X-Git-Url: https://git.immae.eu/?a=blobdiff_plain;f=aventuriers.html;h=e2e498ef80c9553c355ef06e4b9f83e5bd2ce2dd;hb=8631d63b8c9ac15e971e88a9d9e0c9de5871b1fe;hp=ee4bdd20955ee51683c482e49587baaaf55873e8;hpb=805237efbb3c6316e09e136678d620734a0ce891;p=perso%2FDenise%2Faventuriers.git diff --git a/aventuriers.html b/aventuriers.html index ee4bdd2..e2e498e 100644 --- a/aventuriers.html +++ b/aventuriers.html @@ -7,7 +7,7 @@ - + @@ -7022,8 +7022,8 @@ invoqu intensive et sans fin pour les éliminer toutes. Dans celui-ci, les elfes noirs les auraient domestiqués pour chasser les humains de la région, alors que dans celui-là, ils les combattaient. Je ne suis pas sûr qu’on puisse se fier à -grand-chose... — Je ne savais pas que les elfes noirs vivaient ici aussi à -l’époque.
— Je ne savais pas que les elfes noirs vivaient ici aussi à l’époque.
— Moi non plus. À vrai dire, il faut reconnaître que nous ne savons pas grand chose d’eux. Cela ne fait qu’à peine un siècle qu’elfes et humains se parlent, et encore. D’accord, nous avons croisé un ou deux elfes noirs à la @@ -7035,9 +7035,9 @@ sylvains.

Samantha hocha la tête. Uhr reprit.
— Si on en revient à nos bestioles, il semble assez unanime qu’elles ont une morsure extrêmement venimeuse. Une morsure tue un humain en une -dizaine d’heures, beaucoup moins pour un petit animal. Il semble que, du -coup, ces créatures s’acharnent rarement sur une cible une fois mordue, il -leur suffit d’attendre patiamment.
— Charmant programme.
— D’un point de vue très pragmatique, cela veut dire qu’il suffit d’avoir le bon antidote. Farl a sélectionné plusieurs antipoisons basés sur diverses @@ -7066,7 +7066,7 @@ bien voir du capitaine Mazrok. Peut- sais rien. On ne va pas se plaindre.
— Et qu’as-tu tiré de tout cela ?

Elle soupira et regarda son carnet.
— Septim est originaire de la région. Du comté de ToDo, qui n’est pas +class="newline" />— Septim est originaire de la région. Du comté de Belram, qui n’est pas très loin d’ailleurs. Fils de tailleur, il est parti à l’adolescence à la capitale pour finir son apprentissage... Et a découvert une autre voie.

— Je me demande, commença-t-il à l’intention du guide, pourquoi nous sommes passés devant les restes d’un grand feu, sur le sentier.
Zach tourna la tête vers eux, mais Samantha répondit avant lui.
— Ah, ça, je sais. Tu sais, tout le village en parle, je n’ai aucun mérite. La -nuit précédente, une horde de brigands aurait attaqué une noble dame et -un chevalier serait venu à son secours... On raconte qu’il a combattu cent -hommes, durant toute la nuit, et qu’il a pu en venir à bout, gravement -blessé. Au matin, il aurait traversé le village sur sa monture, avec sa dame, -pour la ramener en son château et s’effondrer d’épuisement sur le -pont-levis. +class="newline" />— Ah, ça, je sais. C’est l’histoire dont je t’ai parlé hier, Uhr, et dont tout le +monde parle... La nuit précédente, une horde de brigands aurait attaqué +une noble dame et un chevalier serait venu à son secours... On raconte qu’il +a combattu cent hommes, durant toute la nuit, et qu’il a pu en venir à bout, +gravement blessé. Au matin, il aurait traversé le village sur sa monture, +avec sa dame, pour la ramener en son château et s’effondrer d’épuisement +sur le pont-levis.

Zach haussa un sourcil, retenant un sourire.
— Hé bien, commença Uhr. Et les cendres ?
— Les villageois sont venus nettoyer l’endroit et ont brûlé les corps.
Il haussa les depuis un moment alors... Et puis il n’avait pas envie de parler de tout cela maintenant, alors qu’ils avaient plus important à s’occuper. De toutes façons, Zach n’avait heureusement pas relevé cette remarque. -

Zach -

— Avec tout ça, j’ai du mal à imaginer Sélène avoir un rapport avec votre +

— Avec tout ça, j’ai du mal à imaginer Sélène avoir un rapport avec votre affaire... Pourquoi aurait-elle voulu traverser la forêt seule avec moi, sachant qu’elle risquait de rencontrer les araknes ?
— C’est vrai, admit Uhr. Mais d’après ton récit elle n’avait pas l’habitude @@ -7798,7 +7798,7 @@ class="newline" />— Elle m’a tout de m le risque de révéler le fait qu’elle est magicienne...
— Elle devait savoir que, sans toi, elle n’avait aucune chance de sortir de la forêt ? proposa Samantha. -

Il devait admettre que l’argument était plutôt logique. Elle avait eu +

Il devait admettre que l’argument était plutôt logique. Elle avait eu l’air aussi horrifiée et effrayée que lui de rencontrer ces créatures. Mais avait-il vraiment observé ? Il avait vraiment du mal à imaginer Sélène en complice de meurtre et en comploteuse. Mais si c’était @@ -7811,7 +7811,7 @@ class="newline" />— Vous pensez encore s là-dedans ? insista-t-il.
Uhr haussa les épaules.
— Disons que je reste pour le moment réservé sur ce sujet. -

— En dehors de cela, ajouta Samantha, on peut tout de même noter un +

— En dehors de cela, ajouta Samantha, on peut tout de même noter un point important : deux autres personnes sont au courant pour les araknes, les deux elfes dont tu m’as parlé.
— Oui. Et elles se rendent, au château du duc De Vane, pour ce fameux @@ -7837,18 +7837,18 @@ trop vous trois ?
— Euh oui.
— Je commence, proposa Uhr. -

Il y avait eu un peu trop d’informations ce soir pour qu’il se préoccupe +

Il y avait eu un peu trop d’informations ce soir pour qu’il se préoccupe de ce détail. Il vérifia rapidement l’état du feu et s’enroula dans sa couverture. Il vit Farl faire de même. Il remarqua alors que le jeune ménestrel était resté silencieux durant la fin de la conversation, probablement épuisé lui aussi. -

Farl -

La journée s’était déroulée sans encombres, et ni Zach, ni ses deux +

La journée s’était déroulée sans encombres, et ni Zach, ni ses deux compagnons n’avaient abordé leur affaire compliquée. L’ambiance était plutôt détendue, et ils avançaient plutôt efficacement, même si les chevaux n’allaient pas aussi vite que sur un vrai sentier. -

On était en fin d’après-midi. Il commençait à faire chaud, et la petite +

On était en fin d’après-midi. Il commençait à faire chaud, et la petite rivière qu’ils venaient d’atteindre avait un côté rafraîchissant rien qu’à la regarder.
— Est-ce la rivière dont tu nous as parlé ? demanda-t-il.
— Oui, r dans l’Indécise, la fameuse rivière qui serpente dans toute la région. Celui-là n’a même pas de nom, à ce que je sache. Nous avions traversé par un gué, qui doit être un peu en amont, suivez-moi. -

À mesure qu’ils avançaient, il avait l’impression que Zach n’était -pas très à l’aise. Lorsqu’ils mirent pied à terre devant le fameux -gué, +

Quelques minutes plus tard, leur guide mit pied à terre face à l’eau. +La rivière était plus large à cet endroit, ce devait être le fameux +gué.
— Ça va, Zach ?
Il sembla sortir de sa rêverie.
— Hein ? Oui. Voilà l’endroit où nous avons traversé.
— Tu as l’air ailleurs, insista-t-il.
Il haussa les épaules.
— Juste des souvenirs de cette fameuse nuit qui me reviennent... +Bon, que fait-on alors ? reprit-il en se tournant vers les deux autres +cavaliers.
— Inutile de courir vers le danger. On peut probablement observer d’ici, à +l’abri.
— Je croyais qu’elles n’allaient pas d’approcher du cours d’eau ? ajouta +Samantha
— Hm... tu as raison. On ne risque pas de voir grand chose en plus de nuit. +Il faudra donc aller voir directement... Commençons par installer le camp +pas loin d’ici. +

Il n’était pas très étonnant que la rivière n’ait pas de vrai nom. +Même si elle n’était pas si petite, les alentours étaient tellement +envahis de végétation que peu d’hommes devaient s’y promener. +D’ailleurs...
— Tiens je pense à quelque chose. Zach, tu sais grimper aux arbres je +suppose ?
— Oui, pourquoi ?
— Je me demandais si on ne pouvait pas s’installer dans un de ces grands +arbres, ce soir, pour observer ce qui se passe.
— Pourquoi pas, remarqua Uhr tout en déchargeant sa monture. De ce que +j’ai compris, les araknes adultes sont trop lourdes pour grimper aux arbres. +Qu’en penses-tu Zach ?
— Je n’y avais pas pensé, mais c’est vrai que ce n’est pas bête, admit-il. Je +ne crois pas les avoir vues grimper, donc nous pourrions vérifier leur +présence à l’abri... Par contre il faut trouver un moyen de rentrer, ou +décider de passer la nuit dans un arbre.
— Bah, tu as l’habitude, n’est-ce pas, Farl... ajouta Samantha en +souriant.
— Comment ça ? ajouta-t-il en fronçant les sourcils.
— Évidemment, reprit-elle en lui faisant un clin d’œil, tu y serais +en moins bonne compagnie qu’avec Silwë... sans vouloir te vexer, +Zach. +

Zach +

— Zach ? Tu sais, je ne cherchais pas du tout à te vexer, c’est juste que +Farl a...
— Tu as bien dit Silwë ? interrompit-il brusquement.
— Euh oui...
— Est-ce que beaucoup d’elfes sylvains portent le même nom ?
Farl qui leur avait tourné le dos à la remarque de Samantha se retourna vers +lui.
— Une jolie petite elfe aux cheveux clairs très longs et aux yeux bleus, qui +se bat comme un diable avec une épée ?
— J’ai rencontré trop peu d’elfes pour savoir si ces critères sont +suffisamment sélectifs, mais ça correspond, oui...
— Comment va-t-elle ? Où est-elle ?
Le ménestrel s’était presque précipité sur lui. Heureusement, la veille +au soir, il n’avait pas détaillé précisément la façon dont il avait +adressé la parole à Silwë pour la première fois... Farl aurait pu mal le +prendre.
— Aux dernières nouvelles, elle est en route vers le château du duc De +Vane, avec la princesse qu’elle protège... Et elle allait très bien la dernière +fois que je l’ai vue. J’avais cru comprendre qu’elle avait vécu un moment à +la capitale, avec les humains...
— Oui, pour y apprendre entre autres l’escrime chez maître Ernest, +interrompit Uhr. C’est là que je l’ai rencontrée.
— Sacrée coïncidence, commenta Samantha.
— Mmh, pas tant que ça, si on y réfléchit, ajouta Uhr. Il ne doit pas y avoir +tant de sujets du roi des elfes qui ont une bonne connaissance des +humains.
— Mais j’y pense, Silwë connaissait le paladin que nous avons rencontré. +Peut-être que vous aussi ?
— Un paladin ? Cela ne peut être qu’Irdann alors. Irdann De Vane ?
— Oui... +

Ils continuèrent à installer le camp en silence.
— Hé bien, reprit Uhr après un moment, au moins nous avons une raison +personnelle de nous intéresser à cette histoire, puisque deux de nos amis y +sont impliqués.
— Probablement sans le savoir d’ailleurs, ajouta Samantha.
— Quand cette histoire sera terminée, j’aimerais en tous cas faire un détour +par le duché De Vane... pas vous ? demanda Farl.
— Pourquoi pas, répondit Uhr en souriant. Mais je ne sais pas quand tout +cela sera terminé... + + +

Zach continua à préparer un feu de camp, se demandant s’il irait voir ce +fameux tournoi, comme ça, juste par curiosité. Sélène avait parlé de s’y +rendre, mais elle hésitait. Bah, à quoi bon ? Même s’il y allait, elle lui +serait aussi inaccessible qu’avant, même encore plus, entourée de gardes et +de serviteurs qui ne laisseraient pas un gueux comme lui s’approcher d’une +noble dame. Il pourrait toujours regarder le spectacle des archers venus du +monde entier, ce qui pouvait être divertissant. Mais tout ce trajet juste pour +ça... +

— Zach, tu viens ?
Il attrapa par réflexe la corde que Farl venait de lui lancer.
— On va repérer les lieux, voir si on peut effectivement observer des +araknes sans être à leur portée, et rentrer sans danger. Non que ça +me dérange de passer la nuit avec toi dans un arbre, ajouta-t-il en +souriant, mais j’aimerais profiter du repas avec les autres quand +même.
Il se leva, et après avoir vérifié qu’il avait son épée et son couteau, le suivit +vers la rivière.
— Restez à portée de voix. S’il se passe quelque chose d’anormal, on pourra +vous venir en aide, rappela Uhr.
— Cela dit, je ne sais pas si on verra quelque chose ce soir, ajouta +Samantha. Il y a de l’orage dans l’air, il va peut-être pleuvoir...
— On peut toujours aller voir, répondit Farl. +

Farl +

Ils mirent assez peu de temps à trouver le bon point d’observation. Zach +avait retrouvé l’endroit où ils avaient rencontré les araknes la première fois, +et ils avaient repéré un arbre moyen d’où ils pourraient observer la petite +clairière en sécurité. L’arbre était suffisamment serré contre un autre pour +qu’ils puissent, en cas de besoin, passer sur l’autre sans toucher le sol. De +là, ils avaient installé une corde qui leur permettrait de revenir sur +un troisième un peu plus loin. Cela ne les menait pas encore à la +rivière, mais suffisamment près pour qu’en courant ils soient à l’abri, si +tout allait bien. Mais peut-être n’auraient-ils pas besoin de tout +cela... + + +

Même une branche confortable paraît dure au bout d’un moment. Pour +s’occuper, il passait en revue son matériel. Il avait des bandages et plusieurs +ampoules d’antidote, au cas où. Et s’il fallait affronter les sales bêtes en +question, ou d’autres, il avait ses dagues de lancer.
— Belle quincaillerie, commenta Zach.
— Merci. Contrairement à toi, j’ai plus l’habitude de me battre au corps à +corps... Face aux araknes, je pense que c’est une mauvaise idée, alors j’ai +pris quelques armes à distance. Mais elles ne sont pas vraiment faites pour +du combat de masse... Je n’en ai pas beaucoup.
— Elles sont empoisonnées ?
— En général oui, là je pense que c’est inutile donc je n’ai pas pris la peine. +Mais j’espère ne pas en avoir besoin.
— S’il pleut, il y a effectivement des chances qu’on ne s’en serve +pas.
Il continua son inventaire. Un peu à manger, une gourde, une couverture +légère, une petite lanterne de poing et de quoi l’allumer.
— La lanterne va être necessaire ? demanda Zach.
— J’aimerais m’en passer, mais je n’ai pas des yeux d’elfes... soupira-t-il.
— Hm... moi, si.
— Quoi ?
Il se retourna vers son compagnon, surpris.
— En général, je ne le crie pas sur les toits –ou les arbres–, mais je peux +voir dans le noir, comme eux.
Il dévisagea le guide pendant quelques instants. Il avait déjà croisé pas mal +d’hybrides elfe-humain à la capitale. Probablement parce que c’était un des +rares endroits où ils pouvaient vivre tranquille. Certains ressemblaient plus +ou moins à des elfes ou à des humains, parfois la différence avec l’une ou +l’autre des catégories était fine. Silwë lui avait dit qu’il y en avait +probablement plus que ça en fait. Zach pourrait très bien être l’un +d’eux.
— Si tu avais du sang d’elfe, tes parents te l’auraient dit je suppose ?
— Mes parents adoptifs n’en savent pas plus que moi, ils m’ont récupéré +nouveau-né. Mais mes frères, pour me taquiner me traitaient d’elfe, parce +que j’étais beaucoup plus frêle qu’eux.
Il ne savait pas trop comment réagir à cette confession.
— En général, par chez nous, ce n’est pas très gentil. Mais au final, reprit-il +en souriant, ils m’aiment bien, et ils étaient quand même là pour défendre +leur petit frère adoptif, donc...
Son visage se figea brusquement. Il baissa la voix et pointa son doigt vers les +sous-bois.
— Là-bas.
Il se retourna sans bruit et suivit la direction indiquée. Il commençait à +faire sombre, mais il voyait encore bien. +

Il avait vu quelques illustrations d’araknes sur papier. Il avait vu leur +description et s’était préparé à leur rencontre. Mais il ne put s’empêcher +d’avoir un frisson lorsqu’il vit trois de ces créatures passer à ses pieds. Une +quatrième arriva, traînant difficilement ce qui ressemblait à une jeune biche +ou un faon. Les autres bêtes aidèrent la première à traîner l’animal, qui +bougeait encore légèrement.
— Quand je pense que j’ai été mordu par une de ces horreurs... murmura +Zach tout près de lui.
— J’avoue que ça fait froid dans le dos... Combien de voyageurs égarés ont +ainsi succombé ? Et dire que Silwë, et les autres...
Zach se redressa et secoua la tête.
— Je crois que ni toi ni moi n’avons envie d’imaginer tout ça. Si on essayait +plutôt de voir où elles vont ? On peut progresser un peu par les arbres et +essayer de voir...
— Tu as raison. Il commence à faire sombre, par contre, tu crois que ces +sales bêtes seraient attirées par la lumière ?
— Aucune idée, mais si tu allumes ta lanterne, je verrai moins bien au loin, +et ce serait dommage.
Il haussa les épaules.
— J’ai l’habitude de grimper dans l’obscurité, mais c’est tout de même plus +compliqué.
— Je t’aiderai. +

Zach +

Il fallait se mettre en route, dans une direction ou une autre, bouger. +Tout plutôt que de penser à ce qui aurait pu lui arriver si Sélène n’avait +pas pu le soigner. La progression par les arbres n’était pas aisée, + + +mais les araknes n’allaient pas très vite de toutes façons. Farl se +débrouillait étonamment bien, pour quelqu’un qui voyait mal. La +nuit n’était pas encore totalement tombée, et comme il le disait, il +avait dû s’entraîner dans ces circonstances... Mais son aide était +appréciée. +

Arriva une autre clairière, où il n’y avait plus d’arbre suffisamment +proche pour suivre les créatures.
— Raté. Est-ce qu’on essaie de les suivre à pied ? proposa Farl.
Comme pour répondre à sa question, une autre arakne, seule, passa sous +leur arbre.
— Euh, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, répondit-il en la +pointant du doigt. Il y en a d’autres en chasse...
Farl plissa les yeux, et vit la créature.
— En effet. Cela dit, elles ont l’air d’aller en ligne droite, on peut peut-être +essayer de viser où elles vont ?
— Bonne idée.
Il attrapa la branche au dessus de lui et se hissa.
— Ça va, tu arrives à suivre Farl ?
— À peu près... Il y a un peu plus de lumière là-haut. +

Cet arbre-là ne surplombait pas la forêt, mais il la connaissait assez pour +viser la direction où les araknes semblaient aller.
— Je ne vois pas très bien, elles sont bien là-bas ? demanda Farl en le +rejoignant. +

À cet instant, un éclair illumina la scène d’une lumière blanchâtre. +Le temps d’une fraction de seconde, tous deux purent distinguer +clairement une dizaine d’araknes, toutes tournées dans une même +direction. +

Samantha +

— Tiens, un orage.
Elle sourit.
— Je t’avais prévenu. On devrait installer la tente peut-être ?
— Oui, sinon on sera trempés d’ici quelques minutes. Et Zach et Farl seront +contents de pouvoir se mettre au sec...
— À ce propos, je m’inquiète un peu pour eux... On devrait peut-être aller +voir s’il leur est arrivé quelque chose.
Il se leva pour sortir une grande toile d’un des sacs, et se tourna vers +elle.
— On ira faire un tour si tu veux. Rien de ne presse, montons l’abri plutôt. +
— Comment peux-tu être si calme dans cette situation ? Et s’il leur était +arrivé quelque chose ?
Il lui sourit.
— Comme tu l’as dit, il va pleuvoir, probablement violemment, d’ici +quelques minutes à peine. Or les araknes ne supportent pas l’eau n’est-ce +pas ?
— ... C’est vrai.
Elle rejoignit Uhr, et l’aida à tailler une longue branche d’arbre à l’aide d’un +coutelas.
— Et il faudrait se dépêcher si ne veut pas que toutes nos affaires soient +trempées, reprit-il. +

Ils prirent peu de temps à installer la large branche entre deux troncs, et +par dessus la toile qui formait un petit abri dans lequel ils devraient se +serrer à quatre avec leur matériel. Les chevaux pourraient bien dormir sous +la pluie. Les premières gouttes, suivies d’un nouveau coup de tonnerre ne +tardèrent pas à tomber.