ait effectué le nombre de coups exigé par la cadence en vigueur, celui-ci perd immédiatement la partie, sauf si l'adversaire dispose d'un matériel insuffisant pour mater, auquel cas la partie se conclut par une nulle.

\n

Les pendules électroniques permettent une plus grande précision lors des phases de Zeitnot et autorisent d'autres cadences de jeu, notamment celles avec incrément (cadences « Fischer » ou « Bronstein »). La polyvalence des pendules électroniques leur permet aussi d'être utilisées dans d'autres jeux, comme le shōgi, le jeu de go ou le Scrabble.

\n

L'arbitre choisit de placer la pendule du côté de l'échiquier qui lui convient. Souvent, le joueur qui a les noirs peut choisir le côté de la table où il s'installe. Néanmoins, la décision finale revient à l'arbitre.

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Cadences de jeu[ | modifier le code]

\n

Une cadence est composée d'une ou plusieurs périodes. Une période est définie par un nombre minimal de coups à jouer en un certain temps. La fin d'une période est appelé contrôle de temps.

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La cadence habituelle des parties en compétition est d'une heure et trente minutes pour quarante coups, puis trente minutes pour la fin de la partie, avec un incrément de trente secondes dès le premier coup. Avant la généralisation des pendules électroniques, la cadence usuelle était de deux heures pour quarante coups, puis une heure KO.

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Le temps imparti à chacun des joueurs permet de répartir les parties en plusieurs classes. Chacune d'elle a ses règles spécifiques :

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  • blitz (de l'allemand « éclair ») : partie de moins de quinze minutes par joueur, comptées pour soixante coups si la cadence prévoit un incrément[9] ;
  • \n
  • partie rapide : partie de quinze à soixante minutes par joueur, comptées pour soixante coups si la cadence prévoit un incrément[9] ;
  • \n
  • la cadence de tournoi ou longue : pour la FIDE, c'est une partie de deux heures KO au minimum, ou deux heures pour soixante coups si la cadence prévoit un incrément. Cependant, une cadence inférieure est acceptable dans les compétitions ouvertes seulement aux joueurs dont le classement Elo est limité : 1 h 30 au minimum si tous les joueurs ont moins de 2200, 1 h au minimum si tous les joueurs ont moins de 1600[10] ;
  • \n
  • les parties par correspondance durent plusieurs semaines, la cadence généralement adoptée par l'ICCF est de cinquante jours pour dix coups ;
  • \n
  • les parties amicales sont souvent jouées sans décompte du temps.
  • \n

Fédération internationale des échecs (FIDE)[ | modifier le code]

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La FIDE[11] fixe les règles du jeu[12], publie le classement Elo international[13], octroie les titres de grand maître international, maître international, maître FIDE et leurs pendants féminins[14], ainsi que les titres d'arbitre FIDE et d'arbitre international[15]. Elle organise également les Olympiades d'échecs et le championnat du monde d'échecs. Les membres de la FIDE sont les fédérations nationales, telle la Fédération française des échecs.

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La FIDE a une commission permanente pour la composition échiquéenne qui gère le domaine des problèmes d'échecs et en particulier les compétitions liées aux problèmes d'échecs.

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Les joueurs par correspondance dépendent de la Fédération internationale du jeu d’échecs par correspondance (ICCF), qui reprend les règles de la FIDE mais dont le classement Elo est indépendant.

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Arbitrage[ | modifier le code]

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Article détaillé : Arbitre d'échecs.
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Les parties de compétition sont supervisées par des arbitres qui garantissent le respect des règles du jeu.

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On peut classer les arbitres en deux grandes catégories :

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  • les arbitres de niveau national avec plusieurs gradations selon leur avancement ;
  • \n
  • les arbitres reconnus par la FIDE : les arbitres FIDE et les arbitres internationaux[15].
  • \n

En France, il existe quatre niveaux d’arbitres, de AF4 à AF1, ce dernier étant le niveau plus élevé. Il existe également un titre d'Arbitre Fédéral Jeune pour les 12-16 ans. Le site de la Fédération française des échecs propose une rubrique sur l'arbitrage[16].

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Tricherie[ | modifier le code]

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Article détaillé : Tricherie aux échecs.
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Plusieurs moyens permettent de tricher aux échecs. Les plus fréquents sont le non-respect d'une règle du jeu en espérant qu'il ne sera pas sanctionné par l'arbitre, l'utilisation discrète d'un programme d'échecs, la communication avec un complice. Il existe aussi des cas d'abus du système de classement Elo et d'obtention de titres de grand maître international ou d'autres titres. Un tricheur est normalement exclu de la compétition dans laquelle il a triché ; il peut aussi être interdit de toute compétition pour une durée déterminée.

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Systèmes d'appariement[ | modifier le code]

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Articles détaillés : Système suisse et Table de Berger.
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La plupart des tournois d'échecs au niveau amateur se jouent au système suisse. Ce système permet à tous les joueurs de jouer toutes les rondes, et donne un classement général en fin de tournoi qui désigne clairement le vainqueur. Les compétitions de haut niveau sont généralement jouées avec un petit nombre de joueurs au format toutes rondes (chaque participant rencontre tous les autres) en utilisant la table de Berger. Les coupes par élimination directe sont rares ; cette formule se rencontre essentiellement dans le cadre de la coupe du monde d'échecs.

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Champions du monde[ | modifier le code]

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Article détaillé : Championnat du monde d'échecs.
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Après sa victoire sur Johannes Zukertort en 1886, Wilhelm Steinitz fut le premier champion du monde officiel. Ensuite, le titre fut décerné à qui battait, en match, le champion du monde[G 12]. Le tenant du titre choisissait le prétendant parmi les meilleurs joueurs ou parmi ceux qui viendraient avec le meilleur apport financier.

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Entre 1946 et 1948, il n'y eut pas de champion du monde. Le championnat du monde de 1948, organisé par la FIDE, fut un tournoi qui opposa cinq joueurs, et fut suivi, tous les trois ans, à partir de 1951, de matchs disputés au meilleur des vingt-quatre parties. Le prétendant était le vainqueur du tournoi des candidats organisé par la FIDE. En cas de défaite, le champion déchu avait droit, à partir de 1956[17], à un match revanche disputé l'année suivante. En cas d'égalité, le champion conservait son titre.

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Le droit au match revanche fut aboli en 1963.

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En 1975, Bobby Fischer refusa de jouer le championnat du monde 1975 contre Anatoli Karpov. Les trois championnats suivants (1978, 1981 et 1984) furent disputés sans compter les parties nulles, le titre revenant au premier joueur remportant six parties.

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En février 1985, Le championnat du monde, commencé en septembre 1984, fut interrompu après 48 parties « pour préserver la santé des joueurs ». Le match fut rejoué en octobre-novembre 1985 en 24 parties et le droit au match revanche fut réintroduit.

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En 1993, Garry Kasparov provoqua une scission avec la FIDE et créa sa propre fédération, la PCA (Professional Chess Association). Il y eut alors deux champions du monde, l'un dit « classique », se revendiquant de la lignée des matchs entamée par Steinitz, l'autre dit « FIDE » vainqueur du « Championnat du monde FIDE ».

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Champions du monde « classiques » de 1993 à 2006 :

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\"\"\n
\n\nLe Norvégien Magnus Carlsen, Champion du monde depuis 2013.
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Champions du monde « FIDE » de 1993 à 2006 :

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  • Anatoli Karpov (19931999, perdit son titre par forfait en 1999)
  • \n

À partir de 1999, contrairement à la tradition, les championnats du monde « FIDE » furent des tournois à élimination directe. Le champion du monde en titre entrait en lice dès les premiers tours, ce que Karpov n'accepta pas en 1999.

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Les championnats du monde 2005 et 2007 furent des tournois toutes rondes opposant huit joueurs. En 2006 eut lieu le match de réunification des deux titres. Vladimir Kramnik battit Veselin Topalov.

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  • Vladimir Kramnik (2006 – 2007)
  • \n
  • Viswanathan Anand (2007 - 2013)
  • \n
  • Magnus Carlsen (depuis 2013)
  • \n

À compter de 2008, le championnat du monde « unifié » se joue de nouveau sous la forme de match entre le tenant du titre et son challenger.

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Championnes du monde[ | modifier le code]

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Grands tournois[ | modifier le code]

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Depuis la saison 2004-2005, les 70 plus grands événements mondiaux sont regroupés au sein de l'ACP Tour, mise en place par l'ACP[18].

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Anciens grands tournois
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Psychologie[ | modifier le code]

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Article détaillé : Psychologie échiquéenne.
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La psychologie échiquéenne est l'objet de nombreuses études, on peut classer ces études en deux types : « ceux réalisés par les psychologues pour explorer le fonctionnement du psychisme humain et usant du jeu d'échecs comme outil, […] et, d'autre part, les analyses faites par les joueurs d'échecs […] pour améliorer leur niveau… »[19]

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Dans la première catégorie, Alfred Binet publie en 1894 Psychologie des grands calculateurs et joueurs d'échecs, ouvrage dans lequel il étudie les processus cognitifs nécessaires au joueur d'échecs, en particulier les représentations mentales qui permettent aux joueurs d'abstraire l'échiquier et ses pièces afin de réfléchir sans avoir à les déplacer ou jouer une partie à l'aveugle[20]. En 1946, le psychologue néerlandais (et joueur d'échecs) Adriaan de Groot publie une importante étude des mécanismes du choix des coups. Le grand maître et psychologue Reuben Fine dans son livre Psychology of the Chess Player[21] montre que la principale différence entre l'amateur et le maître réside dans la capacité à mémoriser puis reconnaître les différents schémas ou thèmes qui apparaissent lors d'une partie. Il compare cette capacité à la maîtrise d'un langage.

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La deuxième catégorie d'études est surtout l'œuvre de grands maîtres soviétiques, en particulier Benjamin Blumenfeld et Nikolaï Kroguious. Ils analysent la genèse des fautes commises par les joueurs et proposent divers remèdes.

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Histoire[ | modifier le code]

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Article détaillé : Histoire du jeu d'échecs.
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\n\nLe jeu d'échecs, par Charles Bargue
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De nombreux mythes et théories existent sur l'origine du jeu.

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Légendes[ | modifier le code]

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Mythe du brahmane Sissa[ | modifier le code]

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La légende la plus célèbre sur l'origine du jeu d'échecs[G 13] raconte l'histoire du roi Belkib (Indes, 3 000 ans avant notre ère) qui cherchait à tout prix à tromper son ennui. Il promit donc une récompense exceptionnelle à qui lui proposerait une distraction qui le satisferait. Lorsque le sage Sissa, fils du Brahmine Dahir, lui présenta le jeu d'échecs, le souverain, enthousiaste, demanda à Sissa ce que celui-ci souhaitait en échange de ce cadeau extraordinaire. Humblement, Sissa demanda au prince de déposer un grain de riz sur la première case, deux sur la deuxième, quatre sur la troisième, et ainsi de suite pour remplir l'échiquier en doublant la quantité de grain à chaque case. Le prince accorda immédiatement cette récompense en apparence modeste, mais son conseiller lui expliqua qu'il venait de signer la mort du royaume car les récoltes de l'année ne suffiraient à s'acquitter du prix du jeu. En effet, sur la dernière case de l'échiquier, il faudrait déposer 263 graines, soit plus de neuf milliards de milliards de grains (9 223 372 036 854 775 808 grains précisément), et y ajouter le total des grains déposés sur les cases précédentes, ce qui fait un total de 264-1, soit 18 446 744 073 709 551 615 grains, soit environ 4.1011 tonnes de riz décortiqué[22].

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Des variantes de cette légende existent, l'une suggérant que le roi accepta à condition que le sage compte les graines lui-même, une autre affirmant que Sissa eut la tête tranchée pour une telle effronterie. Certaines versions disent que Sissa ne demanda rien en échange mais que le roi insistant, Sissa aurait alors décidé de se moquer du roi en lui demandant une récompense qu'il ne pourrait donner.

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Légende grecque[ | modifier le code]

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Une autre légende place l'invention du jeu durant la guerre de Troie. Palamède, l'un des héros grecs, aurait inventé le jeu pour remonter le moral des troupes durant le siège de Troie[23], ainsi que d'autres jeux : « Les Grecs lui attribuaient [à Palamède] l'invention de plusieurs lettres de leur alphabet, de la monnaie, des dés, des osselets et du « jeu d'échecs » (sic) »[24],[25]. C'est l'origine du nom de la première revue échiquéenne, Le Palamède. Cette légende est née d'une traduction erronée du mot grec πεττεία (petteia), un terme désignant un jeu de plateau différent des échecs, l'équivalent du senet égyptien[26] et ancêtre probable du Tablut ou « Jeu des cinq lignes »[27] parfois traduit, à tort, par « dames »[28] ou « échecs »[29].

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Légende latine[ | modifier le code]

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Selon une autre légende, inventée par le poète anglais William Jones en 1763 dans un poème en latin, Euphron (frère de Vénus et dieu des sports) aurait créé les échecs pour aider Mars à séduire la belle Caïssa. Cette dernière est parfois considérée comme la déesse des échecs.

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Origine orientale[ | modifier le code]

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Les Arabes font connaissance avec le jeu. Ils s'y adonnent avec passion et étendent sa pratique au fur et à mesure de leurs conquêtes. Vers l'ouest, le jeu traverse le Maghreb et la Méditerranée pour parvenir dans l'Espagne musulmane et atteindre l'Occident chrétien à la fin du Xe siècle[30]. Il existe des jeux d'échecs différents, persans (chatrang), indiens (chaturanga), arabes (shatranj), mongols (shatar), européens, birmans (sit-tu-yin), thaïs ou cambodgiens (makruk), malais (catur), chinois ou vietnamiens (xiangqi), coréens (janggi), japonais (shogi), etc. Tous ces jeux partagent un ensemble de traits qui renvoient à une véritable préhistoire puisqu’il n’existe aucun témoignage direct et sans équivoque du supposé ancêtre commun.

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Si la naissance même du jeu reste encore obscure et controversée[31], on peut au moins affirmer que les échecs sont un jeu asiatique. Trois ensembles géographiques posent leur candidature au titre de berceau du roi des jeux :

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  • l’Inde du Nord, du Cachemire à la haute vallée du Gange, en passant par le Sind et le Pendjab, le bassin de l’Indus (aujourd’hui largement au Pakistan) ;
  • \n
  • la Chine historique, c’est-à-dire le bassin du fleuve Jaune et peut-être celui du Yangzi Jiang, plus au sud ;
  • \n
  • la grande sphère iranienne entre les deux, les pays traversés par l’antique route de la soie : la Perse mais aussi le Gandhâra, la Bactriane, le Khwarezm, la Sogdiane, la Sérinde, soit l’Asie centrale de l’Iran et de l’Afghanistan au Xinjiang. Linguistiquement et culturellement, ces régions se rattachaient à la sphère iranienne.
  • \n

L'Inde est généralement l'hypothèse la plus suivie. Elle a pour elle la tradition puisque même les premiers textes persans et arabes affirmaient que les échecs étaient venus d'Inde. Cependant, les traces historiques prouvant cette origine manquent. L'Asie centrale iranienne au contraire reste la terre des premiers témoignages comme des plus anciennes trouvailles archéologiques. Enfin la Chine revendique aussi le titre de berceau de ce jeu et s'il est vrai que les premiers témoignages confirmés sont tardifs en Chine, il existe des sources certes floues mais plus anciennes que les plus anciennes sources perses ou sanscrites (qui datent de l'époque 600 à 650 ap. J.-C.).

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Dans l'état actuel des connaissances, il est difficile de trancher.

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Une autre croyance très répandue est l'idée que les premiers échecs auraient été inventés (dans ce cas, c'est toujours en Inde) sous la forme d'un jeu se jouant à quatre joueurs et avec l'aide de dés. Vers l'an 600, des Indiens ou des Perses auraient éliminé les dés et regroupé les camps pour n'en faire que deux. Cette hypothèse est très certainement fausse. La plus ancienne mention connue du jeu à quatre date de 1030, soit quatre siècles après la mention du jeu à deux. Tout concourt à penser que ce chaturanga à quatre, appelé chaturaji, constitue une variante du chaturanga ou chatrang à deux et non le contraire[32].

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Le mot sanskrit chaturanga, qui a donné chatrang en pehlevi (moyen persan), signifie quatre membres et désignait à l'origine l'armée épique indienne avec infanterie, cavalerie, éléphanterie et chars de combats. Ces pièces, avec un roi et son conseiller (ministre ou général) formaient l'ensemble des pièces du jeu, très semblables à celui d'aujourd'hui. Chaque joueur maniait 16 pièces sur un tablier de 64 cases, de couleur unique.

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Diffusion[ | modifier le code]

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Lorsque les Arabes envahissent la Perse, ils l’adoptent sous le nom de shatranj. Les échecs connaissent alors un développement remarquable. C’est au cours des IXe et Xe siècles qu’apparaissent les premiers champions et les premiers traités. On retrouve alors :

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  • le roi (Shâh, c'est lui qui donne son nom au jeu) se déplace d’un pas dans toutes les directions ;
  • \n
  • le conseiller (Farzin ou Vizir) dont le mouvement est limité à une seule case en diagonale ;
  • \n
  • l’éléphant (Fil, cf. sanskrit pīlu qui donnera « fou ») avec un déplacement correspondant à un saut de deux cases en diagonale ;
  • \n
  • le cheval (Faras), identique au cavalier moderne ;
  • \n
  • le char (Roukh), identique à la tour actuelle ;
  • \n
  • le soldat (Baidaq, cf. sanskrit padāti : piéton, fantassin), l’équivalent du pion, mais dépourvu du double pas initial.
  • \n

Le Roukh était parfois représenté comme un char de guerre. Les Arabes y voyaient un général commandant l’armée. Mais son sens littéral reste obscur. Il semble que pour les Arabes, ce mot n’avait pas d’autre sens que celui de désigner cette pièce au Shatranj, un peu comme le mot rook pour les anglophones aujourd’hui. Le lien étymologique avec le sanskrit ratha : char est peu évident.

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Arrivée en Europe et évolution[ | modifier le code]

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\n\nManuscrit (c.1320)
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Les échecs arrivent en Europe sans doute aux alentours de l'an mil[G 14] par l’Espagne musulmane ou par l’Italie du Sud (Sicile)[33]. Une légende a longtemps attribué un jeu d'échecs à Charlemagne qui l'aurait reçu de la part du calife Haroun al-Rachid, on pense aujourd'hui qu'il fut fabriqué postérieurement près Salerne à la fin du XIe siècle[34]. En 1010, sa première mention écrite en Occident a été trouvée dans un testament du comte d'Urgel, en Catalogne. De nombreuses pièces d'échecs ont été retrouvées lors de fouilles sur le site des chevaliers-paysans du lac de Paladru (Isère), site qui a été abandonné au plus tard en 1040. Le Libro de los juegos écrit en Espagne entre 1251 et 1283 et illustré de nombreuses miniatures, expose les règles du jeu au XIIIe siècle.

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\n\nProblème d'échecs no 35 du Libro de los juegos
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Dès son arrivée dans la chrétienté, l’échiquier et les pièces s'occidentalisent progressivement[G 15] :

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  • le plateau devient bicolore avec les cases rouges et noires (qui deviendront plus tard blanches et noires) ;
  • \n
  • le vizir devient fierge (ou vierge), puis reine et/ou dame (il est difficile de déterminer lequel des deux termes prévalait — sans doute étaient-ils utilisés indifféremment) ;
  • \n
  • l'éléphant (al fil en arabe, qui reste alfil en espagnol aujourd'hui) devient aufin, puis fou (bishop : évêque en anglais) ;
  • \n
  • le roukh arabe devient roc (ce nom donnera rook en anglais, le verbe « roquer » en français et désignera la tour d'échecs en héraldique), puis tour vers la fin du XVIIe siècle (les tours de guet étant souvent placées en hauteur).
  • \n

Dans certaines régions d'Europe, le double pas initial du pion est pratiqué. Certaines règles permettent au roi ou à la reine (ou dame) d'effectuer un saut à deux cases (sans prise) à leur premier mouvement. Ceci constitue la différence principale avec les règles du Shatranj des pays musulmans[35]. Mais l’évolution la plus importante a lieu à la fin du Moyen Âge, après 1470, en Espagne ou en Italie, lorsque les mouvements limités de la reine (ou dame) et du fou sont remplacés par ceux que nous connaissons actuellement[35].

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Les joueurs de cette époque nomment ces nouvelles règles : « eschés de la dame » ou « jeu de la dame enragée »[36].

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Les plus anciens manuscrits conservés relatifs à ces évolutions sont le manuscrit de Göttingen et le Scachs d'amor. Le premier traité imprimé reflétant ces innovations est généralement attribué à Francesc Vicent, publié en 1495 à Valence, mais il est aujourd'hui perdu. Le deuxième, attribué à Lucena, nous est parvenu.

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Pour parer aux effets dévastateurs des pièces aux pouvoirs renforcés, le roque est inventé vers 1560 et, progressivement, il remplace le saut initial du roi ou de la reine (la dame) qui deviennent obsolètes[35]. On peut considérer que les règles du jeu moderne sont à peu près établies vers 1650. Si les premiers livres traitant des échecs remontent à l'époque arabe (dans le Kitab-al-Fihrist d'Ibn al-Nadim), la stabilisation des règles en Europe donne naissance à une littérature théorique très riche et on observe notamment l'élaboration des premiers systèmes d'ouverture[pas clair].

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Époque moderne[ | modifier le code]

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\n\nPièces de type Staunton
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L’aspect physique des pièces le plus courant aujourd’hui, le style « Staunton », date de 1850. C’est également durant la seconde moitié du XIXe siècle qu’émergent les échecs modernes. Les premières compétitions internationales ont lieu, les progrès théoriques de l’art de la défense mettent un terme à l’ère romantique.

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Au XXe siècle, l’URSS en assure une promotion très active, le considérant comme un excellent outil de formation intellectuelle[G 16]. C’est, en outre, une vitrine de la formation intellectuelle soviétique qui leur permet de dominer largement une discipline prestigieuse.

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Durant la guerre froide, l'émergence de Bobby Fischer[G 17], le premier Occidental à défier les Soviétiques au plus haut niveau, puis de Viktor Kortchnoï[G 18], dissident soviétique qui parvint deux fois en finale du championnat du monde, donnent à cette compétition une véritable dimension politique. Plus tard, les tensions entre conservateurs russes et partisans de la perestroïka se cristalliseront autour de l’affrontement entre Anatoli Karpov et Garry Kasparov.

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À la fin du XXe siècle, la confusion concernant le titre de champion du monde amène l’attention médiatique à se concentrer sur l’opposition entre l’humain et la machine, comme en témoigne le retentissement médiatique des matchs entre Kasparov et Deep Blue[37]. Les femmes font également leur apparition au plus haut niveau dans un domaine longtemps réservé de fait aux hommes. Ainsi, depuis avril 2003, Judit Polgár figure parmi les meilleurs joueurs mondiaux du classement de la Fédération internationale des échecs[38].

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Depuis janvier 2000, les échecs sont devenus, en France, un sport reconnu par le Ministère de la Jeunesse et des Sports[39]. De nombreuses compétitions sportives sont organisées dans le monde entier. Depuis le début de l'année 2008, l’entrée de ce sport aux Jeux olympiques est discutée[40].

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L’actuel champion du monde est le Norvégien Magnus Carlsen qui a succédé à l'Indien Viswanathan Anand en 2013[41].

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Introduction des échecs dans le cursus scolaire[ | modifier le code]

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Depuis janvier 2011, en France, des études scientifiques et technologiques ont été menées sur l’intégration d’un nouveau procédé : l’apprentissage des échecs.

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La pratique de cet enseignement a pour origine de travailler sur la logique, la rigueur de mettre en place des stratégies. Tout ceci amène les élèves à respecter les règles du jeu et le jeu de l’adversaire. Quelques objectifs pédagogiques sont mis en avant pour les élèves :

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  • développer la motivation et la concentration ;
  • \n
  • encourager l’esprit d’autonomie et d’initiative ;
  • \n
  • favoriser l’apprentissage de la citoyenneté.
  • \n

Cette pratique sera effective pour les élèves des écoles, des collèges et des lycées. Ainsi, les élèves possèdent un moyen ludique pour acquérir de nouvelles aptitudes.

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D’autres pays nous ont précédé à la mise en place ce programme. L’Arménie est le premier pays au monde qui a, en 2011, rendu obligatoire les échecs dans le cadre scolaire. Ce fut au tour du Mexique en 2014 puis de la Chine, de l’Inde et de l’Allemagne. À la suite de ce succès l’Espagne, après adoption de la loi d’insertion des échecs comme instrument pédagogique, compte un millier d’établissements qui l’ont mis en place de manière obligatoire ou optionnelle.

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Composition échiquéenne[ | modifier le code]

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La composition échiquéenne, qui forme un monde à part dans l’univers des échecs, représente son versant artistique[G 19]. Le problème d'échecs (au sens large) se conforme à des règles de jeu aussi rigoureuses que dans le jeu d'échecs (même si elles sont parfois revisitées comme dans les problèmes féériques) mais il présente des situations très éloignées de la partie d'échecs réelle. Des considérations esthétiques, souvent géométriques, priment sur la réalité de la lutte entre deux joueurs. Cet univers comporte un certain nombre de conventions : on exige par exemple (sauf énoncé contraire) que la solution du problème soit unique, lorsqu'il s'agit d'un gain (étude) on présente le problème en donnant le trait aux blancs, on évite que le premier coup de la solution soit une prise ou un échec, etc. La composition échiquéenne est une discipline récente, au moins au sens moderne du terme (XIXe siècle).

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Comme dans le domaine de la partie, des compétitions sont organisées, elles sont de deux sortes :

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  • des concours de composition qui consistent à créer un problème, souvent sur un thème donné ;
  • \n
  • des compétitions de résolution de problèmes, dont les compétiteurs sont appelés des solutionnistes.
  • \n

Rares sont les forts joueurs d’échecs qui s’intéressent aux problèmes d’échecs, les deux univers sont très différents. Notons toutefois que les grands maîtres anglais John Nunn et Jonathan Mestel ont remporté le Championnat du monde de solutions, et que Richard Réti, Vassily Smyslov et Pal Benko sont des compositeurs d'étude réputés.

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Problème[ | modifier le code]

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Article détaillé : Problème d’échecs.
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Si les problèmes les plus fréquents sont les mats en deux coups[G 20], il y a une grande variété de types d'énoncé. Il y a des problèmes orthodoxes, des problèmes hétérodoxes (mats aidés et mats inverses), des problèmes féériques (où les règles et les pièces en jeu peuvent être différentes du jeu habituel), des problèmes d’analyse rétrograde, etc.

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Thomas Taverner\n

Dubuque Chess Journal 1889

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\"Chessboard480.svg\"
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\"Fou
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\"Tour
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\"Tour
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\"Fou
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\"Cavalier
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\"Fou
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\"Reine
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\"Roi
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\"Pion
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\"Pion
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\"Roi
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\"Tour
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\"Cavalier
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\"Tour
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\"Fou
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33
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11
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Les blancs jouent et matent en deux coups.
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Ci-contre, un problème de Thomas Taverner publié en 1889 dans le Dubuque Chess Journal. C'est un mat direct en deux coups.

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La clé du problème est 1.Th1. Elle est difficile à trouver parce qu'elle n'introduit aucune menace. Au lieu de cela, elle évacue la case h2, qui devient utilisable pour mater ; c'est ce que les problémistes appellent le thème Bristol, en référence à un problème de Frank Healey publié en 1861 dans un tournoi de cette ville. Les noirs sont mis en zugzwang, une situation dans laquelle chacun de leur coup détériore leur position (les problémistes parlent plutôt de blocus). Mais les règles du jeu leur imposent de jouer et chacun des coups noirs entraîne un coup blanc matant. Par exemple, si les noirs jouent 1… Fxh7, la case d5 n'est plus contrôlée, et les blancs jouent 2.Cd5#. Ou bien si les noirs jouent 1… Te5, ils bloquent la case de fuite du roi, ce qui permet 2.Dg4#. Sur 1…Fg5, les blancs jouent 2.Dh2#, profitant de l'effet Bristol. Si les noirs pouvaient ne pas jouer en réponse à la clé, les blancs ne pourraient pas mater en un coup.

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Le thème de ce problème est appelé tuyaux d'orgues ; il se caractérise par la position des tours et des fous noirs. Si chacune de ces quatre pièces avance d'une ou de deux cases, elle intercepte une autre pièce et permet un mat. Par exemple, si les noirs jouent 1…Fe7, la case e3 n'est plus contrôlée, et cela permet 2.e3≠. Si les noirs jouent 1…Te7, c'est la case h4 qui n'est plus contrôlée et les blancs matent par 2.Th4≠. Le thème de l'interférence mutuelle de deux pièces dans deux variantes porte le nom Grimshaw, les tuyaux d'orgues présentent donc deux Grimshaw.

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Étude[ | modifier le code]

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Alekseï Troïtski
\n1898\n
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\"Roi
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\"Pion
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\"Pion
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\"Roi
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\"Fou
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Les blancs jouent et font nulle.
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Article détaillé : Étude d'échecs.
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Les études sont des compositions qui montrent un gain ou une nulle extraordinaire en fin de partie[G 21]. Si le problème d'échecs est un domaine réservé à une minorité de passionnés dans le monde des échecs, l'étude est elle-même un monde à part dans la composition échiquéenne.

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Ci-contre, une étude d’Alekseï Troïtski de 1898. La position est a priori facilement gagnante pour les noirs qui disposent d'un avantage matériel considérable. Toutefois une suite de coups précise (et difficile à trouver pour un débutant) permet aux blancs d’obtenir la partie nulle, quels que soient les coups des noirs. On remarque que la position bien que légale n'est pas réaliste et n'aurait aucune chance de se produire dans une partie réelle.

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La solution est la suivante : 1.Re1 enferme le roi noir et menace 2.Fb6 mat. (1.Re2? échoue à cause de 1…Dh5+! 2.Re1 Dd1+ 3.Rxd1 Rf2 et les noirs se libèrent de toute pression et gagnent) 1…Da7 pour empêcher Fb6, mais tout de même : 2.Fb6+ Dxb6 3.Cxb6 la position est simplifiée mais les blancs ne peuvent pas s'opposer à la promotion du pion f5 donc : 3…f4 la seule chance des blancs est d'essayer de mater le roi noir emprisonné avec leur cavalier : 4.Cd5 f3 5.Cf4 f2+ 6.Rd2! Rf1! (après 6…f1=D? les blancs gagnent avec 7.Ch3 mat tandis qu’après 6…f1=C+? 7.Re1 et les noirs ne peuvent pas empêcher 8.Ch3 mat) 7.Cd5! (si les noirs font une Dame avec 7…g1=D? les blancs gagnent avec 8.Ce3 mat) 7…Rg1 8.Cf4 Rf1 9.Cd5 et la partie est nulle par répétition de la position (nulle positionnelle). Les éléments artistiques de cette étude sont l'exploitation de l'enfermement du roi noir, une défense par sous-promotion en cavalier, deux positions de mat différentes par le cavalier blanc et une nulle positionnelle.

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Variantes du jeu d'échecs[ | modifier le code]

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La grande popularité du jeu a encouragé l'apparition de nombreuses variantes du jeu[42], spontanément dans les clubs ou de façon volontariste par des joueurs imaginatifs. Ces variantes modifient parfois légèrement la façon de jouer comme dans le blitz ou partie rapide, dans lequel la réflexion de fond s'efface au profit de l'intuition et des réflexes des joueurs ; ou encore plus notablement dans le blitz à quatre dans lequel les pièces capturées sur un premier échiquier sont utilisables par un partenaire sur un second échiquier, la première partie gagnée faisant gagner son équipe. La partie en consultation est une autre façon de jouer en équipe : un camp, ou les deux, est tenu par plusieurs joueurs qui décident collectivement du coup à jouer.

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D'autres variantes ont été imaginées par des joueurs tels que José Raúl Capablanca ou Bobby Fischer, elles consistent à modifier les caractéristiques de l'échiquier ou à ajouter de nouvelles pièces afin, selon leurs auteurs, de renouveler l'intérêt du jeu en limitant l'importance des connaissances au profit de la créativité : les échecs Capablanca et les échecs aléatoires Fischer. Toutefois on ne considère pas toute invention, d'un soir ou commerciale, comme une variante du jeu, on préfère réserver ce terme (en particulier dans le cadre de cet article) aux formes du jeu qui ont trouvé leur public à travers une pratique chez les joueurs. Ainsi, les échecs de Messigny ou les échecs football ont effectivement été joués lors de réunions de problémistes à Messigny, ainsi que le Kriegspiel y compris par des champions d'échecs, le qui perd gagne étant quant à lui célèbre en club.

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En parallèle, les compositeurs de problème d'échecs ont élargi les possibilités de leur art en créant des problèmes basés sur des variantes connues du jeu, et ils ont eux-mêmes créé un très grand nombre de pièces nouvelles et conditions supplémentaires qui forment un domaine appelé les échecs féeriques[G 22]. On distingue donc les variantes du jeu d'échecs des échecs féeriques, sachant que des correspondances les relient souvent.

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Des jeux cousins tels que le chaturanga, le chatrang, le xiangqi, le makruk, le shatar et le shōgi ne sont pas des variantes du jeu d'échecs mais des jeux originaux, tous plus anciens que le jeu d'échecs moderne.

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Échecs et informatique[ | modifier le code]

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Programmes d'échecs[ | modifier le code]

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\n\nProgramme Open Source XBoard sous GNU/Linux
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\n\nDeep Blue, l'ordinateur qui a défait Garry Kasparov en 1997.
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Article détaillé : Programme d'échecs.
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Les échecs ont constitué l'un des premiers défis en matière d'intelligence artificielle[G 23].

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Le premier championnat du monde d'échecs des ordinateurs se déroula en 1974. Il fut remporté par le programme soviétique Kaissa.

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En 1995, IBM n'hésite pas à investir dans le projet Deep Blue, dont la seconde mouture, en 1997, sera la première machine à battre un champion du monde dans des conditions normales de jeu (à cette époque, les ordinateurs étaient déjà redoutables en partie rapide). Kasparov contestera néanmoins la valeur de cette victoire en soulignant que, contrairement aux conditions d'un match de championnat du monde contre un humain, il n'avait pas eu accès aux parties disputées par l'ordinateur auparavant pour sa préparation (la réciproque étant fausse). Il relève de plus qu'une intervention humaine a été nécessaire en cours de match afin que la machine ne reproduise pas certaines erreurs des premières parties. Kasparov exigea une revanche qui lui fut refusée par IBM. Depuis, les affrontements entre les meilleurs joueurs mondiaux et les machines (Kasparov contre Deep Junior, Kramnik contre Deep Fritz, Kasparov contre X3D Fritz) ont pris le relais d'un championnat du monde défaillant dans les médias. On peut remarquer à ce sujet que, contrairement à Deep Blue, les logiciels opposés aux humains sont des programmes commerciaux tournant sur des micro-ordinateurs standard (alors que Deep Blue fonctionnait sur une machine plus puissante).

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Depuis la victoire de Deep Blue, le statut des échecs en tant que défi informatique s'est amoindri, et l'attention des programmeurs s'est reportée sur le go. En effet, dans ce cas, la puissance de calcul qui fait la force des machines joue un rôle moins important face à la stratégie et la capacité d'évaluation d'une position, plus complexes à modéliser.

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Pourtant l'exception Hydra a refait parler des superordinateurs dédiés au jeu d'échecs en juin 2005, en battant le grand maître international et 7e mondial Michael Adams, sur un score sans appel de 5,5 points contre 0,5.

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En décembre 2006, le champion du monde Kramnik s'est fait battre par le nouveau logiciel Deep fritz 2006 4 à 2 (2 défaites, 4 nulles).

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Programmes de résolution de problèmes[ | modifier le code]

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De nombreux programmes ont également vu le jour pour vérifier la correction d'un problème d'échecs. Lorsqu'un problème a été vérifié par ordinateur, cela est mentionné sur le diagramme par le symbole « C+ ».

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Symbolique des échecs[ | modifier le code]

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Très rapidement après leur arrivée en Europe, les échecs acquièrent un statut particulier[43]. Divertissement de l'élite, ils représentent une activité noble au cours de laquelle s'affrontent les esprits des participants[44]. Les possibilités quasi-infinies offertes par le jeu fascinent et donnent naissance à de nombreuses interprétations ésotériques. Certains le considèrent notamment comme une représentation du monde où chaque situation peut être modélisée en une position qui peut trouver sa solution sur l'échiquier[45].

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Les échecs sont surnommés « le roi des jeux »[46], et ce statut particulier rend toute tentative de mécanisation extraordinaire. Si les premiers automates joueurs d'échecs comme le turc mécanique, sont des mystifications[G 24], la capacité à jouer aux échecs sera l'un des premiers objectifs des concepteurs d'ordinateurs et l'un des premiers témoignages de l'apparition de ce qui est alors considéré comme de l'intelligence artificielle[G 25]. C'est cette perception du jeu d'échecs comme expression de l'intelligence humaine qui dramatise les affrontements entre Gary Kasparov et la machine Deep Blue[37]. La défaite du champion de l'espèce humaine marque alors fortement les esprits.

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Le jeu d'échecs symbolise fréquemment l'affrontement de deux psychés, deux capacités intellectuelles. Cette dimension encourage l'Union soviétique à se doter d'une école d'échecs qui forme pendant un demi-siècle tous les champions du monde[47]. C'est également un aspect fréquemment utilisé dans l'art populaire pour figurer l'opposition, et parfois la séduction, entre deux personnages.

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Arts et culture[ | modifier le code]

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\n\nLe Joueur d'échecs d'Honoré Daumier
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De nombreux tableaux, sculptures, films et photographies mettent en scène le jeu d'échecs[48],[49],[50].

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Poésie[ | modifier le code]

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\n\nUne illustration ancienne de Caïssa
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Les deux plus anciens poèmes sur les échecs sont en latin :

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Littérature[ | modifier le code]

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Plusieurs livres de fiction utilisent le jeu d'échecs comme élément important de l'histoire. Parmi eux, deux se distinguent en mettant le jeu au centre de l'intrigue : Le Joueur d'échecs, de Stefan Zweig, et La Défense Loujine, de Vladimir Nabokov.

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Le Joueur d'échecs, nouvelle de Stefan Zweig, a pour sujet l'affrontement d'un joueur particulièrement doué, qui a appris seul à jouer aux échecs, seule façon pour lui de garder son esprit alerte alors qu'il était emprisonné en isolement total sous le régime nazi, et du champion du monde fictif de l'époque, homme particulièrement vulgaire et inculte. Le personnage principal finit par abandonner le match pour ne pas sombrer dans la folie.

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La Défense Loujine raconte la vie de Loujine, joueur d'échecs russe fictif qui arrive au plus haut niveau et que l'excès de jeu d'échecs conduit, lui aussi, à la folie. Le roman est particulièrement acclamé par la critique pour la façon dont il dépeint l'univers intérieur du joueur d'échecs, ce qui se passe dans son esprit pendant qu'il réfléchit[G 26].

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Certains romans utilisent les échecs comme élément de la trame de fond. Ainsi, l'intrigue du Tableau du maître flamand, d'Arturo Pérez-Reverte, s'explique par une analyse rétrograde, et celle de La ville est un échiquier par la liste des coups d'une partie Steinitz-Tchigorine. Dans L'Échiquier du mal, de Dan Simmons, les personnages capables de « dominer » d'autres personnages les utilisent pour jouer une partie d'échecs vivante. La nouvelle Un combat, de Patrick Süskind, relate une partie où le gagnant n'est pas celui qu'on pense, illustrant l'importance de la psychologie dans le jeu. Dans La Joueuse d'échecs, de Bertina Henrichs, une modeste femme de ménage grecque découvre la puissance du jeu d'échecs.

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D'autres livres entrent également dans cette catégorie, comme 5150 rue des Ormes de Patrick Senécal, La ville est un échiquier de John Brunner, Le Huit de Katherine Neville, Le Gambit des étoiles de Gérard Klein, Fous d'échecs de Serge Rezvani.

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En bande dessinée, le manga français Zeitnot, de Ed Tourriol et Eckyo, se déroule dans le milieu des clubs d'échecs lycéens.

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Le jeu d'échecs est également mentionné pour son pouvoir évocateur dans de nombreux livres, comme De l'autre côté du miroir, où Alice participe à une partie « grandeur nature » ; Le Neveu de Rameau de Denis Diderot, où, dans l'incipit, Diderot fait référence au Café de la Régence et à ses joueurs d'échecs de l'époque, notamment Legal (connu pour son mat) et Philidor (connu pour la défense du même nom). Isaac Asimov a mis en scène les échecs dans plusieurs de ses romans et nouvelles, notamment Cailloux dans le ciel où ce jeu est présenté comme une des rares choses qui n'ont pas changé au cours des millénaires. Balzac, dans Le Bal de Sceaux, décrit l'habileté aux échecs comme une qualité louable chez un gentilhomme[51].

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On peut également citer Fin de partie (Endgame de son titre original), pièce de théâtre écrite par Samuel Beckett, amateur d'échecs. Le titre de cette pièce renvoie au jeu d'échecs et de nombreuses références subtiles y sont faites par le biais des actes, des rôles et des positions des personnages : déplacements de Clov lors de la scène d'ouverture ; position centrale de Hamm (personnage tyrannique dont le fauteuil roulant apparait vite comme un trône), évoquant là encore la position du roi d'échecs.

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Dans le livre Le Trésor de la Guerre d'Espagne, Serge Pey décrit une partie d'échecs jouée par les membres d'une société secrète portant un hippocampe tatoué sur leurs poignets en hommage au déplacement du cavalier. Dans cette nouvelle, les héros procèdent à une partie aveugle s'effectuant uniquement avec le parfum de verres remplis d'alcool différents. Dans un autre chapitre du même livre Serge Pey décrit une partie en morse effectuée dans une prison chilienne, sous la dictature de Pinochet.

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Dans la nouvelle Strange Eden (« Étrange Eden ») de Philip K. Dick, la jeune femme extraterrestre que rencontre Brent lui propose une partie d'échecs; puis elle lui apprend que c'est son peuple qui l'aurait introduit chez les brahmanes.

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Dans le recueil de nouvelles Fantômes et Farfafouilles de Fredric Brown, La nouvelle l'hérésie du fou est en fait une partie d'échecs vue par un fou d'échecs (bishop en anglais). Tout le long de la narration en point de vue interne, une atmosphère de guerre moyenâgeuse s'impose à l'esprit du lecteur.

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Dans le roman L'Ultime Secret de Bernard Werber Isidore et Lucrèce enquêtent sur l'étrange mort de Samuel Fincher, génie du jeu d'échecs ayant vaincu le meilleur ordinateur à ce jour.

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Dans la nouvelle Double assassinat dans la rue Morgue d'Edgar Allan Poe, le jeu d'échecs apparaît également, mais est comparé négativement au jeu de dames anglais.

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Cinéma[ | modifier le code]

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\n\nJosé Raúl Capablanca dans La Fièvre des échecs en 1926.
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Le premier film réalisé autour de la thématique du jeu d'échecs est La Fièvre des échecs, de Vsevolod Poudovkine, tourné pendant le tournoi de Moscou de 1925. D'autres films sont situés dans le monde des échecs de compétition, comme La Diagonale du fou, de Richard Dembo, inspiré des matches de championnat de monde entre Karpov et Kortchnoï ; À la recherche de Bobby Fischer, de Steven Zaillian, inspiré de la vie de Josh Waitzkin ; La Partie d'échecs, d'Yves Hanchar.

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Le dernier film en date, Le Prodige (2015), est un film biographique dont le personnage central est Bobby Fischer, interprété par Tobey Maguire. Ce film, réalisé par Edward Zwick, est centré sur l'affrontement du champion américain avec le Soviétique Boris Spassky (joué par Liev Schreiber) et la montée de sa folie.

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D'autres films utilisent le jeu d'échecs de façon métaphorique, comme Le Septième Sceau, d'Ingmar Bergman, où le chevalier propose une partie d'échecs à la Mort en espérant retarder l'échéance fatidique ; Les Joueurs d'échecs, de Satyajit Ray ; ou en tant que support de l'intrigue, comme le thriller Face à face, de Carl Shenkel.

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Certains des romans cités ci-dessus ont également été adaptés en films, comme La Défense Loujine, de Marleen Gorris, et Joueuse, de Caroline Bottaro, dont le scénario est inspiré de La Joueuse d'échecs, transposé en Corse avec Sandrine Bonnaire.

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Il existe aussi des films d'animation mettant en scène les échecs, comme Geri's Game, court-métrage d'animation produit et réalisé par les studios Pixar.

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D'autres films sont en rapport avec les échecs, par exemple La légende de Zatoïchi: Voyage en Enfer de Kenji Misumi, L'Échiquier de la passion de Wolfgang Petersen, Jouer sa vie de Gilles Carle.

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On peut également noter de nombreuses apparitions du jeu d'échecs dans des films où sa présence n'est pas un ressort dramatique mais plutôt de l'ordre du symbole. Ainsi, dans Bons baisers de Russie, le méchant est un génie des échecs et de la stratégie et travaille pour le SPECTRE contre James Bond. Dans K, d'Alexandre Arcady, les deux personnages principaux sont liés par leur goût des échecs.

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Le jeu d'échecs comme symbole de l'intelligence humaine est repris dans Blade Runner, de Ridley Scott, où le répliquant met son créateur échec et mat, et dans 2001, l'Odyssée de l'espace, de Stanley Kubrick, grand amateur d'échecs, où le super-ordinateur CARL (HAL 9000) l'emporte sur l'astronaute David Bowman.

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Dans Harry Potter à l'école des sorciers, de Chris Columbus, Ronald Weasley joue avec Harry aux échecs version sorcier, avec des pièces animées par magie, puis doit diriger une partie d'échecs contre des pièces grandeur nature, l'une des épreuves à affronter avant d'accéder à la pierre philosophale.

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Magnéto et le professeur Charles-Xavier, les principaux antagonistes de la saga X-Men, s'affrontent régulièrement aux échecs. C'est notamment le cas dans X-Men 2, où les deux personnages jouent dans la cellule de Magnéto. Le film X-Men : L'Affrontement final se clôt sur une partie d'échecs que Magnéto joue seul.

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Dans L'Affaire Thomas Crown, de Norman Jewison, le suspect et celle qui le traque s'affrontent et se séduisent au cours d'une partie. Le personnage joué par Faye Dunaway fait perdre ses moyens au personnage joué par Steve McQueen en le provoquant par différents gestes et poses langoureux.

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Citons enfin Les Visiteurs du soir de Marcel Carné ; Revolver, de Guy Ritchie ; Whatever Works de Woody Allen, où le personnage principal, un intellectuel surdoué et misanthrope, abandonne son emploi de professeur de physique pour enseigner les échecs.

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Dans Sherlock Holmes : Le Jeu des Ombres de Guy Ritchie, on retrouve à plusieurs reprises un motif d'échiquier en noir et blanc afin d'illustrer la lutte intellectuelle entre Sherlock Holmes et le Professeur Moriarty. D'ailleurs, le climax mène à une partie d'échecs entre les deux personnages.

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Musique[ | modifier le code]

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Le ballet Checkmate (échec et mat) a été écrit par le compositeur britannique Arthur Bliss en 1937 et met en scène les pièces échiquéennes jusqu'à l'assaut final du roi noir.

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Avec son tableau Chess Piece (1944), l'américain John Cage allie peinture, musique et échecs puisqu'il s'agit d'une partition peinte sur la représentation d'un échiquier[52].

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L'album E2-E4 (1984) du musicien allemand Manuel Göttsching emprunte son titre à l'ouverture du pion-roi[52].

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La comédie musicale Chess (1986), sur une musique de Björn Ulvaeus et Benny Andersson (anciens membres d'ABBA) et des paroles de Tim Rice, met en scène un triangle amoureux entre deux participants à un championnat du monde d'échecs et une femme qui tente de séduire l'un et tombe amoureuse de l'autre.

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\n\nMarostica, Place de l'échiquier
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Tradition médiévale[ | modifier le code]

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La ville de Marostica, Italie, organise une partie d'échecs sur la place publique, avec des personnages vivants costumés qui tiennent lieu de pièces. Cette coutume remontre à 1454. Deux gentilshommes, Rinaldo d'Angarano et Vieri da Vallonara, étaient tous deux amoureux de Lionora, fille du seigneur de Marostica. Ils voulaient s'affronter en duel. Mais le pacifique seigneur leur proposa de s'affronter plutôt au jeu d'échecs. La place publique dallée de pierres alternativement noires et bistre tenait lieu d'échiquier. Le gagnant épouserait la belle Lionora ; le perdant, sa sœur cadette. Le spectacle se déroule au mois de septembre les années paires avec 550 figurants. Pour l'occasion, on recouvre l'échiquier de carrés de tissu[53],[54].

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Notes et références[ | modifier le code]

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Références issues du Guide des Échecs[ | modifier le code]

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Livre dont sont issues ces références : Nicolas Giffard et Alain Biénabe, Le Guide des Échecs : Traité complet, Bouquins,‎ , 1591 p. (ISBN 978-2-221-05913-5).

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\n
  1. p. 3-15.
  2. \n
  3. p. 13-15.
  4. \n
  5. p. 16.
  6. \n
  7. p. 20-22.
  8. \n
  9. p. 14.
  10. \n
  11. p. 87.
  12. \n
  13. p. 87-117.
  14. \n
  15. p. 197.
  16. \n
  17. p. 161-196.
  18. \n
  19. p. 118.
  20. \n
  21. p. 36.
  22. \n
  23. p. 379-656.
  24. \n
  25. p. 333-334.
  26. \n
  27. p. 335.
  28. \n
  29. p. 337.
  30. \n
  31. p. 471.
  32. \n
  33. p. 521.
  34. \n
  35. p. 568.
  36. \n
  37. p. 915.
  38. \n
  39. p. 925.
  40. \n
  41. p. 1137.
  42. \n
  43. p. 1167.
  44. \n
  45. p. 899.
  46. \n
  47. p. 899.
  48. \n
  49. p. 900.
  50. \n
  51. p. 908.
  52. \n
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Autres notes et références[ | modifier le code]

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\n
  1. Trésor de la langue française informatisé.
  2. \n
  3. Richard Réti, Les Maîtres de l'échiquier.
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  5. (en) « Laws of chess, article 8 », FIDE (consulté le 29 décembre 2009).
  6. \n
  7. (en) « Laws of chess — Appendices, appendice C », FIDE (consulté le 29 décembre 2009).
  8. \n
  9. Siegbert Tarrasch vs Max Euwe (1922).
  10. \n
  11. « Botvinnik-Yudovich,USSR Championship 1933 ».
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  13. Gérard Demuydt, « A. Anderssen - L. Kieseritzky, l'Immortelle de Londres, 1851 » (consulté le 6 janvier 2010).
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  15. (en) « Laws of chess, article 6 », FIDE (consulté le 29 décembre 2009).
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  19. (en) « FIDE Rating Regulations (Qualification Commission) — Rate of Play », FIDE (consulté le 29 décembre 2009).
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  21. « Fédération Internationale des Échecs » (consulté le 29 décembre 2009).
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  23. (en) « Laws of chess », FIDE (consulté le 29 décembre 2009).
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  25. « FIDE Chess Ratings » (consulté le 29 décembre 2009).
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  31. « Le secteur de l'Arbitrage », Fédération française des échecs (consulté le 29 décembre 2009).
  32. \n
  33. Avant 1956, le champion du monde, s'il avait été battu, aurait disputé un match-tournoi à trois avec le nouveau champion et le nouveau candidat sélectionné par la FIDE. My Great Predecessors, tome II, p. 215.
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  37. Jacques Dexteit et Norbert Engel, Jeu d'échecs et sciences humaines, Payot page 85.
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  39. Alfred Binet, Psychologie des grands calculateurs et joueurs d'échecs, L'Harmattan,‎ , 366 p. (ISBN 2-7475-7537-3, présentation en ligne).
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  42. \n
  43. « Poids de 1000 grains de paddy TGR 1: 28 g » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), consulté le 2013-11-06. « La balle constitue environ 20 pour cent du poids du paddy ».
  44. \n
  45. Homère, Odyssée, I, 107 ; Euripide, Iphigénie à Aulis, v. 195 et suiv. Voir aussi de nombreuses peintures de vases grecs.
  46. \n
  47. Larousse encyclopédique en 10 volumes, Paris, 1984, vol.VIII, p. 7747 (ISBN 978-2-03-102308-1).
  48. \n
  49. Robert Graves, « Les Mythes grecs », édition Fayard, Paris, 1967, traduit de l'anglais par Mounir Hafez, p. 497-517 édition originale : Greek myths, Cassell & c° LTD, Londres 1958.
  50. \n
  51. Pierre Monnet, Jeu d'Echecs, Jeu de Dames, histoire parallèle,‎ , p. 4.
  52. \n
  53. (en) Roland G. Austin, « Greek board games », Antiquity,‎ , p. 257-271 (lire en ligne).
  54. \n
  55. Euripide (trad. François Jouan), Iphigénie à Aulis, Belle-Lettres,‎ (ISBN 2-251-00127-1), p. 67, vers 194-198.
  56. \n
  57. Gorgias de Leontinoï (trad. Jean-Paul Dumont), Eloge de Palamède, La Pléiade, coll. « Les Présocratiques »,‎ (ISBN 978-2-07-011139-8), p. 1043, paragraphe 30.
  58. \n
  59. http://classes.bnf.fr/echecs/histoire/naissance.htm
  60. \n
  61. Jean-Louis Cazaux, L'odyssée des échecs, Praxéo,‎
  62. \n
  63. à ne pas confondre avec sa variante tardive à quatre joueurs dite chaturaji (en); voir la mise au point de Jean-Louis Cazaux, « Échecs et chaturanga : la fin d'un mythe », sur Editions Praxéo,‎ (consulté le 3 septembre 2014)
  64. \n
  65. Petite histoire d'un grand jeu : Les échecs – Développements, Moracchini Échecs Institut.
  66. \n
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Voir aussi[ | modifier le code]

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Articles connexes[ | modifier le code]

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Bibliographie[ | modifier le code]

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Liens externes[ | modifier le code]

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La version du 25 novembre 2005 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
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La Corée du Sud vibre en ce moment à la lecture d’une information qui pend aux nez des Français. Une entreprise privée a récupéré 90% des dossiers médicaux des habitants du pays du matin calme au soleil levant pour les revendre.

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Une entreprise spécialisée dans le développement de logiciels en charge de gérer les frais médicaux, programmes utilisés dans les hôpitaux et la Korean Pharmaceutical Information Center, a offert il y a quelques mois ses logiciels de gestion d’officines. Plus de la moitié des pharmacies du pays ont utilisé l’outil. Sauf que les données sauvegardées ont été revendues à IMS Health Korea. Cette entreprise, dont le siège social est basé aux USA, a ensuite commercialisé, illégalement, les données à d’autres sociétés en Corée.

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La loi 2011 sur le droit de la protection des renseignements personnels interdit l’utilisation des renseignements personnels et des renseignements médicaux sans le consentement des patients. Le Pharmaceutical Information Center est actuellement jugé pour cette collecte illégale, qui date de 2013, et la distribution des informations médicales de 90% des Coréens.

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Un cas qui pourrait toucher la France ?

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Depuis février 2015, l’ouverture des données de santé dans l’hexagone a été décidée par le législateur. L’assurance-maladie a annoncé qu’elle proposait, en accès libre, sa base de données « Damir » sur le site data.gouv.fr. Un big data de la santé qui regroupe les informations issues de 1,2 milliard de feuilles de soins, de 500 millions d’actes médicaux et de 11 millions d’hospitalisations. Ce big data ne propose pas les identités (pas de nom, de numéro de sécurité sociale, …), uniquement des millions de chiffres et de données de santé. Cette faramineuse base de données, qui double de volume chaque année, permet d’extraire, par exemple, des statistiques liées à la santé dans les régions. L’article 47 de loi permet aux acteurs privés d’accéder aux données de la CNAMTS. C’est l’Institut national des données de santé (INDS) qui a en charge de répondre aux demandes du « privé » pour accéder aux données plus ciblées (et payantes).

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Sept. 18, 2015, 6 a.m.

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Julian Assange in a 2012 portrait by Jacob Appelbaum. Jacob Appelbaum

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But today, the lo­qua­cious Ap­pel­baum wants to just talk about his art. Mostly.

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The pho­to­graph­er has as­sembled in­tim­ate por­traits of his au­thor­ity-chal­len­ging com­rades—Poitras, Har­ris­on, Wei­wei, Wikileaks cofounder Ju­li­an As­sange, Snowden-favored journ­al­ist Glenn Gre­en­wald, and former NSA ana­lyst-turned-whis­tleblower Wil­li­am Bin­ney—each bathed in an in­frared glow. The tech­nique, which res­ults in an un­mis­tak­able re­semb­lance to sur­veil­lance foot­age, was ac­com­plished us­ing ciba­chrome prints and shoot­ing with a dis­con­tin­ued Kodak Col­or In­frared cam­era—a pro­cess Ap­pel­baum likes to boast is “fully ana­log.”

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“A key part about this is the pro­cess and the film it­self—it is a sur­veil­lance film,” Ap­pel­baum tells me. “That said, I am par­tial to the col­or red. I really like it. and I think that it sig­ni­fies pas­sion, and I think that pas­sion is something that all the people in the show share.”

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Ap­pel­baum also likes black. He wears a gray but­ton-up, black jeans, black shoes, a black belt, and a con­spicu­ous black tie dur­ing our in­ter­view. His trade­mark thick horn-rimmed glasses—also black—rest eas­ily on his face, do­ing little to mask the dart­ing in­tens­ity in eyes. A met­al bar punc­tures two holes in­to the up­per car­til­age of his right ear. Even forced to dress up, he has the un­mis­tak­able look of a cy­ber­punk.

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His art show, which opened Sept. 11 and runs un­til Hal­loween, is titled Sam­izdata: Evid­ence of Con­spir­acy, after a Rus­si­an word re­fer­ring to the dodging of cen­sors to share il­li­cit ma­ter­i­al with­in the So­viet bloc—think Aleksandr Solzhen­it­syn’s The Gu­lag Ar­chipelago. It is hos­ted at the NOME Gal­lery, which opened earli­er this year and has a strong bend for anti-au­thor­it­ari­an—and, some might say, anti-Amer­ic­an—so­cial com­ment­ary. NOME’s pre­vi­ous two ex­hib­its, Paolo Cirio’s Over­ex­posed and James Bridle’s The Glo­m­ar Re­sponse, both took crit­ic­al aim at the U.S. in­tel­li­gence com­munity, of­fer­ing un­flinch­ing ex­am­in­a­tions of seni­or of­fi­cials like CIA Dir­ect­or John Bren­nan and FBI Dir­ect­or James Comey, and of the level of re­dac­tions present in the Sen­ate In­tel­li­gence Com­mit­tee’s land­mark tor­ture re­port.

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For Ap­pel­baum, though, his art­work de­veloped or­gan­ic­ally. All of the pho­tos were taken be­fore the concept of a gal­lery ma­ter­i­al­ized, ex­cept for a shot of Har­ris­on, the Brit­ish Wikileak­er. Har­ris­on’s por­trait, which finds her sit­ting on a rock and, head cocked a bit, look­ing softly in­to the cam­era, also hap­pens to be Ap­pel­baum’s fa­vor­ite, be­cause it bal­ances her qual­it­ies as both “a total ba­dass mother­fuck­er” and “the pix­ie of Wikileaks.”

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The pho­to­graphs “show the people in the way that I think of them,” Ap­pel­baum ex­plains. The most strik­ing demon­stra­tion of that edict rests in the por­trait of Bin­ney, which finds the former NSA of­fi­cial stand­ing, with one fist clenched, in front of a tree in Ber­lin. Sur­veil­lance nerds will be im­me­di­ately struck by the photo, be­cause Bin­ney doesn’t have legs in real life. He lost them to dia­betes years ago.

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A key part about this is the process and the film itself—it is a surveillance film. ”

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Jacob Appelbaum

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Later that even­ing at the gal­lery, Ap­pel­baum is giv­ing a walk-through for a small gath­er­ing of press and some friends. He seems a little less com­fort­able in front of a lar­ger group, speak­ing more de­lib­er­ately and evenly as he de­scribes each pho­to­graph.

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Gre­en­wald’s por­trait, taken in 2012 in Rio de Janeiro, shows the com­bat­ive journ­al­ist in a softer light. His part­ner, Dav­id Mir­anda, has his arms draped around him as the two stand be­side one of their many dogs in the rain forest.

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“As an artist, I think it’s really im­port­ant to be cog­niz­ant of the things you pro­mote. So I don’t take pic­tures of people smoking be­cause I think it’s dis­gust­ing. And I don’t want chil­dren to go out and smoke ci­gar­ettes. But I do want chil­dren to be ho­mo­sexu­als,” says Ap­pel­baum, who has iden­ti­fied him­self as “queer” in past in­ter­views.

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“Glenn Gre­en­wald and Dav­id Mir­anda are totally fierce and fant­ast­ic men; they’re beau­ti­ful,” he con­tin­ues. “They’re the hot­test gay couple alive, so if you ar­gue with me that’s fine—but they’re still go­ing to be the hot­test gay couple alive.”

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He stops in front of the Bin­ney por­trait, which he says is his second fa­vor­ite after Har­ris­on’s.

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“He’s one of the only hon­or­able people to ever work in the in­tel­li­gence com­munity,” Ap­pel­baum says. “He’s one of the very few Amer­ic­ans that makes me not ashamed to be Amer­ic­an.”

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Ap­ple­baum sighs deeply and pauses. He looks sud­denly vul­ner­able for a brief mo­ment be­fore re­col­lect­ing him­self and mov­ing on to Ai Wei­wei’s por­trait.

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Wei­wei is both a sub­ject and a bit of col­lab­or­at­or in Ap­pel­baum’s ex­hib­it, thanks to the in­clu­sion of an ad­or­able plush panda. Along with sev­er­al oth­er pan­das, its cot­ton innards were gut­ted by Ap­pel­baum and Wei­wei dur­ing a meet-up in Beijing earli­er this year—cap­tured, nat­ur­ally, on film by Poitras—and re­placed with shred­ded Snowden doc­u­ments. The pro­ject’s title, “Panda to Panda,” is a ref­er­ence to the slang term used to refer to China’s secret po­lice. It’s ab­bre­vi­ation, P2P, doubles as short­hand for peer-to-peer com­mu­nic­a­tion—a kind of de­cent­ral­ized net­work­ing di­git­al act­iv­ists like to use to avoid de­tec­tion.

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If the ex­hib­i­tion is an in­tim­ate win­dow in­to the lives of the world’s most fam­ous di­git­al-pri­vacy Avengers, Ap­pel­baum might best be un­der­stood as the Cap­tain Amer­ica of the group—ex­cept ob­vi­ously lack­ing in the pat­ri­ot­ism de­part­ment. While ad­ept at many things, his most po­tent con­tri­bu­tion to the team may be his rah-rah evan­gel­ism for the cause, which any­one who has listened to his con­fid­ent, long-win­ded dis­ser­ta­tions on the mor­al im­per­at­ives of pri­vacy can at­test are com­pel­ling and easy to buy in­to. It was a skill that served him well as a core de­veloper of the Tor Pro­ject, an on­line browser that keeps users an­onym­ous.

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Ap­pel­baum is also the com­mon link for the move­ment’s dis­par­ate mem­bers, who are spread out on sev­er­al dif­fer­ent con­tin­ents in vary­ing de­grees of ex­ile. He bridges the gap between more rad­ic­al ele­ments, like Ju­li­an As­sange, who be­lieves nearly no secret is worthy of re­dac­tion, and the more con­sid­er­ate views held by Gre­en­wald and Poitras. (An ex­ample of that ten­sion: When Gre­en­wald and Poitras, keep­ers of the Snowden trove, re­fused to pub­lish the name of a coun­try in which the NSA was re­cord­ing nearly all phone calls, Wikileaks con­demned the omis­sion in a Twit­ter rant. Not sat­is­fied to merely vent, Wikileaks an­nounced days later that “Coun­try X” was in fact Afgh­anistan.)

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Ap­pel­baum bristles at the no­tion that his pho­to­graphs rise to that level of na­vel-gaz­ing—that it ex­ists as cho­reo­graphed flat­tery for a team of in­ter­na­tion­al su­per-dis­sid­ents. The ex­hib­it, he says, de­picts “in­di­vidu­als that work to­geth­er for very pos­it­ive goals, very much work in tan­dem to­geth­er—but they wouldn’t call them­selves a group.”

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In­stead, he of­fers, “they rep­res­ent a net­work, and these are the nodes of that net­work. I’m not re­flect­ing back on our move­ment, but rather this is a trend in civil so­ci­ety, from China to the Ecuadori­an em­bassy in Lon­don to New York City to Ber­lin. It goes around the world.”

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Glenn Greenwald and David Miranda are totally fierce and fantastic men; they’re beautiful. ”

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Jacob Appelbaum

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After I had faked my way through 20 minutes of our in­ter­view fo­cus­ing on his art—dur­ing which Ap­pel­baum seems to get an­noyed more than once at my na­iv­ete—I turned to polit­ics. I ask what he thinks of the U.S. pres­id­en­tial cam­paign and Hil­lary Clin­ton.

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Clin­ton would be great for ad­van­cing lots of so­cial causes and mak­ing health care more af­ford­able and could be an over­all ef­fect­ive lead­er, Ap­pel­baum con­cedes, be­fore adding that her elec­tion would also “be the worst out­come for me per­son­ally” and any­one else who tries to ex­pose gov­ern­ment secrets.

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“Can you ima­gine a pres­id­en­tial can­did­ate that will try to hunt down Wikileaks people more ser­i­ously?” he asks. “If Hil­lary Clin­ton be­comes pres­id­ent, it’ll be great news for my moth­er, and I think that alone is worth­while. But it will be my own death sen­tence.”

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Ap­pel­baum’s law­yers have ad­vised him to not re­turn to the United States. Due to a long-run­ning Justice De­part­ment in­vest­ig­a­tion in­to Wikileaks, his past af­fil­i­ation with the group could spell trouble for the thirty-something ex-pat from Cali­for­nia. The Justice De­part­ment did not re­spond to mul­tiple re­quests for com­ment re­gard­ing the in­vest­ig­a­tion.

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Earli­er this year, Google in­formed Ap­pel­baum that it was com­pelled to hand over his per­son­al ac­count data to the U.S. gov­ern­ment for the pur­poses of the in­vest­ig­a­tion. In a lengthy rant on Twit­ter, Ap­pel­baum pos­ted se­lect screen­shots of Google’s 306-page leg­al dis­clos­ure.

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“Ten pages in­to this leg­al doc­u­ment and I’m con­vinced that I’m nev­er go­ing to re­turn to my home coun­try,” Ap­pel­baum tweeted at the time. “What the ac­tu­al fuck.”

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Ap­pel­baum doesn’t think any of the pres­id­en­tial can­did­ates would have much sym­pathy for leak­ers—or that any would do much to rein in the NSA. Oth­er than Clin­ton, he dis­misses the rest of the pres­id­en­tial can­did­ates as “a grab bag of hil­ar­ity,” ex­pec­tedly tak­ing his time to pil­lory Don­ald Trump and his “Make Amer­ica Great Again” slo­gan. (“What a hat!,” he ex­claims with a laugh, ad­mit­ting he’d like to own one for comed­ic ef­fect.)

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I ask wheth­er he feels dif­fer­ently about Sen. Bernie Sanders, the self-de­scribed so­cial­ist run­ning for the Demo­crat­ic nom­in­a­tion, or Re­pub­lic­an Sen. Rand Paul, both of whom have been con­sist­ently and vo­cally op­posed to over­broad NSA data col­lec­tion.

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“Rand Paul might be great on the NSA, but how is he on oth­er things, like the death pen­alty?” He ad­mits a lik­ing for Sanders but quickly notes “he could do a lot bet­ter on ra­cism,” cit­ing the can­did­ate’s hand­ling of Black Lives Mat­ter pro­test­ers who in­ter­rup­ted him dur­ing a re­cent cam­paign event.

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Ap­pel­baum takes pains to stress that he and those fea­tured in his art are not just crit­ics of mass-sur­veil­lance re­gimes but people who be­lieve they are at the van­guard of fight­ing for civil liber­ties, of which spy­ing re­mains a cru­cially im­port­ant battle front—one that he ex­pects to rage on for dec­ades.

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“Rein­ing in the NSA is a really weird subis­sue,” he says. “If you look at the gay-rights move­ment, it took a really long time for that to be­come a main­stream is­sue. And I’m think­ing the NSA is­sue, it’s main­stream in a lot of ways but it’s real hard to un­der­stand.”

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Glenn Greenwald and David Miranda in a 2012 portrait by Jacob Appelbaum. Jacob Appelbaum

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If Hillary Clinton becomes president, it’ll be great news for my mother, and I think that alone is worthwhile. But it will be my own death sentence. ”

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Jacob Appelbaum

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The next day, the panda is wear­ing a T-shirt. “Fuck the NSA,” it reads in bold black let­ters that ad­orn it, baby-sized and powder blue. Ta­tiana Baz­zichelli, the show’s cur­at­or, ex­plains that one of Ap­pel­baum’s friends stopped by earli­er and brought it as a gal­lery-warm­ing present.

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I came back to the gal­lery for the pub­lic open­ing to see the big­ger crowd and be­cause Ap­pel­baum told me that Poitras—whom I’d been try­ing to get in touch with since I ar­rived in Ber­lin—would stop by.

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Con­nect­ing with her is no easy task. On top of be­ing in­tensely private, Poitras was keep­ing busy. I’d heard she had been spend­ing most of her time re­cently in New York, ready­ing a pre­view for the city’s an­nu­al film fest­iv­al of a new doc­u­ment­ary series she is launch­ing called Field of Vis­ion. “Asylum,” the first epis­ode of the pro­ject, is a por­trait of Wikileaks’s As­sange, fol­low­ing him as he pub­lishes the dip­lo­mat­ic cables that rocked the world and ends up ma­rooned in Lon­don’s Ecuadori­an em­bassy, where he has been holed up for the past three years.

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Poitras is also pre­par­ing an “im­mers­ive film en­vir­on­ment” that will de­but in Feb­ru­ary at New York’s Whit­ney Mu­seum of Amer­ic­an Art. Ap­pel­baum in­struc­ted me to pay at­ten­tion to the Whit­ney in­stall­a­tion when I asked what we might see next come out of the Snowden archive.

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Des­pite steady rain, the ex­hib­it’s open­ing show­ing is im­press­ive. The small gal­lery is crowded with dozens of people, and an­oth­er 20 are out­side en­joy­ing free al­co­hol and smoking ci­gar­ettes.

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Much of the crowd is mono­chro­mat­ic, dressed, like Ap­pel­baum, all in black. A ma­jor­ity of con­ver­sa­tions I over­hear are in Eng­lish. I spot Ap­pel­baum—now wear­ing a red shirt but still tol­er­at­ing the un­ne­ces­sary black tie—with a glass of wine in hand, laugh­ing bois­ter­ously with a couple of friends who came out for his big night. Now that it’s here, he looks re­lieved. He stops every few minutes to snap pho­tos with his smart­phone of vari­ous guests— the anti-sur­veil­lance act­iv­ist’s de­sire to doc­u­ment the mo­ment is un­res­trained. Later in the night, he will bound over to me and ju­bil­antly tell me that four of the por­traits have already been sold.

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True to Ap­pel­baum’s prom­ise, Poitras ar­rives, and I catch her mo­ments after she enters. She doesn’t re­cog­nize me at first, but after I jog her memory of a past in­ter­view she warms up. “Is this on the re­cord?” she asks after I’ve already put my note­book away. I tell her no, and we ex­change pleas­ant­ries briefly be­fore she is pulled away.

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I waited 90 minutes be­fore hav­ing an­oth­er chance to talk to her. The Oscar-win­ning film­maker who quar­ter­backs the re­lease of Snowden files in ma­jor me­dia or­gan­iz­a­tions around the world is a coveted celebrity in this room, and a nev­er-end­ing line of fans all seem to have a hug to give and a story to catch up on.

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Fi­nally I see Poitras alone, gaz­ing in­to the flowers that sur­round Wei­wei’s por­trait. This has been the first time all night she has had more than a mo­ment to check out the art.

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After agree­ing to a brief in­ter­view, she com­ments that the gal­lery is an “ex­traordin­ary doc­u­ment of a dec­ade that changed his­tory.” She said she has been ur­ging Ap­pel­baum to share his art with the world for years and is happy he is fi­nally ob­li­ging.

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We are in­ter­rup­ted twice by friends of Poitras who ap­proach and give her a cel­eb­rat­ory hug. I quickly ask about her law­suit against the Justice De­part­ment seek­ing re­cords re­lated to the dozens of times she was de­tained at air­ports, but she doesn’t have an up­date. On the sur­veil­lance-re­form law that Obama signed in­to law earli­er this year, which ef­fect­ively ends the NSA’s bulk col­lec­tion of do­mest­ic phone metadata, she says it is a nice start but quickly adds, “I don’t think U.S. cit­izens are the only ones who should have a right to pri­vacy.” She de­murs on tak­ing much cred­it for the law’s pas­sage, des­pite the clear line of mo­mentum that traces back to the first Snowden rev­el­a­tions. Soon my time is up, as an­oth­er friend of hers in­ter­rupts to share a quick laugh and pull her back in­to the crowd.

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I see Ap­pel­baum once more be­fore I leave, and he ad­mits a great sense of re­lief now that the ex­hib­it has opened. But he keeps the night in per­spect­ive. “Nev­er once dur­ing this pro­cess did I think I was go­ing to be raided,” he says when I ask how the stress com­pared to writ­ing a big ex­pose on the NSA.

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I don’t think U.S. citizens are the only ones who should have a right to privacy. ”

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Laura Poitras

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I don’t know if Ap­pel­baum will ever re­turn to the United States. Watch­ing him in Ber­lin, I’m not sure he really needs to. He has found a home here and just star­ted a Ph.D pro­gram at the Eind­hoven Uni­versity of Tech­no­logy in the Neth­er­lands, “primar­ily fo­cus­ing on math­em­at­ics to thwart spies for the next thou­sand years.”

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It is un­clear wheth­er Ap­ple­baum is be­ing sens­ible and re­act­ing to the like­li­hood of real ar­rest and in­car­cer­a­tion if he sets foot on Amer­ic­an soil, or wheth­er, like many people who in­hab­it the di­git­al-rights sphere, he is be­ing a tad para­noid.

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But un­like Poitras, Ap­pel­baum doesn’t have a pro­tect­ive shield that comes with the no­tori­ety of win­ning an Oscar. And he knows he’s not Snowden, an in­ter­na­tion­al celebrity he be­lieves will be able to re­turn home one day in a way that brings him home with “a tick­er-tape parade.” Former At­tor­ney Gen­er­al Eric Hold­er said this sum­mer that the “pos­sib­il­ity ex­ists” of such a scen­ario, though the Obama ad­min­is­tra­tion—which has pro­sec­uted more in­di­vidu­als un­der the Es­pi­on­age Act than all pre­vi­ous pres­id­en­cies com­bined—poured wa­ter on the idea when it re­spon­ded to an on­line pe­ti­tion call­ing for Snowden’s par­don.

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“What would I come home to? To what justice sys­tem?” Ap­pel­baum asks near the end of our in­ter­view. “The FBI tried to talk to me in Europe, tried to get me to go to the U.S. em­bassy to dis­cuss ‘safely re­turn­ing home’ on ‘neut­ral ground.’ It’s so ri­dicu­lous; it’s ri­dicu­lous bull­shit on so many dif­fer­ent levels.”

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Pon­der­ing his new life in Europe, Ap­ple­baum is still pro­cessing his ab­rupt, un­planned de­par­ture from the United States. Ber­lin, he says, “is a won­der­ful place. It’s won­der­ful on so many levels.’’

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But the sep­ar­a­tion is clearly pain­ful too.

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“I kind of wish I had said good­bye to my moth­er, if I ever see her again in my life. That stuff weighs very heav­ily on me,” he says. “It would have been nice to pack my house, get some ex­tra un­der­wear, and take some pho­tos of my dead fath­er with me.”

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Laura Poitras in a 2013 a portrait by Jacob Appelbaum. Jacob Appelbaum

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Dustin Volz is cur­rently on as­sign­ment in Ber­lin through the Ar­thur F. Burns Fel­low­ship, a two-month re­port­ing pro­gram in Ger­many run by the In­ter­na­tion­al Cen­ter for Journ­al­ists. A ver­sion of this story was also pub­lished in Han­dels­blatt Glob­al Edi­tion.

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