X-Git-Url: https://git.immae.eu/?a=blobdiff_plain;f=aventuriers.html;h=4b2ef8319f3b7b01185eac1d1e0d35f5014bf858;hb=55cb4a7a24bd5902aba0337b359c921311653c7e;hp=adec0db56cca2793069f4352fd4bfdd9545a449f;hpb=029879255610f1a2cc9561a13011dd6ef6d2e972;p=perso%2FDenise%2Faventuriers.git diff --git a/aventuriers.html b/aventuriers.html index adec0db..4b2ef83 100644 --- a/aventuriers.html +++ b/aventuriers.html @@ -7,7 +7,7 @@ - +
@@ -494,8 +494,8 @@ class="newline" />— Bonsoir jeunes gens. Nous cherchons un endroit o nous et la damoiselle que nous escortons. Zach se porta volontaire, et guida le convoi jusque dans le bourg. En
chemin, l’un des soldats l’interrogea :
-
+
+
Uhr +
L’homme prit une gorgée de bière et fronça légèrement les sourcils.
— Où précisément ?
Uhr étala la carte de la foret de Sossirant, et désigna du doigt une zone,
+assez éloignée des villes et des chemins tracés.
— Par ici.
Ragan, son interlocuteur, suivit des yeux la zone, puis replaça son regard
+droit dans le sien.
— Écoutez, ce n’est pas mon genre de poser des questions à mes clients,
+mais là, vous me surprenez. Je fais ce boulot depuis plus de vingt ans, et en
+général, les gens veulent aller d’une ville à une autre. Pas au milieu de nulle
+part.
Uhr haussa les épaules. Il ne comptait pas entrer dans les détails de sa
+motivation.
— Pouvez-vous ou pas nous amener là-bas ?
Ragan secoua la tête.
— Non. Je ne connais pas ce coin, et je ne sais pas pour vous, mais je tiens
+à ma peau.
Uhr jeta un œil à sa droite, où Farl et Samantha mangeaient tranquillement,
+en attendant le résultat de ses négociations. Croisant leur regard, il secoua
+légèrement la tête, et les vit prendre un air déçu.
+
Le guide prit une autre gorgée, puis reprit.
— Après, si vous n’avez pas froid aux yeux, je connais peut-être l’homme
+qu’il vous faut.
— Voulez-vous un autre verre ?
Uhr fit un geste à la tenancière, et il sourit.
— Merci. Il y a un autre guide, un petit jeunot, mais qui passe son temps en
+forêt hors des sentiers battus, et il la connaît mieux que sa poche. S’il y a
+un type qui connaît cet endroit, c’est lui. Est-ce qu’il acceptera de vous y
+conduire, c’est autre chose...
— Savez-vous où je peux le trouver ?
— Il habite une petite maisonnette pas loin. Enfin, habite... il dort là quand
+il est dans le coin.
+
À cet instant, la tenancière, qui apportait deux nouvelles bières, crut bon
+de s’insérer dans la conversation.
— Ragan, tu ne parlerais pas de Zach par hasard ?
— Si, justement. Tu l’as vu récemment ?
Elle posa les boissons sur la table.
— Vous ne le trouverez pas ici. Il est parti il y a trois jours, accompagner
+quelqu’un qui allait dans la seigneurie d’Assem. Il est probablement quelque
+part en forêt en ce moment.
— Croyez-vous qu’on puisse le rattraper ? demanda Uhr.
Le guide sourit.
— C’est envisageable. Vous avez un véhicule, n’est-ce pas ?
— Une voiture tirée par deux chevaux. Et nous sommes trois. Vous pouvez
+nous emmener ?
— Cela dépend. Savez-vous vous défendre ?
Uhr désigna une grande épée à deux mains, dans un fourreau posé sur le
+dossier de sa chaise.
— Ça suffira ? Ou pensez-vous qu’on ait besoin d’autres renforts ?
Le guide haussa un sourcil en estimant la taille de l’épée, puis son regard
+se posa sur la stature imposante de son interlocuteur, et hocha la
+tête.
— Si vous savez vous en servir correctement, ça devrait aller. Trouvez-moi
+une monture et nous pouvons nous mettre en route. Enfin, si votre
+femme et le petit gars qui sont avec vous n’ont pas peur d’être un
+peu secoués. Je ne vous cache pas qu’on peut faire de mauvaises
+rencontres...
Uhr sourit en regardant ses compagnons, qui s’étaient replongés dans leur
+assiette.
— Il en faut plus que ça pour les secouer, rassurez-vous.
+
Farl +
Le sentier était assez large pour y laisser passer la voiture, mais le sol en +terre battue était très inégal et de nombreux trous secouaient régulièrement +le véhicule. Après plusieurs jours, Farl trouvait qu’au final, il était plus + + +confortablement installé sur le siège du cocher qu’à l’intérieur. De +plus, les chevaux n’ayant pas besoin de beaucoup d’indications, il +pouvait sans soucis laisser les rênes sur ses genoux et s’exercer à +la jonglerie, sous les yeux surpris –au moins la première fois– de +Ragan. +
— Je n’aime pas trop ça, pour être franc.
Farl posa ses balles dans sa main gauche, et tourna la tête vers leur guide,
+qui chevauchait devant.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
— Je vous ai dit qu’on pouvait potentiellement rattraper Zach... Or on ne
+va pas tarder à atteindre l’orée de la forêt, et je n’ai vu aucune trace de
+lui.
— C’est si inquiétant que cela ?
Il haussa les épaules.
— Soit il a emprunté d’autres chemins que les habituels, ce qu’il fait plutôt
+quand il est seul, soit il lui est arrivé quelque chose.
Il marqua un temps d’arrêt, puis continua.
— Il y a plus de brigands qu’avant. Il paraît que les dernières récoles ont
+été mauvaises dans la seigneurie d’Assem. Cela plus cette histoire de
+tournoi je-ne-sais-plus-où, qui amène plein de nobliaux et bourgeois à
+voyager...
— C’est vrai que nous avons été attaqués hier... Mais ils n’ont pas
+insisté.
Ragan sourit.
— Nous avons eu de la chance là-dessus. Ils n’étaient que trois, en même
+temps. Je ne sais pas ce qui les a le plus impressionnés, Uhr et son épée
+presque aussi grande que lui, ou toi en train de jongler tranquillement avec
+des couteaux sur le toit de la voiture ? Ils ne doivent pas voir ça tous les
+jours...
Farl sourit à son tour sans répondre. Il prit une de ses balles et se mit à
+jouer avec.
— Dites-moi, honnêtement, ces fameux couteaux... tu ne sais que jongler
+avec ?
— Bah, s’il fallait me défendre, je saurais me débrouiller...
+
Le guide laissa passer un silence pendant lequel il regarda le jeune
+
+
+ménestrel, l’imaginant vraisemblablement en train de se « débrouiller »
+avec plus de couteaux que ses mains pouvaient tenir face à des adversaires.
+Il hocha la tête.
— Avec le bon entraînement, tu serais un vrai tueur...
Farl haussa les épaules en souriant, sans cesser de jouer avec sa balle. Il
+n’avait pas tout à fait envie de s’étaler sur le sujet.
— Comment peut-on retrouver le fameux Zach, sinon ?
— Oh, si tout va bien, il sera probablement en train de prendre un verre à
+la taverne du village. Ou chez ses parents, comme ça lui arrive de loger
+quand il est dans le coin.
— Vous le connaissez bien ?
— Oui, il y a peu de guides qui connaissent la forêt de Sossirant. On se
+connaît tous, il nous arrive régulièrement de voyager ensemble.
+
Farl n’osa pas demander « Et si tout ne va pas bien ? ». Après tout, +était-ce la peine de s’inquiéter ? Il fallait juste espérer que cet homme soit +à la hauteur de sa réputation et puisse les guider. Et qu’ils trouvent quelque +chose là-bas... +
Zach +
Il y avait comme toujours cinq tables rectangulaires en bois massif, +entourées de bancs et de quelques tabourets, et la porte qui menait à la +cuisine avait encore la trace de brûlure qu’il avait toujours connu. La +lumière –à cette heure, essentiellement fournie par la grande cheminée sur le +côté et les plusieurs lampes suspendues sur les murs– et les odeurs n’avaient +pas changé non plus. Comme si rien ne s’était passé, et rien ne se passait +jamais à l’auberge du renard vif. +
Depuis qu’il avait laissé partir Sélène, le paladin et les deux elfes, il +avait erré dans le village sans trop savoir quoi faire. Le contraste entre +l’extraordinaire qu’il avait vécu dans les derniers jours et la routine paisible +qui régnait ici était tel qu’il se demandait presque s’il n’avait pas rêvé toute +cette aventure. +
Il adressa un geste au propriétaire, qui lui répondit par un sourire.
+Le brave homme le connaissait depuis qu’il était un petit garçon,
+et à part quelques rides et cheveux plus gris de plus, il n’avait pas
+
+
+changé.
— Zach ! Ça fait un moment ! Viens te joindre à nous !
Il reconnut aussitôt Dacus, un autre guide et ami, installé à l’une des tables.
+Il le rejoignit, et salua également deux hommes assis avec lui, habillés en
+soldats. Ils lui expliquèrent qu’ils formaient la garde rapprochée d’un riche
+seigneur, et qu’ils avaient engagé un guide pour faire lui faire traverser la
+forêt avec sa suite.
— Encore quelqu’un qui se rend au tournoi du duc De Vane ? demanda
+Zach.
— Oui, notre maître est un excellent archer. Mais comme beaucoup, il
+vient au tournoi surtout pour se faire et entretenir des relations,
+expliqua l’un des soldats. Après, il ne dédaignerait pas un trophée je
+pense...
— Bah, c’est leur jeu, de toutes façons. Et puis, ça nous donne une occasion
+de voir du pays, n’est-ce pas ? répondit son collègue.
— Si tant est qu’on n’y reste pas...
Le soldat montra alors son bras en écharpe.
— Oh. Vous avez été attaqués ?
Le guide et les deux soldats hochèrent la tête. Ils racontèrent alors un
+affrontement particulièrement violent avec des bandits au milieu de la
+forêt.
— J’ai bien cru que j’allais y rester, ajouta le soldat. Je me suis retrouvé à
+un moment donné face à trois de ces hommes, et...
— Laisse tomber, c’est pas crédible, ton histoire, tu nous l’a déjà racontée,
+interrompit son ami.
Le soldat blessé haussa les épaules et reprit tout de même, en abaissant la
+voix légèrement.
— Personne ne me croit, évidemment. Mais j’ai vu certains de mes ennemis
+tomber au sol, morts.
— C’était peut-être juste tes compagnons qui sont venus t’aider, que tu n’as
+pas vus ? suggéra Zach.
— Aucun d’entre nous n’avait d’arc.
Il sortit de sa poche une flèche brisée qu’il posa sur la table.
— Et je suis sûr que notre maître n’a pas des flèches taillées comme
+ça.
Zach fronça les sourcils et observa la pointe. Elle était fine et acérée... il
+n’était pas spécialiste en archerie mais il lui semblait bien que les pointes de
+flèche standard étaient moins travaillées. Du moins les flèches standard
+humaines... Cela pouvait-il être une flèche d’elfe sylvain ? C’était
+possible. Il regretta de ne pas avoir observé de plus près les armes
+d’Aldariel.
+
— Et toi, Zach, qu’est-ce que tu as fait pendant ce temps ?
Il releva la tête brusquement, sortant de sa rêverie. Les soldats avaient
+rangé la mystérieuse flèche et s’était reportés sur leur assiette et leur
+verre.
— Ah, moi ?
Il réfléchit quelques instants. Il ne pouvait pas tout à fait parler de Sélène...
+Enfin si, rien de l’en empêchait, mais il y avait toute une partie qu’il ne
+pouvait pas raconter... Et puis la rencontre avec les elfes. Quand bien même
+on le croirait, on risquait de se méfier de lui, et de chercher peut-être des
+ennuis aux deux jeunes femmes. Et tout ce qui s’était passé ensuite... Il
+haussa les épaules.
— Une traversée sans histoire.
+
Personne n’insista. Après tout, chacun était libre de raconter ce qu’il +voulait. Il suivit distraitement la suite de la conversation. Il y avait les +interrogations sur le fameux tournoi, et qui y viendrait. Il y avait des +nouvelles de la dernière née de Dacus, qui allait avoir deux ans la semaine +prochaine. Il y avait l’incendie qui s’était déclaré il y a un mois dans la +grange d’un des paysans, et que personne n’expliquait. Il y avait +la cuisine de la taverne, qui était décidément très bonne ce soir, +ou alors c’était parce que la nouvelle serveuse était jolie. Aidé par +le bon repas et le vin, il se laissa bercer par ces histoires, comme +si elles le ramenaient sur terre après une excursion dans une vie +différente. +
Samantha +
Ils étaient assis, elle et Uhr, sur le petit lit dans leur minuscule chambre.
+Le gérant de la taverne leur avait dit qu’il n’avait plus d’autre chambre de
+libre, avec tous ces étrangers de passage dans la région. Des tas de papiers
+
+
+s’étalaient autour d’eux.
— Qu’as-tu tiré d’intéressant sur les... créatures qu’on cherche ? lui
+demanda-t-elle.
— Au final peu de choses très précises. Les documents qu’on m’a donnés
+sont très vieux, ce sont des récits de voyageurs, ou des traductions
+imparfaites de natifs de la région, et il est difficile de faire la part entre
+ce qui a été réellement observé et ce qui tient de la légende ou de
+l’imagination... Rien sur leur taille, par exemple. Ou plutôt tout et son
+contraire ! Heureusement qu’il y a les croquis et notes de Mortag, même si
+ce n’est pas complet.
— D’où venaient-elles ?
— Des contrées du sud, où elles vivaient tapies dans des grottes à l’abri de
+la lumière vive et de l’humidité. C’est un des points sur lequel les différents
+témoignages semblent se recouper, et qui est bon à savoir. On ne sait pas
+trop quand et comment elles ont disparu. Ici ils parlent d’une aide divine,
+invoquée par des humains locaux, pour s’en débarrasser. Là d’une traque
+intensive et sans fin pour les éliminer toutes. Dans celui-ci, les elfes noirs les
+auraient domestiqués pour chasser les humains de la région, alors que dans
+celui-là, ils les combattaient. Je ne suis pas sûr qu’on puisse se fier à
+grand-chose... — Je ne savais pas que les elfes noirs vivaient ici aussi à
+l’époque.
— Moi non plus. À vrai dire, il faut reconnaître que nous ne savons pas
+grand chose d’eux. Cela ne fait qu’à peine un siècle qu’elfes et humains se
+parlent, et encore. D’accord, nous avons croisé un ou deux elfes noirs à la
+capitale, mais ce n’était peut-être pas bienvenu de l’aborder et lui
+demander les archives détaillées de sa nation... Même Silwë, rappelle-toi.
+Elle nous parlait de temps en temps de petits détails personnels de
+la vie des elfes, mais n’a jamais dit grand chose de l’histoire des
+sylvains.
+
Samantha hocha la tête. Uhr reprit.
— Si on en revient à nos bestioles, il semble assez unanime qu’elles ont une
+morsure extrêmement venimeuse. Le venin tue lentement –du moins dans le
+cas d’un gros animal ou d’un humain–, aussi il semble qu’elles ne
+s’acharnent pas sur une proie après l’avoir mordue, mais attendent
+patiemment pour la ramener dans leur « antre ».
— Charmant programme.
— D’un point de vue très pragmatique, cela veut dire qu’il suffit d’avoir le
+bon antidote. Farl a sélectionné plusieurs antipoisons quasi universels, et si
+j’en crois certains de ces textes, ils devraient fonctionner.
— Si tout va bien.
+
Uhr ne répondit pas. Il se contenta de désigner la pile de feuilles qu’il y
+avait sur les genoux de Sam.
— Et toi, qu’as-tu trouvé d’intéressant dans ces dossiers ?
Pas mécontente de changer de sujet, elle sortit un petit carnet sur lequel elle
+avait résumé ses notes.
— Comme tu le sais, c’est un dossier avec des informations sur tout un
+nombre de mages de la capitale, ayant potentiellement un lien avec Mortag
+ou Septim. Et ça en fait des noms...
— C’est le capitaine Mazrok qui t’a donné ça ? Il a obtenu ça d’après ses
+dossiers de la garde ?
— J’ai des doutes. Je pense qu’il est allé demandé au recteur de l’université
+de magie. Il s’agit essentiellement de données administratives : nom,
+adresse, origine, domaine de compétence, ... Mais il y a sur certaines fiches
+quelques informations rajoutées à la hâte, d’une autre écriture : il a
+peut-être cru bon de rajouter certains points intéressants. Pour nous aider,
+peut-être ?
— Pourquoi cet excès de zèle ?
— Peut-être qu’il se méfie de certains mages. Peut-être qu’il veut se faire
+bien voir du capitaine Mazrok. Peut-être qu’il a une autre raison, je n’en
+sais rien. On ne va pas se plaindre.
— Et qu’as-tu tiré de tout cela ?
+
Elle soupira et regarda son carnet.
— Septim est originaire de la région. Du comté de ToDo, qui n’est pas
+très loin d’ailleurs. Fils de tailleur, il est parti à l’adolescence à la
+capitale pour finir son apprentissage... Et a découvert une autre
+voie.
— Original, un mage puissant venu d’un pays où on craint la magie...
— Il n’est pas le seul. J’en ai noté quatre autres comme ça. Il y a
+la fameuse Zanakielle, notamment. Ainsi que trois autres mages :
+Plimel, Tenedrinn et Sélène. La dernière de la liste est intéressante
+
+
+aussi.
— Qu’est-ce qu’elle a de particulier ?
— Déjà, son domaine de magie –le soin– est proche de celui de Septim.
+D’après une note ajoutée à la hâte, il était même un de ses professeurs. Et
+il y a un détail cocasse, que j’ai noté au cas où : Sélène est la fille aînée du
+seigneur Assem.
Uhr ouvrit grand les yeux de surprise.
— C’est bien la seigneurie sur lequel on se trouve ?
— Oui... Mais ce n’est pas ça qui me rend méfiante à son sujet. C’est
+qu’apparemment, elle aurait quitté la capitale quelques jours avant
+l’« incident ».
— Pour où ?
— On ne sait pas évidemment. Ou plutôt, je ne saurais pas si je
+n’avais pas eu l’idée de bavarder avec la femme du propriétaire de
+l’auberge.
— Comment pourrait-elle savoir ? demada Uhr, de plus en plus
+incrédule.
Samantha sourit.
— Parce qu’on l’a vue, pas plus tard que ce matin. Accompagnée d’un jeune
+et mystérieux chevalier qui serait aller la secourir alors qu’elle était
+prisonnière de brigands dans la forêt.
Il haussa les sourcils.
— Sérieusement ?
— Ça m’étonnerait qu’elle ait tout inventé. Je pense qu’on peut être sûr que
+cette jeune magicienne est dans le coin.
+
Uhr resta un instant silencieux.
— C’est à la fois... très intéressant et très inquiétant en même temps. Tu
+crois que nous devrions aller l’interroger ?
— Je doute que nous en ayions l’occasion et la possibilité de toutes façons.
+Nous avons peut-être plus de chances avec les familles des autres mages
+cités, même si elles ne sont pas tout près, mais que leur dire ? Certains ont
+coupé tous les ponts avec eux. Et puis, je crois que nous avons été chargés
+d’une mission précise.
+
Uhr se leva.
— Certes. Mais ça m’étonnerait qu’on s’arrête là... J’entends du bruit en
+
+
+bas, la salle à manger doit être pleine. D’après Ragan, nous avons de bonnes
+chances de croiser le fameux Zach ici. Farl est peut-être même déjà en
+bas.
+