X-Git-Url: https://git.immae.eu/?a=blobdiff_plain;ds=sidebyside;f=html%2Faventuriers.html;h=3465655cba486cd6ff3f906a5c5b19b544d88671;hb=dbbb659424d5567c981d82781311aa6d1aae1c53;hp=5db41d8bd5cda838f801aec4366f57e1929b101e;hpb=940ae55ebcb8cd5236144561f5af0e515d6fd343;p=perso%2FDenise%2Faventuriers.git diff --git a/html/aventuriers.html b/html/aventuriers.html index 5db41d8..3465655 100644 --- a/html/aventuriers.html +++ b/html/aventuriers.html @@ -7,7 +7,7 @@ - +
@@ -5395,9 +5395,8 @@ class="newline" />— Vous préfériez une taverne à une petite chaumière. La maison, de taille moyenne, était la première en arrivant du sentier.
+Elle était faite de pierre, recouverte en partie de lierre et visiblement vieille.
+Une extension, partiellement en bois, semblait faire office de grange et
+d’écurie. Plus loin, on voyait apparaître quelques autres habitations, et
+encore derrière, la silhouette d’un village se découpait dans l’ombre. Zach
+leur fit signe d’attendre.
— Je vais aller les prévenir, restez là quelques instants.
Il s’élança vers la porte.
+
+
+
Sélène +
La porte s’ouvrit une nouvelle fois. La silhouette familière de Zach se
+découpa dans la lumière, ainsi qu’une autre, plus massive.
— Entrez, messires. Soyez les bienvenus dans notre humble demeure. Mon
+nom est [ToDo!], je suis le père de Zach.
L’homme s’avança vers eux, et s’inclina.
— Si vous me le permettez, seigneur, je vais m’occuper de votre cheval.
+
Irdann lui tendit la bride de la jument, et s’appuya sur Zach venu l’aider.
+Celui-ci lui fit un signe de tête. Hésitante, Sélène regarda ses compagnons,
+puis se décida à entrer la première.
+
Une petite femme ronde, au visage jovial et aux cheveux roux et gris
+mélangés, l’accueillit d’une révérence un peu maladroite.
— Noble dame ! C’est un tel honneur de vous accueillir ici... J’espère que
+notre pauvre logis vous conviendra.
La pièce comportait essentiellement une grande table en bois massif
+entournée de deux chaises et deux bancs. Dans un coin, un coffre, et un
+buffet un peu plus loin, tous deux anciens, donnant un aspect un peu
+austère mais d’une stabilité rassurante. Un grand feu brûlait dans la
+cheminée, et une douce odeur de légumes et de viande émanait de la pièce
+voisine, la cuisine probablement. La pièce était éclairée par plusieurs
+lampes à huile et chandelles, et semblait assez accueillante malgré sa
+simplicité. Elle inclina la tête et lui sourit.
— Merci, je pense que ce sera parfait.
Derrière, Zach et Irdann, l’un aidant toujours l’autre à marcher, passèrent
+la porte à leur tour.
— J’espère que vous avez fait un bon voyage...
La femme se tourna vers Zach, et lui lança un regard qui aurait foudroyé
+une armée.
— ... Et qu’il vous a traitée avec tous les honneurs dus à votre rang.
+N’est-ce pas Zach ?
Il se figea. Sélène retint un sourire amusé, commençant une liste mentale
+de tout ce qu’elle pourrait lui reprocher sur ce point. Il semblait
+d’ailleurs éviter son regard. Elle se tourna à nouveau vers sa mère et
+sourit.
— Il a été très correct, rassurez-vous.
Elle jeta un dernier coup d’œil suspicieux à son fils, puis se tourna vers le
+paladin, qui avait toujours des difficultés à marcher.
— Bienvenue à vous, noble seigneur. Zach m’a dit que vous aviez été blessé
+face des bandits. Votre blessure est-elle grave ?
— Vous êtes bien aimable, je vais bien, merci.
+
Sélène se trouva une place sur un des bancs. Elle avait presque oublié ce +que c’était d’être traitée comme une princesse, et ce n’était pas +une perte à son sens. Mais elle ne souhaitait pas vexer cette femme +qui avait l’air de faire tous ces efforts de façon plutôt sincère –ça, +par contre, ça lui changeait des cours des châteaux. À l’instant où +Irdann fit de même à côté d’elle, Aldariel et Silwë entrèrent à leur +tour. +
La femme du bûcheron n’avait probablement jamais vu un elfe de sa vie, +alors deux en une fois, ça faisait beaucoup. Elle resta clouée quelques +instants, dévisageant les deux jeunes femmes d’un air incrédule. +Pourtant, Sélène trouvait qu’elle n’étaient pas si différentes que ça des +humaines. Le teint pâle, par exemple, étaient peut-être naturel elfes +sylvains, mais de nombreuses jeunes femmes nobles cherchaient à +l’obtenir, avec plus ou moins de succès. Tout comme la silhouette +fine. Tout cela, et on pouvait y ajouter d’autres critères, comme la +tradition des cheveux longs, devait vraisemblablement entretenir, bien +malgré eux, l’image des elfes comme idéal de beauté. À moins que +ce canon de beauté n’ait été influencé, il y a bien longtemps, par +eux ? +
Alors qu’elle laissait ses pensées divaguer, les deux jeunes femmes +s’étaient assises, et le père de Zach venait d’entrer à son tour. Il jeta un œil +inquiet à la pile d’armes posées dans un coin de la pièce, les compta, tenta +d’attribuer mentalement une à chacun et fronça les sourcils en dévisageant +Silwë et Aldariel. Zach présenta rapidement les différents membres du +groupe, et ils commencèrent à manger. +
Après tout ce temps dans la forêt à manger du pain dur, de la viande et
+du fromage séchés, parfois améliorés de quelques trouvailles, cette simple
+soupe chaude de légumes dans laquelle flottaient quelques morceaux de
+
+
+viande était un régal. La mère de Zach, du nom de [ToDo!], sembla ravie de
+constater qu’ils mangeaient avec appétit tout ce qu’elle leur servait. Zach fit
+un bref résumé de leur traversée, expliquant leur rencontre avec les deux
+elfes, puis celle du paladin, et enfin l’attaque des brigands près du village.
+Petit à petit, le bûcheron et son épouse se détendirent et osèrent poser
+quelques questions.
— Excusez notre curiosité, mais c’est la première fois que nous voyons des
+elfes. Que faites-vous dans la région ?
— Nous nous rendons au château du duc De Vane. Il organise un grand
+tournoi de tir à l’arc, et j’ai été conviée à y participer. Silwë m’accompagne
+pour me protéger sur le chemin.
[ToDo!] se pencha pour observer Silwë, assise à côté de Zach, de
+l’autre côté. Il considéra un instant son air frêle, puis son regard se
+porta sur Aldariel, en face d’elle. Il ouvrit la bouche pour faire une
+remarque, mais son fils lui envoya un coup de coude pour le faire
+taire.
— Crois-moi, tu n’as pas envie d’être du mauvais côté de son épée.
Leurs deux hôtes regardèrent un instant la jeune elfe se resservir, avec un
+respect mêlé de crainte dans les yeux. Ah, ce qu’elle aimerait inspirer un tel
+respect, non pas pour son rang, mais pour ses actes ! Ici, elle était coincée
+avec le protocole, et ce titre de « dame ». N’importe quoi. Vivement qu’elle
+rentre à la capitale, les rues sentaient peut-être mauvais parfois, mais au
+moins on y respirait la liberté.
+