X-Git-Url: https://git.immae.eu/?a=blobdiff_plain;ds=sidebyside;f=aventuriers.html;fp=aventuriers.html;h=60de02b8f6068c89f9e2c2728eb6d151889f16c6;hb=ac4b4590a434eb5d4adc616de718010c3d2188c2;hp=955efa6f1fc74a2e03d31dbd9df8bf392ab95a1a;hpb=beba4523f57fd87d13f9cd7fedff2d3b5def78f9;p=perso%2FDenise%2Faventuriers.git diff --git a/aventuriers.html b/aventuriers.html index 955efa6..60de02b 100644 --- a/aventuriers.html +++ b/aventuriers.html @@ -7,7 +7,7 @@ - +
@@ -8644,7 +8644,8 @@ class="newline" />— Les m class="newline" />— Tu veux vraiment montrer une brûlure comme celle-ci à un médecin ? Il faudrait lui expliquer d’où elle vient... Ils se retournèrent vers Zach, qui avait ouvert les yeux et s’était redressé
-sur son coude.
— Tiens, tu as tout suivi ? lui demanda Farl.
Il hocha la tête. Il était toujours aussi pâle. Les trois autres échangèrent un
regard, puis se tournèrent à nouveau vers lui.
Sam regarda alternativement le blessé et Farl puis leva les yeux au ciel. Soit
Zach était vraiment mal au point, soit il était vraiment accro à cette fille...
Peut-être les deux.
— C’est bien beau, répliqua Sam, mais tu ne vas pas aller frapper à la porte
-du château du seigneur, « Bonjour, je suis un de vos fidèles sujets et je
-suis gravement blessé. Pouvez-vous laisser votre fille magicienne me
+class="newline" />— C’est bien beau, répliqua Sam, mais tu ne vas pas aller frapper à la
+porte du château du seigneur, « Bonjour, je suis un de vos fidèles
+sujets et je suis blessé. Pouvez-vous laisser votre fille magicienne me
soigner ? ».
Zach soupira et s’apprêta à répondre. Mais Uhr l’en empêcha.
— J’ai une meilleure idée dans un premier temps, sans prendre de risque ni
pour nous ni pour Zach : tenter de contacter Irdann. Il a côtoyé Sélène
pendant un petit moment, et si besoin il pourra peut-être nous mettre
-en contact avec elle. Au pire, il nous conseillera, il connaît bien la
-région, et il est le fils d’un des seigneurs les plus puissants de la
+en contact avec elle. Au pire, il nous conseillera, il connaît bien
+le coin, et il est le fils d’un des seigneurs les plus puissants de la
région. Et personne ici ne doute de sa loyauté envers nous, n’est-ce
pas ?
Ils hochèrent la tête. C’était probablement l’idée la plus raisonnable pour le
moment... Il ne put s’empêcher de remarquer une légère moue de la part du
-blessé. Était-ce sa blessure ou un doute ?
+blessé. Était-ce la douleur ou un doute ?
Farl se porta volontaire pour la première garde. Alors que Sam et
Uhr s’étaient endormis, épuisés, Zach ne semblait pas trouver le
sommeil.
— Ça va ? lui demanda-t-il.
— J’ai connu mieux, murmura-t-il.
— Ne t’en fais pas, nous ne sommes pas du genre à abandonner nos
-compagnons. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour que tu sois
-sur pied au plus vite, et en sécurité. Essaie de dormir quelques heurs
-déjà...
— Difficile...
+class="newline" />— Je suis vraiment désolé... J’aurais dû réagir plus vite, et t’éviter ce coup
+en lançant mon dard plus tôt...
— Peut-être... ou peut-être qu’elle t’aurait vu et t’aurait visé à ma
+place ?
-
Farl fouilla dans les sacoches et en sortit un petit sachet de poudre, qu’il
-dilua dans un peu d’eau dans le fond d’une gourde.
Ils se turent quelques instants.
— Tu peux être persuadé d’une chose, Zach, nous ne sommes pas du genre
+à abandonner nos compagnons. Nous allons faire tout ce que nous pouvons
+pour que tu sois sur pied au plus vite, et en sécurité. Essaie de dormir
+quelques heurs déjà...
— Difficile...
+
Farl se leva, fouilla dans les sacoches et en sortit un petit sachet de
+poudre, qu’il dilua dans un peu d’eau dans le fond d’une gourde.
— Bois ça. Ça te fera dormir et calmera ta douleur pour un temps.
— Euh, c’est quoi ? Un poison d’assassin ?
— Parfois, les assassins ont besoin de neutraliser quelqu’un en le gardant
vivant, répondit-il en souriant.
— Hm... Je ne sais pas si ça doit me rassurer ou m’inquiéter.
-
Il but néanmoins le contenu de la gourde, et quelques minutes plus tard, +
Il but néanmoins le contenu de la gourde, et quelques minutes plus tard, tout le camp hormis Farl dormait profondément.
Uhr soupira et lui tourna le dos. Pour une fois qu’il regrettait d’avoir -affaire à un garde honnête... Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il fit demi-tour, -réfléchissant à comment contacter Irdann avant qu’il ne quitte la région. Ou -peut-être pouvait-il lui parler en chemin ? Sam lui avait dit qu’elle ne -pouvait plus invoquer d’enchantement puissant avant quelques jours, et son -prochain rêve était de toutes façons destiné à informer le capitaine de leurs -aventures... +affaire à un garde vraiment honnête... Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il fit +demi-tour, réfléchissant à comment contacter Irdann avant qu’il ne quitte la +région. Ou peut-être pouvait-il lui parler en chemin ? Sam lui avait dit +qu’elle ne pouvait plus invoquer d’enchantement puissant avant quelques +jours, et son prochain rêve était de toutes façons destiné à informer le +capitaine de leurs aventures...
— Attendez !
Il se retourna en entendant la voix du garde.
— Si vous tenez vraiment à contacter votre ami, et s’il est vraiment votre
@@ -8750,8 +8754,7 @@ class="newline" />— Oui ?
— Je peux peut-être lui faire parvenir un mot de votre part.
— Vraiment ? demanda Uhr, avec une lueur d’espoir dans les yeux.
— Je ne crois pas que ce soit défendu. Mais ce ne sera pas avant trois
-heures, quand je suis relevé de ma garde, et quand les seigneurs auront
-dîné.
— Ce serait formidable, comment vous en remercier ?
— Hé bien, puisque vous le dites, dit le garde avec un air un peu gêné,
j’aimerais que vous me rendiez un petit service en échange.
?
Irdann + +
Cher Irdann,
Un de nos compagnons, un jeune guide de la région que tu sembles
-
-
connaître, est gravement bless
Ton ami, Assis sur le lit de la chambre –petite mais confortable– qui lui avait été
-attribué, il relisait la lettre, qu’un de ses gardes lui avait apporté il y a une
-heure, essayant de comprendre. Il était certain qu’il s’agissait de l’écriture
-d’Uhr, mais quels étaient ces histoires qui demandaient de la discrétion ?
+class="ecti-1095">Uhr Assis sur le lit de la chambre –petite mais confortable– qui lui
+avait été attribué, il relisait la lettre, qu’un de ses gardes lui avait
+apporté il y a une heure, essayant de comprendre. Que faisait Uhr
+ici ? Quelles étaient ces histoires qui demandaient de la discrétion ?
Le bruit de quelqu’un frappant à la porte l’interrompit dans ses
pensées. — Le message dit qu’il est blessé ! Comment ? Et qui est ce Uhr à la
+fin ? Sélène fit quelque pas et le fixa droit dans les yeux. Il fit une moue en s’asseyant sur le lit. Lorsqu’elle fut sortie, Irdann resta quelques instants seul à réfléchir, un
+peu abasourdi par la tournure qu’avaient pris les événements. Il
+n’aurait peut-être pas dû montrer la lettre à Sélène après tout... Mais
+il reconnaissait qu’en effet, s’il fallait soigner un blessé, elle était
+probablement la plus compétente. Surtout s’il s’agissait de Zach... Mais tout
+de même, et même si elle avait su montrer qu’elle avait plus de sang-froid et
+de ressources que beaucoup d’autres jeunes femmes, il ne pouvait
+s’empêcher de craindre pour sa sécurité. Si au moins il pouvait lui donner
+un moyen de défense... Mais il n’avait que ses épées, et qu’en ferait-elle de
+toutes façons ?
+ Sélène
- — Uhr est un ami que j’ai rencontré à la capitale, lorsque j’étais à la garde
-du palais, avec Silwë entre autres. Quand j’ai quitté la région, il y était
-toujours. Je ne sais pas ce qu’il fait là, ni depuis quand. Je n’ai pas
-eu de contacts avec lui depuis. Mais je reconnais son écriture et
-sa façon particulière de signer les lettres, et je suis sûr que c’est
-lui.
+ Sélène quitta sa chambre une vingtaines de minutes après le dîner. Elle
+avait emprunté quelques vêtements à sa femme de chambre, qui logeait
+juste à côté. Si elle lui ramenait le lendemain, celle-ci ne s’en rendrait
+probablement même pas compte... Au pire elle inventerait une excuse
+quelconque.
+ En sortant, elle croisa la femme en question, qui lorsqu’elle lui expliqua
+où elle allait, la servante lui adressa un sourire à la fois complice et envieux.
+C’est vrai que le jeune et élégant paladin avait déclenché plus d’un sourire
+parmi le personnel féminin, et elle connaissait plus d’un homme qui en
+aurait abondamment profité. Irdann ne semblait pas les voir, ou peut-être
+était-il suffisamment malin pour tirer parti de la situation en toute
+discrétion, qui sait ?
+
+
Uhr
-
— Irdann ? demanda la voix de Sélène.
Elle s’interrompit et relut un passage.
— Attends, qu’est-ce qu’il veut dire par « un jeune guide de la région que tu
sembles connaître » ? De qui parle-t-il ?
— Il parle probablement de Zach... Je ne vois pas quel autre jeune guide je
-suis censé connaître.
— Le message dit qu’il est blessé ! Comment ? Et qui est ton « ami »
-Uhr ?
Il prit doucement son bras et la guida vers une chaise.
— Calme toi, je t’explique ce que j’ai compris.
-
-
-
— Uhr est un ami que j’ai rencontré à la capitale, lorsque j’étais à la garde
+du palais, avec Silwë entre autres.
— Mais que fait-il ici ? Qu’a-t-il à voir avec Zach ?
— Ça, je l’ignore. La dernière fois que je l’ai vu, il était toujours à la
+garde, il avait même obtenu une promotion intéressante, et il s’était
+installé en ville avec sa... femme, qui est fleuriste. Je ne sais pas ce
+qu’il peut être venu faire dans la région. Quand au rapport avec
+Zach...
Il espérait qu’elle ne remarque pas son hésitation, mais vraisemblablement
+Sélène se préoccupait peu de ces détails pour l’instant. Il reprit.
— ... Comme toi, d’autres gens peuvent avoir besoin d’un guide,
+non ?
Sélène haussa les épaules et attendit quelques instants avant de répondre.
+Comme si elle se rappelait soudainement la raison initiale pour laquelle elle
+s’était mise en contact avec Zach.
— Admettons. Que fait-on alors ?
— Si je n’avais pas entièrement confiance en Uhr, je dirais que c’est un
+piège plutôt mal monté.
Elle fronça les sourcils.
— Tu es sûr que c’est lui, au moins ?
— Oui. Je reconnais son écriture, et sa façon assez inimitable de signer. De
+plus, la description que m’en a fait le garde qui m’a apportée ce message
+correspond.
— Tu veux y aller alors ?
— Évidemment. Je ne sais pas encore comment, par contre.
— Et tu feras quoi une fois auprès de lui ?
— Je verrai, je suppose. Pourquoi, demanda-t-il, tu vois autre chose ?
+
— Je peux y aller à ta place.
— Quoi ?
Il se tut quelques instants, surpris. Elle en profita pour continuer.
— Le mot ne précise-t-il pas que tu peux envoyer quelqu’un de confiance à
+ta place ? Et puis tu ne peux pas faire grand chose pour Zach, s’il est
+vraiment blessé. Moi oui.
— Tu marques un point, admit-il.
Elle afficha un petit sourire de victoire et s’assit sur une chaise en face de
+lui.
— Mais... cela reste très risqué. Tu comptes utiliser ta... magie pour l’aider ?
+objecta-t-il.
Il avait malgré lui prononcé le mot « magie » un peu plus bas que les
+autres, comme s’il craignait que malgré l’épaisseur des murs, on puisse
+l’entendre.
— C’est mon problème. D’abord je n’ai pas que mes sorts, ensuite Zach
+connaît déjà mon secret.
— Et si c’était un piège ?
— Ce n’est pas toi qui disais que tu étais sûr de l’origine de la lettre ?
— Je fais confiance à Uhr, y compris pour assurer ta sécurité s’il le faut,
+mais si quelqu’un t’attendait sur le chemin ?
— Si ce quelqu’un s’attend à te voir toi, cela peut le contrarier de ne pas
+te voir arriver. Voire mieux, il peut ne même pas faire attention à
+moi...
+
— Il reste le « comment ». Comment tu comptes sortir incognito du
+château, comment tu vas te rendre là-bas, ...
Elle savait qu’elle était en train, petit à petit de le convaincre. Elle
+sourit.
— Ça, c’est la partie facile.
— Vraiment, demanda-t-il en fronçant les sourcils.
Elle se leva.
— Allons Irdann, comme moi, tu as grandi dans ce genre de place forte
+n’est-ce pas ? Conçue à la base pour résister à une armée d’assaillants...
— Oui, c’est bien la raison pour laquelle il est à la fois difficile d’y entrer et
+d’en sortir.
— Mais ne me dis pas que, au château du duc De Vane, il n’y a pas, quelque
+part, un souterrain qui, en temps de guerre, permettait de se sauver si tout
+espoir était perdu...
— Si, admit-il. De mémoire, mon père l’avait fait murer parce qu’il était
+devenu inutile en cette période de paix, et il menaçait de s’effondrer.
En fait, maintenant qu’il y réfléchissait, il était bien possible qu’il ne
+s’agisse que de la version officielle... Sélène reprit, interrompant ses
+réflexions.
— Ici, une partie de ce passage a été réhabilitée, et une sortie a été
+aménagée en ville pour que les serviteurs puissent faire facilement des allers
+et retours au gré des besoins.
— Et cette sortie est gardée ?
— Un seul garde, qui peut pas connaître tout le personnel, et qui ne saura
+pas que c’est moi évidemment.
— Tu en es sûre ?
Elle haussa les épaules.
— J’ai été absente durant plusieurs années, donc mon visage a été un peu
+oublié. Et habillée en sage servante qui sort visiter sa mère en ville, je doute
+qu’on me pose beaucoup de questions.
— Laisse-moi t’accompagner, au moins. Je peux aussi m’habiller de manière
+modeste, et assurer ta sécurité.
— Ce serait l’idéal, en effet.
— Il reste à voir comment nous allons masquer notre absence. Y a-t-il des
+serviteurs en qui tu as suffisamment confiance ?
Elle fit la moue.
— Pas trop, justement, puisque j’ai été absente trop longtemps...
+
Elle fit quelques pas dans la pièce en réfléchissant.
— En fait, le seul moyen que je voie, c’est que tu couvres mon absence. Et
+que tu restes ici.
— Pardon ?
— Je n’ai qu’à faire croire que je suis avec toi, ici. Ta chambre n’est pas très
+loin des cuisines, d’où je pourrai facilement rejoindre la sortie sans être
+remarquée.
Irdann rougit soudainement.
— Mais tout le monde va croire que nous...
Elle pouffa de rire.
— Tout le monde en est déjà persuadé, ça ne changera pas grand chose.
+
+
+En plus, c’est l’excuse parfaite pour refuser qu’on ouvre la porte,
+non ?
— Certes...
— Bon, le repas de ce soir ne va pas tarder à être servi, on se retrouve ici
+après ?
— Tu veux y aller ce soir ?
— On doit partir demain, ça va être compliqué de trouver une excuse pour
+rester un jour de plus...
— Tu auras le temps de trouver des vêtements adaptés ?
— Je me débrouille, ne t’inquiète pas.
+