From: Denise sur Titasmo Date: Sun, 8 Mar 2015 14:59:28 +0000 (+0100) Subject: version kindle X-Git-Url: https://git.immae.eu/?a=commitdiff_plain;h=accf5a0af9f4335763865193780a5b6347f28d38;p=perso%2FDenise%2Faventuriers.git version kindle arc libeseve --- diff --git a/arc_6_CI.tex b/arc_6_CI.tex index 4143c14..ebdddec 100644 --- a/arc_6_CI.tex +++ b/arc_6_CI.tex @@ -498,7 +498,7 @@ C'était la voix de l'archère. Il fit quelques pas dans sa direction, avec quel Elle était essoufflée, par la course comme par la bataille. Alors que \remi, arrivant avec une nette avance, avait couru protéger \chloe, \denise avait bondi dans la mêlée pour aider le paladin... En restant à couvert sous les arbres, elle avait fait pleuvoir ses flèches mortelles sur les quelques hommes restants, qui tentaient de s'approcher des combattants ou de s'emparer du cheval, laissé à l'abandon. Voyant le dernier d'entre eux s'enfuir, elle avait cherché à le capturer vivant. Si elle n'avait pas l'entraînement à la lutte de \remi ou de \denise, la surprise et un arc aux flèches pointues avaient très bien fait l'affaire. -Ses compagnons s'approchèrent, méfiants. Le jeune paladin la regardait avec une expression mêmant suprise, crainte et admiration. L'aurait-il prise pour une idiote sans défense~?\\ +Ses compagnons s'approchèrent, méfiants. Le jeune paladin la regardait avec une expression mêlant suprise, crainte et admiration. L'aurait-il prise pour une idiote sans défense~?\\ --- Qu'est-ce que vous voulez de moi~?\\ C'était la voix de son prisonnier.\\ --- Je connais bien les habitudes des gens comme toi. Normalement, vous ne prenez pas le risque de vous approcher si près des habitations. Pourquoi~?\\ @@ -633,7 +633,7 @@ Elle jeta un dernier coup d'{\oe}il suspicieux à son fils, puis se tourna vers \chloe se trouva une place sur un des bancs. Elle avait presque oublié ce que c'était d'être traitée comme une princesse, et ce n'était pas une perte à son sens. Mais elle ne souhaitait pas vexer cette femme qui avait l'air de faire tous ces efforts de façon plutôt sincère --ça, par contre, ça lui changeait des cours des châteaux. À l'instant où \ismael fit de même à côté d'elle, \aure et \denise entrèrent à leur tour. -La femme du bûcheron n'avait probablement jamais vu un elfe de sa vie, alors deux en une fois, ça faisait beaucoup. Elle resta clouée quelques instants, dévisageant les deux jeunes femmes d'un air incrédule. Pourtant, \chloe trouvait qu'elle n'étaient pas si différentes que ça des humaines. Le teint pâle, par exemple, était peut-être naturel chez les elfes sylvains, mais de nombreuses jeunes femmes nobles cherchaient à l'obtenir, avec plus ou moins de succès. Tout comme la silhouette fine. Tout cela, et on pouvait y ajouter d'autres critères, comme la tradition des cheveux longs, devait vraisemblablement entretenir, bien malgré eux, l'image des elfes comme idéal de beauté. À moins que ce canon de beauté n'ait été influencé, il y a bien longtemps, par eux~? +La femme du bûcheron n'avait probablement jamais vu un elfe de sa vie, alors deux en une fois, ça faisait beaucoup. Elle resta clouée quelques instants, dévisageant les deux jeunes femmes d'un air incrédule. Pourtant, \chloe trouvait qu'elles n'étaient pas si différentes que ça des humaines. Le teint pâle, par exemple, était peut-être naturel chez les elfes sylvains, mais de nombreuses jeunes femmes nobles cherchaient à l'obtenir, avec plus ou moins de succès. Tout comme la silhouette fine. Tout cela, et on pouvait y ajouter d'autres critères, comme la tradition des cheveux longs, devait vraisemblablement entretenir, bien malgré eux, l'image des elfes comme idéal de beauté. À moins que ce canon de beauté n'ait été influencé, il y a bien longtemps, par eux~? Alors qu'elle laissait ses pensées divaguer, les deux jeunes femmes s'étaient assises, et le père de \remi venait d'entrer à son tour. Il jeta un {\oe}il inquiet à la pile d'armes posées dans un coin de la pièce, les compta, tenta d'attribuer mentalement une à chacun et fronça les sourcils en dévisageant \denise et \aure. \remi présenta rapidement les différents membres du groupe, et ils commencèrent à manger. @@ -730,7 +730,7 @@ Ils se regardèrent en silence pendant quelques instants. Il lui aurait bien ré Elle sourit en lui donnant un petit coup de coude.\\ --- Vendu~! -Ils s'installèrent rapidement, puis éteignirent la bougie, ce qui plon\-gea la pièce dans l'obscurité. Il était épuisé, et il devait reconnaître que ce compromis avait du bon. Le matelas était vraiment confortable. Pourtant, le sommeil ne venait pas. Trop de choses s'étaient passées dans cette journée... À commencer par \chloe. La jeune femme qu'il devait chercher était saine et sauve, et plutôt bien entourée... Elle n'avait pas eu l'air si heureuse que cela de le voir arriver. Quelle relation l'unissait à son «~guide~», d'ailleurs~? Leurs regards étaient tout de même assez éloquents... +Ils s'installèrent rapidement, puis éteignirent la bougie, ce qui plon\-gea la pièce dans l'obscurité. Il était é\-pui\-sé, et il devait reconnaître que ce compromis avait du bon. Le matelas était vraiment confortable. Pourtant, le sommeil ne venait pas. Trop de choses s'étaient passées dans cette journée... À commencer par \chloe. La jeune femme qu'il devait chercher était saine et sauve, et plutôt bien entourée... Elle n'avait pas eu l'air si heureuse que cela de le voir arriver. Quelle relation l'unissait à son «~guide~», d'ailleurs~? Leurs regards étaient tout de même assez éloquents... Il avait beau avoir quitté assez tôt le palais de son père et l'ambiance des cours, il connaissait assez bien la façon les mariages étaient conclus. Il s'agissait bien souvent d'un enjeu complexe d'alliances entre seigneurs et de cessions de terres, quand il ne s'agissait pas de guerres, toujours est-il qu'on ne laissait pas beaucoup de choix aux jeunes nobles. Bien sûr, on essayait généralement de faire en sorte qu'ils s'apprécient au moins un peu, et puis ils étaient bien souvent éduqués et conditionnés pour aimer les gens de leur rang... mais au final, ce n'était pas eux qui décidaient sur ce plan-là. Certains s'en accomodaient plutôt bien, d'autres trouvaient leur bonheur ailleurs que dans les bras de celui ou de celle qui leur était désigné. Bien sûr, rien de tout cela n'était officiel, mais une oreille attentive et innocente pouvait entendre bien des choses... diff --git a/arc_JC.tex b/arc_JC.tex index ab1d0b0..247c730 100644 --- a/arc_JC.tex +++ b/arc_JC.tex @@ -4,11 +4,11 @@ Prisonnier~! Il était légèrement blessé, mais surtout enchaîné, et humilié. Sa tribu venait de subir une attaque surprise d'un clan ennemi, et ils n'avaient rien pu faire. Ceux qui n'étaient pas morts au combat avait été fait prisonniers, pour être revendus comme esclaves. Lui et ses comparses enrageaient. C'était peut-être encore pire que de mourir libre, l'épée à la main... -Après une journée de marche intensive, sa colère brute s'était estompée, contrairement à ses compagnons d'infortune, et il s'était mis à réfléchir. Il allait se venger et venger sa famille, c'était sûr. Mais pour cela, il lui fallait d'abord se libérer. Alors qu'ils étaient tous enfermés dans un enclos de fortune, comme des animaux, \christophe observa ses chaînes. De simples anneaux de métal peu travaillés, mais très épais. Avant de s'endormir, épuisé, il les examina longuement. L'un des anneaux, le huitième qui partait de ses poignets attachés et le reliait aux autres, semblait un peu moins solide. Plus précisément, il n'était pas parfaitement fermé, et permettait de laisser passer un ongle. Mais l'anneau restait extrêmement dur. Comment pouvait-il espérer se libérer avec si peu~? +Après une journée de marche intensive, sa colère bru\-te s'était estompée, contrairement à ses compagnons d'infortune, et il s'était mis à réfléchir. Il allait se venger et venger sa famille, c'était sûr. Mais pour cela, il lui fallait d'abord se libérer. Alors qu'ils étaient tous enfermés dans un enclos de fortune, comme des animaux, \christophe observa ses chaînes. De simples anneaux de métal peu travaillés, mais très épais. Avant de s'endormir, épuisé, il les examina longuement. L'un des anneaux, le huitième qui partait de ses poignets attachés et le reliait aux autres, semblait un peu moins solide. Plus précisément, il n'était pas parfaitement fermé, et permettait de laisser passer un ongle. Mais l'anneau restait extrêmement dur. Comment pouvait-il espérer se libérer avec si peu~? Les jours qui suivirent furent tout aussi difficiles. \christophe subissait les coups sans broncher et ne cherchait pas à se rebeller contre ses ennemis, ce qui lui permettait d'éviter de recevoir trop de coups de fouets. Peut-être pensaient-ils briser sa volonté rapidement --il était plus jeune et moins costaud que beaucoup de ses compagnons--, et dans ce cas tant pis pour eux. -Le cinquième jour, l'expédition rejoignit camp nettement plus important. Il avait du mal à compter, mais il semblait y avoir plus d'ennemis qu'il n'avait de doigts et de doigts de pieds. Peut-être autant qu'il y avait de doigts et de doigts de pieds sur tous les membres de son clan. Il entr'aperçut même celui que ses ennemis appelaient le «~roi \nomroibarbare~», le chef de ce grand clan barbare. +Le cinquième jour, l'expédition rejoignit un camp nettement plus important. Il avait du mal à compter, mais il semblait y avoir plus d'ennemis qu'il n'avait de doigts et de doigts de pieds. Peut-être autant qu'il y avait de doigts et de doigts de pieds sur tous les membres de son clan. Il entr'aperçut même celui que ses ennemis appelaient le «~roi \nomroibarbare~», le chef de ce grand clan barbare. Leur petit groupe rejoignit d'autres prisonniers, enchaînés eux aussi, dans un grand enclos. Ils étaient encore mieux gardés que pendant le trajet, et il se découragea un peu. Comment avait-il une chance de s'enfuir à présent~? Soudain il sentit une vive douleur dans son pied gauche, et se retint de hurler. D'abord parce qu'un barbare, ça ne crie pas de douleur, et ensuite parce que ce n'était pas la peine d'attirer des coups de fouet ou de bâton en plus. @@ -30,14 +30,14 @@ Alors que le jour diminuait encore, il distingua, parmi les prisonniers, un jeun Libre, il était libre. Enfin, presque. Il lui fallait encore s'échapper de l'enclos, esquiver les gardes ou s'en débarrasser, et gagner le petit bois à côté. Là, il avait de bonnes chances de pouvoir conserver sa liberté, et peut-être, revenir se venger... Mais pas tout de suite. Quand il en aurait les moyens. De plus, s'il n'était plus attaché au sol, ses mains étaient toujours liées, et ses mouvements étaient donc limités. -Cachant le maillon ouvert, il attendit que le garde soit relevé et que le calme soit revenu. Puis, tenant le reste de la chaîne dans ses mains pour éviter de faire du bruit, et profitant d'un instant où la lune se cachait derrière un nuage complice, il escalada doucement la palissade. Le garde regardait dans une autre direction. Encore une dizaine de mètres et tout serait bon... Il marchait avec toutes les précautions possibles. Pourtant, ce ne fut pas suffisant. Était-ce son pas~? Ses chaînes~? Son souffle~? Un hasard~? Toujours est-il que le garde se retourna à ce moment là, et après un quart de seconde de surprise, ouvrit la bouche pour crier l'alerte. +Cachant le maillon ouvert, il attendit que la garde soit relevée et que le calme soit revenu. Puis, tenant le reste de la chaîne dans ses mains pour éviter de faire du bruit, et profitant d'un instant où la lune se cachait derrière un nuage complice, il escalada doucement la palissade. Le garde regardait dans une autre direction. Encore une dizaine de mètres et tout serait bon... Il marchait avec toutes les précautions possibles. Pourtant, ce ne fut pas suffisant. Était-ce son pas~? Ses chaînes~? Son souffle~? Un hasard~? Toujours est-il que le garde se retourna à ce moment là, et après un quart de seconde de surprise, ouvrit la bouche pour crier l'alerte. C'est alors qu'une fine silhouette, aussi noire que la nuit, bondit sur le garde, lui trancha la gorge tout en l'empêchant de crier, et l'accompagna au sol, le posant doucement en position assise contre la balustrade. Tout s'était passé en très peu de temps, et pas le moindre bruit n'avait filtré. \christophe était impressionné, et effrayé aussi. Ami ou ennemi~? La silhouette lui fit signe de ne pas faire de bruit, et lui désigna le petit bois. S'il restait sur place, il serait repéré à un moment où à un autre. Il n'avait donc pas grand chose à perdre à suivre le mystérieux inconnu. Il se hâta vers le petit bois, où l'étranger le rejoignit rapidement, sans faire le moindre bruit.\\ --- Qui es-tu~? lui demanda-t-il.\\ --- Je suis \christophe, un guerrier du clan \nomclan. Nous avons tous été tués ou fait prisonniers. J'ai réussi à me libérer. Et toi, qui es-tu~?\\ -Il montra à la silhouette, toujours aussi sombre, ses chaînes.\\ +Il montra à la silhouette, toujours aussi sombre, ses chaî\-nes.\\ --- Mon nom est \jerome. Je suis envoyé pour assassiner le roi \nomroibarbare. Je suppose que tu aimerais te venger, non~? Peut-être pouvons-nous nous entraider~?\\ \christophe se demanda un instant comment un homme aussi petit et frêle pouvait se charger de cette tâche. Puis la vision de l'assassinat du garde lui revint en mémoire, et il hocha la tête. De toutes façons, ce gars était dangereux, mieux valait être de son côté. Et puis n'importe quel côté valait mieux que celui de son ennemi.\\ --- J'ai pu observer. Dans les quatre tentes qui sont là-bas, le roi dort dans celle qui est la plus opposée à nous. Il y a deux gardes devant, mais c'est tout. Il porte une couronne. Un bandeau de cuir autour du front, avec des pierres précieuses rouges dessus.\\ diff --git a/arc_libeseve.tex b/arc_libeseve.tex index e24211b..ed27e65 100644 --- a/arc_libeseve.tex +++ b/arc_libeseve.tex @@ -105,7 +105,7 @@ Elle secoua la tête.\\ --- Surtout qu'il n'est pas nécessaire que les doublures aient un costume parfait, il suffit que ça soit à peu près ressemblant de loin. Vous ne vous approcherez pas des prêtres de toutes façons.\\ \ismael, qui semblait un peu gêné, fit part d'une remarque.\\ --- Tout de même, j'aurais quelques scrupules à te voir tuer tous ces gens du temple de \deesse...\\ ---- C'est pour ça qu'on va essayer au maximum de les assommer, et de s'enfuir rapidement. Pour ça, les droguer peut-être une solution.\\ +--- C'est pour ça qu'on va essayer au maximum de les assommer, et de s'enfuir rapidement. Pour ça, les droguer peut être une solution.\\ --- S'enfuir d'un temple endormi, ce n'est pas très héroïque, non~?\\ --- Il faudra ajuster pour qu'ils soient juste assez sonnés pour être peu résistants. Mais les prêtres pourront quand même invoquer des enchantements pour se protéger...\\ \denise fronça les sourcils.\\ @@ -416,9 +416,49 @@ Un enchantement... Et deux hommes présents... Sauf si l'ivresse le faisait «~s Le petit feu de camp apportait un éclairage raisonnable, mais laissait tout de même des zones d'ombre. Il sortit de sa tunique deux dards de lancer, imprégnés d'un somnifère très puissant, et s'approcha encore. À cette distance, il devrait pouvoir les toucher... s'avancer plus le ferait repérer de toutes façons. Il prit une grande inspiration et lança les deux projectiles aussi vite et précisément que possible. -En l'espace de quelques secondes, les deux hommes s'étaient effondrés. Il poussa un soupir de soulagement, et s'avança dans la lumière pour récupérer ses armes. Personne aux alentours, parfait. Soudain, il entendit un bruit dans son dos. %Sans qu'il ait besoin d'y réfléchir, il fit sortir une lame dans sa +En l'espace de quelques secondes, les deux hommes s'étaient effondrés. Il poussa un soupir de soulagement, et s'avança dans la lumière pour récupérer ses armes. Personne aux alentours, parfait. Soudain, il entendit un bruit dans son dos. + +C'était \denise. Elle n'avait plus la robe rouge, mais une simple tunique courte beige, sans manches, trempée comme ses cheveux. Des éraflures couvraient son épaule et son bras droit. \recit{\denise} -\jerome s'était retourné brusquement, et elle ne put s'empêcher de noter avec un léger frisson qu'il tenait dans ses mains deux couteaux à la lame noire, qui étaient apparus encore plus vite qu'il n'avait bougé.\\ ---- C'est moi. +\jerome s'était retourné brusquement, et elle ne put s'empêcher de noter avec un léger frisson qu'il tenait dans ses mains deux couteaux à la lame noire, qui étaient apparus encore plus vite qu'il n'avait bougé. Il resta figé quelques instants, immobile, à la fixer.\\ +--- C'est moi...\\ +Le son de sa voix sembla le réveiller. Il se redressa et désigna le feu et ce qui restait du pont.\\ +--- Qu'est-ce qui s'est passé~? Pourquoi es-tu trempée et...~?\\ +--- J'ai saboté le pont pour donner de l'avance à \ismael, coupa-t-elle. Je suis restée cachée ici. Quelques prêtres ont malgré tout traversé, il a peut-être besoin d'aide... +Elle fit une pause, puis désigna les deux hommes endormis.\\ +--- Merci, au fait.\\ +Il esquissa un léger sourire, puis se figea en même temps qu'elle. Des bruits de sabot... Ils échangèrent un regard, et sans avoir besoin de se concerter, se jetèrent hors du sentier et s'aplatirent dans un buisson. + +Les mystérieux sabots passèrent du galop au trot, puis au pas, et s'arrêtèrent à une quinzaine de mètres du pont. Le bruit d'un cavalier mettant pied à terre se fit entendre. Qui était-ce~? Elle se redressa doucement, fit signe à \jerome de ne pas bouger, et s'approcha. + +C'était un prêtre, qui s'avançait prudemment, en regardant aux alentours, l'épée dégainée. Sa capuche était tombée, et elle le reconnut immédiatement. + +\recit{\ismael} + +\noindent --- \ismael~!\\ +C'était la voix de \denise. Soulagé, il la vit émerger des sous-bois, suivie bientôt de \jerome. Il poussa un soupir de soulagement.\\ +--- La déesse soit louée, vous êtes tous les deux vivants~!\\ +--- Qu'est-ce que tu fais là~? Habillé en prêtre~? Qu'est-ce qui s'est passé là-bas~? demanda-t-elle.\\ +--- Je vous expliquerai plus tard. C'est le moment de s'éclipser, ils ne vont pas tarder à revenir.\\ +Ils s'éloignèrent rapidement, en courant, se relayant sur le cheval. + +Une demi-heure de marche et de course plus tard, ils retrouvèrent \chris et la prêtresse. Ils avaient préparé les autres chevaux, rangé soigneusement le camp et effacé au mieux leurs traces. Leur visage marqua une certaine surprise en apercevant les tenues de \denise et \ismael, mais attendirent qu'ils soient tous les cinq à cheval pour poser leurs questions. + +Il leur raconta alors qu'une fois au pied de la falaise, il avait laissé la robe de la prêtresse attachée à une branche, et lorsque le prêtre s'était avancé pour regarder ce qui se passait, il l'avait assommé et pris sa tunique. Dans le noir, avec la capuche, les prêtres n'avaient pas fait attention...\\ +--- L'un d'eux, si. Il a même essayé de te foudroyer, interrompit \denise.\\ +--- Oui. Heureusement, le fait d'avoir échoué l'a suffisamment convaincu...\\ +--- Et que s'est-il passé ensuite~?\\ +--- Je les ai laissés me distancer, prétextant que mon cheval était épuisé, ce qui n'était pas tout à fait faux. Je me suis éloigné le plus possible d'eux, et après être sûr qu'ils ne m'avaient pas suivi, j'ai fait le tour pour aller voir ce que tu devenais... Les deux autres prêtres, ils sont morts~?\\ +--- Non, je suis arrivé à ce moment là, et je les ai endormis, précisa \jerome.\\ +--- Et qu'est-ce que les prêtres ont trouvé, dans la fameuse clairière~? demanda \chris.\\ +\ismael sourit.\\ +--- Oh, leur compagnon, assommé et avec la robe rouge et or sur la tête...\\ +Ses compagnons sourirent à leur tour. + +\recit{\seve} + +Elle avait un peu de mal à réaliser tout ce qui s'était passé ce soir. Mais elle était libre, et ils étaient tous les cinq en route. Après quelques heures de route, ils s'arrêtèrent enfin et s'installèrent dans une maison isolée et en ruines, qu'ils avaient apparemment repérée à l'aller. + +Quels étaient leurs noms, déjà~? Il y avait \chris, le «~barbare~». Un soldat de la garde de la capitale, lui aussi, ami d'\ismael. Il s'était changé, et s'il était toujours impressionnant, il avait l'air très différent. Il y avait bien sûr le jeune apprenti paladin, qui avait lui aussi revêtu des vêtements plus discrets que ceux du prêtre, qui s'occupait pour le moment des chevaux épuisés. Il y avait la jeune elfe, elle aussi diff --git a/aventuriers.html b/aventuriers.html index dca4aa4..db806b6 100644 --- a/aventuriers.html +++ b/aventuriers.html @@ -7,7 +7,7 @@ - + @@ -37,14 +37,14 @@ manches et lac longs étaient soigneusement attachés en deux nattes, entrelacées de rubans.

Elle sourit. Sa gouvernante ne supportait ni la poussière, ni les -araignées, ni même les rats qu’on y trouvait parfois ; et Sélène était ravie -de s’en débarrasser pour quelques heures. Les greniers du château n’avaient -pas été rangés ou nettoyés depuis des générations, et on y trouvait de tout, +araignées, ni les rats qu’on y trouvait parfois ; et Sélène était ravie de s’en +débarrasser pour quelques heures. Les greniers du château n’avaient pas été +rangés ou nettoyés depuis des générations, et on y trouvait de tout, vieilles -vieilles armes, tableaux, ustensiles divers, ... tout ce qui n’avait pas été -considéré comme ayant suffisamment de valeur pour être stocké dans la -salle du trésor. +armes, tableaux, ustensiles divers, ... tout ce qui n’avait pas été considéré +comme ayant suffisamment de valeur pour être stocké dans la salle du +trésor.

Et il y avait des livres. Des tas de livres, oubliés et délaissés. Comment pouvaient-ils ignorer ainsi leur valeur ? Son père était assez occupé avec les affaires du fief dont il était le seigneur. Ses @@ -502,21 +502,19 @@ chemin, l’un des soldats l’interrogea&nbs class="newline" />— Dis-moi, mon garçon, nous cherchons quelqu’un pour nous guider à travers la forêt, demain. Sais-tu si quelqu’un peut le faire ?

Il réfléchit quelques instants.
— Il n’y a personne qui fasse ce métier en ville. En revanche, beaucoup de -jeunes du village, dont mes frères et moi, connaissons très bien cette -forêt.
— Il n’y a pas de guide disponible. Mais Beaucoup de jeunes du village, +dont mes frères et moi, connaissons très bien cette forêt.
— Vous êtes les enfants du bûcheron, c’est ça ?
— Oui.
— Quel âge as-tu ?
— Seize ans.
— Tu me sembles assez grand pour cette tâche. Qu’en dis-tu ?

Zach se sentit flatté de cette confiance, et hésita presque à accepter. -Était-il à la hauteur ? Puis à la réflexion, il ne voyait pas d’autre guide +Était-il à la hauteur ? Puis à la réflexion, il ne voyait pas qui d’autre. Il +était, de ses frères, celui qui connaissait réellement le mieux la forêt, -possible. Il était, de ses frères, celui qui connaissait réellement le -mieux la forêt, puisqu’il y passait une bonne partie de son temps -libre.
— D’accord.

Aldariel @@ -549,10 +547,10 @@ alors que risquait-il ?
— Papa, n’es-tu pas toi-même un excellent archer ?
Il soupira.
— C’est vrai. Du moins, c’était vrai jusqu’à il n’y a pas si longtemps... - - J’allais même disputer des tournois chez les humains.
Chez les humains... On disait tant de choses des humains ! Elle ne savait + + même pas que son père y était déjà allé. Apercevant son air rêveur, son père interrompit ses pensées. Il valait mieux la concentrer sur le tir à l’arc plutôt que sur les humains, c’était nettement moins dangereux. — Soit. Je @@ -585,10 +583,10 @@ concurrentes. la large ouverture du toit, au centre de la salle. Elle portait, pour la première fois, la tenue des grandes prêtresses. Sa robe était longue, d’un rouge vif, sans manches, aux larges bordures dorées, et mettait très bien - - –peut-être un peu trop ?– en valeur sa féminité. Elle portait un large collier d’or couvrant jusque ses épaules, ainsi que plusieurs bracelets, + + aux poignets, bras et chevilles. Elle était fière de tout ce chemin accompli.

Le prêtre avait terminé son incantation, et s’écarta en se tournant vers @@ -621,9 +619,9 @@ son c pratique, la damoiselle ayant tout de même besoin de sortir de temps en temps, il avait pu entr’apercevoir, à plusieurs reprises, une silhouette de petite taille, couverte de la tête aux pieds d’un long manteau bleu marine +richement orné. -richement orné.

— Hé, gamin !
Sortant de sa rêverie, il tourna la tête vers le soldat, qui lui adressa un grand sourire.
— Nous allons parfois livrer du bois par l que ce chemin est inondé...
Le cocher, à côté de lui, lui donna un coup de coude.
— Tu sais que dans la région, il y a des gens qui en font leur boulot ?
— Oui. Dans mon village, il y a le vieux Tom. Enfin, il y avait, il était un -peu trop âgé pour ça.
— Dans mon village, il y a le vieux Tom. Enfin, il y avait, parce que cela +fait longtemps qu’il est un peu trop âgé pour ça.
Il lui fit un clin d’œil.
— Tu devrais aller le voir, et y réfléchir. Tu y serais meilleur que bûcheron, à mon avis.

Uhr +

Prisonnier ! Il était légèrement blessé, mais surtout enchaîné, et -

Prisonnier ! Il était légèrement blessé, mais surtout enchaîné, et humilié. Sa tribu venait de subir une attaque surprise d’un clan ennemi, et ils n’avaient rien pu faire. Ceux qui n’étaient pas morts au combat avait été fait prisonniers, pour être revendus comme esclaves. Lui et ses comparses @@ -683,19 +681,19 @@ permettait d’ pensaient-ils briser sa volonté rapidement –il était plus jeune et moins costaud que beaucoup de ses compagnons–, et dans ce cas tant pis pour eux. -

Le cinquième jour, l’expédition rejoignit camp nettement plus +

Le cinquième jour, l’expédition rejoignit un camp nettement plus important. Il avait du mal à compter, mais il semblait y avoir plus d’ennemis qu’il n’avait de doigts et de doigts de pieds. Peut-être autant qu’il y avait de doigts et de doigts de pieds sur tous les membres de son clan. Il -entr’aperçut même celui que ses ennemis appelaient le « roi Kourll », le +entr’aperçut même celui que ses ennemis appelaient le « roi Kourhk », le chef de ce grand clan barbare.

Leur petit groupe rejoignit d’autres prisonniers, enchaînés eux aussi, dans un grand enclos. Ils étaient encore mieux gardés que pendant le trajet, et il se découragea un peu. Comment avait-il une chance de s’enfuir à présent ? Soudain il sentit une vive douleur dans son pied gauche, et se +retint de hurler. D’abord parce qu’un barbare, ça ne crie pas de douleur, et -retint de hurler. D’abord parce qu’un barbare, ça ne crie pas de douleur, et ensuite parce que ce n’était pas la peine d’attirer des coups de fouet ou de bâton en plus.

Une fois seul, il observa l’objet qui était rentré dans son pied nu. Il @@ -716,10 +714,10 @@ ainsi qu’un assortiment de poisons et antidotes. Il v fonctionnement de chaque accessoire, ainsi que des fourreaux de poignet, qui lui permettaient de dégainer aussi vite que sa pensée. Il était prêt. -

Devant lui, s’étendait le campement du roi Kourll. Combien étaient-ils ? -Plusieurs centaines probablement. Certes, comme lui avait expliqué son -maître, ce n’était pas si inquiétant aux yeux du pays, mais si le -problème pouvait être réglé plus simplement qu’en envoyant une +

Devant lui, s’étendait le campement du roi Kourhk. Combien +étaient-ils ? Plusieurs centaines probablement. Certes, comme lui avait +expliqué son maître, ce n’était pas si inquiétant aux yeux du pays, mais si +le problème pouvait être réglé plus simplement qu’en envoyant une armée...

Il passa les quelques heures avant la nuit complète à observer les allées et venues des barbares. Il observa notamment dans un coin, un enclos ou @@ -729,9 +727,9 @@ besoin.

Il parvint à deviner que les quatre tentes au centre du campement, visiblement bien gardées, devaient abriter des chefs ou sous-chefs de clan. Mais il n’était pas tout à fait sûr de l’endroit où se trouvait leur roi. Il lui +faudrait encore observer la situation, ou les tuer tous, ce qui compliquerait -faudrait encore observer la situation, ou les tuer tous, ce qui compliquerait nettement la tâche.

Alors que le jour diminuait encore, il distingua, parmi les prisonniers, un jeune homme plus calme, plus posé. Au lieu de se débattre ou de s’effondrer @@ -750,7 +748,7 @@ sa libert Quand il en aurait les moyens. De plus, s’il n’était plus attaché au sol, ses mains étaient toujours liées, et ses mouvements étaient donc limités. -

Cachant le maillon ouvert, il attendit que le garde soit relevé et que le +

Cachant le maillon ouvert, il attendit que la garde soit relevée et que le calme soit revenu. Puis, tenant le reste de la chaîne dans ses mains pour éviter de faire du bruit, et profitant d’un instant où la lune se cachait derrière un nuage complice, il escalada doucement la palissade. Le garde @@ -765,9 +763,9 @@ sur le garde, lui trancha la gorge tout en l’emp l’accompagna au sol, le posant doucement en position assise contre la balustrade. Tout s’était passé en très peu de temps, et pas le moindre bruit n’avait filtré. Uhr était impressionné, et effrayé aussi. Ami ou +ennemi ? -ennemi ?

La silhouette lui fit signe de ne pas faire de bruit, et lui désigna le petit bois. S’il restait sur place, il serait repéré à un moment où à un autre. Il n’avait donc pas grand chose à perdre à suivre le mystérieux inconnu. Il se @@ -777,7 +775,7 @@ class="newline" />— Qui es-tu  class="newline" />— Je suis Uhr, un guerrier du clan Bhasthon. Nous avons tous été tués ou fait prisonniers. J’ai réussi à me libérer. Et toi, qui es-tu ?
Il montra à la silhouette, toujours aussi sombre, ses chaînes.
— Mon nom est Farl. Je suis envoyé pour assassiner le roi Kourll. Je +class="newline" />— Mon nom est Farl. Je suis envoyé pour assassiner le roi Kourhk. Je suppose que tu aimerais te venger, non ? Peut-être pouvons-nous nous entraider ?
Uhr se demanda un instant comment un homme aussi petit et frêle pouvait @@ -836,8 +834,6 @@ poing, mais pour tuer rapidement, class="newline" />— Tu as raison. L’homme que je viens de tuer, il avait une épée, je crois. Cela te conviendrait ?
— Oui. D’ailleurs, il faudra se dépêcher avant qu’ils ne voient qu’il est mort. - - Les gardes changent de temps en temps.
Il hocha la tête, et ils se levèrent. Le barbare lui tendit sa main. Il la serra, et ils se sourirent. @@ -872,9 +868,9 @@ doigt un tas d’objets divers. On y trouvait notamment les affaires du roi.

Il hocha la tête, et se saisit d’une belle épée, ornée de quelques pierres. Si d’habitude il trouvait ces fioritures inutiles, il devait admettre que l’arme +était d’excellente facture et les coups sur la lame montraient qu’elle avait -était d’excellente facture et les coups sur la lame montraient qu’elle avait servi plus d’une fois. Il la glissa dans sa ceinture. Il y avait aussi des bijoux, avec des motifs divers et des formes variées. Des trophées de guerre, probablement. Chez les barbares, quand un bijou n’était pas une preuve @@ -907,9 +903,9 @@ soulagement. le suivre. Il fallait faire vite avant que tout le campement ne soit en ébullition.

Ils croisèrent soudain cinq barbares, l’épée à la main, visiblement alertés +par les cris. Il n’eut aucun mal à disparaître dans l’ombre d’une tente, mais -par les cris. Il n’eut aucun mal à disparaître dans l’ombre d’une tente, mais pas Uhr, à qui ils adressèrent un regard inquisiteur. Il hésita quelques instants à le laisser et à filer vers les prisonniers, mais c’était le laisser courir à sa perte, et eut des remords. Même s’il était armé, il était tout de même @@ -943,9 +939,9 @@ de l’enclos et l’aper de le voir, mais comprenant rapidement qui était à l’origine de l’échappée des esclaves, il se rua sur lui. Farl esquiva habilement les coups violents et extrêmement rapides, bien qu’heureusement imprécis que le barbare +engagea contre lui, mais dut reculer contre la palissade. Il savait manier ses -engagea contre lui, mais dut reculer contre la palissade. Il savait manier ses dagues courtes à la perfection, mais contre un adversaire alerte et avec une telle allonge, le combat était plus complexe. Il devait escalader cette barrière et trouver un abri rapidement pour pouvoir sortir une arme de @@ -1013,9 +1009,9 @@ avait trouv depuis les bateaux qui arrivaient par la rivière. C’était peu, mais assez pour se payer une chambre modeste et se débrouiller. Il avait ensuite appris, sur le tas mais avec une certaine facilité, à lire, écrire et +compter. Son employeur, pensant avoir affaire à un idiot, avait tenté -compter. Son employeur, pensant avoir affaire à un idiot, avait tenté de l’arnaquer sur sa paie, en vain évidemment. Depuis, il avait fait d’autres petits boulots, demandant généralement beaucoup de bras et peu de réflexion, le dernier en date étant celui d’un videur de @@ -1049,8 +1045,6 @@ class="newline" />— Vraiment ? class="newline" />— Oui, je m’y plaisais... Mais...
— Le fait de tuer te gène ?
— Plutôt celui de tuer froidement, sans envie, de n’être qu’une lame bien - - payée.
Son ami réfléchit un moment avant de répondre.
— Tu sais, en tant que soldat de la garde, je vais me poser un jour ou @@ -1085,9 +1079,9 @@ crainte et respect de la d soumise. Dehors, il les voyait rire et pleurer, s’aimer et se détester, bref, être humains. Sans compter qu’il n’avait jamais vu la capitale, qui était très différente du château du duc son père, au moins dans ses souvenirs +d’enfant. -d’enfant.

La rue qu’il suivait était si animée, malgré l’heure très matinale, qu’il regrettait de voir la distance le séparant du poste de garde diminuer. Allons, il aurait d’autres occasions de voir la ville, se dit-il. Il avait rendez-vous avec @@ -1121,8 +1115,6 @@ modalit class="newline" />Irdann secoua la tête.
— C’est très simple. Je ne demande pas d’argent en échange de mon enseignement. En revanche, pendant toute cette durée, les élèves sont - - soldats de la garde de la ville. Ce service rendu est aussi formateur pour vous, car on y apprend beaucoup de choses. Cela vous convient ?
Irdann hocha la tête et retint un sourire. Voilà qui allait changer de la vie @@ -1157,10 +1149,10 @@ les diff beaucoup venaient de loin, et avaient prévu de repartir après avoir suivi son enseignement. Il se demandait si lui y resterait toute sa vie... - -

Ses pensées furent interrompues par l’entrée d’un jeune homme, l’air un peu timide. Il portait une tenue de prêtre, ou ce qui y ressemblait, et avait + + sous le bras son uniforme de garde. Comme lui, il sembla estimer la pièce, puis désigna le lit à côté du sien.
— Celui-ci est libre ?
Il hocha la t class="newline" />— En effet, c’est assez éloigné !
— Et si différent ! Là bas, on ne croise jamais de nains ou d’elfes par exemple. Je te laisse imaginer la suprise que j’ai eue en en croisant dans les - - rues...
— J’imagine, oui. Sais-tu qu’il y en a à la garde ?
— J’ai entendu parler d’un elfe qui arrive dans quelques jours...
centaines, voire peut-être des milliers, de maisons faites de pierre et de bois, construites à même le sol. Entre ces maisons, des rues pavées de pierre, et bien peu d’arbres... Et il y avait tant d’humains ! D’accord, c’était idiot, - - elle s’attendait à en voir ; mais ici, il n’était même pas possible de les éviter, tellement ils étaient nombreux, dans la rue, aux fenêtres des + + maisons, dans des boutiques qui étalaient leurs produits... Ils les observaient, elle et l’archer qui l’accompagnait, d’un air curieux. Elle se rapprocha de lui, un peu inquiète. Ce qu’on disait sur les humains n’était @@ -1270,6 +1260,8 @@ b class="newline" />— Comment les raisonner ?
— Crois-moi, j’ai essayé, mais les gens de ce pays croient peu à la raison. En revanche, ils croient volontiers aux légendes et aux histoires. Ce qu’il me + + faut, c’est une légende. Et un héros pour m’enlever.
— Un héros ?
— Je sais que tu peux y arriver. Sois ce héros, ou trouve-le. Je compte sur @@ -1302,10 +1294,10 @@ vain. chambre. S’enfuir par elle-même, elle y avait pensé. Mais c’était difficile, les prêtres étant pour une bonne partie d’entre eux formés au combat. Elle avait appris le maniement de la dague, et ne quittait jamais la sienne – bien - - cachée sous sa robe. Mais que pouvait-elle faire face à des dizaines d’hommes armées d’épées ? Elle avait beaucoup réfléchi, et avait conclu + + qu’il lui fallait un héros. Quelqu’un qui parviendrait à pénétrer dans le temple, pour l’enlever. Et de façon suffisamment spectaculaire pour impressionner tout le monde, et dissuader les prêtres de partir à sa @@ -1338,10 +1330,10 @@ r de manier l’épée, et que le barbare musculeux était bien plus intelligent qu’il n’en avait l’air. Mais ce petit jeu d’apparences était à leur avantage, et ils n’hésitaient pas à jouer avec. - -

Ces patrouilles, lorsque tout se passait bien, étaient aussi l’occasion de discuter tranquillement tous les trois. Uhr avait noté qu’Irdann n’était pas + + dans son assiette depuis ce matin, mais n’avait pas osé aborder le sujet. Une fois la routine mise en place, et quelques banalités sur l’entraînement de la matinée échangées, ce fut finalement lui qui en @@ -1376,6 +1368,8 @@ ce soir, et leur demander si la d grande prêtresse du temple près de la ville en question. Ils doivent le savoir non ?
— Certes. Bon, le tour arrive à sa fin. À ce soir ! + +

Silwë @@ -1411,10 +1405,10 @@ class="newline" />Il prit une grande inspiration et se pencha vers l’avant la voix.
— D’abord, il nous faudra obtenir la complicité de la prêtresse, et donc se débrouiller pour lui parler d’une façon ou d’une autre. Ensuite, faire en - - sorte de compliquer au maximum la tâche du personnel du temple. Par exemple, les droguer pour les rendre un peu moins combattifs... Ce sera à la + + fois impressionnant et moins dangereux. Puis il faut organiser la fuite, de façon à ce qu’elle ait l’air la plus spectaculaire possible. Il y a bien sûr des détails à régler...
— En supposant je puisse me faire passer pour toi, effec règlerait le souci de l’immunité.
— En supposant que je réussisse à me faire passer pour la prêtresse, cela permettrait aussi de te remplacer... N’oublions pas que la bataille dans le - - temple ne sera pas simple, tu sera épuisé, et tu pourrais même être blessé !
— Comment peut-on se faire passer pour vous deux ? Je ne te ressemble @@ -1485,9 +1477,7 @@ class="newline" />Irdann, qui semblait un peu g class="newline" />— Tout de même, j’aurais quelques scrupules à te voir tuer tous ces gens du temple de Melna...
— C’est pour ça qu’on va essayer au maximum de les assommer, et de - - -s’enfuir rapidement. Pour ça, les droguer peut-être une solution.
— S’enfuir d’un temple endormi, ce n’est pas très héroïque, non ?
— Il faudra ajuster pour qu’ils soient juste assez sonnés pour être peu résistants. Mais les prêtres pourront quand même invoquer des @@ -1524,6 +1514,8 @@ poisons.
— Un assassin ?
— Mieux encore. Disons... un ménestrel. Je reviens, ne bougez pas.
Il se leva et se faufila dans la foule dense. Irdann et Silwë se regardèrent en + + haussant les sourcils.

Farl @@ -1556,10 +1548,10 @@ qui lui donnait cet effet-l en fait. L’autre compagnon était une petite elfe, aux yeux bleus et aux longs cheveux clairs, nommée Silwë. S’il ne connaissait pas la réputation de la garde et de maître Ernest, il se serait sérieusement demandé ce qu’elle y - - faisait. Ils lui sourirent et il s’assit à côté d’eux, pendant que Uhr lui détailla leur plan. + +

Les yeux ronds, il fixait les trois soldats à tour de rôle.
— Mais... c’est complètement insensé votre histoire.
Ils hochèrent la tête.
Ils opin Avait-il eu raison d’embarquer dans cette histoire ? Ils n’y gagneraient aucune gloire, puisqu’ils resteraient incognito... Peu d’argent, sauf s’ils volaient de l’or au temple... Juste une histoire folle... Il savait qu’il n’était - - pas des plus doués pour écrire de belles sagas épiques digne d’un grand troubadour, mais cette histoire le mériterait amplement. Peut-être + + pourrait-il se faire aider ?

Il ne savait quasiment rien des deux compagnons de Uhr... Que valaient-ils ? S’ils étaient élèves de maître Ernest, ils étaient probablement @@ -1629,10 +1621,10 @@ Oh, il n’ bleus et son air innocent –malgré l’uniforme de soldat– attirait les regards. Mais à voir sa réaction, peut-être serait-il le premier à obtenir une réponse positive... Enfin, le premier à sa connaissance, corrigea-t-il mentalement. Et - - depuis qu’elle était arrivée à la capitale. Après tout, qui sait ce qu’elle avait connu avant, chez les elfes sylvains ? + +

— Irdann ? On arrive au temple !
Il secoua la tête et sortit de sa rêverie. Le grand bâtiment s’étendait devant eux. Exactement comme dans son rêve... Il adressa un petit hochement de @@ -1667,6 +1659,8 @@ ne se pr
— Vous avez... préparé quelque chose ?
— Nous aimerions vous en parler plus longuement. Mon compagnon Farl ici + + présent peut s’introduire discrètement dans le temple, cette nuit. Où et quand peut-il vous trouver seule ?
Elle releva la tête, observant le dénommé Farl, surprise. Après un instant de @@ -1699,10 +1693,10 @@ class="newline" />— Non, rassurez-vous.
Elle jeta un regard aux alentours, comme pour vérifier que personne n’avait été alerté par son arrivée. Puis elle hocha la tête.
— Alors, qui êtes-vous ? Et qui vous accompagne ? Que prévoyez-vous de - - faire ?

Il commença ses explications. Samantha l’écouta attentivement, en + + l’interrompant de temps en temps pour poser une question pratique. À la fin, elle s’était assise, le regard dans le vide.
— C’est... insensé. J’étais presque résignée à renoncer à un enlèvement @@ -1736,10 +1730,10 @@ class="newline" />— M puissant. Vous le reconnaîtrez au pendentif brillant qu’il porte, insigne de son rang. D’ailleurs, puisque j’y pense...
Elle se leva et alla chercher, dans une jarre, un sac de toile, de taille - - moyenne, visiblement lourd.
— Je m’étais dit qu’un soldat apprenti-paladin ne roulait pas nécessairement + + sur l’or, alors peut-être que ça amortira vos frais.
Il ouvrit le sac qu’elle lui tendit. Il était rempli de pièces d’or.
— En effet... Pourquoi ne pas nous en avoir parlé plus tôt ?

À l’instant où il allait l’attraper, elle poussa un grand cri de terreur, et fit - - mine de s’évanouir dans ses bras.

Uhr + +

Au moment où la prêtresse tomba dans ses bras, il sentit immédiatement une douce chaleur l’envahir. Comme si le soleil réchauffait sa peau. Il eut même l’impression que celle-ci brillait de reflets d’or, mais peut-être était-ce @@ -1807,11 +1801,11 @@ class="newline" />Il sursauta presque. La jeune pr souriant.

Farl - -

Tapis à l’entrée de la forêt, dans une cachette soigneusement aménagée par leurs soins, Farl, Silwë et Irdann attendaient l’arrivée d’Uhr. Il vérifia une dernière fois ses artifices qui leur permettrait de faire l’« échange » + + efficacement, même si l’arrivée du brouillard divin simplifierait grandement ces opérations.

Irdann s’était vêtu, comme Uhr, d’un pagne et de bottes, et même s’il @@ -1843,11 +1837,11 @@ class="newline" />C’ class="newline" />— Allez vous mettre à l’abri et vous reposer. Je vais les suivre.

Irdann - -

La nuit était à peine tombée, mais la forêt était déjà très sombre, sans compter le brouillard. Heureusement que Silwë, devant lui, tenait les rênes et avait l’air de savoir à peu près où aller... Il tourna la + + tête. Les silhouettes des prêtres à cheval étaient lointaines, mais présentes.
— Nous avons une bonne avance, et ils nous suivent. Ils n’ont pas vu le @@ -1883,6 +1877,8 @@ broussailles.
— On va rejoindre le sentier qui mène au pont. Pas d’inquiétude pour la vitesse, ils seront aussi ralentis que nous, s’ils nous suivent. Si tu suis le sentier après le pont, tu débouches en dehors de la forêt, je ne sais plus + + trop ce qu’il y a mais tu devrais retrouver ton chemin sans trop de soucis.
— Hé, tu vas me laisser saboter ce pont et tu seras mieux pour galoper dans @@ -1915,11 +1911,11 @@ cheval au galop –m très vite. Avec le peu de vêtements qu’elle portait, elle se retrouvait couverte de coupures, de bleus et d’égratignures. Mais rien de grave, heureusement. - -

Elle n’avait que peu de temps. Aussi vite qu’elle le put, elle se glissa sous le pont et dégaina son épée, tout en essayant désespérément de reprendre son souffle. Les cordes qui le tenaient étaient certes vieilles, mais épaisses et + + de bonne qualité. Et en réalité, une épée, même bien affûtée, n’est pas le meilleur des outils pour trancher une corde humide sur laquelle a poussé de la mousse et du lierre. @@ -1951,10 +1947,10 @@ class="ecti-1095">Irdann il avait entendu le bruit du pont se fracassant, et le son obsédant du galop de ses poursuivants avaient cessé. Il avait maintenant mis une distance suffisante avec eux. Il soupira, mit sa monture épuisée au pas, et - - l’accompagna, pied à terre. Avaient-ils abandonné pour de bon ? Il valait mieux continuer à s’éloigner. + +

Il n’avait pas vraiment regardé où il allait, mais il était peut-être temps. Il n’y avait plus de brouillard, et les arbres étaient suffisamment espacés maintenant pour qu’il arrive à distinguer son chemin à la lumière de la lune. @@ -1988,10 +1984,10 @@ sylvains ? Les cinq pr faire traverser leurs montures réticentes, que ce n’était pas bien difficile. Et même sans cela, une forêt n’était jamais silencieuse, de jour ou de nuit. Ce n’était pas pourtant si compliqué de faire moins de bruit que - - ça...

— Dépêchez vous, il faut aller aider Odal ! ordonna l’un d’eux, qui semblait + + visiblement en charge.
— Pas la peine de crier si fort, Feyne. Et je crois que mon cheval boîte.

— Mais tu es fou, pourquoi tu as cherché à le foudroyer ? questionna un + + des prêtres à côté de Feyne.
Celui-ci haussa les épaules.
— J’ai eu un doute... De toutes façons, il est immunisé, non ? Allez, en @@ -2060,11 +2056,11 @@ bien les ombres alentours. Et en plus, ce petit feu, qui avait l’air de l’appeler de sa chaleur douce, lui rappelait encore à quel point elle avait froid.
— Et si quelqu’un arrive, nous le verrons arriver de loin, renchérit - - l’autre.
— Tu crois qu’on craint quelque chose ?
Le prêtre haussa les épaules, et se leva, droit dans la direction de Silwë. + + Celle-ci sentit son sang se glacer autant que ses doigts. Il ne pouvait tout de même pas l’avoir vue, si ? Elle serra dans sa main la poignée de son épée. S’il fallait en venir là... @@ -2096,11 +2092,11 @@ rattraperait jamais, m broussailles...

Soudain, il entendit un grand fracas et des cris. Que se passait-il ? Il ne pouvait s’empêcher de trembler pour Silwë et Irdann. Surtout Silwë, petite - - et frêle... Il interrompit aussitôt ses pensées. Elle avait une épée, comme Irdann, et les rares fois où il l’avait vue s’entraîner avec ses compagnons, elle savait très bien s’en servir. À mesure qu’il se rapprochait, il lui sembla + + que le bruit ne s’éloignait plus. Était-ce bon ou mauvais signe ? Il n’était plus très loin lorsqu’il aperçut l’éclair illuminer le ciel d’une lueur bleutée. Il frissonna. Ce n’était clairement pas bon signe. Il se mit à @@ -2132,11 +2128,11 @@ class="newline" />— Je ne pense pas... Je n’ai jamais entendu dire q pouvait faire ça...

Un enchantement... Et deux hommes présents... Sauf si l’ivresse le faisait « sentir » double, c’est qu’il y avait quelqu’un d’autre. Où ? Et qui ? En - - tous cas, à la réaction des prêtres, ce n’était pas un de leurs amis... Reste à savoir si c’était un des siens.

Le petit feu de camp apportait un éclairage raisonnable, mais laissait + + tout de même des zones d’ombre. Il sortit de sa tunique deux dards de lancer, imprégnés d’un somnifère très puissant, et s’approcha encore. À cette distance, il devrait pouvoir les toucher... s’avancer plus le ferait repérer @@ -2146,14 +2142,92 @@ aussi vite et pr poussa un soupir de soulagement, et s’avança dans la lumière pour récupérer ses armes. Personne aux alentours, parfait. Soudain, il entendit un bruit dans son dos. -

C’était Silwë. Elle n’avait plus la robe rouge, mais une simple tunique +courte beige, sans manches, trempée comme ses cheveux. Des éraflures +couvraient son épaule et son bras droit. +

Silwë -

Farl s’était retourné brusquement, et elle ne put s’empêcher de -noter avec un léger frisson qu’il tenait dans ses mains deux couteaux -à la lame noire, qui étaient apparus encore plus vite qu’il n’avait -bougé.
— C’est moi. +

Farl s’était retourné brusquement, et elle ne put s’empêcher de noter +avec un léger frisson qu’il tenait dans ses mains deux couteaux à la lame +noire, qui étaient apparus encore plus vite qu’il n’avait bougé. Il resta figé +quelques instants, immobile, à la fixer.
— C’est moi...
Le son de sa voix sembla le réveiller. Il se redressa et désigna le feu et ce qui +restait du pont.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi es-tu trempée et... ?
— J’ai saboté le pont pour donner de l’avance à Irdann, coupa-t-elle. Je suis +restée cachée ici. Quelques prêtres ont malgré tout traversé, il a peut-être +besoin d’aide... Elle fit une pause, puis désigna les deux hommes +endormis.
— Merci, au fait.
Il esquissa un léger sourire, puis se figea en même temps qu’elle. Des +bruits de sabot... Ils échangèrent un regard, et sans avoir besoin +de se concerter, se jetèrent hors du sentier et s’aplatirent dans un +buisson. +

Les mystérieux sabots passèrent du galop au trot, puis au pas, et +s’arrêtèrent à une quinzaine de mètres du pont. Le bruit d’un cavalier +mettant pied à terre se fit entendre. Qui était-ce ? Elle se redressa + + +doucement, fit signe à Farl de ne pas bouger, et s’approcha. +

C’était un prêtre, qui s’avançait prudemment, en regardant aux +alentours, l’épée dégainée. Sa capuche était tombée, et elle le reconnut +immédiatement. +

Irdann +

— Irdann !
C’était la voix de Silwë. Soulagé, il la vit émerger des sous-bois, suivie +bientôt de Farl. Il poussa un soupir de soulagement.
— La déesse soit louée, vous êtes tous les deux vivants !
— Qu’est-ce que tu fais là ? Habillé en prêtre ? Qu’est-ce qui s’est passé +là-bas ? demanda-t-elle.
— Je vous expliquerai plus tard. C’est le moment de s’éclipser, ils ne vont +pas tarder à revenir.
Ils s’éloignèrent rapidement, en courant, se relayant sur le cheval. +

Une demi-heure de marche et de course plus tard, ils retrouvèrent +Uhr et la prêtresse. Ils avaient préparé les autres chevaux, rangé +soigneusement le camp et effacé au mieux leurs traces. Leur visage marqua +une certaine surprise en apercevant les tenues de Silwë et Irdann, +mais attendirent qu’ils soient tous les cinq à cheval pour poser leurs +questions. +

Il leur raconta alors qu’une fois au pied de la falaise, il avait laissé la +robe de la prêtresse attachée à une branche, et lorsque le prêtre s’était +avancé pour regarder ce qui se passait, il l’avait assommé et pris sa +tunique. Dans le noir, avec la capuche, les prêtres n’avaient pas fait +attention...
— L’un d’eux, si. Il a même essayé de te foudroyer, interrompit +Silwë.
— Oui. Heureusement, le fait d’avoir échoué l’a suffisamment convaincu...
— Et que s’est-il passé ensuite ?
— Je les ai laissés me distancer, prétextant que mon cheval était épuisé, ce +qui n’était pas tout à fait faux. Je me suis éloigné le plus possible +d’eux, et après être sûr qu’ils ne m’avaient pas suivi, j’ai fait le tour +pour aller voir ce que tu devenais... Les deux autres prêtres, ils sont + + +morts ?
— Non, je suis arrivé à ce moment là, et je les ai endormis, précisa +Farl.
— Et qu’est-ce que les prêtres ont trouvé, dans la fameuse clairière ? +demanda Uhr.
Irdann sourit.
— Oh, leur compagnon, assommé et avec la robe rouge et or sur la +tête...
Ses compagnons sourirent à leur tour. +

Samantha +

Elle avait un peu de mal à réaliser tout ce qui s’était passé ce +soir. Mais elle était libre, et ils étaient tous les cinq en route. Après +quelques heures de route, ils s’arrêtèrent enfin et s’installèrent dans une +maison isolée et en ruines, qu’ils avaient apparemment repérée à +l’aller. +

Quels étaient leurs noms, déjà ? Il y avait Uhr, le « barbare ». Un +soldat de la garde de la capitale, lui aussi, ami d’Irdann. Il s’était changé, et +s’il était toujours impressionnant, il avait l’air très différent. Il y avait bien +sûr le jeune apprenti paladin, qui avait lui aussi revêtu des vêtements plus +discrets que ceux du prêtre, qui s’occupait pour le moment des chevaux +épuisés. Il y avait la jeune elfe, elle aussi

[
@@ -2167,11 +2241,11 @@ class= public, composé d’une diligence et de quelques soldats, qui lui aurait permis de rentrer chez elle seule. Elle en avait assez d’être escortée des gardes de son château, qui ne lui laissaient absolument aucun champ libre, et elle avait + + eu bien assez de mal à convaincre ses parents de la laisser se débrouiller seule. La première partie du trajet s’était passée sans aucun problème, elle avait même fait quelques rencontres intéressantes, qui avaient rendu les - - journées moins longues.

Elle soupira. On était en milieu d’après-midi, et il fallait bien qu’elle fasse quelque chose. Elle poussa la porte de la seule auberge du village, et @@ -2207,8 +2281,6 @@ class="newline" />— Un peu... quoi La tenancière haussa les épaules.
— Oh ne vous inquiétez pas, il n’est pas méchant, et il ne vous arrivera rien de vraiment grave avec lui. C’est même probablement le meilleur guide de la - - région. Seulement, il est un peu brusque, un peu sauvage, et euh, très peu délicat... Pas du tout convenable à une jeune fille de votre rang. Enfin, si je puis me permettre.
— Je cherche class="newline" />— Vous êtes seule ? Vous avez une monture ?
— Je suis seule et à pied.
Le guide marqua un temps d’arrêt, hésitant. Il semblait la jauger du regard. - - Peut-être ne la croyait-il pas capable de le suivre ?
— Alors ?
— Vous voulez traverser à pied ? Cela va durer six à sept jours.
 
?
Il lui tendit la main. Elle frappa dans la sienne.
— Marché conclu. Appelez-moi Sélène. + +

Zach

Le soir, sur sa paillasse, Zach réfléchissait. Il avait déjà accomagné des - - voyageurs insolites, mais quelque chose lui disait que cette Sélène lui réservait quelques surprises.

Elle avait le teint pâle et délicat, une robe violette travaillée, aux @@ -2315,10 +2385,10 @@ rythme de marche tr prenait chaque branche, fougère, buisson, racine, comme si la forêt entière avait décidé de l’empêcher d’avancer. Lui était tellement à l’aise qu’il semblait que ces mêmes obstacles s’effaçaient devant lui. Sur une -racine particulièrement vicieuse, elle s’étala de tout son long dans des -branchages. Zach, qui marchait devant sans la regarder, s’arrêta pourtant +racine particulièrement vicieuse, elle s’étala de tout son long dans des +branchages. Zach, qui marchait devant sans la regarder, s’arrêta pourtant instantanément, et se retourna. Pourvu qu’il évite une remarque sarcastique, c’était bien assez humiliant comme ça. Sans dire un mot, il lui tendit simplement la main, et la releva. Elle n’avait pas osé croiser son @@ -2352,6 +2422,8 @@ remarqua aussi tr tout court. Non seulement elle s’était mise à boiter, mais son souffle était de plus en plus court et son visage de plus en plus rouge. Il maintint le rythme jusqu’au soir, et quand les ombres s’allongèrent, il la sentit à bout. + + Ayant repéré un endroit convenable, il s’arrêta et se tourna vers elle.
— Reposez-vous ici, je vais chercher de quoi faire un feu.

Il se leva en s’étirant, fit un tour rapide du campement de fortune, puis @@ -2463,10 +2535,10 @@ class="ecti-1095"> vision les deux hommes. Leurs vêtements étaient sales et un peu déchirés, ils étaient armés l’un d’un gourdin et l’autre d’une vieille épée. Ne pas paniquer. À l’université de magie, elle s’était entraînée à combattre -physiquement, en utilisant son bâton de magicienne comme d’une arme -lorsqu’elle ne voulait ou ne pouvait pas utiliser la magie. Elle n’avait trouvé +physiquement, en utilisant son bâton de magicienne comme d’une arme +lorsqu’elle ne voulait ou ne pouvait pas utiliser la magie. Elle n’avait trouvé à la place qu’une branche cassée, lourde et peu pratique à manier ; mais elle comptait bien ne pas se laisser faire. Au pire, elle pouvait essayer de gagner du temps. Pourvu que Zach arrive vite... mais était-il capable de @@ -2499,10 +2571,10 @@ d’elle. Les deux hommes gisaient tremblant. Il lui prit délicatement la main.
— Viens, il ne faut pas traîner ici. D’autres pourraient venir.

Zach ramassa leurs deux sacs, les passa en bandoulière, et l’emmena au -pas de course. Elle le suivit sans réfléchir. -

Combien de temps s’était passé lorsqu’elle reprit un peu ses esprits ? +pas de course. Elle le suivit sans réfléchir. +

Combien de temps s’était passé lorsqu’elle reprit un peu ses esprits ? Elle l’ignorait. Mais la nuit achevait de tomber, et ses jambes commençaient à faiblir. Il n’avait pas lâché sa main.
— Où va-t-on ?
— C’est ici. Par contre, tu vas devoir lâcher ma main quelques instants.
Ell vit sa silhouette escalader lestement les derniers mètres et disparut dans le buisson sombre. Puis ce buisson s’écarta légèrement, laissant -entrevoir une grande faille dans laquelle il se tenait assis. Il se mit à plat -ventre au bord, et tendit son bras. Elle le saisit, et il la hissa jusqu’à +entrevoir une grande faille dans laquelle il se tenait assis. Il se mit à plat +ventre au bord, et tendit son bras. Elle le saisit, et il la hissa jusqu’à lui. Le buisson se replaça sur l’entrée de la faille, coupant toute lumière.

— Où sommes-nous ?
Ses doigts première fois, marquer un instant d’hésitation gêné.
— J’ai des yeux de chat, il paraît.
Le contact entre leurs doigts se rompit. -

Alors qu’ils mangeaient en silence, elle réfléchissait. Ainsi, il voyait dans -le noir... Ce genre de don était peu courant. Elle fit mentalement la liste des +

Alors qu’ils mangeaient en silence, elle réfléchissait. Ainsi, il voyait dans +le noir... Ce genre de don était peu courant. Elle fit mentalement la liste des êtres qui avaient cette capacité. Les elfes et les nains, déjà, bien que le mécanisme soit totalement différent pour les deux races. Il y avait aussi les loups-garous, et les vampires... Elle eut un léger frisson et passa @@ -2607,10 +2679,10 @@ class="newline" />Il se rappela qu’elle ne voyait rien, contrairement extrêment gênant pour elle, de se sentir observée sans pouvoir observer en retour.
— On ne peut pas faire de feu, et l’humidité n’aide pas. Installe-toi sur le -lit, vers le fond, et couvre-toi le plus possible. Enfin, lit... le tas de bruyère. -Ce n’est pas très confortable, mais c’est mieux que la roche, et ça isole du +lit, vers le fond, et couvre-toi le plus possible. Enfin, lit... le tas de bruyère. +Ce n’est pas très confortable, mais c’est mieux que la roche, et ça isole du froid.

Pendant qu’elle s’installait, il se rapprocha de l’entrée et écarta légèrement le buisson qui la masquait. L’autre avantage de cette cachette, @@ -2645,10 +2717,10 @@ class="ecti-1095"> même pas enlevée–, mais elle réalisa subitement qu’elle-même ne devait pas sentir bien meilleur. Elle ne l’aurait pas admis tout haut, mais elle était soulagée de l’avoir près de lui. Non seulement il lui tenait chaud, mais sa -présence, son souffle calme, même cette odeur la rassurait. Elle avait un peu -de mal à réaliser tout ce qui s’était passé cette soirée. Il l’avait sauvée des +présence, son souffle calme, même cette odeur la rassurait. Elle avait un peu +de mal à réaliser tout ce qui s’était passé cette soirée. Il l’avait sauvée des bandits, l’avait amenée dans cet endroit si bien protégé et connu de lui seul... Était-il sincère lorsqu’il lui avait avoué qu’elle était la première à y pénétrer ? @@ -2682,9 +2754,9 @@ pointer du doigt quelque chose. La tension dans son corps class="newline" />— Oui...
Son ton de réponse semblait gêné. Lui, qu’elle avait toujours vu si assuré, si calme, maître de lui-même, se trouvait si mal à l’aise sur ce genre de -question ? +question ?

Zach

Il n’avait pas besoin d’entendre ses questions ou ses interrogations. Son @@ -2790,10 +2862,10 @@ ressemblait cette fameuse cachette. Elle s’était imaginé : allongée sur le lit de bruyère, elle touchait le mur froid de sa main droite alors que l’entrée n’était qu’à quelques mètres à sa gauche. Elle s’assit sur le matelas, finalement pas si inconfortable que -cela. -

Zach n’était plus étendu près d’elle, et il avait laissé à côté sa ceinture +cela. +

Zach n’était plus étendu près d’elle, et il avait laissé à côté sa ceinture et son épée, sa tunique et son armure. Elle l’aperçut au fond de la grotte, cinq mètres plus loin, agenouillé auprès de la vasque où s’écoulait un mince filet d’eau. Son dos, fin et musclé, rappelait effectivement la @@ -2829,8 +2901,6 @@ class="newline" />— Tu n’avais pas pu recoudre— Pas vraiment...
— Ne bouge pas.
Elle lâcha son bras, et se leva pour aller fouiller dans son sac. Il entendit - - quelques bruits de métal et de verre. Il avait entendu ces bruits, la veille, en transportant ce même sac, et n’y avait pas prêté attention dans l’urgence. Maintenant qu’il avait le temps de se poser la question, son contenu @@ -2862,11 +2932,11 @@ cette la veille au soir. Elle aussi. S’en était-elle rendu compte ? Ça n’avait pas eu l’air de la choquer...

+ + [
- -

Aldariel @@ -2898,12 +2968,12 @@ class="newline" />— class="newline" />— Pour les humains, ça change beaucoup de choses. Tu sais, chez les humains, les femmes sont souvent soumises, et doivent obéir à leurs parents ou maris... on n’imaginerait pas les voir se promener + + seules.
Aldariel ouvrit des yeux ronds d’incrédulité.
— Sérieusement ?
— Je l’ai observé de mes propres yeux, crois-moi. Ce n’est pas le cas dans - - toutes les contrées humaines, évidemment, mais dans le fief du duc De Vane, c’est le cas.
— Tu penses que c’est vraiment dangereux ?
Aldariel retint un cri de joie.

Silwë + +

Silwë était debout face à une table où s’étalait une carte, dans un salon du palais. Elle réfléchissait à cette nouvelle aventure. Elle ne s’attendait pas à une telle responsabilité, à peine rentrée chez elle ! C’était un grand honneur et une grande confiance, car le roi lui confiait rien de moins - - que sa fille. Elle doutait presque de ses capacités à mener une telle mission...

Elle connaissait indirectement la princesse. Sa mère avait été son @@ -2976,8 +3046,6 @@ class="newline" />La jeune princesse prit un air d class="newline" />— Non, désolée. Cela ferait un détour de plusieurs jours, et nous n’avons pas tellement le temps...
— C’est dommage... On m’a dit que cette ville est très belle. N’est-ce pas là - - que tu as vécu ?
Silwë sourit. Elle serait bien aussi passée par la capitale, voir certaines personnes qui y vivent.
— Et le duc, ça ne le gène pas ?
— D’après votre père, non, mais il a du mal à convaincre ses pairs. Il espère + + d’ailleurs que notre venue puisse changer –un petit peu– les choses... Mais nous verrons bien. Je ne connais pas cette région non plus, pour tout vous dire.

Elle laissa la jeune princesse observer la carte, pendant qu’elle vérifiait - - son équipement. Elle enfila par dessus sa tunique une armure légère en cuir, qu’elle avait faite faire chez les humains, ajustée à sa taille. Sans manches, elle ne couvrait que le buste et descendait à mi-cuisse, fendue sur les côté. @@ -3046,12 +3114,12 @@ class="newline" />— D’accord.

Aldariel

Aldariel examinait la chambre avec intérêt. Une petite pièce, avec deux + + lits humains et deux tables de chevet, une vieille armoire en bois, et dans un angle de la pièce, un petit miroir et un baquet vide posé sur une meuble. Une fenêtre de petite taille laissait entrer les dernières lueurs du soir. Elle voulait poser des questions sur tout, mais Silwë n’était pas encore - - montée.

Trois jours qu’elle étaient parties. Elles avaient quitté la forêt en début d’après-midi, et étaient arrivées dans un premier village humain. Un peu @@ -3082,12 +3150,12 @@ ont besoin de lumi class="newline" />— Ça doit être difficile d’être un humain ! Comment font-ils ?
— Je me suis dit la même chose. Et pourtant ils arrivent à faire des choses extraordinaires, alors... Peut-être cette difficulté les pousse à trouver des + + solutions ? C’est incroyable ce que les humains peuvent être plein de ressources et d’idées, parfois...

Aldariel fixa le plafond de la chambre pendant un moment. Elle se remémora les regards surpris des villageois en les voyant arriver. Beaucoup - - leur avaient souri. Mais certains les avaient regardées en fronçant les sourcils. Un homme s’était éloigné à la table la plus loin d’elles lorsqu’elles étaient entrées dans la taverne.
— Cela dit, ne t’inqui chez les humains. Je crois te l’avoir déjà dit, mais même s’ils ne nous aiment pas, ils nous respectent en général. Que ce soit à cause de nos armes, ou de crainte de créer des ennuis diplomatiques, ou + + simplement parce qu’ils n’ont pas envie de s’en mêler. Donc pas d’inquiétude.

Les humains étaient décidément surprenants. Il y avait d’autres questions qu’elle voulait poser. Et les autres races ? Les nains, par exemple, - - en avait-elle croisé ? Mais elle entendit à sa respiration qu’elle s’était endormie. Tant pis, elle aurait tout le temps de lui demander dans les jours qui viennent. @@ -3156,12 +3224,12 @@ t fenêtre. Le soldat se défendait vaillamment contre trois brigands, mais difficilement.

Aldariel n’était plus à côté d’elle. Elle avait lestement escaladé un arbre, + + et préparait déjà une flèche pour son arc. Avant de viser, hésitante, elle lui jeta un regard interrogateur. Elle lui répondit en hochant la tête, et en dégainant silencieusement son épée. Puis elle avança vers le champ de bataille. - -

Le trait fin et meurtrier, partant de l’arbre, toucha dans la nuque l’un des brigands, qui s’effondra. L’un des survivants, méfiant, fit signe à son comparse de rester face au garde pendant qu’il allait voir ce @@ -3197,8 +3265,6 @@ class="newline" />— Allez viens, inutile de rester ici. On finirait par

Aldariel

Les deux jeunes femmes repartirent, par la voie des arbres dans un - - premier temps, avant de continuer à pied. Elle avait agi d’instinct, sans trop réfléchir. Était-ce une bonne idée de s’impliquer dans un combat d’humains qui ne les concernait pas ? Pourtant son amie avait fait de même. @@ -3234,8 +3300,6 @@ class="newline" />Son amie l’admiration dans son regard.
— Bon, on la traverse cette rivière ?
— Oui, oui... Est-ce qu’on va croiser d’autres brigands dans cette - - forêt ?
Silwë, qui s’avançait déjà dans l’eau, haussa les épaules.
— J’espère que non. Je ne pensais pas en croiser si tôt, tout de même... On @@ -3264,13 +3328,13 @@ grands enchantements de la d un peu triste, c’est vrai. Elle avait hâte de pouvoir à nouveau endosser le rôle de prêtresse, et de quitter sa petite routine, mais pour cela il fallait qu’on ait cessé de la chercher. En attendant, travailler ses enchantements + + n’était pas inutile.

Cela faisait presque deux ans qu’elle s’était enfuie avec Uhr et ses amis, et les rumeurs qu’ils avaient entendues depuis étaient plutôt bonnes. Si tout le monde parlait de ce mystérieux enlèvement, l’histoire se modifiait petit à petit, et se ramifiait en de nombreuses versions toutes - - plus ou moins crédibles. Encore un peu, et à force d’entendre des récits différents, ils auraient oublié précisément qui ils étaient, elle et lui, et personne ne les reconnaîtrait, même au sein de la ville de @@ -3300,13 +3364,13 @@ class="newline" />— Bah, comme quelqu’un qui apprend la mort de son veux-tu...
— Il était magicien, lui aussi ?
— Oui. Il a eu une dispute avec un confrère. Tous deux ont péri dans un + + incendie ravageur.
Samantha frissonna. Les disputes entre magiciens, ça ne plaisantait pas. Les prêtres, au moins n’étaient pas comme ça... Enfin, à bien y réfléchir, il y avait quand même des sacrées tensions parfois. Et puis, hm, son « enlèvement » ne s’était pas fait dans la délicatesse... - -

Elle prit un tabouret, s’assit à côté de lui et lui prit le bras.
— Sur quoi travaillaient ces magiciens, pour en venir aux mains comme ça ? Enfin, aux mains... façon de parler. Juste par curiosité.
— Bah, c’est un plan douteux. Bien s

Farl

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas revêtu les vêtements sombres + + d’un assassin. Depuis qu’il avait décidé de changer de voie, il n’avait joué à ce jeu là qu’à deux ou à trois occasions. Avait-il perdu la main ? Dès qu’il avait une occasion, il s’efforçait de s’entraîner, discrètement, au maniement de ses armes, à l’escalade, et à être furtif. Même en tunique orange. Il n’était pas sûr de bien savoir pourquoi et dans quel but, - - d’ailleurs. Il appréciait énormément son travail de ménestrel, mais... il n’arrivait pas totalement à couper tous les ponts avec son ancienne vie. @@ -3406,13 +3470,13 @@ ab cas.

Le second bâtiment qu’il devait visiter, la demeure du mage Septim, était un immeuble à quelques rues de là, dans une zone un peu plus aisée. Il + + semblait avoir plus de moyens. Fort heureusement, il n’était pas plus surveillé, et la fenêtre ne lui résista pas plus longtemps que les panneaux de bois de l’autre demeure.

À l’intérieur, un salon propre, des affaires très bien rangées –pour quelqu’un qui n’avait pas forcément prévu de mourir ce soir là– et - - quelques décorations. Il ne fallait pas traîner. Il se saisit d’un bougeoir ouvragé qui semblait avoir été utilisé récemment, et courut rejoindre Samantha. @@ -3443,6 +3507,8 @@ class="newline" />Farl se leva et ramassa les objets.
— D’ailleurs, je vais aller les remettre vite fait. Il ne faudrait pas qu’on s’aperçoive qu’ils ont disparu... On ne sait jamais. Je vous laisse débattre pendant ce temps. + +

Il ouvrit la porte et la silhouette sombre disparut dans la nuit. Elle regarda Uhr.
— Je me sens mal à l’aise de garder un tel secret. Si la garde le sait tôt, ils @@ -3477,13 +3543,13 @@ confirmait que quelque chose de louche se passait ici. Allait-il venir vers lui ? Allait-il le voir, l’entendre, ou le détecter d’une façon quelconque ?

La silhouette, qu’il finit par identifier comme celle d’une femme, passa + + devant la porte derrière laquelle il se tenait et s’avança droit vers un pan de mur. Elle semblait l’examiner avec précautions, et fit briller ses yeux plus fort, vraisemblablement pour y voir plus clair. Un bruit venant de l’extérieur la fit sursauter, et elle se retourna. Elle tenait un bâton de mage à la main, qu’elle avait dirigé contre le bruit, en - - tremblant légèrement. Pas très à l’aise visiblement... mais toujours aussi dangereuse.

Elle se mit à regarder aux alentours, effrayée. Si elle se mettait à fouiller @@ -3514,13 +3580,13 @@ class="newline" />— H que vous. Et j’ai de sérieuses raisons de ne pas croire non plus à un accident.
Elle hésita, puis l’étoile de glace diminua légèrement. Des filaments s’en + + échappèrent, comme si elle disparaissait peu à peu comme elle était apparue.
— Expliquez-vous.
Il eut du mal à retenir un soupir de soulagement.
— J’ai la certitude que Septim se fait passer pour mort, mais est - - vivant.
— Quoi ?
— Je veux bien tout vous expliquer, mais ne pensez-vous pas qu’on serait @@ -3551,6 +3617,8 @@ class="newline" />— N’aurait-il pas prot class="newline" />Elle secoua la tête.
— J’en doute. Je ne peux pas vérifier, il y a trop de distorsions magiques dans ce lieu, avec ce qui s’y est passé. Mais le connaissant, il aurait préféré + + une méthode plus classique. Si de nombreux mages savent s’en sortir face à un glyphe de protection magique, peu d’entre eux savent forcer une serrure, en réalité. Enfin, de façon non destructrice, si vous voyez ce que je veux @@ -3585,13 +3653,13 @@ aurait donn ces traits tirés, elle devait être belle. Elle marchait d’un air décidé, sans cacher son bâton de magie, surmonté d’une grande pierre bleu glacé. + +

Uhr

Mais que faisait Farl ? Il aurait dû être rentré depuis un moment déjà. Ou était-ce seulement le temps qui lui paraissait si long ? Il soupira. Et s’il lui arrivait quelque chose ? S’il était vu ? Le couvrir serait très - - compliqué...
La tête posée sur son épaule, Samantha murmura.
— Tu dors ?
Elle fit une pause, et d étouffant un sanglot. Il préféra ne pas relever, et prit la parole.
— Comme vous pouvez le constater, vous aviez hélas raison.
— Comment pouvez-vous être sûr que Septim est vivant ? + +

Samantha

Elle hésita quelques instants. Non seulement elle n’avait révélé à personne son identité jusque là, mais en plus à une magicienne... - - Traditionnellement, mages et prêtres s’entendaient toujours assez mal. Chacun faisait ses miracles dans son coin, en gardant ses secrets.

Mais l’heure n’était pas à ce genre de querelle.
Elle leur montra la lettre, où on pouvait lire la description d’un insecte de la taille d’un gros chien. Mais lorsque le garde avait voulu la nettoyer pour - - l’observer plus en détail, la carcasse s’était en partie dissoute. En dessous, avec une autre écriture, que la magicienne identifia comme celle de Mortag, une note : « araknes ? ».
— Mais, interrompit Uhr, il faut trouver quel est son intérêt là-dedans. Il, ou elle, ou eux, ne ferait pas ça pour le plaisir de voir réapparaître une + + pauvre créature disparue.
— N’y a-t-il pas un moyen de les contrôler d’une façon ou d’une autre ? proposa Samantha.
Uhr class="newline" />— J’espère que tu es conscient de ce que tu as fait. De ce que vous avez fait.
Il ne répondit pas, très mal à l’aise. La magicienne leur avait dit qu’elle irait + + le voir pour leur raconter l’histoire, et prendre leur défense, mais à quel point l’avait-elle fait ? Et même si elle avait fait de son mieux, ce n’était pas elle qui était seule dans le bureau de Mazrok, ce n’était pas elle qui - - risquait de perdre sa carrière... Il réalisa soudainement qu’elle avait perdu pire, en fait, et cessa ses plaintes intérieures.
— J’avais bien quelques doutes sur cette histoire d’accident. J’avais engagé @@ -3800,11 +3870,11 @@ src="aventuriers7x.png" alt="[

Zach + +

Deux jours s’étaient écoulés depuis leur mésaventure. Deux jours qui avaient été plutôt calmes. En s’éloignant encore des sentiers, ils n’avaient pas recroisé de brigands, même si la forêt y était plus dense encore. Sélène - - commençait à se sentir à l’aise en forêt –ou était-ce une aisance avec lui ?– et avait beaucoup moins de difficultés à suivre son rythme. Il se surprit à la considérer comme une amie et plus une cliente à transporter d’un point à @@ -3838,11 +3908,11 @@ class="newline" />— Zach ! Der class="newline" />Il pivota instantanément en entendant le ton de sa voix.
— Qu’est-ce que c’est que...
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Ce qui surgit des buissons lui + + arracha un cri de surprise et d’horreur. La créature ressemblait à une araignée, noire, de la taille d’un gros chat. Les lumières rouges étaient ses yeux, qui brillaient dans les ombres de la forêt. Elle n’en avait vu - - que dans des livres jusque là, et rien que le dessin était déjà peu rassurant...

Avant qu’il n’ait le temps de la frapper de son couteau, Sélène se précipita, et au lieu d’utiliser son bâton contre la créature, elle lui déversa le contenu de sa gourde. À sa grande surprise, la bête lâcha prise et fit un - - bruit qui ressemblait à un cri de douleur. L’eau semblait la brûler, et une fumée inquiétante semblait s’échapper de son corps. Elle s’écroula sans vie à ses pieds.
— Oh, et puis zut.
Il n’y avait qu’une seule solution, et elle le savait. Elle rejeta ses cheveux en arrière, dégagea son bras de sa prise, et se releva. - -

Zach

Il la vit se redresser, et son regard se mettre à briller. Plus précisément, @@ -3949,10 +4017,10 @@ devaient-ils forc sauver la vie ? Qu’avait-elle fait de mal ? Une troisième petite voix, mais criant plus fort que les autres, lui proposait de ne rien dire, et de la serrer dans ses bras. Les trois consciences finirent par se mettre d’accord sur le fait -que, s’il voulait éviter de tomber sous son charme, c’était déjà bien trop -tard. +que, s’il voulait éviter de tomber sous son charme, c’était déjà bien trop +tard.

— Merci.
Elle lui sourit, puis son visage se ferma.
— Inutile de te dire que, désormais, tu partages un secret dangereux...
— Sil !
L’épée avait si bien traversé la bête que son corps s’était enfoncé jusqu’à la + + garde, et que ses mandibules s’étaient plantées profondément dans son poignet. S’asseyant à ses côtés, et tout en surveillant les environs, Aldariel commença par dégager avec précaution les pinces de l’arakne. Son - - avant-bras comportait deux entailles. L’une des mandibules avait été amortie par la bande de cuir qui entourait son poignet, l’autre s’était plantée directement dans la chair, et la plaie était inquiétante. @@ -4022,11 +4090,11 @@ contact de sa lame contre la sienne, il for épée vers la gauche. Dans le même mouvement, il lui donna un coup d’épaule qui l’envoya contre l’arbre, tout en saisissant son poignet de sa main libre. + +

À sa grande surprise, l’adversaire lâcha son arme en laissant échapper un léger gémissement de douleur. L’avant-bras qu’il maintenait était couvert de sang. Il constata alors que celui qu’il avait pris, au vu de - - sa silhouette, pour un adolescent, était en fait une jeune femme. Une elfe, même, corrigea-t-il. Stupéfait, il laissa passer une seconde qui faillit lui être fatale. De sa main gauche et valide, l’elfe avait @@ -4096,8 +4164,6 @@ longue robe violette et un b class="newline" />— Lâche-le immédiatement.
Ses yeux et son bâton se mirent à briller, et des filaments d’une lumière presque aveuglante vinrent se concentrer juste au dessus de son autre main, - - qu’elle tenait paume vers le ciel. Une sphère lumineuse s’y forma, d’abord rouge sombre, puis qui s’éclaircit progressivement jusqu’à devenir quasiment blanche. Une boule de feu... @@ -4131,11 +4197,11 @@ contr l’avait laissée– et la dirigea de toute la force de sa volonté vers la bête, qui ne fut bientôt plus qu’un petit tas de cendres à l’odeur désagréable. + +

Elle tourna son regard vers les trois combattants. Zach avait lâché sa prisonnière, et se tenait debout, l’épée à la main. L’archère armait une nouvelle flèche, en observant les environs, tandis que l’autre elfe, blessée, se - - redressait avec difficultés.
— Je suggère qu’on règle nos différends plus tard, une fois à l’abri des araknes, proposa-t-elle calmement. Il pourrait très bien y en avoir @@ -4167,11 +4233,11 @@ combattre... entre elle et l’homme, et bondir, l’épée à la main, sur les créatures. Son avant-bras était intact. D’un coup de taille, elle trancha littéralement en deux une des araknes qui arrivait sur elle, et fit de même sur la + + seconde, d’un retour rapide de lame. De l’autre côté, elle vit la jeune magicienne préparer une petite boule de feu, qu’elle dirigea avec précision sur une autre créature. Voir ces renforts arriver lui redonna - - courage.

Quelques instants plus tard, le calme se fit. Les quatre jeunes gens, toujours dos à dos, laissèrent passer quelques secondes, reprenant leur @@ -4207,8 +4273,6 @@ class="newline" />— Transporte-la, on vous couvre.
L’homme les regarda toutes les deux. Il sembla hésiter une seconde, puis rangea son épée, prit la magicienne inanimée dans ses bras ainsi que son bâton, et se mit en route. - -

Zach

Ils avançaient en silence dans la forêt. L’archère était à sa gauche, et la @@ -4244,8 +4308,6 @@ class="newline" />C’ même si l’idée de se jeter à l’eau avec tout son équipement et la jeune femme inanimée, ne l’enchentait guère.
— On n’est pas obligés de traverser tout de suite, proposa la guerrière. On - - peut la longer jusqu’à trouver un gué. Il y a peu de chances que cette rivière se transforme en torrent d’ici là, et rien ne nous empêche de nous jeter à l’eau en cas de gros problème.

Les deux elfes s’installèrent en face de lui, avec un air un peu méfiant. L’archère prit la parole, d’une voix douce.
L’archère reprit.
— Nous avons tous eu peur, je crois. Et sans coopérer, nous ne serions pas tous vivants maintenant. Il est temps de se restaurer un peu et de - - dormir.
Elle sourit légèrement. La trève était prolongée au moins jusqu’au lendemain, et c’était bon signe. Il sortit quelques vivres de son sac, et les vit @@ -4352,8 +4414,6 @@ pas recevoir une fl class="newline" />Avait-elle suivi sa pensée ? Son ton était ferme, mais il y avait une petite pointe de plaisanterie dans sa voix...

Il ne put retenir un bâillement. La journée avait été longue, épuisante et - - riche en émotions... Aldariel hocha la tête.
— Il est effectivement temps de se reposer.
— Peut-être serait-il prudent de se relayer pour monter la garde ? Je ne fais @@ -4424,8 +4484,6 @@ class="newline" />— Merci.
Il posa, comme à son habitude, sa ceinture à côté de lui et s’enroula dans la couverture. Elle était effectivement très confortable et tenait chaud, malgré sa finesse. Un mètre à sa droite, Silwë l’avait imitée. Son épée se - - retrouvait posée non loin de la sienne. Ils échangèrent un regard. Méfiance ou curiosité ? Il n’aurait pas su dire. Puis elle ferma les yeux. Il vit, du coin de l’oeil, l’archère, perchée sur une branche, aux @@ -4457,11 +4515,11 @@ Si elle avait celui des elfes, elle aurait parié sans hésiter pour le second cas. Elle était curieuse d’observer l’attitude de Sélène en retour, quand celle-ci se réveillerait. Sélène, qui avait soigné –presque– sans hésiter son amie... + + Certes, d’un point de vue purement technique, cela leur permettait de lutter plus efficacement contre les araknes, mais tout de même. Une façon de se faire pardonner de l’avoir menacée ? Dommage qu’elle soit restée inanimée, - - elle lui aurait bien posé toutes sortes de questions... Peut-être en aurait-elle l’occasion le lendemain ?

L’heure avançait, et elle allait bientôt devoir réveiller Zach pour monter @@ -4493,11 +4551,11 @@ mit quelques minutes sur le campement, et elle distinguait sa silhouette, debout, adossée à un arbre. Ses capacités à monter la garde, elle n’en doutait pas. Il voyait mieux qu’elle dans la nuit, et elle l’avait vu manier l’épée + + avec une belle efficacité. Pour avoir déjà vu son amie à l’œuvre, elle doutait que le premier brigand venu soit capable de venir à bout de Silwë, même blessée. Il n’y avait pas de raison de s’inquiéter, se - - répéta-t-elle...

Zach @@ -4529,11 +4587,11 @@ des choses bien de ces on-dits, tout en rayant intérieurement toutes les questions qu’il ne leur poserait jamais. Hem. Il ne restait plus grand chose... Mieux valait peut-être s’en tenir à ce qu’il pouvait observer. Les + + elfes sylvains sont beaux, agiles et rapides, et sont de redoutables combattants. Ces points semblaient effectivement valides. Les elfes se battent à l’arc. Raté en partie. Ils savent tisser des étoffes fines, légères - - et chaudes. Ça, il avait effectivement validé. Ils parlent une langue inconnue et étrange : raté encore. Ou alors ces deux voyageuses avaient appris la langue des humains ? Il en doutait, sinon elles auraient @@ -4565,11 +4623,11 @@ seule seconde avoir peur d’une femme. Et pourtant, les trois qui étendues sous ses yeux, toutes plus petites et plus fragiles que lui, endormies, sans défense –ou presque– l’effrayaient. Mais... n’est-ce pas ce qui les rendait si fascinantes ? Et puis... que pouvait-il dire, de son + + côté ? Il avait déjà un style de vie atypique, passant plus de temps en forêt plutôt que dans les villes. Et voilà qu’il apprenait qu’il était peut-être un demi-elfe noir... Côté étrange, il n’était pas vraiment en - - reste.

L’heure avait tourné. Le campement était toujours aussi calme, et les jeunes femmes dormaient toujours profondément, bercées par les bruits @@ -4602,11 +4660,11 @@ class="ecti-1095">

La nuit allait bientôt s’achever, sans qu’il se soit passé quoi que ce soit. C’était plutôt rassurant... Pas d’autre menace venant de la rivière. Pas de menace non plus de leurs compagnons d’infortune. La magicienne dormait + + toujours, et à ses côtés, Zach semblait s’être endormi. Il n’avait pas tenté de les attaquer, ou de les voler pendant leur sommeil... Elle se demandait s’il était vraiment un guide ou s’il était juste un brigand qui - - avait inventé cette histoire pour se couvrir. L’un n’empêchait pas l’autre après tout... Même si la jeune femme qui l’accompagnait semblait lui accorder sa confiance. Lui révéler qu’elle était magicienne @@ -4640,11 +4698,11 @@ clair... class="ecti-1095">Sélène + +

Lorsque Sélène ouvrit les yeux, elle fut surprise de trouver Zach à côté d’elle, encore assoupi. Elle eut un petit sourire, en le regardant dormir. Les autres fois, il récupérait plus vite qu’elle et se levait avant... Peut-être - - s’était-il plus fatigué hier ? Hier... Les évènements de la veille lui revinrent brusquement en mémoire. Les araknes... La blessure de Zach. Le sort de soin... il savait désormais. Et l’étrange rencontre avec les deux elfes, @@ -4680,8 +4738,6 @@ d’ailleurs.
Il n’y avait pas besoin d’avoir à expliquer la situation, au moins. Elle poussa un soupir de soulagement.
— Je suis désolée pour le malentendu hier... Sans vous deux, nous n’aurions - - pas pu passer cette rivière vivants.
— C’est moi qui dois te remercier de toutes façons...
La guerrière lui montra son poignet, et sourit. @@ -4713,6 +4769,8 @@ pourrait-il y rester quelques jours pour se reposer, apr épuisante de cette forêt... Il avait promis à ses parents, qu’il n’avait pas vus depuis des années, qu’il serait présent pour l’ouverture du grand tournoi de tir à l’arc qui était organisé en leur domaine. Mais il avait le temps, + + finalement.

— Sieur Irdann, c’est un honneur de vous accueillir ici !
Il posa respectueusement un genou à terre devant le seigneur et sa dame, @@ -4783,10 +4841,10 @@ personnel, auquel elle vêtement ? Un bijou ? Un livre ? S’il devait invoquer l’enchantement de Melna sur chaque objet qui lui semblait convenir, il n’avait pas terminé. -

Il s’assit sur le lit, et réfléchit. La jeune dame ne vivait plus ici depuis de -nombreuses années, il y avait probablement peu d’objets auxquels elle tenait +

Il s’assit sur le lit, et réfléchit. La jeune dame ne vivait plus ici depuis de +nombreuses années, il y avait probablement peu d’objets auxquels elle tenait réellement. S’il supposait qu’un tel objet existait, comment le trouver ? Tout d’abord, elle n’a pas emmené cet objet chez son époux. Donc elle le lui cache, et probablement à ses parents également. Cela ne lui facilitait pas la @@ -4819,10 +4877,10 @@ qu’ici...

Il secoua la tête. Ce n’était pas le moment de faire revenir de vieux souvenirs, il avait autre chose à s’occuper. Ce livre était plus qu’interdit ici, il le savait, ce qui voulait dire que ladite Sélène n’était pas la jeune épouse -parfaite, douce et délicate qu’il aurait pu imaginer. Cela pouvait-il avoir un -lien avec sa disparition ? Avec son mariage avec le sieur de Quayle, si loin, à +parfaite, douce et délicate qu’il aurait pu imaginer. Cela pouvait-il avoir un +lien avec sa disparition ? Avec son mariage avec le sieur de Quayle, si loin, à la capitale ? Ce nom, d’ailleurs, ne lui disait rien. Certes, il ne connaissait pas tout le gratin de la ville, mais il s’attendait à un nom un minimum familier. @@ -4854,10 +4912,10 @@ Impossible de savoir de quelqu’un, sans le voir ni l’entendre, juste à ses battements de cœur.

Il frissonna et sortit la pierre de sa poche. Entre de mauvaises mains, cet -enchantement pouvait être très dangereux. Avoir cet objet contre soi -tout en ayant la personne en face de soi permettait, avec un peu +enchantement pouvait être très dangereux. Avoir cet objet contre soi +tout en ayant la personne en face de soi permettait, avec un peu d’entraînement et d’écoute, de tout savoir sur elle... ses émois, ses sensations, quand bien même elle garderait un visage parfaitement impassible. C’était une des raisons pour lesquelles cet enchantement était @@ -4892,6 +4950,8 @@ l’id class="newline" />— C’est une chance que tu aies ce petit chaudron avec toi.
Sélène sourit.
— Oui, même si je regrette celui que j’ai à l’université... Ah je pourrais te + + montrer d’autres mélanges !
— J’aimerais beaucoup... si nous en avons l’occasion.
Aldariel remua doucement la mixture avec un petit morceau de bois.

Zach s’était approché. Ses cheveux étaient mouillés et encore plus en bataille que d’habitude, et il finissait d’enfiler sa tunique.
— L’eau était bonne ?
— Elle vient de chez les elfes, cette armure ?
— Non, je l’ai achetée à la capitale. Les bonnes armures elfiques sont très - - rares. Par contre, ils ont dû faire quelques retouches qui n’ont pas très bien tenu.
Il hocha la tête.
&nbs et engagea un coup de taille, pour tester. Il le para avec efficacité et précision, et contre-attaqua immédiatement, d’un coup qu’elle dévia rapidement. Comme elle l’avait deviné, elle avait affaire à -un bon escrimeur. Mais cette fois, comme il l’avait effectivement +un bon escrimeur. Mais cette fois, comme il l’avait effectivement fait remarquer, elle n’était pas blessée. Le défi promettait d’être intéressant...

Ils échangèrent d’autres coups, plus agressifs et plus rapides. Un très @@ -5037,9 +5095,9 @@ qu’un, de peu. Il était tout proche d’elle. Des gouttes de sueur perlaient le long de ses tempes et des mèches de ses cheveux –toujours détachés– étaient collées sur son visage. Au moins, il n’était pas pour elle un adversaire facile... Et sur ce -genre de passe en force, il pouvait peut-être avoir un avantage. À l’instant +genre de passe en force, il pouvait peut-être avoir un avantage. À l’instant où elle allait céder sous la pression, elle fit pivoter brusquement sa lame autour du point d’appui, et sa garde vint s’appuyer de l’autre côté de la poignée de sa propre arme. L’élan qu’il avait pour tenter @@ -5074,9 +5132,9 @@ toujours. Le jeu continuait. plus grands et forts qu’elle. Mais il était aussi très agile et rapide, plus qu’elle ne l’aurait imaginé... surtout qu’il ne commettrait évidemment pas l’erreur de la sous-estimer. Elle esquiva rapidement le bras qui tentait -d’attraper le sien, et plongeant vers son adversaire, le ceintura pour le faire +d’attraper le sien, et plongeant vers son adversaire, le ceintura pour le faire tomber au sol. Malgré de très bons appuis, il fut déséquilibré, et manqua de tomber en arrière. Il fallait profiter de ce léger avantage...

Sauf qu’au lieu de reculer d’un pas pour reprendre son équilibre, il se @@ -5110,6 +5168,8 @@ bruit inhabituel. Un cheval qui ren buisson proche, entraînant Silwë avec lui.
— Quelqu’un vient... pas un bruit, murmura-t-il dans son oreille.
Ils restèrent silencieux quelques instants, écoutant le bruit des sabots qui se + + rapprochaient.
— Euh, Zach ? chuchota-t-elle.
— Oui ?
— Qu’est-ce que vous lui voulez ?
C’était idiot, elle le savait. Mais il fallait juste parler, pour gagner du temps. Zach, dépêche-toi... + +

À sa grande suprise, il ne répondit pas et se figea.
— Silwë ?
D’où connaissait-il son nom ? Et cette démarche, cette voix, bien que @@ -5215,9 +5277,9 @@ class="ecti-1095"> le temps d’arriver ? On ne pouvait nier son efficacité, l’homme ayant visiblement lâché ses armes. Mais elle ne s’attendait pas vraiment à ce genre de comportement. Devant elle, Zach n’avait pas bougé, et ce fut l’archère -qui se décida à rompre le silence. Elle fit deux pas dans la direction du +qui se décida à rompre le silence. Elle fit deux pas dans la direction du chevalier, son arc toujours pointé.
— Silwë, écarte-toi. Toi, qui es-tu et que viens tu faire ici ?
L’étranger lâcha l’elfe, et fit un pas en avant.
l’étranger.
— Un instant. Qu’est-ce qui nous dit qu’on peut te faire confiance ?
— Moi. -

Silwë s’avança, et délicatement, posa la main sur le bras de l’archère, +

Silwë s’avança, et délicatement, posa la main sur le bras de l’archère, pour lui faire détendre son arc. Elle fit signe à Zach de baisser également son arme.
— Je connais très bien Irdann, depuis des années, et je réponds de @@ -5289,9 +5351,9 @@ y devenir un paladin. Je n’ai presque pas revu ma famille depuis, et ai conversé avec eux essentiellement par courrier.
Elle hocha la tête. Elle connaissait cette tradition d’envoyer les troisièmes fils dans des temples, tradition qu’elle avait toujours trouvé idiote, -d’ailleurs. Elle tourna la tête vers Silwë, qui d’un signe de tête confirma la +d’ailleurs. Elle tourna la tête vers Silwë, qui d’un signe de tête confirma la version d’Irdann. Et puis il n’était pas responsable de la peur de ses parents, finalement... et n’avait pas l’air si désagréable que cela. Elle se détendit légèrement, sans arriver à mettre le doigt sur ce qui la mettait @@ -5326,6 +5388,8 @@ courbettes, ce n’est pas vraiment fait pour moi. Allez-y sans moi.
Sélène le regarda quelques instants. Puis elle reprit d’un ton ferme.
— Nous discuterons de cela plus tard. Allons d’abord nous restaurer et nous reposer un peu plus loin. Il y a une rivière, votre monture pourra y + + boire.
Elle désigna une direction, et lui fit signe de la suivre. La princesse sembla alors se réveiller d’une longue apathie et jeta un regard à @@ -5359,10 +5423,10 @@ impassible.
— Mettons-nous en route au plus vite, mes parents doivent s’inquiéter.
Il souleva la jeune femme par la taille, et la déposa sur la selle. Puis il monta derrière elle, et ils se mirent en route. -

Aldariel +

Aldariel

Ils s’étaient mis en route quelque temps après le départ de Sélène et Irdann. Elle avait posé quelques questions à son amie sur le fameux paladin, auxquelles elle avait répondu avec enthousiaste. Ainsi, ils avaient appris @@ -5397,6 +5461,8 @@ t class="newline" />— Et puis... Mais elle est mariée de toutes façons, la question ne se pose pas !
Elle ne dit rien, et le regarda en souriant. Il se redressa, et fronça les sourcils + + en la voyant.
— Et elle ne m’a pas dit qu’elle était mariée, et elle n’a pas d’alliance. Que je sache, même à la capitale, ils en mettent, non ?
— Non, tu d class="newline" />Elle ne dit rien, et continua de le pousser du bout du doigt en souriant.
— Dis plutôt que tu n’as pas osé saisir cette chance.
Vexé, il attrapa vivement le poignet de l’archère. Elle ne chercha même pas + + à se dégager.
— À ta place, je n’aurais pas hésité.
Il faillit lui répondre par une insulte sur les prétendues mœurs légères des @@ -5467,9 +5535,9 @@ toujours debout sur cette m effectua une traction rapide, et se rétablit rapidement. Elle hocha la tête.
— Ça va, tu t’en sors plutôt bien... pour un demi-humain. -

Elle se mit à rire devant son air vexé. Il se prit au jeu, et tenta de la +

Elle se mit à rire devant son air vexé. Il se prit au jeu, et tenta de la bousculer une fois encore. Elle esquiva son coup d’épaule en sautant avec légèreté sur une branche à côté. Elle riait toujours. Il sourit et la suivit, tentant encore une fois de la pousser, mais elle avait encore une fois bondi @@ -5539,6 +5607,8 @@ pour lui. Il avait tant entendu parler d’elle, mais sans jamais la voir. Il avait pensé à elle, senti son cœur battre dans sa main tant de fois, qu’il l’avait presque sentie familière. Mais que savait-elle de lui, au fond ? Il se décida à entamer la conversation, pour tenter de la + + rassurer.
— Nous sortirons probablement de la forêt en début de nuit. Nous pourrons trouver une auberge où loger, et demain nous arriverons enfin chez vos @@ -5574,6 +5644,8 @@ mal tout aussi bien à pied ?
Surpris, il ne répondit pas tout de suite. Elle avait raison, la pauvre jument avait du mal à progresser, et le poids des deux jeunes gens était difficile + + pour elle. Il mit pied à terre, et se tourna vers elle.
— Vous êtes sûre que vous préférez marcher ?
Elle le regarda en souriant.
— Dame Sélène ? Vous allez bien ?
— Euh oui... Est-ce que je peux vous demander, au moins tant que nous - - sommes seuls, de m’appeler simplement Sélène ?
Il lui sourit et hocha la tête.
— Gardons le protocole pour plus tard. Vous pouvez même me tutoyer et @@ -5648,9 +5718,9 @@ pour se d

Effectivement, Irdann était très doué, et ses épées fendaient l’air à une vitesse impressionnante. Plusieurs des brigands tombèrent à ses pieds, et il se déplaça aussi vivement pour la protéger d’autres hommes qui arrivaient. -Il y en avait beaucoup trop pour qu’il tienne le coup... Difficile à dire +Il y en avait beaucoup trop pour qu’il tienne le coup... Difficile à dire combien, avec l’obscurité qui tombait, mais ils étaient en mauvaise posture.
— Sélène, mets-toi à l’abri...

Ses compagnons s’approchèrent, méfiants. Le jeune paladin la regardait -avec une expression mêmant suprise, crainte et admiration. L’aurait-il prise +avec une expression mêlant suprise, crainte et admiration. L’aurait-il prise pour une idiote sans défense ?
— Qu’est-ce que vous voulez de moi ?
C’était la voix de son prisonnier.

La femme du bûcheron n’avait probablement jamais vu un elfe de sa vie, alors deux en une fois, ça faisait beaucoup. Elle resta clouée quelques instants, dévisageant les deux jeunes femmes d’un air incrédule. -Pourtant, Sélène trouvait qu’elle n’étaient pas si différentes que ça des +Pourtant, Sélène trouvait qu’elles n’étaient pas si différentes que ça des humaines. Le teint pâle, par exemple, était peut-être naturel chez les elfes sylvains, mais de nombreuses jeunes femmes nobles cherchaient à l’obtenir, avec plus ou moins de succès. Tout comme la silhouette diff --git a/aventuriers.pdf b/aventuriers.pdf index 6e2b03b..cf57b23 100644 Binary files a/aventuriers.pdf and b/aventuriers.pdf differ diff --git a/aventuriers_k.tex b/aventuriers_k.tex new file mode 100644 index 0000000..4640d4a --- /dev/null +++ b/aventuriers_k.tex @@ -0,0 +1,119 @@ +\documentclass[14pt, a5paper]{article} + +\usepackage{extsizes} +\usepackage[utf8]{inputenc} +\usepackage[T1]{fontenc} +\usepackage[cm]{fullpage} +\usepackage[frenchb]{babel} +\usepackage{amsmath} +\usepackage{xspace} + +\usepackage{hyperref} + +%\usepackage{adforn} +\usepackage{fourier-orns} + +\newcommand\arc{{ + + +%\smallskip +%\begin{center} +\[ +\text{\decofourleft} +\] +%\end{center} +%\[ \sim \] +%\smallskip +%\noindent\emph{#1} + +}} + +%\newcommand\reci + +\newcommand\recit[1]{{ +\bigskip +%\[ \sim \] +%\smallskip + +\noindent\emph{#1} + +}} +% \aleph +% spadesuit et cie +% \photon +%\aldine +%\aldineleft +%\aldineright +%\aldinesmall +%\decofourleft +%\decofourright +% (fourier ornament) + +% \leafleft + + +\newcommand\todo{[ToDo!]} + + +%%%%%%%%%%%%%%%%%ù Noms + +\input{noms.tex} + + + +%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% +\parskip=4pt + +\title{La compagnie d'aventuriers des Pieds Jaloux} +\date{} + +%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% +%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% +\begin{document} +\maketitle +... Ou une histoire qui n'a ni queue, ni tête, mais parce que. + +%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% + +% Présentation personnages "de base" + +\input{intro.tex} + + +%% arc CJ + +\input{arc_JC.tex} + +%%%%%%%%%%%%%%% + +%% arrivée à la garde de C, D, I +\input{arc_CID.tex} + +%%%% Libération seve + +\input{arc_libeseve.tex} + + +%%%%%%%%%% R et C (traversée forêt) +\input{arc_3RC.tex} + +%%%%%%%%% A & D + +\input{arc_4AD.tex} + +%%%%%%%%% J, C, S (capitale, pendant ce temps) + +\input{arc_4.5_JCS.tex} + +%%%%%%% R, C & D, A dans la forêt + +\input{arc_5RCDA.tex} + +%%%%%% I et C (mais aussi R, D, A) + +\input{arc_6_CI.tex} + +%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% +\arc +%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% +\end{document} diff --git a/html/aventuriers.html b/html/aventuriers.html index dca4aa4..db806b6 100644 --- a/html/aventuriers.html +++ b/html/aventuriers.html @@ -7,7 +7,7 @@ - + @@ -37,14 +37,14 @@ manches et lac longs étaient soigneusement attachés en deux nattes, entrelacées de rubans.

Elle sourit. Sa gouvernante ne supportait ni la poussière, ni les -araignées, ni même les rats qu’on y trouvait parfois ; et Sélène était ravie -de s’en débarrasser pour quelques heures. Les greniers du château n’avaient -pas été rangés ou nettoyés depuis des générations, et on y trouvait de tout, +araignées, ni les rats qu’on y trouvait parfois ; et Sélène était ravie de s’en +débarrasser pour quelques heures. Les greniers du château n’avaient pas été +rangés ou nettoyés depuis des générations, et on y trouvait de tout, vieilles -vieilles armes, tableaux, ustensiles divers, ... tout ce qui n’avait pas été -considéré comme ayant suffisamment de valeur pour être stocké dans la -salle du trésor. +armes, tableaux, ustensiles divers, ... tout ce qui n’avait pas été considéré +comme ayant suffisamment de valeur pour être stocké dans la salle du +trésor.

Et il y avait des livres. Des tas de livres, oubliés et délaissés. Comment pouvaient-ils ignorer ainsi leur valeur ? Son père était assez occupé avec les affaires du fief dont il était le seigneur. Ses @@ -502,21 +502,19 @@ chemin, l’un des soldats l’interrogea&nbs class="newline" />— Dis-moi, mon garçon, nous cherchons quelqu’un pour nous guider à travers la forêt, demain. Sais-tu si quelqu’un peut le faire ?

Il réfléchit quelques instants.
— Il n’y a personne qui fasse ce métier en ville. En revanche, beaucoup de -jeunes du village, dont mes frères et moi, connaissons très bien cette -forêt.
— Il n’y a pas de guide disponible. Mais Beaucoup de jeunes du village, +dont mes frères et moi, connaissons très bien cette forêt.
— Vous êtes les enfants du bûcheron, c’est ça ?
— Oui.
— Quel âge as-tu ?
— Seize ans.
— Tu me sembles assez grand pour cette tâche. Qu’en dis-tu ?

Zach se sentit flatté de cette confiance, et hésita presque à accepter. -Était-il à la hauteur ? Puis à la réflexion, il ne voyait pas d’autre guide +Était-il à la hauteur ? Puis à la réflexion, il ne voyait pas qui d’autre. Il +était, de ses frères, celui qui connaissait réellement le mieux la forêt, -possible. Il était, de ses frères, celui qui connaissait réellement le -mieux la forêt, puisqu’il y passait une bonne partie de son temps -libre.
— D’accord.

Aldariel @@ -549,10 +547,10 @@ alors que risquait-il ?
— Papa, n’es-tu pas toi-même un excellent archer ?
Il soupira.
— C’est vrai. Du moins, c’était vrai jusqu’à il n’y a pas si longtemps... - - J’allais même disputer des tournois chez les humains.
Chez les humains... On disait tant de choses des humains ! Elle ne savait + + même pas que son père y était déjà allé. Apercevant son air rêveur, son père interrompit ses pensées. Il valait mieux la concentrer sur le tir à l’arc plutôt que sur les humains, c’était nettement moins dangereux. — Soit. Je @@ -585,10 +583,10 @@ concurrentes. la large ouverture du toit, au centre de la salle. Elle portait, pour la première fois, la tenue des grandes prêtresses. Sa robe était longue, d’un rouge vif, sans manches, aux larges bordures dorées, et mettait très bien - - –peut-être un peu trop ?– en valeur sa féminité. Elle portait un large collier d’or couvrant jusque ses épaules, ainsi que plusieurs bracelets, + + aux poignets, bras et chevilles. Elle était fière de tout ce chemin accompli.

Le prêtre avait terminé son incantation, et s’écarta en se tournant vers @@ -621,9 +619,9 @@ son c pratique, la damoiselle ayant tout de même besoin de sortir de temps en temps, il avait pu entr’apercevoir, à plusieurs reprises, une silhouette de petite taille, couverte de la tête aux pieds d’un long manteau bleu marine +richement orné. -richement orné.

— Hé, gamin !
Sortant de sa rêverie, il tourna la tête vers le soldat, qui lui adressa un grand sourire.
— Nous allons parfois livrer du bois par l que ce chemin est inondé...
Le cocher, à côté de lui, lui donna un coup de coude.
— Tu sais que dans la région, il y a des gens qui en font leur boulot ?
— Oui. Dans mon village, il y a le vieux Tom. Enfin, il y avait, il était un -peu trop âgé pour ça.
— Dans mon village, il y a le vieux Tom. Enfin, il y avait, parce que cela +fait longtemps qu’il est un peu trop âgé pour ça.
Il lui fit un clin d’œil.
— Tu devrais aller le voir, et y réfléchir. Tu y serais meilleur que bûcheron, à mon avis.

Uhr +

Prisonnier ! Il était légèrement blessé, mais surtout enchaîné, et -

Prisonnier ! Il était légèrement blessé, mais surtout enchaîné, et humilié. Sa tribu venait de subir une attaque surprise d’un clan ennemi, et ils n’avaient rien pu faire. Ceux qui n’étaient pas morts au combat avait été fait prisonniers, pour être revendus comme esclaves. Lui et ses comparses @@ -683,19 +681,19 @@ permettait d’ pensaient-ils briser sa volonté rapidement –il était plus jeune et moins costaud que beaucoup de ses compagnons–, et dans ce cas tant pis pour eux. -

Le cinquième jour, l’expédition rejoignit camp nettement plus +

Le cinquième jour, l’expédition rejoignit un camp nettement plus important. Il avait du mal à compter, mais il semblait y avoir plus d’ennemis qu’il n’avait de doigts et de doigts de pieds. Peut-être autant qu’il y avait de doigts et de doigts de pieds sur tous les membres de son clan. Il -entr’aperçut même celui que ses ennemis appelaient le « roi Kourll », le +entr’aperçut même celui que ses ennemis appelaient le « roi Kourhk », le chef de ce grand clan barbare.

Leur petit groupe rejoignit d’autres prisonniers, enchaînés eux aussi, dans un grand enclos. Ils étaient encore mieux gardés que pendant le trajet, et il se découragea un peu. Comment avait-il une chance de s’enfuir à présent ? Soudain il sentit une vive douleur dans son pied gauche, et se +retint de hurler. D’abord parce qu’un barbare, ça ne crie pas de douleur, et -retint de hurler. D’abord parce qu’un barbare, ça ne crie pas de douleur, et ensuite parce que ce n’était pas la peine d’attirer des coups de fouet ou de bâton en plus.

Une fois seul, il observa l’objet qui était rentré dans son pied nu. Il @@ -716,10 +714,10 @@ ainsi qu’un assortiment de poisons et antidotes. Il v fonctionnement de chaque accessoire, ainsi que des fourreaux de poignet, qui lui permettaient de dégainer aussi vite que sa pensée. Il était prêt. -

Devant lui, s’étendait le campement du roi Kourll. Combien étaient-ils ? -Plusieurs centaines probablement. Certes, comme lui avait expliqué son -maître, ce n’était pas si inquiétant aux yeux du pays, mais si le -problème pouvait être réglé plus simplement qu’en envoyant une +

Devant lui, s’étendait le campement du roi Kourhk. Combien +étaient-ils ? Plusieurs centaines probablement. Certes, comme lui avait +expliqué son maître, ce n’était pas si inquiétant aux yeux du pays, mais si +le problème pouvait être réglé plus simplement qu’en envoyant une armée...

Il passa les quelques heures avant la nuit complète à observer les allées et venues des barbares. Il observa notamment dans un coin, un enclos ou @@ -729,9 +727,9 @@ besoin.

Il parvint à deviner que les quatre tentes au centre du campement, visiblement bien gardées, devaient abriter des chefs ou sous-chefs de clan. Mais il n’était pas tout à fait sûr de l’endroit où se trouvait leur roi. Il lui +faudrait encore observer la situation, ou les tuer tous, ce qui compliquerait -faudrait encore observer la situation, ou les tuer tous, ce qui compliquerait nettement la tâche.

Alors que le jour diminuait encore, il distingua, parmi les prisonniers, un jeune homme plus calme, plus posé. Au lieu de se débattre ou de s’effondrer @@ -750,7 +748,7 @@ sa libert Quand il en aurait les moyens. De plus, s’il n’était plus attaché au sol, ses mains étaient toujours liées, et ses mouvements étaient donc limités. -

Cachant le maillon ouvert, il attendit que le garde soit relevé et que le +

Cachant le maillon ouvert, il attendit que la garde soit relevée et que le calme soit revenu. Puis, tenant le reste de la chaîne dans ses mains pour éviter de faire du bruit, et profitant d’un instant où la lune se cachait derrière un nuage complice, il escalada doucement la palissade. Le garde @@ -765,9 +763,9 @@ sur le garde, lui trancha la gorge tout en l’emp l’accompagna au sol, le posant doucement en position assise contre la balustrade. Tout s’était passé en très peu de temps, et pas le moindre bruit n’avait filtré. Uhr était impressionné, et effrayé aussi. Ami ou +ennemi ? -ennemi ?

La silhouette lui fit signe de ne pas faire de bruit, et lui désigna le petit bois. S’il restait sur place, il serait repéré à un moment où à un autre. Il n’avait donc pas grand chose à perdre à suivre le mystérieux inconnu. Il se @@ -777,7 +775,7 @@ class="newline" />— Qui es-tu  class="newline" />— Je suis Uhr, un guerrier du clan Bhasthon. Nous avons tous été tués ou fait prisonniers. J’ai réussi à me libérer. Et toi, qui es-tu ?
Il montra à la silhouette, toujours aussi sombre, ses chaînes.
— Mon nom est Farl. Je suis envoyé pour assassiner le roi Kourll. Je +class="newline" />— Mon nom est Farl. Je suis envoyé pour assassiner le roi Kourhk. Je suppose que tu aimerais te venger, non ? Peut-être pouvons-nous nous entraider ?
Uhr se demanda un instant comment un homme aussi petit et frêle pouvait @@ -836,8 +834,6 @@ poing, mais pour tuer rapidement, class="newline" />— Tu as raison. L’homme que je viens de tuer, il avait une épée, je crois. Cela te conviendrait ?
— Oui. D’ailleurs, il faudra se dépêcher avant qu’ils ne voient qu’il est mort. - - Les gardes changent de temps en temps.
Il hocha la tête, et ils se levèrent. Le barbare lui tendit sa main. Il la serra, et ils se sourirent. @@ -872,9 +868,9 @@ doigt un tas d’objets divers. On y trouvait notamment les affaires du roi.

Il hocha la tête, et se saisit d’une belle épée, ornée de quelques pierres. Si d’habitude il trouvait ces fioritures inutiles, il devait admettre que l’arme +était d’excellente facture et les coups sur la lame montraient qu’elle avait -était d’excellente facture et les coups sur la lame montraient qu’elle avait servi plus d’une fois. Il la glissa dans sa ceinture. Il y avait aussi des bijoux, avec des motifs divers et des formes variées. Des trophées de guerre, probablement. Chez les barbares, quand un bijou n’était pas une preuve @@ -907,9 +903,9 @@ soulagement. le suivre. Il fallait faire vite avant que tout le campement ne soit en ébullition.

Ils croisèrent soudain cinq barbares, l’épée à la main, visiblement alertés +par les cris. Il n’eut aucun mal à disparaître dans l’ombre d’une tente, mais -par les cris. Il n’eut aucun mal à disparaître dans l’ombre d’une tente, mais pas Uhr, à qui ils adressèrent un regard inquisiteur. Il hésita quelques instants à le laisser et à filer vers les prisonniers, mais c’était le laisser courir à sa perte, et eut des remords. Même s’il était armé, il était tout de même @@ -943,9 +939,9 @@ de l’enclos et l’aper de le voir, mais comprenant rapidement qui était à l’origine de l’échappée des esclaves, il se rua sur lui. Farl esquiva habilement les coups violents et extrêmement rapides, bien qu’heureusement imprécis que le barbare +engagea contre lui, mais dut reculer contre la palissade. Il savait manier ses -engagea contre lui, mais dut reculer contre la palissade. Il savait manier ses dagues courtes à la perfection, mais contre un adversaire alerte et avec une telle allonge, le combat était plus complexe. Il devait escalader cette barrière et trouver un abri rapidement pour pouvoir sortir une arme de @@ -1013,9 +1009,9 @@ avait trouv depuis les bateaux qui arrivaient par la rivière. C’était peu, mais assez pour se payer une chambre modeste et se débrouiller. Il avait ensuite appris, sur le tas mais avec une certaine facilité, à lire, écrire et +compter. Son employeur, pensant avoir affaire à un idiot, avait tenté -compter. Son employeur, pensant avoir affaire à un idiot, avait tenté de l’arnaquer sur sa paie, en vain évidemment. Depuis, il avait fait d’autres petits boulots, demandant généralement beaucoup de bras et peu de réflexion, le dernier en date étant celui d’un videur de @@ -1049,8 +1045,6 @@ class="newline" />— Vraiment ? class="newline" />— Oui, je m’y plaisais... Mais...
— Le fait de tuer te gène ?
— Plutôt celui de tuer froidement, sans envie, de n’être qu’une lame bien - - payée.
Son ami réfléchit un moment avant de répondre.
— Tu sais, en tant que soldat de la garde, je vais me poser un jour ou @@ -1085,9 +1079,9 @@ crainte et respect de la d soumise. Dehors, il les voyait rire et pleurer, s’aimer et se détester, bref, être humains. Sans compter qu’il n’avait jamais vu la capitale, qui était très différente du château du duc son père, au moins dans ses souvenirs +d’enfant. -d’enfant.

La rue qu’il suivait était si animée, malgré l’heure très matinale, qu’il regrettait de voir la distance le séparant du poste de garde diminuer. Allons, il aurait d’autres occasions de voir la ville, se dit-il. Il avait rendez-vous avec @@ -1121,8 +1115,6 @@ modalit class="newline" />Irdann secoua la tête.
— C’est très simple. Je ne demande pas d’argent en échange de mon enseignement. En revanche, pendant toute cette durée, les élèves sont - - soldats de la garde de la ville. Ce service rendu est aussi formateur pour vous, car on y apprend beaucoup de choses. Cela vous convient ?
Irdann hocha la tête et retint un sourire. Voilà qui allait changer de la vie @@ -1157,10 +1149,10 @@ les diff beaucoup venaient de loin, et avaient prévu de repartir après avoir suivi son enseignement. Il se demandait si lui y resterait toute sa vie... - -

Ses pensées furent interrompues par l’entrée d’un jeune homme, l’air un peu timide. Il portait une tenue de prêtre, ou ce qui y ressemblait, et avait + + sous le bras son uniforme de garde. Comme lui, il sembla estimer la pièce, puis désigna le lit à côté du sien.
— Celui-ci est libre ?
Il hocha la t class="newline" />— En effet, c’est assez éloigné !
— Et si différent ! Là bas, on ne croise jamais de nains ou d’elfes par exemple. Je te laisse imaginer la suprise que j’ai eue en en croisant dans les - - rues...
— J’imagine, oui. Sais-tu qu’il y en a à la garde ?
— J’ai entendu parler d’un elfe qui arrive dans quelques jours...
centaines, voire peut-être des milliers, de maisons faites de pierre et de bois, construites à même le sol. Entre ces maisons, des rues pavées de pierre, et bien peu d’arbres... Et il y avait tant d’humains ! D’accord, c’était idiot, - - elle s’attendait à en voir ; mais ici, il n’était même pas possible de les éviter, tellement ils étaient nombreux, dans la rue, aux fenêtres des + + maisons, dans des boutiques qui étalaient leurs produits... Ils les observaient, elle et l’archer qui l’accompagnait, d’un air curieux. Elle se rapprocha de lui, un peu inquiète. Ce qu’on disait sur les humains n’était @@ -1270,6 +1260,8 @@ b class="newline" />— Comment les raisonner ?
— Crois-moi, j’ai essayé, mais les gens de ce pays croient peu à la raison. En revanche, ils croient volontiers aux légendes et aux histoires. Ce qu’il me + + faut, c’est une légende. Et un héros pour m’enlever.
— Un héros ?
— Je sais que tu peux y arriver. Sois ce héros, ou trouve-le. Je compte sur @@ -1302,10 +1294,10 @@ vain. chambre. S’enfuir par elle-même, elle y avait pensé. Mais c’était difficile, les prêtres étant pour une bonne partie d’entre eux formés au combat. Elle avait appris le maniement de la dague, et ne quittait jamais la sienne – bien - - cachée sous sa robe. Mais que pouvait-elle faire face à des dizaines d’hommes armées d’épées ? Elle avait beaucoup réfléchi, et avait conclu + + qu’il lui fallait un héros. Quelqu’un qui parviendrait à pénétrer dans le temple, pour l’enlever. Et de façon suffisamment spectaculaire pour impressionner tout le monde, et dissuader les prêtres de partir à sa @@ -1338,10 +1330,10 @@ r de manier l’épée, et que le barbare musculeux était bien plus intelligent qu’il n’en avait l’air. Mais ce petit jeu d’apparences était à leur avantage, et ils n’hésitaient pas à jouer avec. - -

Ces patrouilles, lorsque tout se passait bien, étaient aussi l’occasion de discuter tranquillement tous les trois. Uhr avait noté qu’Irdann n’était pas + + dans son assiette depuis ce matin, mais n’avait pas osé aborder le sujet. Une fois la routine mise en place, et quelques banalités sur l’entraînement de la matinée échangées, ce fut finalement lui qui en @@ -1376,6 +1368,8 @@ ce soir, et leur demander si la d grande prêtresse du temple près de la ville en question. Ils doivent le savoir non ?
— Certes. Bon, le tour arrive à sa fin. À ce soir ! + +

Silwë @@ -1411,10 +1405,10 @@ class="newline" />Il prit une grande inspiration et se pencha vers l’avant la voix.
— D’abord, il nous faudra obtenir la complicité de la prêtresse, et donc se débrouiller pour lui parler d’une façon ou d’une autre. Ensuite, faire en - - sorte de compliquer au maximum la tâche du personnel du temple. Par exemple, les droguer pour les rendre un peu moins combattifs... Ce sera à la + + fois impressionnant et moins dangereux. Puis il faut organiser la fuite, de façon à ce qu’elle ait l’air la plus spectaculaire possible. Il y a bien sûr des détails à régler...
— En supposant je puisse me faire passer pour toi, effec règlerait le souci de l’immunité.
— En supposant que je réussisse à me faire passer pour la prêtresse, cela permettrait aussi de te remplacer... N’oublions pas que la bataille dans le - - temple ne sera pas simple, tu sera épuisé, et tu pourrais même être blessé !
— Comment peut-on se faire passer pour vous deux ? Je ne te ressemble @@ -1485,9 +1477,7 @@ class="newline" />Irdann, qui semblait un peu g class="newline" />— Tout de même, j’aurais quelques scrupules à te voir tuer tous ces gens du temple de Melna...
— C’est pour ça qu’on va essayer au maximum de les assommer, et de - - -s’enfuir rapidement. Pour ça, les droguer peut-être une solution.
— S’enfuir d’un temple endormi, ce n’est pas très héroïque, non ?
— Il faudra ajuster pour qu’ils soient juste assez sonnés pour être peu résistants. Mais les prêtres pourront quand même invoquer des @@ -1524,6 +1514,8 @@ poisons.
— Un assassin ?
— Mieux encore. Disons... un ménestrel. Je reviens, ne bougez pas.
Il se leva et se faufila dans la foule dense. Irdann et Silwë se regardèrent en + + haussant les sourcils.

Farl @@ -1556,10 +1548,10 @@ qui lui donnait cet effet-l en fait. L’autre compagnon était une petite elfe, aux yeux bleus et aux longs cheveux clairs, nommée Silwë. S’il ne connaissait pas la réputation de la garde et de maître Ernest, il se serait sérieusement demandé ce qu’elle y - - faisait. Ils lui sourirent et il s’assit à côté d’eux, pendant que Uhr lui détailla leur plan. + +

Les yeux ronds, il fixait les trois soldats à tour de rôle.
— Mais... c’est complètement insensé votre histoire.
Ils hochèrent la tête.
Ils opin Avait-il eu raison d’embarquer dans cette histoire ? Ils n’y gagneraient aucune gloire, puisqu’ils resteraient incognito... Peu d’argent, sauf s’ils volaient de l’or au temple... Juste une histoire folle... Il savait qu’il n’était - - pas des plus doués pour écrire de belles sagas épiques digne d’un grand troubadour, mais cette histoire le mériterait amplement. Peut-être + + pourrait-il se faire aider ?

Il ne savait quasiment rien des deux compagnons de Uhr... Que valaient-ils ? S’ils étaient élèves de maître Ernest, ils étaient probablement @@ -1629,10 +1621,10 @@ Oh, il n’ bleus et son air innocent –malgré l’uniforme de soldat– attirait les regards. Mais à voir sa réaction, peut-être serait-il le premier à obtenir une réponse positive... Enfin, le premier à sa connaissance, corrigea-t-il mentalement. Et - - depuis qu’elle était arrivée à la capitale. Après tout, qui sait ce qu’elle avait connu avant, chez les elfes sylvains ? + +

— Irdann ? On arrive au temple !
Il secoua la tête et sortit de sa rêverie. Le grand bâtiment s’étendait devant eux. Exactement comme dans son rêve... Il adressa un petit hochement de @@ -1667,6 +1659,8 @@ ne se pr
— Vous avez... préparé quelque chose ?
— Nous aimerions vous en parler plus longuement. Mon compagnon Farl ici + + présent peut s’introduire discrètement dans le temple, cette nuit. Où et quand peut-il vous trouver seule ?
Elle releva la tête, observant le dénommé Farl, surprise. Après un instant de @@ -1699,10 +1693,10 @@ class="newline" />— Non, rassurez-vous.
Elle jeta un regard aux alentours, comme pour vérifier que personne n’avait été alerté par son arrivée. Puis elle hocha la tête.
— Alors, qui êtes-vous ? Et qui vous accompagne ? Que prévoyez-vous de - - faire ?

Il commença ses explications. Samantha l’écouta attentivement, en + + l’interrompant de temps en temps pour poser une question pratique. À la fin, elle s’était assise, le regard dans le vide.
— C’est... insensé. J’étais presque résignée à renoncer à un enlèvement @@ -1736,10 +1730,10 @@ class="newline" />— M puissant. Vous le reconnaîtrez au pendentif brillant qu’il porte, insigne de son rang. D’ailleurs, puisque j’y pense...
Elle se leva et alla chercher, dans une jarre, un sac de toile, de taille - - moyenne, visiblement lourd.
— Je m’étais dit qu’un soldat apprenti-paladin ne roulait pas nécessairement + + sur l’or, alors peut-être que ça amortira vos frais.
Il ouvrit le sac qu’elle lui tendit. Il était rempli de pièces d’or.
— En effet... Pourquoi ne pas nous en avoir parlé plus tôt ?

À l’instant où il allait l’attraper, elle poussa un grand cri de terreur, et fit - - mine de s’évanouir dans ses bras.

Uhr + +

Au moment où la prêtresse tomba dans ses bras, il sentit immédiatement une douce chaleur l’envahir. Comme si le soleil réchauffait sa peau. Il eut même l’impression que celle-ci brillait de reflets d’or, mais peut-être était-ce @@ -1807,11 +1801,11 @@ class="newline" />Il sursauta presque. La jeune pr souriant.

Farl - -

Tapis à l’entrée de la forêt, dans une cachette soigneusement aménagée par leurs soins, Farl, Silwë et Irdann attendaient l’arrivée d’Uhr. Il vérifia une dernière fois ses artifices qui leur permettrait de faire l’« échange » + + efficacement, même si l’arrivée du brouillard divin simplifierait grandement ces opérations.

Irdann s’était vêtu, comme Uhr, d’un pagne et de bottes, et même s’il @@ -1843,11 +1837,11 @@ class="newline" />C’ class="newline" />— Allez vous mettre à l’abri et vous reposer. Je vais les suivre.

Irdann - -

La nuit était à peine tombée, mais la forêt était déjà très sombre, sans compter le brouillard. Heureusement que Silwë, devant lui, tenait les rênes et avait l’air de savoir à peu près où aller... Il tourna la + + tête. Les silhouettes des prêtres à cheval étaient lointaines, mais présentes.
— Nous avons une bonne avance, et ils nous suivent. Ils n’ont pas vu le @@ -1883,6 +1877,8 @@ broussailles.
— On va rejoindre le sentier qui mène au pont. Pas d’inquiétude pour la vitesse, ils seront aussi ralentis que nous, s’ils nous suivent. Si tu suis le sentier après le pont, tu débouches en dehors de la forêt, je ne sais plus + + trop ce qu’il y a mais tu devrais retrouver ton chemin sans trop de soucis.
— Hé, tu vas me laisser saboter ce pont et tu seras mieux pour galoper dans @@ -1915,11 +1911,11 @@ cheval au galop –m très vite. Avec le peu de vêtements qu’elle portait, elle se retrouvait couverte de coupures, de bleus et d’égratignures. Mais rien de grave, heureusement. - -

Elle n’avait que peu de temps. Aussi vite qu’elle le put, elle se glissa sous le pont et dégaina son épée, tout en essayant désespérément de reprendre son souffle. Les cordes qui le tenaient étaient certes vieilles, mais épaisses et + + de bonne qualité. Et en réalité, une épée, même bien affûtée, n’est pas le meilleur des outils pour trancher une corde humide sur laquelle a poussé de la mousse et du lierre. @@ -1951,10 +1947,10 @@ class="ecti-1095">Irdann il avait entendu le bruit du pont se fracassant, et le son obsédant du galop de ses poursuivants avaient cessé. Il avait maintenant mis une distance suffisante avec eux. Il soupira, mit sa monture épuisée au pas, et - - l’accompagna, pied à terre. Avaient-ils abandonné pour de bon ? Il valait mieux continuer à s’éloigner. + +

Il n’avait pas vraiment regardé où il allait, mais il était peut-être temps. Il n’y avait plus de brouillard, et les arbres étaient suffisamment espacés maintenant pour qu’il arrive à distinguer son chemin à la lumière de la lune. @@ -1988,10 +1984,10 @@ sylvains ? Les cinq pr faire traverser leurs montures réticentes, que ce n’était pas bien difficile. Et même sans cela, une forêt n’était jamais silencieuse, de jour ou de nuit. Ce n’était pas pourtant si compliqué de faire moins de bruit que - - ça...

— Dépêchez vous, il faut aller aider Odal ! ordonna l’un d’eux, qui semblait + + visiblement en charge.
— Pas la peine de crier si fort, Feyne. Et je crois que mon cheval boîte.

— Mais tu es fou, pourquoi tu as cherché à le foudroyer ? questionna un + + des prêtres à côté de Feyne.
Celui-ci haussa les épaules.
— J’ai eu un doute... De toutes façons, il est immunisé, non ? Allez, en @@ -2060,11 +2056,11 @@ bien les ombres alentours. Et en plus, ce petit feu, qui avait l’air de l’appeler de sa chaleur douce, lui rappelait encore à quel point elle avait froid.
— Et si quelqu’un arrive, nous le verrons arriver de loin, renchérit - - l’autre.
— Tu crois qu’on craint quelque chose ?
Le prêtre haussa les épaules, et se leva, droit dans la direction de Silwë. + + Celle-ci sentit son sang se glacer autant que ses doigts. Il ne pouvait tout de même pas l’avoir vue, si ? Elle serra dans sa main la poignée de son épée. S’il fallait en venir là... @@ -2096,11 +2092,11 @@ rattraperait jamais, m broussailles...

Soudain, il entendit un grand fracas et des cris. Que se passait-il ? Il ne pouvait s’empêcher de trembler pour Silwë et Irdann. Surtout Silwë, petite - - et frêle... Il interrompit aussitôt ses pensées. Elle avait une épée, comme Irdann, et les rares fois où il l’avait vue s’entraîner avec ses compagnons, elle savait très bien s’en servir. À mesure qu’il se rapprochait, il lui sembla + + que le bruit ne s’éloignait plus. Était-ce bon ou mauvais signe ? Il n’était plus très loin lorsqu’il aperçut l’éclair illuminer le ciel d’une lueur bleutée. Il frissonna. Ce n’était clairement pas bon signe. Il se mit à @@ -2132,11 +2128,11 @@ class="newline" />— Je ne pense pas... Je n’ai jamais entendu dire q pouvait faire ça...

Un enchantement... Et deux hommes présents... Sauf si l’ivresse le faisait « sentir » double, c’est qu’il y avait quelqu’un d’autre. Où ? Et qui ? En - - tous cas, à la réaction des prêtres, ce n’était pas un de leurs amis... Reste à savoir si c’était un des siens.

Le petit feu de camp apportait un éclairage raisonnable, mais laissait + + tout de même des zones d’ombre. Il sortit de sa tunique deux dards de lancer, imprégnés d’un somnifère très puissant, et s’approcha encore. À cette distance, il devrait pouvoir les toucher... s’avancer plus le ferait repérer @@ -2146,14 +2142,92 @@ aussi vite et pr poussa un soupir de soulagement, et s’avança dans la lumière pour récupérer ses armes. Personne aux alentours, parfait. Soudain, il entendit un bruit dans son dos. -

C’était Silwë. Elle n’avait plus la robe rouge, mais une simple tunique +courte beige, sans manches, trempée comme ses cheveux. Des éraflures +couvraient son épaule et son bras droit. +

Silwë -

Farl s’était retourné brusquement, et elle ne put s’empêcher de -noter avec un léger frisson qu’il tenait dans ses mains deux couteaux -à la lame noire, qui étaient apparus encore plus vite qu’il n’avait -bougé.
— C’est moi. +

Farl s’était retourné brusquement, et elle ne put s’empêcher de noter +avec un léger frisson qu’il tenait dans ses mains deux couteaux à la lame +noire, qui étaient apparus encore plus vite qu’il n’avait bougé. Il resta figé +quelques instants, immobile, à la fixer.
— C’est moi...
Le son de sa voix sembla le réveiller. Il se redressa et désigna le feu et ce qui +restait du pont.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi es-tu trempée et... ?
— J’ai saboté le pont pour donner de l’avance à Irdann, coupa-t-elle. Je suis +restée cachée ici. Quelques prêtres ont malgré tout traversé, il a peut-être +besoin d’aide... Elle fit une pause, puis désigna les deux hommes +endormis.
— Merci, au fait.
Il esquissa un léger sourire, puis se figea en même temps qu’elle. Des +bruits de sabot... Ils échangèrent un regard, et sans avoir besoin +de se concerter, se jetèrent hors du sentier et s’aplatirent dans un +buisson. +

Les mystérieux sabots passèrent du galop au trot, puis au pas, et +s’arrêtèrent à une quinzaine de mètres du pont. Le bruit d’un cavalier +mettant pied à terre se fit entendre. Qui était-ce ? Elle se redressa + + +doucement, fit signe à Farl de ne pas bouger, et s’approcha. +

C’était un prêtre, qui s’avançait prudemment, en regardant aux +alentours, l’épée dégainée. Sa capuche était tombée, et elle le reconnut +immédiatement. +

Irdann +

— Irdann !
C’était la voix de Silwë. Soulagé, il la vit émerger des sous-bois, suivie +bientôt de Farl. Il poussa un soupir de soulagement.
— La déesse soit louée, vous êtes tous les deux vivants !
— Qu’est-ce que tu fais là ? Habillé en prêtre ? Qu’est-ce qui s’est passé +là-bas ? demanda-t-elle.
— Je vous expliquerai plus tard. C’est le moment de s’éclipser, ils ne vont +pas tarder à revenir.
Ils s’éloignèrent rapidement, en courant, se relayant sur le cheval. +

Une demi-heure de marche et de course plus tard, ils retrouvèrent +Uhr et la prêtresse. Ils avaient préparé les autres chevaux, rangé +soigneusement le camp et effacé au mieux leurs traces. Leur visage marqua +une certaine surprise en apercevant les tenues de Silwë et Irdann, +mais attendirent qu’ils soient tous les cinq à cheval pour poser leurs +questions. +

Il leur raconta alors qu’une fois au pied de la falaise, il avait laissé la +robe de la prêtresse attachée à une branche, et lorsque le prêtre s’était +avancé pour regarder ce qui se passait, il l’avait assommé et pris sa +tunique. Dans le noir, avec la capuche, les prêtres n’avaient pas fait +attention...
— L’un d’eux, si. Il a même essayé de te foudroyer, interrompit +Silwë.
— Oui. Heureusement, le fait d’avoir échoué l’a suffisamment convaincu...
— Et que s’est-il passé ensuite ?
— Je les ai laissés me distancer, prétextant que mon cheval était épuisé, ce +qui n’était pas tout à fait faux. Je me suis éloigné le plus possible +d’eux, et après être sûr qu’ils ne m’avaient pas suivi, j’ai fait le tour +pour aller voir ce que tu devenais... Les deux autres prêtres, ils sont + + +morts ?
— Non, je suis arrivé à ce moment là, et je les ai endormis, précisa +Farl.
— Et qu’est-ce que les prêtres ont trouvé, dans la fameuse clairière ? +demanda Uhr.
Irdann sourit.
— Oh, leur compagnon, assommé et avec la robe rouge et or sur la +tête...
Ses compagnons sourirent à leur tour. +

Samantha +

Elle avait un peu de mal à réaliser tout ce qui s’était passé ce +soir. Mais elle était libre, et ils étaient tous les cinq en route. Après +quelques heures de route, ils s’arrêtèrent enfin et s’installèrent dans une +maison isolée et en ruines, qu’ils avaient apparemment repérée à +l’aller. +

Quels étaient leurs noms, déjà ? Il y avait Uhr, le « barbare ». Un +soldat de la garde de la capitale, lui aussi, ami d’Irdann. Il s’était changé, et +s’il était toujours impressionnant, il avait l’air très différent. Il y avait bien +sûr le jeune apprenti paladin, qui avait lui aussi revêtu des vêtements plus +discrets que ceux du prêtre, qui s’occupait pour le moment des chevaux +épuisés. Il y avait la jeune elfe, elle aussi

[
@@ -2167,11 +2241,11 @@ class= public, composé d’une diligence et de quelques soldats, qui lui aurait permis de rentrer chez elle seule. Elle en avait assez d’être escortée des gardes de son château, qui ne lui laissaient absolument aucun champ libre, et elle avait + + eu bien assez de mal à convaincre ses parents de la laisser se débrouiller seule. La première partie du trajet s’était passée sans aucun problème, elle avait même fait quelques rencontres intéressantes, qui avaient rendu les - - journées moins longues.

Elle soupira. On était en milieu d’après-midi, et il fallait bien qu’elle fasse quelque chose. Elle poussa la porte de la seule auberge du village, et @@ -2207,8 +2281,6 @@ class="newline" />— Un peu... quoi La tenancière haussa les épaules.
— Oh ne vous inquiétez pas, il n’est pas méchant, et il ne vous arrivera rien de vraiment grave avec lui. C’est même probablement le meilleur guide de la - - région. Seulement, il est un peu brusque, un peu sauvage, et euh, très peu délicat... Pas du tout convenable à une jeune fille de votre rang. Enfin, si je puis me permettre.
— Je cherche class="newline" />— Vous êtes seule ? Vous avez une monture ?
— Je suis seule et à pied.
Le guide marqua un temps d’arrêt, hésitant. Il semblait la jauger du regard. - - Peut-être ne la croyait-il pas capable de le suivre ?
— Alors ?
— Vous voulez traverser à pied ? Cela va durer six à sept jours.
 
?
Il lui tendit la main. Elle frappa dans la sienne.
— Marché conclu. Appelez-moi Sélène. + +

Zach

Le soir, sur sa paillasse, Zach réfléchissait. Il avait déjà accomagné des - - voyageurs insolites, mais quelque chose lui disait que cette Sélène lui réservait quelques surprises.

Elle avait le teint pâle et délicat, une robe violette travaillée, aux @@ -2315,10 +2385,10 @@ rythme de marche tr prenait chaque branche, fougère, buisson, racine, comme si la forêt entière avait décidé de l’empêcher d’avancer. Lui était tellement à l’aise qu’il semblait que ces mêmes obstacles s’effaçaient devant lui. Sur une -racine particulièrement vicieuse, elle s’étala de tout son long dans des -branchages. Zach, qui marchait devant sans la regarder, s’arrêta pourtant +racine particulièrement vicieuse, elle s’étala de tout son long dans des +branchages. Zach, qui marchait devant sans la regarder, s’arrêta pourtant instantanément, et se retourna. Pourvu qu’il évite une remarque sarcastique, c’était bien assez humiliant comme ça. Sans dire un mot, il lui tendit simplement la main, et la releva. Elle n’avait pas osé croiser son @@ -2352,6 +2422,8 @@ remarqua aussi tr tout court. Non seulement elle s’était mise à boiter, mais son souffle était de plus en plus court et son visage de plus en plus rouge. Il maintint le rythme jusqu’au soir, et quand les ombres s’allongèrent, il la sentit à bout. + + Ayant repéré un endroit convenable, il s’arrêta et se tourna vers elle.
— Reposez-vous ici, je vais chercher de quoi faire un feu.

Il se leva en s’étirant, fit un tour rapide du campement de fortune, puis @@ -2463,10 +2535,10 @@ class="ecti-1095"> vision les deux hommes. Leurs vêtements étaient sales et un peu déchirés, ils étaient armés l’un d’un gourdin et l’autre d’une vieille épée. Ne pas paniquer. À l’université de magie, elle s’était entraînée à combattre -physiquement, en utilisant son bâton de magicienne comme d’une arme -lorsqu’elle ne voulait ou ne pouvait pas utiliser la magie. Elle n’avait trouvé +physiquement, en utilisant son bâton de magicienne comme d’une arme +lorsqu’elle ne voulait ou ne pouvait pas utiliser la magie. Elle n’avait trouvé à la place qu’une branche cassée, lourde et peu pratique à manier ; mais elle comptait bien ne pas se laisser faire. Au pire, elle pouvait essayer de gagner du temps. Pourvu que Zach arrive vite... mais était-il capable de @@ -2499,10 +2571,10 @@ d’elle. Les deux hommes gisaient tremblant. Il lui prit délicatement la main.
— Viens, il ne faut pas traîner ici. D’autres pourraient venir.

Zach ramassa leurs deux sacs, les passa en bandoulière, et l’emmena au -pas de course. Elle le suivit sans réfléchir. -

Combien de temps s’était passé lorsqu’elle reprit un peu ses esprits ? +pas de course. Elle le suivit sans réfléchir. +

Combien de temps s’était passé lorsqu’elle reprit un peu ses esprits ? Elle l’ignorait. Mais la nuit achevait de tomber, et ses jambes commençaient à faiblir. Il n’avait pas lâché sa main.
— Où va-t-on ?
— C’est ici. Par contre, tu vas devoir lâcher ma main quelques instants.
Ell vit sa silhouette escalader lestement les derniers mètres et disparut dans le buisson sombre. Puis ce buisson s’écarta légèrement, laissant -entrevoir une grande faille dans laquelle il se tenait assis. Il se mit à plat -ventre au bord, et tendit son bras. Elle le saisit, et il la hissa jusqu’à +entrevoir une grande faille dans laquelle il se tenait assis. Il se mit à plat +ventre au bord, et tendit son bras. Elle le saisit, et il la hissa jusqu’à lui. Le buisson se replaça sur l’entrée de la faille, coupant toute lumière.

— Où sommes-nous ?
Ses doigts première fois, marquer un instant d’hésitation gêné.
— J’ai des yeux de chat, il paraît.
Le contact entre leurs doigts se rompit. -

Alors qu’ils mangeaient en silence, elle réfléchissait. Ainsi, il voyait dans -le noir... Ce genre de don était peu courant. Elle fit mentalement la liste des +

Alors qu’ils mangeaient en silence, elle réfléchissait. Ainsi, il voyait dans +le noir... Ce genre de don était peu courant. Elle fit mentalement la liste des êtres qui avaient cette capacité. Les elfes et les nains, déjà, bien que le mécanisme soit totalement différent pour les deux races. Il y avait aussi les loups-garous, et les vampires... Elle eut un léger frisson et passa @@ -2607,10 +2679,10 @@ class="newline" />Il se rappela qu’elle ne voyait rien, contrairement extrêment gênant pour elle, de se sentir observée sans pouvoir observer en retour.
— On ne peut pas faire de feu, et l’humidité n’aide pas. Installe-toi sur le -lit, vers le fond, et couvre-toi le plus possible. Enfin, lit... le tas de bruyère. -Ce n’est pas très confortable, mais c’est mieux que la roche, et ça isole du +lit, vers le fond, et couvre-toi le plus possible. Enfin, lit... le tas de bruyère. +Ce n’est pas très confortable, mais c’est mieux que la roche, et ça isole du froid.

Pendant qu’elle s’installait, il se rapprocha de l’entrée et écarta légèrement le buisson qui la masquait. L’autre avantage de cette cachette, @@ -2645,10 +2717,10 @@ class="ecti-1095"> même pas enlevée–, mais elle réalisa subitement qu’elle-même ne devait pas sentir bien meilleur. Elle ne l’aurait pas admis tout haut, mais elle était soulagée de l’avoir près de lui. Non seulement il lui tenait chaud, mais sa -présence, son souffle calme, même cette odeur la rassurait. Elle avait un peu -de mal à réaliser tout ce qui s’était passé cette soirée. Il l’avait sauvée des +présence, son souffle calme, même cette odeur la rassurait. Elle avait un peu +de mal à réaliser tout ce qui s’était passé cette soirée. Il l’avait sauvée des bandits, l’avait amenée dans cet endroit si bien protégé et connu de lui seul... Était-il sincère lorsqu’il lui avait avoué qu’elle était la première à y pénétrer ? @@ -2682,9 +2754,9 @@ pointer du doigt quelque chose. La tension dans son corps class="newline" />— Oui...
Son ton de réponse semblait gêné. Lui, qu’elle avait toujours vu si assuré, si calme, maître de lui-même, se trouvait si mal à l’aise sur ce genre de -question ? +question ?

Zach

Il n’avait pas besoin d’entendre ses questions ou ses interrogations. Son @@ -2790,10 +2862,10 @@ ressemblait cette fameuse cachette. Elle s’était imaginé : allongée sur le lit de bruyère, elle touchait le mur froid de sa main droite alors que l’entrée n’était qu’à quelques mètres à sa gauche. Elle s’assit sur le matelas, finalement pas si inconfortable que -cela. -

Zach n’était plus étendu près d’elle, et il avait laissé à côté sa ceinture +cela. +

Zach n’était plus étendu près d’elle, et il avait laissé à côté sa ceinture et son épée, sa tunique et son armure. Elle l’aperçut au fond de la grotte, cinq mètres plus loin, agenouillé auprès de la vasque où s’écoulait un mince filet d’eau. Son dos, fin et musclé, rappelait effectivement la @@ -2829,8 +2901,6 @@ class="newline" />— Tu n’avais pas pu recoudre— Pas vraiment...
— Ne bouge pas.
Elle lâcha son bras, et se leva pour aller fouiller dans son sac. Il entendit - - quelques bruits de métal et de verre. Il avait entendu ces bruits, la veille, en transportant ce même sac, et n’y avait pas prêté attention dans l’urgence. Maintenant qu’il avait le temps de se poser la question, son contenu @@ -2862,11 +2932,11 @@ cette la veille au soir. Elle aussi. S’en était-elle rendu compte ? Ça n’avait pas eu l’air de la choquer...

+ + [
- -

Aldariel @@ -2898,12 +2968,12 @@ class="newline" />— class="newline" />— Pour les humains, ça change beaucoup de choses. Tu sais, chez les humains, les femmes sont souvent soumises, et doivent obéir à leurs parents ou maris... on n’imaginerait pas les voir se promener + + seules.
Aldariel ouvrit des yeux ronds d’incrédulité.
— Sérieusement ?
— Je l’ai observé de mes propres yeux, crois-moi. Ce n’est pas le cas dans - - toutes les contrées humaines, évidemment, mais dans le fief du duc De Vane, c’est le cas.
— Tu penses que c’est vraiment dangereux ?
Aldariel retint un cri de joie.

Silwë + +

Silwë était debout face à une table où s’étalait une carte, dans un salon du palais. Elle réfléchissait à cette nouvelle aventure. Elle ne s’attendait pas à une telle responsabilité, à peine rentrée chez elle ! C’était un grand honneur et une grande confiance, car le roi lui confiait rien de moins - - que sa fille. Elle doutait presque de ses capacités à mener une telle mission...

Elle connaissait indirectement la princesse. Sa mère avait été son @@ -2976,8 +3046,6 @@ class="newline" />La jeune princesse prit un air d class="newline" />— Non, désolée. Cela ferait un détour de plusieurs jours, et nous n’avons pas tellement le temps...
— C’est dommage... On m’a dit que cette ville est très belle. N’est-ce pas là - - que tu as vécu ?
Silwë sourit. Elle serait bien aussi passée par la capitale, voir certaines personnes qui y vivent.
— Et le duc, ça ne le gène pas ?
— D’après votre père, non, mais il a du mal à convaincre ses pairs. Il espère + + d’ailleurs que notre venue puisse changer –un petit peu– les choses... Mais nous verrons bien. Je ne connais pas cette région non plus, pour tout vous dire.

Elle laissa la jeune princesse observer la carte, pendant qu’elle vérifiait - - son équipement. Elle enfila par dessus sa tunique une armure légère en cuir, qu’elle avait faite faire chez les humains, ajustée à sa taille. Sans manches, elle ne couvrait que le buste et descendait à mi-cuisse, fendue sur les côté. @@ -3046,12 +3114,12 @@ class="newline" />— D’accord.

Aldariel

Aldariel examinait la chambre avec intérêt. Une petite pièce, avec deux + + lits humains et deux tables de chevet, une vieille armoire en bois, et dans un angle de la pièce, un petit miroir et un baquet vide posé sur une meuble. Une fenêtre de petite taille laissait entrer les dernières lueurs du soir. Elle voulait poser des questions sur tout, mais Silwë n’était pas encore - - montée.

Trois jours qu’elle étaient parties. Elles avaient quitté la forêt en début d’après-midi, et étaient arrivées dans un premier village humain. Un peu @@ -3082,12 +3150,12 @@ ont besoin de lumi class="newline" />— Ça doit être difficile d’être un humain ! Comment font-ils ?
— Je me suis dit la même chose. Et pourtant ils arrivent à faire des choses extraordinaires, alors... Peut-être cette difficulté les pousse à trouver des + + solutions ? C’est incroyable ce que les humains peuvent être plein de ressources et d’idées, parfois...

Aldariel fixa le plafond de la chambre pendant un moment. Elle se remémora les regards surpris des villageois en les voyant arriver. Beaucoup - - leur avaient souri. Mais certains les avaient regardées en fronçant les sourcils. Un homme s’était éloigné à la table la plus loin d’elles lorsqu’elles étaient entrées dans la taverne.
— Cela dit, ne t’inqui chez les humains. Je crois te l’avoir déjà dit, mais même s’ils ne nous aiment pas, ils nous respectent en général. Que ce soit à cause de nos armes, ou de crainte de créer des ennuis diplomatiques, ou + + simplement parce qu’ils n’ont pas envie de s’en mêler. Donc pas d’inquiétude.

Les humains étaient décidément surprenants. Il y avait d’autres questions qu’elle voulait poser. Et les autres races ? Les nains, par exemple, - - en avait-elle croisé ? Mais elle entendit à sa respiration qu’elle s’était endormie. Tant pis, elle aurait tout le temps de lui demander dans les jours qui viennent. @@ -3156,12 +3224,12 @@ t fenêtre. Le soldat se défendait vaillamment contre trois brigands, mais difficilement.

Aldariel n’était plus à côté d’elle. Elle avait lestement escaladé un arbre, + + et préparait déjà une flèche pour son arc. Avant de viser, hésitante, elle lui jeta un regard interrogateur. Elle lui répondit en hochant la tête, et en dégainant silencieusement son épée. Puis elle avança vers le champ de bataille. - -

Le trait fin et meurtrier, partant de l’arbre, toucha dans la nuque l’un des brigands, qui s’effondra. L’un des survivants, méfiant, fit signe à son comparse de rester face au garde pendant qu’il allait voir ce @@ -3197,8 +3265,6 @@ class="newline" />— Allez viens, inutile de rester ici. On finirait par

Aldariel

Les deux jeunes femmes repartirent, par la voie des arbres dans un - - premier temps, avant de continuer à pied. Elle avait agi d’instinct, sans trop réfléchir. Était-ce une bonne idée de s’impliquer dans un combat d’humains qui ne les concernait pas ? Pourtant son amie avait fait de même. @@ -3234,8 +3300,6 @@ class="newline" />Son amie l’admiration dans son regard.
— Bon, on la traverse cette rivière ?
— Oui, oui... Est-ce qu’on va croiser d’autres brigands dans cette - - forêt ?
Silwë, qui s’avançait déjà dans l’eau, haussa les épaules.
— J’espère que non. Je ne pensais pas en croiser si tôt, tout de même... On @@ -3264,13 +3328,13 @@ grands enchantements de la d un peu triste, c’est vrai. Elle avait hâte de pouvoir à nouveau endosser le rôle de prêtresse, et de quitter sa petite routine, mais pour cela il fallait qu’on ait cessé de la chercher. En attendant, travailler ses enchantements + + n’était pas inutile.

Cela faisait presque deux ans qu’elle s’était enfuie avec Uhr et ses amis, et les rumeurs qu’ils avaient entendues depuis étaient plutôt bonnes. Si tout le monde parlait de ce mystérieux enlèvement, l’histoire se modifiait petit à petit, et se ramifiait en de nombreuses versions toutes - - plus ou moins crédibles. Encore un peu, et à force d’entendre des récits différents, ils auraient oublié précisément qui ils étaient, elle et lui, et personne ne les reconnaîtrait, même au sein de la ville de @@ -3300,13 +3364,13 @@ class="newline" />— Bah, comme quelqu’un qui apprend la mort de son veux-tu...
— Il était magicien, lui aussi ?
— Oui. Il a eu une dispute avec un confrère. Tous deux ont péri dans un + + incendie ravageur.
Samantha frissonna. Les disputes entre magiciens, ça ne plaisantait pas. Les prêtres, au moins n’étaient pas comme ça... Enfin, à bien y réfléchir, il y avait quand même des sacrées tensions parfois. Et puis, hm, son « enlèvement » ne s’était pas fait dans la délicatesse... - -

Elle prit un tabouret, s’assit à côté de lui et lui prit le bras.
— Sur quoi travaillaient ces magiciens, pour en venir aux mains comme ça ? Enfin, aux mains... façon de parler. Juste par curiosité.
— Bah, c’est un plan douteux. Bien s

Farl

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas revêtu les vêtements sombres + + d’un assassin. Depuis qu’il avait décidé de changer de voie, il n’avait joué à ce jeu là qu’à deux ou à trois occasions. Avait-il perdu la main ? Dès qu’il avait une occasion, il s’efforçait de s’entraîner, discrètement, au maniement de ses armes, à l’escalade, et à être furtif. Même en tunique orange. Il n’était pas sûr de bien savoir pourquoi et dans quel but, - - d’ailleurs. Il appréciait énormément son travail de ménestrel, mais... il n’arrivait pas totalement à couper tous les ponts avec son ancienne vie. @@ -3406,13 +3470,13 @@ ab cas.

Le second bâtiment qu’il devait visiter, la demeure du mage Septim, était un immeuble à quelques rues de là, dans une zone un peu plus aisée. Il + + semblait avoir plus de moyens. Fort heureusement, il n’était pas plus surveillé, et la fenêtre ne lui résista pas plus longtemps que les panneaux de bois de l’autre demeure.

À l’intérieur, un salon propre, des affaires très bien rangées –pour quelqu’un qui n’avait pas forcément prévu de mourir ce soir là– et - - quelques décorations. Il ne fallait pas traîner. Il se saisit d’un bougeoir ouvragé qui semblait avoir été utilisé récemment, et courut rejoindre Samantha. @@ -3443,6 +3507,8 @@ class="newline" />Farl se leva et ramassa les objets.
— D’ailleurs, je vais aller les remettre vite fait. Il ne faudrait pas qu’on s’aperçoive qu’ils ont disparu... On ne sait jamais. Je vous laisse débattre pendant ce temps. + +

Il ouvrit la porte et la silhouette sombre disparut dans la nuit. Elle regarda Uhr.
— Je me sens mal à l’aise de garder un tel secret. Si la garde le sait tôt, ils @@ -3477,13 +3543,13 @@ confirmait que quelque chose de louche se passait ici. Allait-il venir vers lui ? Allait-il le voir, l’entendre, ou le détecter d’une façon quelconque ?

La silhouette, qu’il finit par identifier comme celle d’une femme, passa + + devant la porte derrière laquelle il se tenait et s’avança droit vers un pan de mur. Elle semblait l’examiner avec précautions, et fit briller ses yeux plus fort, vraisemblablement pour y voir plus clair. Un bruit venant de l’extérieur la fit sursauter, et elle se retourna. Elle tenait un bâton de mage à la main, qu’elle avait dirigé contre le bruit, en - - tremblant légèrement. Pas très à l’aise visiblement... mais toujours aussi dangereuse.

Elle se mit à regarder aux alentours, effrayée. Si elle se mettait à fouiller @@ -3514,13 +3580,13 @@ class="newline" />— H que vous. Et j’ai de sérieuses raisons de ne pas croire non plus à un accident.
Elle hésita, puis l’étoile de glace diminua légèrement. Des filaments s’en + + échappèrent, comme si elle disparaissait peu à peu comme elle était apparue.
— Expliquez-vous.
Il eut du mal à retenir un soupir de soulagement.
— J’ai la certitude que Septim se fait passer pour mort, mais est - - vivant.
— Quoi ?
— Je veux bien tout vous expliquer, mais ne pensez-vous pas qu’on serait @@ -3551,6 +3617,8 @@ class="newline" />— N’aurait-il pas prot class="newline" />Elle secoua la tête.
— J’en doute. Je ne peux pas vérifier, il y a trop de distorsions magiques dans ce lieu, avec ce qui s’y est passé. Mais le connaissant, il aurait préféré + + une méthode plus classique. Si de nombreux mages savent s’en sortir face à un glyphe de protection magique, peu d’entre eux savent forcer une serrure, en réalité. Enfin, de façon non destructrice, si vous voyez ce que je veux @@ -3585,13 +3653,13 @@ aurait donn ces traits tirés, elle devait être belle. Elle marchait d’un air décidé, sans cacher son bâton de magie, surmonté d’une grande pierre bleu glacé. + +

Uhr

Mais que faisait Farl ? Il aurait dû être rentré depuis un moment déjà. Ou était-ce seulement le temps qui lui paraissait si long ? Il soupira. Et s’il lui arrivait quelque chose ? S’il était vu ? Le couvrir serait très - - compliqué...
La tête posée sur son épaule, Samantha murmura.
— Tu dors ?
Elle fit une pause, et d étouffant un sanglot. Il préféra ne pas relever, et prit la parole.
— Comme vous pouvez le constater, vous aviez hélas raison.
— Comment pouvez-vous être sûr que Septim est vivant ? + +

Samantha

Elle hésita quelques instants. Non seulement elle n’avait révélé à personne son identité jusque là, mais en plus à une magicienne... - - Traditionnellement, mages et prêtres s’entendaient toujours assez mal. Chacun faisait ses miracles dans son coin, en gardant ses secrets.

Mais l’heure n’était pas à ce genre de querelle.
Elle leur montra la lettre, où on pouvait lire la description d’un insecte de la taille d’un gros chien. Mais lorsque le garde avait voulu la nettoyer pour - - l’observer plus en détail, la carcasse s’était en partie dissoute. En dessous, avec une autre écriture, que la magicienne identifia comme celle de Mortag, une note : « araknes ? ».
— Mais, interrompit Uhr, il faut trouver quel est son intérêt là-dedans. Il, ou elle, ou eux, ne ferait pas ça pour le plaisir de voir réapparaître une + + pauvre créature disparue.
— N’y a-t-il pas un moyen de les contrôler d’une façon ou d’une autre ? proposa Samantha.
Uhr class="newline" />— J’espère que tu es conscient de ce que tu as fait. De ce que vous avez fait.
Il ne répondit pas, très mal à l’aise. La magicienne leur avait dit qu’elle irait + + le voir pour leur raconter l’histoire, et prendre leur défense, mais à quel point l’avait-elle fait ? Et même si elle avait fait de son mieux, ce n’était pas elle qui était seule dans le bureau de Mazrok, ce n’était pas elle qui - - risquait de perdre sa carrière... Il réalisa soudainement qu’elle avait perdu pire, en fait, et cessa ses plaintes intérieures.
— J’avais bien quelques doutes sur cette histoire d’accident. J’avais engagé @@ -3800,11 +3870,11 @@ src="aventuriers7x.png" alt="[

Zach + +

Deux jours s’étaient écoulés depuis leur mésaventure. Deux jours qui avaient été plutôt calmes. En s’éloignant encore des sentiers, ils n’avaient pas recroisé de brigands, même si la forêt y était plus dense encore. Sélène - - commençait à se sentir à l’aise en forêt –ou était-ce une aisance avec lui ?– et avait beaucoup moins de difficultés à suivre son rythme. Il se surprit à la considérer comme une amie et plus une cliente à transporter d’un point à @@ -3838,11 +3908,11 @@ class="newline" />— Zach ! Der class="newline" />Il pivota instantanément en entendant le ton de sa voix.
— Qu’est-ce que c’est que...
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Ce qui surgit des buissons lui + + arracha un cri de surprise et d’horreur. La créature ressemblait à une araignée, noire, de la taille d’un gros chat. Les lumières rouges étaient ses yeux, qui brillaient dans les ombres de la forêt. Elle n’en avait vu - - que dans des livres jusque là, et rien que le dessin était déjà peu rassurant...

Avant qu’il n’ait le temps de la frapper de son couteau, Sélène se précipita, et au lieu d’utiliser son bâton contre la créature, elle lui déversa le contenu de sa gourde. À sa grande surprise, la bête lâcha prise et fit un - - bruit qui ressemblait à un cri de douleur. L’eau semblait la brûler, et une fumée inquiétante semblait s’échapper de son corps. Elle s’écroula sans vie à ses pieds.
— Oh, et puis zut.
Il n’y avait qu’une seule solution, et elle le savait. Elle rejeta ses cheveux en arrière, dégagea son bras de sa prise, et se releva. - -

Zach

Il la vit se redresser, et son regard se mettre à briller. Plus précisément, @@ -3949,10 +4017,10 @@ devaient-ils forc sauver la vie ? Qu’avait-elle fait de mal ? Une troisième petite voix, mais criant plus fort que les autres, lui proposait de ne rien dire, et de la serrer dans ses bras. Les trois consciences finirent par se mettre d’accord sur le fait -que, s’il voulait éviter de tomber sous son charme, c’était déjà bien trop -tard. +que, s’il voulait éviter de tomber sous son charme, c’était déjà bien trop +tard.

— Merci.
Elle lui sourit, puis son visage se ferma.
— Inutile de te dire que, désormais, tu partages un secret dangereux...
— Sil !
L’épée avait si bien traversé la bête que son corps s’était enfoncé jusqu’à la + + garde, et que ses mandibules s’étaient plantées profondément dans son poignet. S’asseyant à ses côtés, et tout en surveillant les environs, Aldariel commença par dégager avec précaution les pinces de l’arakne. Son - - avant-bras comportait deux entailles. L’une des mandibules avait été amortie par la bande de cuir qui entourait son poignet, l’autre s’était plantée directement dans la chair, et la plaie était inquiétante. @@ -4022,11 +4090,11 @@ contact de sa lame contre la sienne, il for épée vers la gauche. Dans le même mouvement, il lui donna un coup d’épaule qui l’envoya contre l’arbre, tout en saisissant son poignet de sa main libre. + +

À sa grande surprise, l’adversaire lâcha son arme en laissant échapper un léger gémissement de douleur. L’avant-bras qu’il maintenait était couvert de sang. Il constata alors que celui qu’il avait pris, au vu de - - sa silhouette, pour un adolescent, était en fait une jeune femme. Une elfe, même, corrigea-t-il. Stupéfait, il laissa passer une seconde qui faillit lui être fatale. De sa main gauche et valide, l’elfe avait @@ -4096,8 +4164,6 @@ longue robe violette et un b class="newline" />— Lâche-le immédiatement.
Ses yeux et son bâton se mirent à briller, et des filaments d’une lumière presque aveuglante vinrent se concentrer juste au dessus de son autre main, - - qu’elle tenait paume vers le ciel. Une sphère lumineuse s’y forma, d’abord rouge sombre, puis qui s’éclaircit progressivement jusqu’à devenir quasiment blanche. Une boule de feu... @@ -4131,11 +4197,11 @@ contr l’avait laissée– et la dirigea de toute la force de sa volonté vers la bête, qui ne fut bientôt plus qu’un petit tas de cendres à l’odeur désagréable. + +

Elle tourna son regard vers les trois combattants. Zach avait lâché sa prisonnière, et se tenait debout, l’épée à la main. L’archère armait une nouvelle flèche, en observant les environs, tandis que l’autre elfe, blessée, se - - redressait avec difficultés.
— Je suggère qu’on règle nos différends plus tard, une fois à l’abri des araknes, proposa-t-elle calmement. Il pourrait très bien y en avoir @@ -4167,11 +4233,11 @@ combattre... entre elle et l’homme, et bondir, l’épée à la main, sur les créatures. Son avant-bras était intact. D’un coup de taille, elle trancha littéralement en deux une des araknes qui arrivait sur elle, et fit de même sur la + + seconde, d’un retour rapide de lame. De l’autre côté, elle vit la jeune magicienne préparer une petite boule de feu, qu’elle dirigea avec précision sur une autre créature. Voir ces renforts arriver lui redonna - - courage.

Quelques instants plus tard, le calme se fit. Les quatre jeunes gens, toujours dos à dos, laissèrent passer quelques secondes, reprenant leur @@ -4207,8 +4273,6 @@ class="newline" />— Transporte-la, on vous couvre.
L’homme les regarda toutes les deux. Il sembla hésiter une seconde, puis rangea son épée, prit la magicienne inanimée dans ses bras ainsi que son bâton, et se mit en route. - -

Zach

Ils avançaient en silence dans la forêt. L’archère était à sa gauche, et la @@ -4244,8 +4308,6 @@ class="newline" />C’ même si l’idée de se jeter à l’eau avec tout son équipement et la jeune femme inanimée, ne l’enchentait guère.
— On n’est pas obligés de traverser tout de suite, proposa la guerrière. On - - peut la longer jusqu’à trouver un gué. Il y a peu de chances que cette rivière se transforme en torrent d’ici là, et rien ne nous empêche de nous jeter à l’eau en cas de gros problème.

Les deux elfes s’installèrent en face de lui, avec un air un peu méfiant. L’archère prit la parole, d’une voix douce.
L’archère reprit.
— Nous avons tous eu peur, je crois. Et sans coopérer, nous ne serions pas tous vivants maintenant. Il est temps de se restaurer un peu et de - - dormir.
Elle sourit légèrement. La trève était prolongée au moins jusqu’au lendemain, et c’était bon signe. Il sortit quelques vivres de son sac, et les vit @@ -4352,8 +4414,6 @@ pas recevoir une fl class="newline" />Avait-elle suivi sa pensée ? Son ton était ferme, mais il y avait une petite pointe de plaisanterie dans sa voix...

Il ne put retenir un bâillement. La journée avait été longue, épuisante et - - riche en émotions... Aldariel hocha la tête.
— Il est effectivement temps de se reposer.
— Peut-être serait-il prudent de se relayer pour monter la garde ? Je ne fais @@ -4424,8 +4484,6 @@ class="newline" />— Merci.
Il posa, comme à son habitude, sa ceinture à côté de lui et s’enroula dans la couverture. Elle était effectivement très confortable et tenait chaud, malgré sa finesse. Un mètre à sa droite, Silwë l’avait imitée. Son épée se - - retrouvait posée non loin de la sienne. Ils échangèrent un regard. Méfiance ou curiosité ? Il n’aurait pas su dire. Puis elle ferma les yeux. Il vit, du coin de l’oeil, l’archère, perchée sur une branche, aux @@ -4457,11 +4515,11 @@ Si elle avait celui des elfes, elle aurait parié sans hésiter pour le second cas. Elle était curieuse d’observer l’attitude de Sélène en retour, quand celle-ci se réveillerait. Sélène, qui avait soigné –presque– sans hésiter son amie... + + Certes, d’un point de vue purement technique, cela leur permettait de lutter plus efficacement contre les araknes, mais tout de même. Une façon de se faire pardonner de l’avoir menacée ? Dommage qu’elle soit restée inanimée, - - elle lui aurait bien posé toutes sortes de questions... Peut-être en aurait-elle l’occasion le lendemain ?

L’heure avançait, et elle allait bientôt devoir réveiller Zach pour monter @@ -4493,11 +4551,11 @@ mit quelques minutes sur le campement, et elle distinguait sa silhouette, debout, adossée à un arbre. Ses capacités à monter la garde, elle n’en doutait pas. Il voyait mieux qu’elle dans la nuit, et elle l’avait vu manier l’épée + + avec une belle efficacité. Pour avoir déjà vu son amie à l’œuvre, elle doutait que le premier brigand venu soit capable de venir à bout de Silwë, même blessée. Il n’y avait pas de raison de s’inquiéter, se - - répéta-t-elle...

Zach @@ -4529,11 +4587,11 @@ des choses bien de ces on-dits, tout en rayant intérieurement toutes les questions qu’il ne leur poserait jamais. Hem. Il ne restait plus grand chose... Mieux valait peut-être s’en tenir à ce qu’il pouvait observer. Les + + elfes sylvains sont beaux, agiles et rapides, et sont de redoutables combattants. Ces points semblaient effectivement valides. Les elfes se battent à l’arc. Raté en partie. Ils savent tisser des étoffes fines, légères - - et chaudes. Ça, il avait effectivement validé. Ils parlent une langue inconnue et étrange : raté encore. Ou alors ces deux voyageuses avaient appris la langue des humains ? Il en doutait, sinon elles auraient @@ -4565,11 +4623,11 @@ seule seconde avoir peur d’une femme. Et pourtant, les trois qui étendues sous ses yeux, toutes plus petites et plus fragiles que lui, endormies, sans défense –ou presque– l’effrayaient. Mais... n’est-ce pas ce qui les rendait si fascinantes ? Et puis... que pouvait-il dire, de son + + côté ? Il avait déjà un style de vie atypique, passant plus de temps en forêt plutôt que dans les villes. Et voilà qu’il apprenait qu’il était peut-être un demi-elfe noir... Côté étrange, il n’était pas vraiment en - - reste.

L’heure avait tourné. Le campement était toujours aussi calme, et les jeunes femmes dormaient toujours profondément, bercées par les bruits @@ -4602,11 +4660,11 @@ class="ecti-1095">

La nuit allait bientôt s’achever, sans qu’il se soit passé quoi que ce soit. C’était plutôt rassurant... Pas d’autre menace venant de la rivière. Pas de menace non plus de leurs compagnons d’infortune. La magicienne dormait + + toujours, et à ses côtés, Zach semblait s’être endormi. Il n’avait pas tenté de les attaquer, ou de les voler pendant leur sommeil... Elle se demandait s’il était vraiment un guide ou s’il était juste un brigand qui - - avait inventé cette histoire pour se couvrir. L’un n’empêchait pas l’autre après tout... Même si la jeune femme qui l’accompagnait semblait lui accorder sa confiance. Lui révéler qu’elle était magicienne @@ -4640,11 +4698,11 @@ clair... class="ecti-1095">Sélène + +

Lorsque Sélène ouvrit les yeux, elle fut surprise de trouver Zach à côté d’elle, encore assoupi. Elle eut un petit sourire, en le regardant dormir. Les autres fois, il récupérait plus vite qu’elle et se levait avant... Peut-être - - s’était-il plus fatigué hier ? Hier... Les évènements de la veille lui revinrent brusquement en mémoire. Les araknes... La blessure de Zach. Le sort de soin... il savait désormais. Et l’étrange rencontre avec les deux elfes, @@ -4680,8 +4738,6 @@ d’ailleurs.
Il n’y avait pas besoin d’avoir à expliquer la situation, au moins. Elle poussa un soupir de soulagement.
— Je suis désolée pour le malentendu hier... Sans vous deux, nous n’aurions - - pas pu passer cette rivière vivants.
— C’est moi qui dois te remercier de toutes façons...
La guerrière lui montra son poignet, et sourit. @@ -4713,6 +4769,8 @@ pourrait-il y rester quelques jours pour se reposer, apr épuisante de cette forêt... Il avait promis à ses parents, qu’il n’avait pas vus depuis des années, qu’il serait présent pour l’ouverture du grand tournoi de tir à l’arc qui était organisé en leur domaine. Mais il avait le temps, + + finalement.

— Sieur Irdann, c’est un honneur de vous accueillir ici !
Il posa respectueusement un genou à terre devant le seigneur et sa dame, @@ -4783,10 +4841,10 @@ personnel, auquel elle vêtement ? Un bijou ? Un livre ? S’il devait invoquer l’enchantement de Melna sur chaque objet qui lui semblait convenir, il n’avait pas terminé. -

Il s’assit sur le lit, et réfléchit. La jeune dame ne vivait plus ici depuis de -nombreuses années, il y avait probablement peu d’objets auxquels elle tenait +

Il s’assit sur le lit, et réfléchit. La jeune dame ne vivait plus ici depuis de +nombreuses années, il y avait probablement peu d’objets auxquels elle tenait réellement. S’il supposait qu’un tel objet existait, comment le trouver ? Tout d’abord, elle n’a pas emmené cet objet chez son époux. Donc elle le lui cache, et probablement à ses parents également. Cela ne lui facilitait pas la @@ -4819,10 +4877,10 @@ qu’ici...

Il secoua la tête. Ce n’était pas le moment de faire revenir de vieux souvenirs, il avait autre chose à s’occuper. Ce livre était plus qu’interdit ici, il le savait, ce qui voulait dire que ladite Sélène n’était pas la jeune épouse -parfaite, douce et délicate qu’il aurait pu imaginer. Cela pouvait-il avoir un -lien avec sa disparition ? Avec son mariage avec le sieur de Quayle, si loin, à +parfaite, douce et délicate qu’il aurait pu imaginer. Cela pouvait-il avoir un +lien avec sa disparition ? Avec son mariage avec le sieur de Quayle, si loin, à la capitale ? Ce nom, d’ailleurs, ne lui disait rien. Certes, il ne connaissait pas tout le gratin de la ville, mais il s’attendait à un nom un minimum familier. @@ -4854,10 +4912,10 @@ Impossible de savoir de quelqu’un, sans le voir ni l’entendre, juste à ses battements de cœur.

Il frissonna et sortit la pierre de sa poche. Entre de mauvaises mains, cet -enchantement pouvait être très dangereux. Avoir cet objet contre soi -tout en ayant la personne en face de soi permettait, avec un peu +enchantement pouvait être très dangereux. Avoir cet objet contre soi +tout en ayant la personne en face de soi permettait, avec un peu d’entraînement et d’écoute, de tout savoir sur elle... ses émois, ses sensations, quand bien même elle garderait un visage parfaitement impassible. C’était une des raisons pour lesquelles cet enchantement était @@ -4892,6 +4950,8 @@ l’id class="newline" />— C’est une chance que tu aies ce petit chaudron avec toi.
Sélène sourit.
— Oui, même si je regrette celui que j’ai à l’université... Ah je pourrais te + + montrer d’autres mélanges !
— J’aimerais beaucoup... si nous en avons l’occasion.
Aldariel remua doucement la mixture avec un petit morceau de bois.

Zach s’était approché. Ses cheveux étaient mouillés et encore plus en bataille que d’habitude, et il finissait d’enfiler sa tunique.
— L’eau était bonne ?
— Elle vient de chez les elfes, cette armure ?
— Non, je l’ai achetée à la capitale. Les bonnes armures elfiques sont très - - rares. Par contre, ils ont dû faire quelques retouches qui n’ont pas très bien tenu.
Il hocha la tête.
&nbs et engagea un coup de taille, pour tester. Il le para avec efficacité et précision, et contre-attaqua immédiatement, d’un coup qu’elle dévia rapidement. Comme elle l’avait deviné, elle avait affaire à -un bon escrimeur. Mais cette fois, comme il l’avait effectivement +un bon escrimeur. Mais cette fois, comme il l’avait effectivement fait remarquer, elle n’était pas blessée. Le défi promettait d’être intéressant...

Ils échangèrent d’autres coups, plus agressifs et plus rapides. Un très @@ -5037,9 +5095,9 @@ qu’un, de peu. Il était tout proche d’elle. Des gouttes de sueur perlaient le long de ses tempes et des mèches de ses cheveux –toujours détachés– étaient collées sur son visage. Au moins, il n’était pas pour elle un adversaire facile... Et sur ce -genre de passe en force, il pouvait peut-être avoir un avantage. À l’instant +genre de passe en force, il pouvait peut-être avoir un avantage. À l’instant où elle allait céder sous la pression, elle fit pivoter brusquement sa lame autour du point d’appui, et sa garde vint s’appuyer de l’autre côté de la poignée de sa propre arme. L’élan qu’il avait pour tenter @@ -5074,9 +5132,9 @@ toujours. Le jeu continuait. plus grands et forts qu’elle. Mais il était aussi très agile et rapide, plus qu’elle ne l’aurait imaginé... surtout qu’il ne commettrait évidemment pas l’erreur de la sous-estimer. Elle esquiva rapidement le bras qui tentait -d’attraper le sien, et plongeant vers son adversaire, le ceintura pour le faire +d’attraper le sien, et plongeant vers son adversaire, le ceintura pour le faire tomber au sol. Malgré de très bons appuis, il fut déséquilibré, et manqua de tomber en arrière. Il fallait profiter de ce léger avantage...

Sauf qu’au lieu de reculer d’un pas pour reprendre son équilibre, il se @@ -5110,6 +5168,8 @@ bruit inhabituel. Un cheval qui ren buisson proche, entraînant Silwë avec lui.
— Quelqu’un vient... pas un bruit, murmura-t-il dans son oreille.
Ils restèrent silencieux quelques instants, écoutant le bruit des sabots qui se + + rapprochaient.
— Euh, Zach ? chuchota-t-elle.
— Oui ?
— Qu’est-ce que vous lui voulez ?
C’était idiot, elle le savait. Mais il fallait juste parler, pour gagner du temps. Zach, dépêche-toi... + +

À sa grande suprise, il ne répondit pas et se figea.
— Silwë ?
D’où connaissait-il son nom ? Et cette démarche, cette voix, bien que @@ -5215,9 +5277,9 @@ class="ecti-1095"> le temps d’arriver ? On ne pouvait nier son efficacité, l’homme ayant visiblement lâché ses armes. Mais elle ne s’attendait pas vraiment à ce genre de comportement. Devant elle, Zach n’avait pas bougé, et ce fut l’archère -qui se décida à rompre le silence. Elle fit deux pas dans la direction du +qui se décida à rompre le silence. Elle fit deux pas dans la direction du chevalier, son arc toujours pointé.
— Silwë, écarte-toi. Toi, qui es-tu et que viens tu faire ici ?
L’étranger lâcha l’elfe, et fit un pas en avant.
l’étranger.
— Un instant. Qu’est-ce qui nous dit qu’on peut te faire confiance ?
— Moi. -

Silwë s’avança, et délicatement, posa la main sur le bras de l’archère, +

Silwë s’avança, et délicatement, posa la main sur le bras de l’archère, pour lui faire détendre son arc. Elle fit signe à Zach de baisser également son arme.
— Je connais très bien Irdann, depuis des années, et je réponds de @@ -5289,9 +5351,9 @@ y devenir un paladin. Je n’ai presque pas revu ma famille depuis, et ai conversé avec eux essentiellement par courrier.
Elle hocha la tête. Elle connaissait cette tradition d’envoyer les troisièmes fils dans des temples, tradition qu’elle avait toujours trouvé idiote, -d’ailleurs. Elle tourna la tête vers Silwë, qui d’un signe de tête confirma la +d’ailleurs. Elle tourna la tête vers Silwë, qui d’un signe de tête confirma la version d’Irdann. Et puis il n’était pas responsable de la peur de ses parents, finalement... et n’avait pas l’air si désagréable que cela. Elle se détendit légèrement, sans arriver à mettre le doigt sur ce qui la mettait @@ -5326,6 +5388,8 @@ courbettes, ce n’est pas vraiment fait pour moi. Allez-y sans moi.
Sélène le regarda quelques instants. Puis elle reprit d’un ton ferme.
— Nous discuterons de cela plus tard. Allons d’abord nous restaurer et nous reposer un peu plus loin. Il y a une rivière, votre monture pourra y + + boire.
Elle désigna une direction, et lui fit signe de la suivre. La princesse sembla alors se réveiller d’une longue apathie et jeta un regard à @@ -5359,10 +5423,10 @@ impassible.
— Mettons-nous en route au plus vite, mes parents doivent s’inquiéter.
Il souleva la jeune femme par la taille, et la déposa sur la selle. Puis il monta derrière elle, et ils se mirent en route. -

Aldariel +

Aldariel

Ils s’étaient mis en route quelque temps après le départ de Sélène et Irdann. Elle avait posé quelques questions à son amie sur le fameux paladin, auxquelles elle avait répondu avec enthousiaste. Ainsi, ils avaient appris @@ -5397,6 +5461,8 @@ t class="newline" />— Et puis... Mais elle est mariée de toutes façons, la question ne se pose pas !
Elle ne dit rien, et le regarda en souriant. Il se redressa, et fronça les sourcils + + en la voyant.
— Et elle ne m’a pas dit qu’elle était mariée, et elle n’a pas d’alliance. Que je sache, même à la capitale, ils en mettent, non ?
— Non, tu d class="newline" />Elle ne dit rien, et continua de le pousser du bout du doigt en souriant.
— Dis plutôt que tu n’as pas osé saisir cette chance.
Vexé, il attrapa vivement le poignet de l’archère. Elle ne chercha même pas + + à se dégager.
— À ta place, je n’aurais pas hésité.
Il faillit lui répondre par une insulte sur les prétendues mœurs légères des @@ -5467,9 +5535,9 @@ toujours debout sur cette m effectua une traction rapide, et se rétablit rapidement. Elle hocha la tête.
— Ça va, tu t’en sors plutôt bien... pour un demi-humain. -

Elle se mit à rire devant son air vexé. Il se prit au jeu, et tenta de la +

Elle se mit à rire devant son air vexé. Il se prit au jeu, et tenta de la bousculer une fois encore. Elle esquiva son coup d’épaule en sautant avec légèreté sur une branche à côté. Elle riait toujours. Il sourit et la suivit, tentant encore une fois de la pousser, mais elle avait encore une fois bondi @@ -5539,6 +5607,8 @@ pour lui. Il avait tant entendu parler d’elle, mais sans jamais la voir. Il avait pensé à elle, senti son cœur battre dans sa main tant de fois, qu’il l’avait presque sentie familière. Mais que savait-elle de lui, au fond ? Il se décida à entamer la conversation, pour tenter de la + + rassurer.
— Nous sortirons probablement de la forêt en début de nuit. Nous pourrons trouver une auberge où loger, et demain nous arriverons enfin chez vos @@ -5574,6 +5644,8 @@ mal tout aussi bien à pied ?
Surpris, il ne répondit pas tout de suite. Elle avait raison, la pauvre jument avait du mal à progresser, et le poids des deux jeunes gens était difficile + + pour elle. Il mit pied à terre, et se tourna vers elle.
— Vous êtes sûre que vous préférez marcher ?
Elle le regarda en souriant.
— Dame Sélène ? Vous allez bien ?
— Euh oui... Est-ce que je peux vous demander, au moins tant que nous - - sommes seuls, de m’appeler simplement Sélène ?
Il lui sourit et hocha la tête.
— Gardons le protocole pour plus tard. Vous pouvez même me tutoyer et @@ -5648,9 +5718,9 @@ pour se d

Effectivement, Irdann était très doué, et ses épées fendaient l’air à une vitesse impressionnante. Plusieurs des brigands tombèrent à ses pieds, et il se déplaça aussi vivement pour la protéger d’autres hommes qui arrivaient. -Il y en avait beaucoup trop pour qu’il tienne le coup... Difficile à dire +Il y en avait beaucoup trop pour qu’il tienne le coup... Difficile à dire combien, avec l’obscurité qui tombait, mais ils étaient en mauvaise posture.
— Sélène, mets-toi à l’abri...

Ses compagnons s’approchèrent, méfiants. Le jeune paladin la regardait -avec une expression mêmant suprise, crainte et admiration. L’aurait-il prise +avec une expression mêlant suprise, crainte et admiration. L’aurait-il prise pour une idiote sans défense ?
— Qu’est-ce que vous voulez de moi ?
C’était la voix de son prisonnier.

La femme du bûcheron n’avait probablement jamais vu un elfe de sa vie, alors deux en une fois, ça faisait beaucoup. Elle resta clouée quelques instants, dévisageant les deux jeunes femmes d’un air incrédule. -Pourtant, Sélène trouvait qu’elle n’étaient pas si différentes que ça des +Pourtant, Sélène trouvait qu’elles n’étaient pas si différentes que ça des humaines. Le teint pâle, par exemple, était peut-être naturel chez les elfes sylvains, mais de nombreuses jeunes femmes nobles cherchaient à l’obtenir, avec plus ou moins de succès. Tout comme la silhouette diff --git a/html/aventuriers0x.png b/html/aventuriers0x.png index 75c9ab1..193a3d9 100644 Binary files a/html/aventuriers0x.png and b/html/aventuriers0x.png differ diff --git a/html/aventuriers1x.png b/html/aventuriers1x.png index 75c9ab1..193a3d9 100644 Binary files a/html/aventuriers1x.png and b/html/aventuriers1x.png differ diff --git a/html/aventuriers2x.png b/html/aventuriers2x.png index 75c9ab1..193a3d9 100644 Binary files a/html/aventuriers2x.png and b/html/aventuriers2x.png differ diff --git a/html/aventuriers3x.png b/html/aventuriers3x.png index 75c9ab1..193a3d9 100644 Binary files a/html/aventuriers3x.png and b/html/aventuriers3x.png differ diff --git a/html/aventuriers4x.png b/html/aventuriers4x.png index 75c9ab1..193a3d9 100644 Binary files a/html/aventuriers4x.png and b/html/aventuriers4x.png differ diff --git a/html/aventuriers5x.png b/html/aventuriers5x.png index 75c9ab1..193a3d9 100644 Binary files a/html/aventuriers5x.png and b/html/aventuriers5x.png differ diff --git a/html/aventuriers6x.png b/html/aventuriers6x.png index 75c9ab1..193a3d9 100644 Binary files a/html/aventuriers6x.png and b/html/aventuriers6x.png differ diff --git a/intro.tex b/intro.tex index 96107e6..0603b38 100644 --- a/intro.tex +++ b/intro.tex @@ -4,13 +4,13 @@ Tenant à la main un bougeoir, elle s'avança dans l'immense pièce, éclairée uniquement par quelques fentes de lumière sur les murs et la lueur de sa bougie. Elle portait une longue robe de couleur crème, aux longues manches et lacée sur le devant, avec des liserés dorés. Ses cheveux longs étaient soigneusement attachés en deux nattes, entrelacées de rubans. -Elle sourit. Sa gouvernante ne supportait ni la poussière, ni les araignées, ni même les rats qu'on y trouvait parfois~; et \chloe était ravie de s'en débarrasser pour quelques heures. Les greniers du châ\-teau n'a\-vaient pas été rangés ou nettoyés depuis des générations, et on y trouvait de tout, vieilles armes, tableaux, ustensiles divers, ... tout ce qui n'avait pas été considéré comme ayant suffisamment de valeur pour être stocké dans la salle du trésor. +Elle sourit. Sa gouvernante ne supportait ni la poussière, ni les araignées, ni les rats qu'on y trouvait parfois~; et \chloe était ravie de s'en débarrasser pour quelques heures. Les greniers du châ\-teau n'a\-vaient pas été rangés ou nettoyés depuis des générations, et on y trouvait de tout, vieilles armes, tableaux, ustensiles divers, ... tout ce qui n'avait pas été considéré comme ayant suffisamment de valeur pour être stocké dans la salle du trésor. Et il y avait des livres. Des tas de livres, oubliés et délaissés. Comment pouvaient-ils ignorer ainsi leur valeur~? Son père était assez occupé avec les affaires du fief dont il était le seigneur. Ses deux parents avaient fait en sorte qu'elle soit éduquée comme une future noble, délicate, douce, attentionnée, soumise. Ils n'avaient pas retenu sa passion pour la lecture, se disant qu'au fond, en lisant, elle n'abîmerait pas ses mains délicates au travail, et ne noircirait pas son teint pâle au soleil. Et puis, elle aurait de la conversation avec son futur époux. Elle soupira. Elle savait que ses parents espéraient la marier, plus tard, à un riche seigneur voisin, pour gagner leur soutien et protection, et cette idée ne l'enchantait guère. Mais que pouvait-elle faire d'autre~? S'évader dans ces vieux livres, et rêver, seule, dans ce grenier poussiéreux. Elle avait quatorze ans, et cela faisait presque un an qu'elle venait régulièrement lire ici. -Elle était arrivée devant l'une des vieilles armoires à moitié rongées par les termites. Le dernier livre qu'elle avait lu parlait de plantes médicinales --qu'elle ne connaissait que de nom et de description, le livre étant dépourvu d'images--, celui d'avant était un journal de bord d'un grand tacticien militaire, celui d'encore avant racontait une histoire de chevalerie, et le précédent était un récit historique d'une grande bataille entre les elfes... Il y avait de tout, dans le désordre. %Elle lisait tout, s'intéressait à tout. +Elle était arrivée devant l'une des vieilles armoires à moitié rongées par les termites. Le dernier livre qu'elle avait lu parlait de plantes médi\-cinales --qu'elle ne co\-nnaissait que de nom et de description, le livre étant dépourvu d'images--, celui d'avant était un journal de bord d'un grand tacticien militaire, celui d'encore avant racontait une histoire de chevalerie, et le précédent était un récit historique d'une grande bataille entre les elfes... Il y avait de tout, dans le désordre. %Elle lisait tout, s'intéressait à tout. Alors qu'elle faisait un inventaire des livres déjà lus, l'étagère de l'armoire qui les maintenait s'effondra brusquement. Elle sursauta et la flamme de la bougie vacilla. Si l'armoire s'était écrasée sur elle... Mais à part un tas de livres par terre, rien de grave ne s'était passé. C'est alors qu'elle aperçut, sur le fond de l'armoire, là où se trouvaient les livres quelques secondes plus tôt, un panneau de bois, comme si l'armoire avait été réparée. Elle posa la bougie par terre, et tendit la main. En fait, ce panneau avait été rajouté... pour cacher quelque chose~? @@ -46,7 +46,7 @@ Lui et sa mère la menèrent, d'échelle de corde en passerelle, près du palais Il lui sourit, et jeta un {\oe}il à sa mère, à quelques pas de là.\\ --- Il est de toutes façons difficile d'être aussi bonne archère qu'elle. Mais peut-être serais-tu plus à l'aise avec autre chose~?\\ -Il la regarda intensément pendant quelques secondes, comme s'il l'évaluait.\\ +Il la regarda intensément pendant quelques se\-con\-des, com\-me s'il l'évaluait.\\ --- Quel âge as-tu~?\\ --- Douze ans.\\ Il lui tourna le dos, et alla chercher une épée en bois.\\ @@ -67,7 +67,7 @@ Elle leva les yeux vers lui et hocha la tête. \recit{\christophe} -Les trois adolescents couraient dans la plaine. Ils étaient pieds nus, vêtus de pagnes grossiers en cuir, et avaient chacun, glissée dans une ceinture, une épée plus ou moins rouillée, qui semblait avoir subi de nombreux coups. Leurs cheveux bouclés étaient sales et en bataille, et bien qu'ils ne soient pas aussi grands et forts que les barbares adultes de leur clan, leur musculature aurait pu impressionner plus d'un citadin. +Les trois adolescents couraient dans la plaine. Ils é\-taient pieds nus, vêtus de pagnes grossiers en cuir, et avaient chacun, glissée dans une ceinture, une épée plus ou moins rouillée, qui semblait avoir subi de nombreux coups. Leurs cheveux bouclés étaient sales et en bataille, et bien qu'ils ne soient pas aussi grands et forts que les barbares adultes de leur clan, leur musculature aurait pu impressionner plus d'un citadin. \chris, le plus jeune, était en tête. Lorsqu'ils arrivèrent au sommet de la petite colline, il leur fit signe de s'arrêter.\\ --- Là, regardez~!\\ @@ -85,12 +85,12 @@ Mais il n'avait pas besoin de se poser autant de questions. Manger, boire, s'ent \recit{\ismael} -Cela faisait quelques heures qu'ils marchaient ensemble en silence. Le prêtre qui l'accompagnait semblait de bonne humeur, mais il n'osait pas le questionner. Il n'avait que onze ans, après tout, et s'il était fils de duc, il savait qu'il ne fallait pas fâcher un prêtre de la déesse. On disait que leurs pouvoirs étaient grands, et qu'ils pouvaient --entre autres-- foudroyer quelqu'un sur place en une parole. +Cela faisait quelques heures qu'ils marchaient en\-semb\-le en silence. Le prêtre qui l'accompagnait semblait de bon\-ne humeur, mais il n'osait pas le questionner. Il n'avait que onze ans, après tout, et s'il était fils de duc, il savait qu'il ne fallait pas fâcher un prêtre de la déesse. On disait que leurs pouvoirs étaient grands, et qu'ils pouvaient --entre autres-- foudroyer quelqu'un sur place en une parole. L'homme en question, qui devait avoir une quarantaine d'années, portait une robe gris clair, munie d'une capuche qu'il avait laissée dans son dos. Un pendentif d'or ornait sa poitrine, et une épée pendait à sa ceinture de cuir. Il marchait en s'aidant d'un long bâton de bois et portait sur le dos un large sac en cuir, visiblement rempli. \noindent --- Hm... prêtre \pretre~?\\ -Le prêtre considéra un instant le jeune garçon, vêtu d'une tunique rouge, d'un pantalon brun, et d'une paire de bottes en cuir épais. Une longue épée, presque aussi grande que lui, était attachée dans son dos. Il lui sourit.\\ +Le prêtre considéra un instant le jeune garçon, vêtu d'une tunique rouge, d'un pantalon brun, et d'une paire de bottes en cuir épais. Une longue épée, presque aussi gran\-de que lui, était attachée dans son dos. Il lui sourit.\\ --- Tu peux m'appeler simplement \pretre. Vas-y, je t'écoute \ismael.\\ --- Qu'est-ce que je vais devoir faire, pour devenir paladin~?\\ --- Hé bien, tu auras une éducation mêlant celle d'un prêtre et celle d'un soldat. Tu deviendras donc un chevalier, non pas au service d'un seigneur ou d'une dame, mais au service de la déesse.\\ @@ -131,7 +131,7 @@ Il lui sourit, et ils se remirent en route. Le chemin était long jusqu'à la ca \recit{\chloe} -Debout devant elle, ils tremblaient de tous leurs membres. Surprise~? Colère~? Peur~? Incrédulité~? Panique~? Probablement un peu de tout cela. Le grenier dans lequel elle les avait amenés était dans un sale état, mais c'était le seul endroit où elle pouvait pratiquer la magie sans être vue ou entendue... +Debout devant elle, ils tremblaient de tous leurs mem\-bres. Surprise~? Colère~? Peur~? Incrédulité~? Panique~? Probablement un peu de tout cela. Le grenier dans lequel elle les avait amenés était dans un sale état, mais c'était le seul endroit où elle pouvait pratiquer la magie sans être vue ou entendue... Suivant pas à pas les conseils du livre, elle avait découvert qu'elle avait un certain don pour cela. Avec de la persévérance, elle avait réussi à lancer son premier sort, paraît-il le plus simple, une boule de feu, et elle avait manqué de brûler la bibliothèque. Le livre disait aussi qu'il était très difficile de contrôler sa propre énergie magique... De nombreuses traces noires couvraient désormais les murs et le sol du grenier, et un certain nombre de vieux meubles en bois avaient brûlé. @@ -154,7 +154,7 @@ Elle soupira, et interrompant leurs pensées, fit apparaître lentement une seco --- Écoutez, si vous comptez me dénoncer, je lance cette boule de feu par la fenêtre. Toute la ville la verra et vous serez aussi embêtés que moi vis-à-vis de votre peuple.\\ La boule de feu grandissait, se nourrissant de sa colère et de sa frustration. Elle sentait sa chaleur de plus en plus intense, alors que la panique grandissait dans les yeux de ses parents. Elle tourna la tête vers la flamme. Reprendre le contrôle, ne pas la laisser grandir trop, respirer...\\ --- Mais si vous me laissez tranquille avec ma magie, alors personne à part vous ne le saura.\\ -La taille de la flamme diminua lentement, à mesure qu'elle se calmait.\\ +La taille de la flamme diminua lentement, à mesure qu'el\-le se calmait.\\ --- Si vous me laissez étudier la magie comme je le souhaite, je ferai tout pour garder sauf l'honneur de la famille. Je ferai tout ce que vous voudrez. J'épouserai qui vous voudrez. S'il vous plaît...\\ Un silence passa, durant lequel ils semblèrent considérer cette idée.\\ --- Aaaïe~!\\ @@ -208,7 +208,7 @@ de la nuit. Il prit une grande inspiration et se releva. Ses doigts trouvèrent naturellement une nouvelle prise sur le mur, et il reprit son ascension. L'escalade de ce bâtiment n'était pas particulièrement difficile, avec -toutes ces pierres moyennement ajustées, mais restait longue et répétitive. Il +toutes ces pierres mo\-yen\-nement ajustées, mais restait longue et répétitive. Il commençait à sentir la fatigue dans ses avant-bras. Il parvint au cinquième étage, à partir duquel les briques étaient plus serrées. Il ne lui en restait qu'un à grimper, et sur le toit, la gouttière ferait un point @@ -259,14 +259,14 @@ Ils firent un geste de la tête vers le carosse, dont les épais rideaux de velo --- Dis-moi, mon garçon, nous cherchons quelqu'un pour nous guider à travers la forêt, demain. Sais-tu si quelqu'un peut le faire~? Il réfléchit quelques instants.\\ ---- Il n'y a personne qui fasse ce métier en ville. En revanche, beaucoup de jeunes du village, dont mes frères et moi, connaissons très bien cette forêt.\\ +--- Il n'y a pas de guide disponible. Mais Beaucoup de jeunes du village, dont mes frères et moi, connaissons très bien cette forêt.\\ --- Vous êtes les enfants du bûcheron, c'est ça~?\\ --- Oui.\\ --- Quel âge as-tu~?\\ --- Seize ans.\\ --- Tu me sembles assez grand pour cette tâche. Qu'en dis-tu~? -\remi se sentit flatté de cette confiance, et hésita presque à accepter. Était-il à la hauteur~? Puis à la réflexion, il ne voyait pas d'autre guide possible. Il était, de ses frères, celui qui connaissait réellement le mieux la forêt, puisqu'il y passait une bonne partie de son temps libre.\\ +\remi se sentit flatté de cette confiance, et hésita pres\-que à accepter. Était-il à la hauteur~? Puis à la réflexion, il ne voyait pas qui d'autre. Il était, de ses frères, celui qui connaissait réellement le mieux la forêt, puisqu'il y passait une bonne partie de son temps libre.\\ --- D'accord. @@ -295,7 +295,7 @@ Le visage d'\aure s'illumina. La grande salle du temple était immense, et tous les habitants du temple --prêtres et prêtresses, novices, et même les serviteurs-- y étaient présents. Il y avait même un grand nombre de fidèles venus de la ville. Elle ne l'avait jamais vu aussi pleine. Ils étaient tous là pour elle... C'était excitant, et presque un peu effrayant. Le prêtre devant elle se mit à réciter les paroles rituelles d'intronisation. Dix-sept ans, et elle était intronisée Grande Prêtresse... Déjà~! -Mais cette ascension n'avait pas été sans embûches. Lorsqu'elle avait huit ans, ses parents --de modestes marchands-- avaient été tués lors d'un raid barbare. Trop petite pour être remarquée, elle avait été épargnée. Les quelques survivants de son village, déjà trop démunis pour s'occuper d'une bouche de plus à nourrir, l'avaient confiée à un prêtre itinérant de \deesse, qui avait emmené la pauvre orpheline au temple de la ville la plus proche. +Mais cette ascension n'a\-vait pas été sans embûches. Lorsqu'elle avait huit ans, ses parents --de modestes marchands-- avaient été tués lors d'un raid barbare. Trop petite pour être remarquée, elle avait été épargnée. Les quelques survivants de son village, déjà trop démunis pour s'occuper d'une bouche de plus à nourrir, l'avaient confiée à un prêtre itinérant de \deesse, qui avait emmené la pauvre orpheline au temple de la ville la plus proche. Une fois la douleur et les difficultés d'adaptation passées, \seve avait révélé une forte connexion avec la déesse, et avait souhaité devenir prêtresse, puis grande prêtresse. Elle avait, petit à petit, appris les enchantements sacrés les plus difficiles, maîtrisé les secrets divins les plus cachés, et surtout écarté avec subtilité toutes les concurrentes. @@ -326,7 +326,7 @@ Il haussa les épaules en souriant.\\ --- Nous allons parfois livrer du bois par là, et ce n'est pas la première fois que ce chemin est inondé...\\ Le cocher, à côté de lui, lui donna un coup de coude.\\ --- Tu sais que dans la région, il y a des gens qui en font leur boulot~?\\ ---- Oui. Dans mon village, il y a le vieux \tom. Enfin, il y avait, il était un peu trop âgé pour ça.\\ +--- Dans mon village, il y a le vieux \tom. Enfin, il y avait, parce que cela fait longtemps qu'il est un peu trop âgé pour ça.\\ Il lui fit un clin d'{\oe}il.\\ --- Tu devrais aller le voir, et y réfléchir. Tu y serais meilleur que bûcheron, à mon avis.\\ Il allait répondre, lorsqu'un des soldats lui adressa la parole.\\ diff --git a/makefile b/makefile index 29eec24..8936123 100644 --- a/makefile +++ b/makefile @@ -1,14 +1,20 @@ -LISTEFICHIERS=aventuriers.tex arc_5RCDA.tex arc_6_CI.tex arc_3RC.tex arc_libeseve.tex arc_JC.tex arc_4AD.tex arc_4.5_JCS.tex intro.tex arc_CID.tex noms.tex +LISTEFICHIERS=aventuriers.tex arc_5RCDA.tex arc_6_CI.tex arc_3RC.tex arc_libeseve.tex arc_JC.tex arc_4AD.tex arc_4.5_JCS.tex intro.tex arc_CID.tex noms.tex aventuriers_k.tex all: aventuriers.pdf -tout: aventuriers.pdf aventuriers.html +tout: aventuriers.pdf aventuriers.html aventuriers_k.pdf html: aventuriers.html +kindle: aventuriers_k.pdf + aventuriers.pdf: $(LISTEFICHIERS) pdflatex aventuriers.tex +aventuriers_k.pdf: $(LISTEFICHIERS) + pdflatex aventuriers_k.tex + + aventuriers.html: $(LISTEFICHIERS) htlatex aventuriers.tex '' '' -dhtml/ -interaction=nonstopmode ln -sf aventuriers.html html/index.html @@ -17,5 +23,6 @@ aventuriers.html: $(LISTEFICHIERS) update: aventuriers.pdf aventuriers.html $(LISTEFICHIERS) makefile # scp aventuriers.pdf positon:public_html/idee_2.pdf scp aventuriers.pdf positon:public_html/aventuriers/ + scp aventuriers_k.pdf positon:public_html/aventuriers/ scp -r html/* positon:public_html/aventuriers/ # scp $(LISTEFICHIERS) makefile phare:bla/ diff --git a/noms.tex b/noms.tex index 672b3d0..5754644 100644 --- a/noms.tex +++ b/noms.tex @@ -38,7 +38,7 @@ \newcommand\mereremi{Beolie\xspace} \newcommand\seigneurchloe{Assem\xspace} \newcommand\nomclan{Bhasthon\xspace} -\newcommand\nomroibarbare{Kourll\xspace} +\newcommand\nomroibarbare{Kourhk\xspace} \newcommand\maitreescrime{Ernest\xspace} \newcommand\seigneurtournoi{De Vane\xspace}